jeudi 9 avril 2015

Inspirations féminines dans le ’’Cénacle expérimental’’ de Charly d’Almeida

Visite sur un terrain de travail pris d'assaut par les résidents


Depuis le 1er avril dernier se tient à l’Espace culturel et touristique, ’’Café cauris coquillages’’, le ’’Cénacle expérimental’’, une résidence de création, de formation et d’échanges, prenant en compte une dizaine de jeunes artistes plasticiens, initiée par l’artiste peintre béninois, Charly d’Almeida. Quatre stagiaires parmi ceux-ci sont des femmes. Nous avons décidé d’aller à leur rencontre …


Adjélé Sika da Silveira, Eliane Aïsso et Constantine Gbètoho ont décidé de jouer le jeu de l’ouverture. Quant à Moufouli Bello, … Mais, à notre visite, à la veille du grand vernissage final, celle-ci avait déjà sorti, de son inspiration, deux tableaux de dimensions moyennes, flamboyant d’un visage bleu en gros plan. Le visage, justement, semble son mode d’expression, puisqu’il frappe par sa présence récurrente sur les deux productions. De même, la couleur bleue apparaît comme une constante, en dépit d'un majestueux voile en ligne jaune impérative de barrage policier, du genre: " ... Do not cross ...". Moufouli Bello a parlé et, c’est dans le cadre de la résidence de création intitulée ’’Cénacle expérimental’’, de Charly d’Almeida, qui se déroule du 1er au 9 avril 2015, à ’’Café cauris coquillages’’, sur l’itinéraire de la ’’Route des pêches’’, à Togbin. La liberté : le fondement de l’inspiration des stagiaires.


Sika …

Le 3 avril, au moment de notre visite, Sika da Silveira exprimait le contenu de ses idées, dans l’espace de travail réservé à la résidence de création. Reflétant le fruit de sa trituration du sujet en jeu, entourée de Lionel Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino’s, à sa gauche, et de Constantine, de son nom complet, Constantine Gbètoho, suivie de Damas, de son nom à l’état-civil, Joseph Dama, à sa droite, ses explications, celles de Sika, sont d’une grande limpidité : elle tire beaucoup de la nature, ce que montre, sur le tableau en gestation, des reliefs en un arbre aux branchages effeuillés, alors qu’à quelques mètres derrière elle, un arbre respire cette même texture. Ces reliefs, elle les compose avec du tissu et des éléments naturels, les mettant en valeur sur un tableau par des instruments ordinaires : ses doigts et ses pinceaux …
Même si les fonds de bleu et de blanc du jour ont connu une totale métamorphose, quatre jours plus tard, pour virer au sombre indigo illuminé par un jaune, entre autres, non offensif, Sika, tout en passant des coups de pinceau, exposait, au moment où elle nous parlait, que sa nature, c’est aussi le bleu du ciel et de la mer, c’est le jaune, à travers la lumière, l’éclat du soleil, le rayonnement provenant de l’être humain quand il se trouve en contact avec ces éléments, c’est le blanc, par la pureté qui existe originellement dans le cœur des hommes, cette pureté par laquelle la nature communie avec eux, c’est l’indigo symbolisant, pour elle, la terre, l’énergie, la force, c’est cet indigo qu’elle obtient par les résidus de bois qu’elle va chercher, pas plus loin que dans l’espace de Sébastien Boko, en diagonale vis-à-vis d’elle, brouillant notre entretien par sa tronçonneuse.
Sika, active dans la peinture depuis trois ans, avant cela, designer et créatrice de bijoux, dans le serpentement qu’elle a orchestré sur sa toile, communique qu’il exprime le croisement, la diversité, mais, aussi, l’harmonie ; elle n’oublie pas de nous donner sa version du thème de la liberté : « Chacun a son chemin qui dépend de son regard sur la vie. Etre libre, c’est faire son chemin, [d'où le serpentement sur le tableau, les croisements] en fonction de ce que l’on est, de la personnalité de chacun, c’est aussi tolérer les autres, c’est vivre sa personnalité sans agir sur celle de l’autre … »         

Constantine …

La générosité de l’explication de son travail, en ce 3 avril, nous oriente directement vers sa lecture de la liberté ; sur sa toile, elle la veut pour les femmes, elles qu’elle considère comme riches en inspiration pour faire exploser leurs idées, pour faire réussir la société : « Il faut laisser de l’initiative aux femmes, pour voir ce que cela va donner ; si on la laisse sortir tout ce qu’elle a en elle, cela sera très intéressant », proclame-t-elle, pointant du doigt un filet peint en bleu, aplati, qui monopolise toute la toile, sur un fond bleu, de part et d’autre … Du vert foncé domine sur le bleu de fond, au niveau de la bordure du bas et de la droite, pendant que du blanc prend en charge la bordure du haut et de la gauche. Quatre jours plus tard, ce filet, complètement stylisé, vu de loin, donne l’aspect d’un personnage aux membres généreusement écartés ; il s’intègre facilement à la toile.
Ce filet, Constantine y lit la prison naturelle et dorée de la femme qu’est le mariage, le mariage, ce signe de réussite sociale suscitant la convoitise des femmes environnantes et, pour cette artiste, le vert foncé qui se profile, c’est la végétation, la vie, comme si la femme ne devrait trouver la vie et l’épanouissement que dans un mariage au sein duquel elle exprime toute sa personnalité.
En dehors du filet, un autre instrument de communication : du papier kleenex. Il lui sert à réaliser des personnages, ceux-ci, libres, après un certain sacrifice, cette étape que symbolise trois petites calebasses en haut du filet, sans oublier une autre, au bas, incarnant la sortie d’un labyrinthe douloureux, un épanouissement digne de celui d’une femme venant de perdre sa virginité, ce que Constantine veut bien concevoir, avec ces traces de peinture rouge … Elle aussi adore utiliser un certain instrument de travail, la main, elle pour qui le ’’Cénacle expérimental’’ constitue un espace d’épanouissement, vu qu’elle prise par-dessus tout le travail en groupe, en club : « Je suis meilleure et plus productive quand je travaille avec les autres », confie-t-elle.


Eliane …

Sa liberté, c’est un acquis qui n’épanouit pas, ce que génère les deux toiles dont elle a jeté les bases du contenu de fond, après seulement deux jours de travail : ici et là, des personnages centrés, sont regroupés autour d’un seul, ce qui la pousse à expliquer : « La liberté, certains en ont besoin mais n’arrivent pas à l’avoir. Dès qu’il l’acquiert, l’être humain a néanmoins besoin des autres pour s’épanouir ». Et, sous le coup d’une inspiration subite, un titre lui vient pour donner une identité à l’une des deux toiles : « Conquête de la liberté » ! Elle me regarde, fait le tour de son environnement et me confirme que son choix est le définitif … Les couleurs variées de ses toiles : la diversité des personnalités, des caractères et des inspirations, pour contribuer à l'épanouissement du genre humain. 



Marcel Kpogodo   

mercredi 1 avril 2015

Disponibilité du Répertoire des Promoteurs culturels, des festivals et de l’Agenda culturel 2015

Pour donner de la visibilité au secteur culturel béninois


La Salle Toffa 1er de l'infrastructure ’’Bénin royal hôtel’’, du quartier Maro-militaire, à Cotonou, a connu le lancement d’un document stratégique pour la maîtrise du fonctionnement des activités sous tutelle du Ministère de la Culture : l’Agenda culturel 2015 - Répertoire des promoteurs et des festivals. Plusieurs acteurs culturels ont participé à la manifestation initiée par Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, et dirigée par Aristide Adjibodou, Représentant du Ministre de la Culture.

La page de couverture de l' ''Agenda ... '' 
6 fédérations d’associations, 45 promoteurs culturels, 304 associations, tous agréés par la Direction du Patrimoine artistique et culturel, 75 événements culturels programmés dans l’année 2015, sans oublier l’ensemble des 391 journées internationales et mondiales reconnues par l’Organisation des nations-unies (Onu). Tel est le contenu du document dénommé ’’Agenda culturel 2015 – Répertoire des promoteurs et des festivals’’, lancé, le mardi 31 mars 2015, à la Salle Toffa 1er de ’’Bénin royal hôtel’’ de Cotonou, par Aristide Adjibodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, dont il représentait la première autorité.

Aristide Adjibodou, à droite, recevant symboliquement l'Agenda des mains de Patrick Idohou
Avant de se voir remettre symboliquement le bréviaire culturel par Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, et, à son tour, de le mettre à la disposition de quelques acteurs culturels, Aristide Adjibodou a montré que le manuel concerné se révèle un « outil d’information », un « guide », un « indicateur de planification rigoureuse des activités culturelles », « un manuel qui vient renforcer les efforts du Gouvernement », « un document de référence qui sert de boussole », ce qui n’a pas empêché la personnalité de reconnaître sa perfectibilité, d’où la nécessité des acteurs culturels en faveur de qui il a été conçu de manifester une grande ouverture et un sens de manifestation de contributions constructives visant à améliorer la qualité de son contenu.

Un aperçu des personnalités présentes à la cérémonie 
Bien avant lui, respectivement, Patrick Idohou et Claude Balogoun, représentant des acteurs culturels au Conseil économique et social (Ces) ont pris la parole, faisant ressortir la valeur du document. Il est à remarquer un fait ayant particulièrement intéressé les participants à cette cérémonie de lancement : les intermèdes musicaux ont été assurés par les enfants de l’Institut régional de musique (Irm) de Houéyiho ; à travers l’interprétation réussie de certains morceaux devenus classiques comme ’’Iwasado’’ de Nayanka Bell, ’’My praise’’ de Sessimè Guédou, ils ont ému l’auditoire par la réussite de l'exercice, par précocité de leur talent, vocal, pour ce qui concerne la jeune chanteuse, et de celui lié à la manipulation en direct des instruments de musique. Ainsi, l’unanimité s’est faite sur la nécessité de soutenir, par tous les moyens nécessaires, ces enfants dans leur jeune vocation artistique.


Marcel Kpogodo     

mardi 31 mars 2015

Sébastien Boko ou l'appel à une intériorisation du regard humain

Ce que révèle l’exposition ’’L’envol take off’’


Depuis le vendredi 27 mars 2015 se tient l’exposition dénommée ’’L’envol take off’’, qui a été lancée par un vernissage. C’était à l’Agence de voyage ’’Air France-Klm’’ de Cotonou. Parmi les deux artistes mis en vue par Christelle Yaovi, l’initiatrice de l’événement, se trouve Sébastien Boko dont les œuvres donnent l’impression d’une nouvelle dimension d’un travail purement interpellatif. L'exposition prend fin le 27 mai.
Sébastien Boko
Sébastien Boko prend part à l’exposition ’’L’envol take off’’, présentant pas moins de 9 sculptures de deux factures différentes. La première est constituée de 5 pièces ; chacune est un  visage géant en bois sculpté sur socle. La seconde catégorie d’œuvres se rapporte à 4 sculptures en bois couleur claire, avec des traces noires qui, entretenant le contraste, les rendent belles. Elles sont devenues ordinaires, seulement que, depuis peu, les formes en sont plus arrondies.

Une des pièces de Sébastien Boko
Concernant les visages, ils ont la particularité de porter une paire de lunettes d’un genre particulier : les glaces, de chaque côté, sont un amoncellement de cadenas, petits ou moyens, fermés. Tout simplement ! Se prononçant sur ce choix, Sébastien Boko n’a pas manqué de remonter à la signification originelle du cadenas dans la sociologie béninoise : « Je suis conscient que le cadenas signifie un élément de fermeture, un facteur d’envoûtement, d’ensorcellement, d’enfermement de l’âme d’une personne à qui l’on veut nuire ; j’en suis conscient … ». Sans tarder, il précise le sens réel de sa démarche artistique : « Les êtres humains ont de la facilité à reprocher des choses aux gens, on ne se regarde pas, on fuit vers ce qu’on désire, on ne se recherche pas, on ne se voit pas ». Devant un constat aussi amer, il préconise la solution : « Si on se regarde, on peut voir autre chose, on peut voir des portes qui vont s’ouvrir pour nous apporter quelque chose de bien, de plus positif ; il faut que les hommes se voient ».
La stratégie artistiquement cadenassée de Sébastien Boko révèle donc son appel à ce que l’homme se repère, se regarde, entre en lui-même, et qu’il parte de l’intérieur de lui pour envisager l’extérieur, ce qui, selon l’artiste, ne peut qu’être porteur de satisfaction pour lui, d’où le phénomène de l’intériorisation du regard de l’homme.


Sébastien Boko dans ’’Le monde de Sica’’

Christelle Yaovi, au centre, avec Dina, au cours du vernissage de ''L'envol take off''
’’Le monde Sica’’ est un concept de fédération, par petits groupes, des énergies artistiques, opéré par l’artiste peintre franco-béninoise, Christelle Yaovi. Très sélective, elle n’inclut pas dans son univers n’importe qui, si l’on consulte les artistes qui, avec elle ou non, ont déjà exposé dans ce concept : en février 2014, Daphné Bitchatch, Diagne Chanel et le phénoménal Dominique Zinkpè, en décembre de la même année, Thierry Oussou et l’autre imprévisible, Meschac Gaba, sans compter qu’à présent, Sébastien Boko se trouve nez-à-nez avec Dina.
Se prononçant les raisons de l’entrée triomphale de Sébastien Boko dans son ’’Monde’’, Christelle Yaovi est sentencieuse sur son labeur : « Il mouille la chemise, qu’il ait de l’argent ou pas, il travaille énormément et très dur, il ne se lamente pas ; le bois est lourd et, pourtant, il y travaille, c’est quelqu’un qui cherche à apprendre, il est très humble et très respectueux, de même qu’il a beaucoup de talent … Je le connais depuis 3 ans, j’aime bien ce qu’il fait ».


Sébastien Boko, le Turc

S’il n’a pu être au vernissage de ’’L’envol take off’’, dans la soirée du vendredi 27 mars dernier, c’est qu’il était en train de revenir de Turquie où il a bouclé un séjour purement professionnel en Turquie. Il venait d’y participer au Symposium de la culture sur bois, à l’occasion du ’’World wood day’’, en français, Journée mondiale du bois. Seul sculpteur représentant le Bénin et, égrenant sa troisième participation à ce rendez-vous où 90 pays ont droit au chapitre, il a marqué son empreinte, une fois de plus, par la sculpture d’une déesse, celle qui, à coup sûr, lui portera davantage bonheur, pour des dimensions plus que jamais reluisantes, surtout que, dès le 1er avril 2015, il devra s’enfermer au ’’Café cauris coquillages’’, dans le cadre de la résidence de création, ’’Cénacle phénoménal’’, en compagnie de huit autres de ses collègues artistes plasticiens.


Marcel Kpogodo   

lundi 30 mars 2015

Le Ministre Jean-Michel Abimbola relève le défi du 1er Carnaval de Cotonou

Au cours d’une manifestation riche en couleurs et en danses


Le Carnaval international de Cotonou a eu lieu le samedi 28 mars dernier. C’était au cours d’un grand déambulement de nombreuses troupes de danses, qui ayant abouti à l’esplanade du Stade de l’Amitié de Kouhounou, à l’initiative du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola.

Une tranche de danse des revenants
Pas moins de 28 groupes, d’une part, manifestant des prouesses spécifiques de danse, ont paradé, pendant 1 minute, devant le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, et son collègue du Développement, Marcel de Souza, devant les cadres respectifs des deux départements ministériels et face à une population nombreuse ayant fait le déplacement. D’autre part, trois autres troupes émanant, respectivement, du Burkina Faso, du Niger et du Bénin, se sont livrés à un exercice d’une longueur plus conséquente de 10 minutes. C’était sur l’esplanade extérieure du Stade de l’Amitié de Kouhounou, dans le cadre du Carnaval international de Cotonou, le samedi 28 mars 2015, en milieu d’après-midi. Ce lieu de rassemblement s’est révélé l’aboutissement d’une procession épaisse et colorée, ayant eu à sa tête, Jean-Michel Abimbola et les directeurs à divers niveaux du Ministère de la Culture, une procession qui a pris le départ à la place de l’Etoile rouge de Cotonou.
Près d’une heure après avoir quitté le point de départ, Marcel de Souza rejoignait les carnavaliers. C’est ainsi que les démonstrations diverses et variées des structures culturelles et cultuelles invitées ont fasciné le public, même si la durée semblait trop courte, pour la première vague des passages. Parmi les groupes étant intervenus à cette première phase, il fallait compter ceux bien connus comme les ’’Super anges’’, les ’’As du Bénin’’, ’’Towara’’, ’’Oshala’’, ’’Achakata’’, les ’’Bourian’’, deux groupes de joueurs de fanfare et deux autres émanant du Centre culturel chinois, le premier incarnant des lions et, le second, le dragon.
La deuxième partie du spectacle a permis à la ’’Société des masques Gossina’’ du Burkina Faso, à ’’Mawazaki Zango’’ du Niger et à un groupe de tamtameurs et de danseurs béninois de proposer une animation vigoureuse et variée, qui a enchanté le public et suscité beaucoup d’applaudissements. D’abord, le groupe burkinabè a exécuté la danse d’une succession de masques représentant divers animaux dont le crocodile. Quant aux Togolais, ils ont plu par les numéros éprouvants des échassiers qui, à la fin du spectacle, ont pu savamment se débarrasser de leur échasse, sans compter les chanteuses et danseuses à la fois qui voyaient rythmer leurs chants et leurs suggestifs déhanchements par des coups de tam-tam. Enfin, les Béninois, de leur côté, ont impressionné par leur adresse dans l’exploitation de tambours plus hauts qu’eux qui, tantôt se prenaient au dos pour y accéder de leur bâton, tantôt s’associaient pour les frapper par le côté. Le tout était harmonieusement associé aux chants de leurs voix mâles et à leurs danses remuantes bien synchronisées. Même si la délégation ivoirienne qui était annoncée pour participer à la manifestation n’a pu qu’être déclarée en train de pénétrer sur le territoire national, au moment de la clôture de la manifestation, le public a donné l’impression d’avoir été profondément comblé par le spectacle.
Entre temps, les interventions respectives de Jean-Michel Abimbola et de Marcel de Souza ont remercié le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, sous le patronage de qui la manifestation culturelle a eu lieu ; ils n’ont pas oublié toutes les troupes ayant réellement participé à animer l’événement. Par ailleurs, il ressort que le Carnaval de Cotonou, un événement annuel, devra se dérouler régulièrement et acquérir une réputation semblable à celle du Carnaval de Rio.

Marcel Kpogodo

Mahoussi Ahodoto, un jeune artiste atypique dans la résidence de Charly d’Almeida

Découverte d’un esprit qui s’est imposé son destin


Pierre Mahoussi Ahodoto est l’un des neuf artistes de la génération montante des arts plastiques béninois, qui entre en résidence de création, ''Cénacle expérimental'' de Charly d'Almeida, dès le 1er avril 2015, à Togbin. Aperçu sur une jeune poigne qui n’a pas voulu se laisser faire par la vie.

Mahoussi Ahodoto, le sourire de la victoire sur les adversités de la vie ...
28 ans bientôt, taille modeste et, tout en courts dreadlocks, le voilà une jeune poigne dont l’atypisme réside dans sa capacité à échapper, de manière décisive, à une mauvaise vie, défavorisé qu’il s’est révélé être, par la nature : orphelin de père, à trois ans, laissé à la pauvreté et à sa mère démunie, en même temps que ses quatre autres frères restés vivants et son unique sœur, contraint à un abandon de l’école, au Cours moyen 1ère année (Cm1), à cause d’une absence impitoyable de moyens financiers pour lui assurer ses études.
La seule issue qui s’impose alors, le ferraillage, héritage professionnel du père dans lequel s’engagent aussi ses autres frères. Il accompagnait l’aîné d’ente eux sur les chantiers de prestation de services ; Glazoué, Bohicon, Porto-Novo, Abomey sont donc des villes qu’il a l’occasion de connaître. Mais, ces opportunités d’exercer techniquement, déjà, tout jeune, ne l’empêchent pas de devenir un enfant de la rue ; à 14 ans, il se voue à assumer la rupture avec sa famille et, il réussit à ne pas atterrir là où l’on devrait l’attendre : dans l’univers de la délinquance, dans les dédales de l’alcoolisme, dans les broussailles de l’éclatement de soi au joint, … Rien n’y fit ; il leur échappe majestueusement, fabriquant, de ses mains, des maisons et d’autres objets en miniature, pour les vendre sur la plage, de quoi assurer ses jours de vie, ses jours de solitaire révolté.
Ce qu’il fabriquait en s’amusant s’est révélé d’un sérieux exploitable et, en 2008, le voilà résolument parachuté dans l’univers réellement artistique par sa participation au Festival ’’Prom’art jeunes’’, de Mozart Fandohan, en 2008 ; il avait réalisé des tableaux, ce qui l’a amené à être sélectionné, à participer à un atelier de formation, à finir, enrichi et armé d’une salvatrice attestation. Il commence alors à peindre. « Je ne me suis pas intéressé à l’art, parce que c’était en moi », confie-t-il, mais d’autres déboires n’avaient pas manqué de tenter en lui le découragement : le peu d’intérêt extérieur pour son travail, la mévente, notamment. Ceci le conduit à se délester de sa vocation, pour y revenir plus que jamais, puisque, « chasser le naturel, il revient au galop ». Accroché à l’art, arc-bouté plus que jamais, le voilà alignant les participations aux événements de son univers professionnel : Bénin golden awards (Bga), ’’Arts 7/7’’, ’’Rayons d’Afric’’, sans compter qu’entre temps, il est passé par un atelier de formation en peinture chinoise. En outre, du lointain de ses souvenirs, d’autres noms, significatifs de la réalisation de l’artiste qu’il se bat pour devenir, lui viennent à l’esprit, pourvus d’un certain sens de reconnaissance : Gratien Adowanou, alias Adogra, Amour Yémandjro, …
Se considérant comme un artiste autodidacte, il se voit aujourd’hui outillé pour se créer un autre monde, « mon monde personnel à moi », commente-t-il. C’est ainsi qu’il se lance dans la récupération qui assainit l’environnement, se saisissant du plastique, des sachets de la même matière et des bidons. But ultime : réaliser des œuvres d’art sous forme de masques, de sculptures sur socle, d’armes ! Oui, il fabrique des armes et, cela n’a rien d’un hasard. Ce n’est pas pour encourager à la guerre, mais pour la dénoncer en Afrique, de même que les Occidentaux qu’il considère comme en étant à l’origine pour s’accaparer les richesses de la ’’Maman Africa’’. Mais, une situation qui, selon lui, est prémonitoire de ce que ce continent flirte en permanence avec le crépitement des armes : la carte retournée est bel et bien un pistolet ! Donc, à en croire sa réflexion, la guerre est écrite sur l’Afrique, mais « on peut l’éviter », conclut-il, d’un sourire optimiste. Restituant cet élan de coïncidence, les socles qu’il fabriquera, à l’atelier du 1er avril prochain, à Togbin, avec Charly d'Almeida, comme observateur critique de ses productions, auront la forme d’une arme ; « je ne peindrai pas de tableaux », continue-t-il de confier, « il n’y aura rien que de la création en sculpture ».  


Marcel Kpogodo

Charly d'Almeida met en résidence près d'une dizaine de jeunes artistes plasticiens

Ce sera au début du mois d'avril 2015


L'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida organise, dès le 1er avril prochain, une résidence de création devant prendre en compte 9 autres artistes de la génération montante. Le cadre de cette manifestation est l'Espace culturel ''Café cauris coquillages'', au niveau de la Routes des pêches de Togbin.

Charly d'Almeida
''Cénacle expérimental'' est la dénomination d'une résidence de création qui se tiendra, des 1er au 9 avril prochains, au niveau de ''Café cauris coquillages'', un espace culturel et touristique de la localité de Togbin, à l'initiative de l'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida. Placée sous le thème de la liberté, cette manifestation permettra de laisser se déchaîner l'inspiration de 9 jeunes artistes qui commencent à se faire un nom dans l'univers des arts plastiques au Bénin : Adjélé Sika Da Silveira, Constantine Gbètoho, Elon-m Catilina Tossou, Pierre Mahoussi Ahodoto, Achille Adonon, Joseph Dama, Lionel Ferréol Yamadjako, Eliane Aïsso et Sébastien Boko. "C'est une expérience que je veux faire avec eux pour savoir qui est qui ; s'ils arrivent à s'en sortir, ce sera notre fierté de les voir évoluer", explique Charly d'Almeida.
Donc, pour le concepteur de cet événement qui se déroulera sous la férule de l'Association dont il est le Président et qu'il a créée en 2011, ''Mibo'', ce qui signifie, en langue fon, "Mettez-vous ensemble", ''Cénacle expérimental'', qu'il comprend comme "une résidence de création, de formation et d'échanges" se justifie par le fait qu'ont tendance à disparaître ce genre d'événements de regroupement d'artistes, grâce auxquels, au fil des années, les arts plastiques béninois ont acquis un niveau appréciable, aujourd'hui. Selon lui, ces circonstances de rencontres ont démontré leur importance par la capacité qu'ils ont eu d'induire la découverte et l'éclosion des talents, notamment, avec des promoteurs comme Dominique Zinkpè et Ousmane Alédji. 
Ainsi, cette expérience qu'il lance servira aux artistes sélectionnés dans leur vie et dans leur carrière, surtout qu'il entend profiter de ''Cénacle expérimental'' pour répondre à leurs attentes, eux qui ont besoin de certains repères "pour se trouver mieux dans leur future vie artistique". "Il y a de nouveaux outils dont ils doivent maîtriser toutes les tournures, notamment, comment faire le marketing de leur travail, comment pérenniser une oeuvre, comment la réaliser de façon à ce qu'elle puisse rester longtemps, comment cultiver un certain nombre de valeurs pour pouvoir s'élever", continue-t-il, sans oublier de justifier le thème de la liberté qui fondera les différentes créations : "C'est l'actualité ; nous qui faisons de l'art visuel avons tendance à aller vers l'actualité ... La liberté, on en parle beaucoup dans le monde d'aujourd'hui, la liberté d'expression, en l'occurrence ; je veux voir leurs réactions par rapport à ce thème". 



Des dates de la manifestation

''Cénacle expérimental donnera lieu, le 9 avril, à une porte ouverte au public sur l'atelier de travail des artistes résidents, ce qui sera suivi d'une animation folklorique, de 18h à 22h. Ensuite, le 11 avril se déroulera le vernissage de l'exposition des oeuvres des artistes, à l'Institut français de Cotonou. 


Marcel Kpogodo

Sandrine Gbèdo rend public le Plan stratégique de l'Abrd

Au cours d'une cérémonie de vulgarisation fort simple


La matinée du vendredi 27 mars dernier a été mise à profit par Sandrine Gbèdo, Directrice générale de l'Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (Abrd), pour porter à la connaissance du public le plan stratégique des activités de son institution, pour les cinq années à venir. C'était devant le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, les directeurs techniques du Département ministériel et les responsables des structures sous tutelle, à Azalaï hôtel de la plage, de Cotonou. 

Sandrine Gbèdo
La collecte et le regroupement de l'information sur la diaspora historique, la promotion de plate-formes d'échange d'informations et de documentation sur la diaspora historique, l'évaluation et la poursuite de la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence internationale des leaders pour la réconciliation et le développement, la création de nouvelles actions de promotion de la réconciliation et du développement, la définition d'une stratégie nationale d'échange culturel avec la diaspora historique, la promotion des échanges économiques avec la diaspora historique, la relance et le renforcement des échanges artistiques et culturels avec la diaspora historique, le développement du tourisme culturel, cultuel et de mémoire, la formation professionnelle et l'éducation, l'adoption et la vulgarisation d'une Politique de réintégration, au Bénin, des Afrodescendants et de toute autre diaspora noire, le renforcement institutionnel de l'Agence et, enfin, le renforcement des ressources humaines de l'Abrd. Voici les 12 points qui sont contenus dans la feuille de route que se trace l'Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (Abrd), pour la période 2015-2019. C'est ce qui ressort de la présentation du plan stratégique de l'institution, vidéoprojecteur aidant, tenue par Sandrine Gbédo, sa Directrice générale, au cours d'une cérémonie organisée, à cet effet, à la Salle ''Gbèhanzin'' d'Azalaï hôtel de la plage, le vendredi 27 mars 2015, en présence, notamment, du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola. Il s'agit d'un  Plan stratégique ayant été adopté le 29 janvier dernier, en Conseil des ministres. 
Selon Sandrine Gbèdo, ces axes stratégiques se résument en 8 actions prioritaires: l'actualisation des statuts et des outils de gestion de l'Abrd, l'installation du Conseil d'administration de l'Agence, des actions de plaidoyer pour la diversification des sources de financement des activités de l'Agence, la réalisation par l'Agence des activités d'appui, de promotion et de développement du tourisme culturel et du tourisme de mémoire aussi bien au Bénin que dans les pays de la diaspora africaine, des actions de promotion du Programme de développement de la Route des pêches, avec la construction du ''Village du retour'', la promotion des échanges artistiques, culturels et socio-économiques entre les communautés béninoises et celles des pays à fortes populations afro-descendantes, l'organisation de la Foire internationale Diaspora-Afrique et, enfin, l'organisation du Forum d'affaires et de coopération Diaspora-Bénin.   
Prenant la parole bien avant la présentation de la Directrice générale de l'Abrd, Jean-Michel Abimbola, mesurant les bénéfices de l'initiative de vulgarisation du Plan stratégique, a fait ressortir qu'elle permettrait "d'informer les potentiels partenaires techniques et financiers" de même que "le public béninois et étranger" de "l'existence de l'Abrd, de sa nouvelle mission, des nouvelles orientations et stratégies mises en place afin de favoriser l'atteinte de ses objectifs". A en croire les propos de l'autorité, "l'existence du Plan stratégique 2015-2019 permettra une meilleure visibilité des objectifs de développement de l'Agence". 
Il reste que Sandrine Gbèdo puisse réussir la mobilisation des 5.424.300.000 F Cfa, représentant le budget total de financement du Plan stratégique en vulgarisation.

Marcel Kpogodo

jeudi 26 mars 2015

Déclaration d’Euloge Béo Aguiar, candidat député dans la 16ème circonscription électorale

« Ma responsabilité est de contribuer à faire de la culture le socle du développement du Bénin»


La particularité de la confection des listes pour les élections législatives, dans la 16ème circonscription électorale, est le positionnement de l’artiste béninois, Euloge Béo Aguiar, alias Masta Cool, en tête de liste, comme candidat de l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt). Sans prétention aucune, sans complexe face aux grosses cylindrées qu’il devra affronter, il livre, dans cet entretien qu’il a consacré à notre Rédaction, sa vision du combat électoral qui l’attend.

Euloge Béo Aguiar, alias Master Cool
Le Mutateur : Bonjour Euloge Béo Aguiar, alias Masta cool. Vous êtes un artiste comédien et chanteur bien connu au Bénin et, vous voilà candidat aux législatives du 26 avril prochain, en tête de la liste Abt, dans la 16ème circonscription électorale, c’est-à-dire des 7ème au 13ème arrondissements de la ville de Cotonou. Savez-vous de quelle ampleur est votre responsabilité?


Euloge Béo Aguiar : Je pense que ma responsabilité est de contribuer à faire de la culture le socle du développement du Bénin, parce qu’il s’agit de marquer une rupture avec une génération qui a eu le mérite de beaucoup apporter à notre pays ; c’est un ensemble de personnes qu’il faut remercier, dont il faut saluer l’apport au développement de notre pays. Avec tout ce respect-là, je voudrais dire que la rupture que propose l’Alliance Abt, en proposant ma candidature comme tête de liste à Cotonou vient répondre aussi à la nécessité et à l’urgence d’impliquer la jeunesse au cœur des activités de développement de notre pays, parce qu’on a beau entendre que la jeunesse est le fer de lance, que la jeunesse est le moteur, mais il est absolument impérieux de faire en sorte que notre pays puisse tenir compte de la majorité de sa classe, aujourd’hui, qui est constituée essentiellement de la jeunesse.
Vous savez, notre pays a des problèmes de développement et non des problèmes politiques. C’est pour cela que des personnes comme moi, qui sont de la société, qui sont au cœur des problèmes de la société et de la jeunesse, je pense qu’il est préférable de les mettre au cœur des solutions à proposer. C’est pour cela que je souhaite vivement qu’à un moment donné de l’histoire de notre pays que l’ensemble de tous ceux qui le dirigent prennent conscience de ce que les jeunes, sans insultes, avec tout le respect qu’ils doivent aux aînés, les invitent à prendre la place, parce qu’ils ont besoin d’être à cet apprentissage-là, pour que notre pays renouvelle sa classe politique.
Je dirai également qu’en mesurant l’ampleur de ma candidature, dans la 16ème circonscription, c’est faire en sorte que le problème de la fierté d’être Béninois, tout simplement, en consommant prioritairement les produits fabriqués par nous-mêmes, qui découlent alors de la prise en compte de la culture dans le développement, ce problème est capital. Moi, je suis un homme des arts et de la culture, je suis un homme de culture, donc, je sais très bien comment j’évoque cette dimension, dans mon travail, au quotidien. C’est pour cela que l’Alliance Abt a plutôt choisi de mettre, sur l’ensemble de sa liste, rien que des jeunes, parce que nous pensons essentiellement que notre pays a des problèmes qui sont d’abord liés à sa jeunesse ; vous savez, on ne coiffe pas quelqu’un en son absence et, un chauve ne coiffe pas quelqu’un qui a des cheveux ; mieux, on ne coiffe pas quelqu’un la nuit. Donc, les jeunes ont besoin, aujourd’hui, d’être responsabilisés.



Par votre positionnement sur la liste Abt, vous êtes directement en confrontation avec certains poids lourds, notamment, les Honorables Rosine Soglo et Candide Azannaï, qui sont des habitués de ces élections et du Parlement, le Ministre du Développement, Marcel de Souza, de l’Alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), sans compter Yves-Edgard Monnou du Parti de renouveau démocratique (Prd). N’avez-vous pas envie de démissionner ?

Pas du tout ! Je voudrais juste ajouter quelque chose : comme autre poids très très lourd, par rapport à tout ce que vous avez abordé, c’est le Président Abdoulaye Bio Tchané qui, forcément, constitue, pour moi, le guide et le soutien inconditionnel, dans ces élections-là. Et, l’autre poids que j’ai, forcément et indubitablement, c’est l’ensemble de la jeunesse de la 16ème circonscription électorale de notre pays ; elle constitue aussi un poids lourd, parce que vous savez très bien que les jeunes ont besoin de renouvellement, ils y aspirent. Et puis, comme troisième poids lourd, j’ai l’ensemble des artistes et l’ensemble des hommes de la culture, de même que tous ceux qui rêvent de voir notre pays vivre autrement, en redevenant fiers d’être Béninois. On ne peut pas développer notre pays aujourd’hui en mettant au second rang ce sur quoi on devrait s’asseoir d’abord : la culture. Donc, c’est tous ceux-là qui sont derrière moi et, du coup, je me sens très fort, parce que ceux qui souffrent aujourd’hui ne sont pas les hommes politiques, ce sont les jeunes, c’est eux qui rêvent du renouvellement.
La candidature de Masta Cool n’est pas une candidature individuelle, c’est la candidature de l’ensemble de ceux qui ne savent pas ce qu’ils vont manger avant le soir, elle est celle de ceux qui ne savent pas, après deux ans de contrat à durée déterminée, ce qu’ils vont devenir, c’est la candidature de l’ensemble de ces gens-là qui ne savent pas comment payer leur loyer, qui ne savent pas comment envoyer leurs enfants à l’école, c’est la candidature de tous ceux qui sont en train de souffrir quelque part et qui n’ont pas d’argent pour acheter un paracétamol, c’est la candidature de l’ensemble de ces femmes qui sont marginalisées et qu’on utilise à tort et à travers, c’est aussi la candidature de tous ces gens-là, de ces intellectuels, de ces fonctionnaires qui aspirent à un mieux-être, à un bien-être. Donc, ma candidature n’est pas individuelle.   



Serait-il possible que vous leviez un coin de voile sur ce que vous irez faire à l’Assemblée, dès que vous serez élu ?

Je pense que le rôle de l’Assemblée, c’est de proposer et de voter des lois qui engagent surtout le développement de notre pays. C’est aussi un rôle de contrôle de l’action du Gouvernement, c’est aussi un autre rôle de présence institutionnelle importante au niveau de nos 24 circonscriptions électorales. Dans la spécificité qui est la mienne, forcément, l’ensemble des actions, des lois qui seront proposées iront d’abord en faveur de la jeunesse. Je pense donc m’intéresser à l’introduction de la dimension culturelle dans nos matières, à l’emploi des jeunes en rapport avec les besoins de la nation, au renforcement de l’apport financier aux femmes et à son ouverture aux hommes aussi, à la lutte contre la piraterie, à la dépolitisation de notre administration ; je pense aussi m’intéresser au soutien de l’action du Président Bio Tchané, quand les Béninois auront décidé de faire de lui le Chef de l’Etat, en 2016. Mais, je vous prie de garder patience pour avoir plus de détails sur mon programme, au lancement de la campagne électorale.



Avez-vous un mot de fin ?

Je voudrais lancer un appel à tous ceux qui semblent réticents ou qui sont dans des doutes, notamment ; je voudrais leur dire tout simplement que c’est ensemble qu’on est forts ; je voudrais qu’on se donne la main pour faire en sorte que, pour une fois, un artiste béninois aille au sein de cette auguste Assemblée pour porter haut nos problèmes, afin de trouver des solutions idoines, depuis le sommet, parce que ce sont les lois qui fabriquent, après, les décisions qui, à leur tour, fabriquent les décrets, les arrêtés, entre autres, qui nous sont imposés. Donc, je crois que nul n’a intérêt à ne pas faire réussir cette entreprise.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

Le collège Saint Laurent remporte le trophée Cal

Dans le cadre de la 2ème édition du concours ''Challenge les amis du livre''


La deuxième édition du Concours ’’Challenge les amis du livre’’ s’est tenue dans la matinée du samedi 21 mars 2015, sous la grande paillote de l’Institut français de Cotonou. Sur la dizaine de collèges postulants, six ont été qualifiés pour la finale, laissant un établissement privé, le collège Saint Laurent, remporter le premier prix.

Les élèves lauréats, posant avec les membres du Jury
Le Collège Saint Laurent de Cotonou a remporté la deuxième édition du concours littéraire ’’Challenge les amis du livre’’. C’était à l’Institut français de Cotonou, le samedi 21 mars dernier. Il s’agit d’une compétition finale qui a vu s’affronter plusieurs établissements scolaires : les Collèges d’enseignement général (Ceg) Houéyiho, Vèdoko et Dantokpa, puis Céri-formation, Saint Laurent et Saint Michel.
Il a fallu que chacun des groupes représentant l’un ou l’autre des établissements ait produit une prestation orale sur un extrait du roman ’’Partir ou rester’’ du jeune romancier béninois, Habib Dakpogan. A l’issue d’une présentation de dix minutes, les trois membres du Jury, ayant à leur tête le Professeur Jean Marc-Aurèle Afoutou, ont arrêté le palmarès mettant en tête le Collège Saint Laurent, avec une moyenne totale de 15,56 points, suivi, de loin, par Saint Michel, avec 11,83, et du Ceg Vèdoko, pour 10,87 points, du collège Dantokpa, ayant totalisé 10,68 points, puis de Céri-formation, pour 9,93 points et, enfin, du Ceg Houéyiho, totalisant 9,41.
Ces moyennes définitives ont été acquises après avoir récupéré la note de la composition écrite , pré-sélective, déposée par chaque groupe sur ’’Le gong a bégayé’’ d’Apollinaire Agbazahou, ajoutée à celle de la prestation du jour, multipliée par 2, le tout, divisé par 3. Les deux premiers prix étaient constitués d’un trophée et de plusieurs livres.


Marcel Kpogodo

jeudi 19 mars 2015

Le Ministre Jean-Michel Abimbola lance les Riao 2015

Au cours d'une cérémonie d'ouverture bien agrémentée


Le milieu d'après-midi de ce jeudi 19 mars 2015 a permis de lancer les manifestations fortement conteuses entrant dans le cadre de la 4ème édition des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao). C’était sous la grande paillotte de l’Institut français de Cotonou, en présence de plusieurs invités parmi lesquels Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture.

Une séquence d'animation, au cours de la cérémonie d'ouverture des Riao (Photo de l'Institut français du Bénin)
Le Ministre Jean-Michel Abimbola, entouré de membres de son cabinet et de directeurs de structures sous tutelle, a fait le déplacement de l’Institut français de Cotonou, en cet après-midi du jeudi 19 mars 2015, dans le but de l’ouverture officielle des Rencontres internationales des arts de l’oralité (Riao). Dans une adresse assez sobre et succincte à l’assistance, il a encouragé et félicité les membres du Comité d’organisation du Festival et a rassuré Patrice Toton, Président de l’Association ’’Katoulati’’, structure portant le Projet ’’Riao’’, que son Département ministériel apportera son soutien à la réussite des manifestations.
Deux interventions ont précédé la sienne : celle de Patrice Toton et de Luc Fabre, Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France près le Bénin. Les différents discours ont été entrecoupés par des intermèdes de musique traditionnelle, exécutés avec adresse et poigne, de même que par deux séquences de diction de conte, l’une ayant été réalisée par un enfant conteur. Les participants à la cérémonie, parmi lesquels il fallait compter des présidents d’associations et de fédérations d’associations, des artistes, toutes disciplines confondues, et des professionnels des médias, notamment, n’ont pas manqué d’être séduits par la qualité de la prestation des troupes invitées à la manifestation. Voilà qui augure d’un déroulement empreint de satisfaction de la 4ème édition des Riao.

Marcel Kpogodo

Le Fimub sera organisé en avril 2015

Installation officielle du Conseil d'administration de l'institution 


Le jeudi 5 mars dernier, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a procédé à l'installation officielle du Conseil d'administration du Festival international de musique du Bénin (Fimub). C'était à la salle de conférence du Département ministériel. Il ressort que le mois d'avril 2015 permettra d'en lancer les activités.

Jean-Michel Abimbola, au cours de la cérémonie d'installation
Cinq jours. La durée du tout nouveau Festival international de musique du Bénin (Fimub), prévu pour connaître sa première édition en avril prochain. Ainsi, le Conseil d’administration de la manifestation a été officiellement installé, le jeudi 5 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, par le premier responsable du portefeuille, Jean-Michel Abimbola, en présence de ses directeurs centraux, techniques et des responsables des organismes sous tutelle.
« Aider à la création d'un grand marché de ma musique et du disque au Bénin ». Selon cette autorité, il s’agit du principal objectif qu’elle assigne à ce qui devrait devenir un événement national du Bénin mais d’une envergure internationale. Il est prévu pour avoir une périodicité de deux ans, comme le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), après lequel il devra, toujours à en croire Jean-Michel Abimbola, « positionner [le Bénin] sur la plateforme du patrimoine culturel musical africain et mondial ».
Par ailleurs, justifiant l’initiative de la création du Fimub, le Ministre n’a pas manqué de déclarer : « Mon département ministériel entend rassembler les meilleures créations musicales nationales et internationales afin de faire de notre pays le plus grand marché africain de la musique et, partant, la destination touristique la plus visitée », ce qui amènera le Fimub à « drainer des artistes, des arrangeurs, des producteurs, des promoteurs, des musicologues », notamment, conclura-t-il.
Aussi, avant de clore la cérémonie d’installation, Jean-Michel Abimbola a invité les membres du Conseil d’administration à de la détermination, de l’engagement et à une prise de leurs responsabilités, afin de réussir les défis qu’ils doivent relever par rapport au Fimub.
A la suite de l’autorité, prenant la parole, à son tour, Richmir Totah, nommé Directeur exécutif du Fimub, s’est voulu rassurant vis-à-vis du cahier de charges fixé à l’ensemble des comités d’appui qu’il détient la mission de coordonner, ce qui n’empêche pas de se demander s’il réussira effectivement à fédérer les énergies de ce beau monde pour faire tenir, le mois prochain, un Fimub dont le public ne vient d’entendre parler qu’au début de mars. Réussira-t-il, à l’effet de la concrétisation du Festival, à recevoir l’assentiment et l’adhésion du monde musical béninois ? S’y prendra-t-il correctement pour rassembler autour de lui les artistes et les faiseurs de la musique internationale, qui sont censés apporter un sang vivifiant au Fimub ? Le budget, devant financer l’événement, dont le montant reste inconnu, sera-t-il à la mesure de toutes ces exigences ?
Au soir de la clôture du Fimub, il sera possible d’évaluer si Richmir Totah et son équipe ont eu raison d’accepter cette mission.


Marcel Kpogodo

mercredi 18 mars 2015

Six grandes manifestations liées au conte pour les Riao 2015

Selon des précisions apportées par Patrice Toton


La salle de conférence du Ministère de la Culture, de l'alphabétisation, de l'artisanat et du tourisme (Mcaat) s'est fait le cadre d'une conférence de presse animée par Patrice Toton, Président de ''Katoulati'', l'Association organisatrice des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao). Il ressort de ses explications que le Festival, dans son déroulement, tiendra en six catégories de manifestations se rapportant au conte.

De gauche à droite, Patrice Toton et Patrick Idohou (Photo d'Emmanuel Tométin)
Une cérémonie d'ouverture des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao), le jeudi 19 mars 2015 à 17 heures, et trois spectacles de contes à l'Institut français de Cotonou, dont une première "grande soirée contée", une seconde, à l'Espace ''Mayton'' de Zogbadjè, derrière le Campus d'Abomey-Calavi, des séances de diction de contes dans une école, dans un hôpital et à l'Assemblée nationale, une ballade contée sur la ''Route des pêches'', deux ateliers de formation et un colloque. La substance du programme des Riao 2015, présenté par Partice Toton, Président de l'Association ''Katoulati'', aux professionnels des médias, le mardi 17 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, en présence de Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, représentant le Ministre de tutelle, des membres du Comité d'organisation du Festival et de quelques artistes conteurs nationaux et étrangers. 
Se rapportant aux phases marquantes des Riao, Patrice Toton a laissé entendre que le vendredi 20 mars étant la Journée mondiale du conte, elle permettra aux festivaliers de vivre cette commémoration à Abomey-Calavi, d'abord, par une marche, à partir de 19 heures, lampions allumés qu'ils exécuteront, faisant le tour complet du Campus d'Abomey-Calavi. Ensuite sera lancé, à l'Espace Mayton, à 20h30, le premier grand plateau qui permettra à plusieurs conteurs invités de faire montre de leur art de narration de contes. 
Un autre temps fort de ce genre sera vécu dans la soirée du vendredi 21 mars, cette fois-ci, à l'Institut français de Cotonou, une institution qui n'a pas manqué d'inviter un spectacle pour la circonstance des Riao, ''Et si Billie Holiday était une sirène'', prévu pour être joué deux jours plus tôt, juste après la cérémonie d'ouverture du Festival. Elle en a produit un autre, "Sur un air de jazz", programmé pour la soirée du 28 mars.
En outre, un spectacle mixte de conteurs belges et burkinabè, intitulé ''Les petits contes africains faits avec trois fois rien'', sera aussi de mise, dans la même structure française de promotion de la culture, le vendredi 27 mars à 20h30. 
Un autre événement d'attraction des Riao sera inévitablement la ''balade contée'' sur la ''Route des pêches'', à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) de Togbin, à l'initiative d'Alougbine Dine, professionnel avéré et expérimenté du théâtre béninois, qui fera apprécier ses capacités de conteur. Quant au spectacle de contes à l'Assemblée nationale, il aura lieu le lundi 23 mars, en milieu d'après-midi, précisera l'orateur.
Par ailleurs, les Riao ayant pour thème, "Le rôle du conte dans l'éducation des enfants", elles permettront la tenue de trois ateliers de formation dont les thèmes sont connus et seront assurés par des experts conteurs de la sous-région ouest-africaine. Ils auront lieu, respectivement, les deux premiers, les 21 et 24 mars, en matinée, à l'Institut français de Cotonou et, le troisième, à la bibliothèque Jean Monnet F.Z. de Fidjrossè, le 25 mars, toujours en matinée, toutes ces séances de renforcement de capacités devant accepter un maximum de 15 auditeurs parmi lesquels il faudra trouver des conteurs, des journalistes et des animateurs de bibliothèque. A en croire toujours Patrice Toton, l'aspect intellectuel du Festival se renforcera par la tenue d'un mini-colloque, de 4 à 5 heures de temps, dans la matinée du 23 mars, à partir de 8h30, au Hall des arts de Cotonou, sur le thème : "Importance du conte dans le développement socio-culturel, humain et économique au Bénin". Il sera dirigé par l'expert des questions culturelles en Afrique, Espéra Donouvossi, avec la participation de personnalités du monde enseignant, tels que Magloire Cossou et Appollinaire Agbazahou.


La prise de parole de Patrick Idohou 

A la présentation vigoureuse du Président de l'Association ''Katoulati'' a succédé l'intervention de Patrick Idohou qui, dans son propos, a témoigné du grand plaisir qui était le sien, à la découverte des manifestations annoncées ; il a prodigué ses remerciements à toutes les catégories d'acteurs intervenant dans la réalisation des activités des Riao. Selon lui, on devrait y amener les enfants, ce qui devrait leur permettre de s'instruire sur la vie et de s'initier à la prise de parole en public. Abordant la question du financement du Festival par le Ministère de la Culture, il a déclaré : "Le soutien dont nous vous avons parlé sera chose faite, dans les prochains jours", sans manquer de conclure avec enthousiasme : "Nous allons institutionnaliser votre Festival".

Marcel Kpogodo

mardi 17 mars 2015

Le programme des Riao 2015 disponible

Pour un Festival de près d'une dizaine de jours


Des 19 au 28 mars 2015, les Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao) se tiendront à Cotonou, selon une initiative de l'Association ''Katoulati'', présidée par Patrice Toton. Le Comité d'organisation de la manifestation a rendu public, à l'effet du déroulement du Festival, un programme véritablement soutenu.


Patrice Toton

Programme des Riao 2015

Mardi 17 mars - 16h : Conférence de presse - Lieu : Salle de conférence du Ministère de la Culture

Jeudi 19 mars - 9h à 11h : Info (96220136)

                       - 17h : Cérémonie d'ouverture
                       - 20h30 : Spectacle

Vendredi 20 mars (Journée mondiale du conte) - 19h : Parade aux lampions - Lieu : Campus-Espace Mayton
                                                                            - 20h30 : Grande soirée contée - Lieu : Espace Mayton

Samedi 21 mars - 9h : Atelier de formation 1 - Lieu : Institut français de Cotonou
                           - 20h30 : Grande soirée contée 2 - Lieu : Institut français de Cotonou

Dimanche 22 mars - 14h : Balade contée - Lieu : Route des pêches

Lundi 23 mars - 8h30 : Colloque - Lieu : Salle de conférence du Hall des arts
                        - 17h : Séance de conte -Lieu : Assemblée nationale

Mardi 24 mars - 9h : Atelier de formation 2 - Lieu : Institut Français de Cotonou
                         - 15h : Conte dans un hôpital - Lieu : Cnhu

Mercredi 25 mars - 9h : Atelier de formation 3 - Lieu : Bibliothèque Jean Monnet FZ

Vendredi 27 mars - 9h : Conte à l'école - Lieu : Info (96220136)
                              - 20h30 : Spectacles - Lieu : Institut français de Cotonou

Samedi 28 mars - 20h30 : Spectacles - Lieu : Institut français de Cotonou

Clôture des Riao       

Marcel Kpogodo