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mardi 8 décembre 2020

Un catalogue exceptionnel en arts plastiques lancé par l’Union européenne

Dans le cadre d’une manifestation tenue à Cotonou

On n’aura encore jamais vu un catalogue en arts plastiques de ce volume au Bénin. Ecrit par André Jolly, il est intitulé, ’’Artistes contemporains du Bénin – Artistes du monde’’, et a connu un lancement officiel le jeudi 26 novembre 2020 à la Résidence de l’Union européenne à Cotonou, sous la direction de Véronique Janssen, Chargée d’Affaires a.i. de la Délégation de l’Union européenne au Bénin, et en présence de nombreux invités dont des artistes.

De gauche à droite, Véronique Janssen et Dominique Zinkpè montrant le catalogue au public lors du lancement (Crédit photo : Cellule de Communication de la Délégation de l'Union européenne au Bénin)

82 artistes plasticiens béninois présentés à travers un gros volume de 445 pages en couleurs, dans du papier glacé, pour une couverture aux vert, jaune et rouge du drapeau du Bénin. Les éléments de fonctionnement du catalogue, ’’Artistes contemporains du Bénin – Artistes du monde’’, ce livre de poids dont le lancement a été officiellement effectué dans la matinée du jeudi 26 novembre 2020 à la Résidence de l’Union européenne à Cotonou.


En effet, initié par l’artiste plasticien Dominique Zinkpè, qui est le relais de la Galerie ’’Vallois’’ au Bénin, l’ouvrage trouve son édition co-financée par cette institution, établie et exerçant en France, et l’Union européenne, alors qu’il a pour auteur, André Jolly, ancien Directeur de l’ex-Centre culturel français de Cotonou.

Aperçu du public au lancement du catalogue (Crédit photo : Cellule de Communication de la Délégation de l'Union européenne au Bénin)

En ouverture du confortable livre se laisse parcourir l’avant-propos de l’auteur, illustré, trois pages plus loin, par le sculpteur Euloge Glèlè, alias Glèlè, presqu’en embuscade derrière sa célèbre et significative œuvre, ’’La reine et sa cour’’. Et, après, respectivement, une présentation du Bénin, le « mot » de Robert Vallois, celui de Jutta Urpilainnen, Commissaire européen aux Partenariats internationaux, et un certain souffle de l’écrivain béninois, Florent Couao-Zotti, une page de garde lance la découverte des artistes contemporains du Bénin par un monument vivant : Romuald Hazoumè, avec un honneur qui ne sera octroyé qu’à lui comme à un seigneur échappant à tout classement alphabétique, 10 savoureuses pages illustrées qui le définissent dans sa démarche aussi bien récupératrice que photographique ! Ensuite, peuvent être classés au deuxième rang, une crème de 12 créateurs répartis dans le livre, selon l'initiale de leur nom, qui se voient restituer en 8 pages faisant resplendir leur authenticité artistique : Gérard Quenum, Glèlè, Ishola Akpo, Julien Vignikin, Kajéro, Kifouli Dossou, Ludovic Fadaïro, Meschac Gaba, Moufouli Bello, Psycoffi, Rémy Samuz et Zinkpè.


Et suivent, classables en troisième position, 26 artistes présentés en 6 pages, intercalés par Benjamin Déguénon et Charles Placide lisibles en 5 pages,  et, au cinquième rang, 26 autres en 4, pendant que Bonsa et Calixte Dakpogan se distinguent par les 3 pages qui leur échoient et que 12 derniers artistes n’ont que 2 pages pour laisser dire leur être créateur.  

André Jolly, l'auteur du livre - (Crédit photo : Cellule de Communication de la Délégation de l'Union européenne au Bénin)

Coup de cœur de l’auteur, quote actuelle de l’artiste, qualité de son travail, force de rayonnement de sa démarche, visibilité, disponibilité d’informations ou de photos ? Il n’y en a aucun doute, le hasard n’aura eu aucune place dans l’attribution par l'auteur André Jolly d’un nombre de pages à tel artiste ou à un tel autre, lui qui est loin d’en être à sa première expérience de production d’un catalogue d’artistes contemporains béninois. 


En effet, en 2000, en tant que Directeur de l’ex-Centre culturel français de Cotonou, il laissait paraître, ’’L’Harmattan 2005 – Art contemporain du Bénin’’, promouvant 14 artistes. Cinq années plus tard, son successeur à ce poste, Wily Dubos, se faisait aussi l’auteur d’ ’’Harmattan 2005 – Art contemporain au Bénin’’, passant la liste à 24, sans oublier qu’André Jolly revient en force, en 2013, avec ’’Sculpteurs contemporains du Bénin - De la tradition à la modernité". Par conséquent, l’auteur d’ ’’Artistes contemporains du Bénin – Art du monde’’, vraisemblablement, manifeste un véritable parcours, s’est fait un métier dans l’exploration de l’univers de l’art contemporain béninois ; il capitalise une connaissance approfondie de ce milieu et s’impose comme un archiviste de la question, d’où le choix judicieux de la Galerie ’’Vallois’’ de l’avoir amené à conduire ce nouveau chantier apparemment d’une consistance remarquablement plus exigeante.


Au lancement de l’ouvrage, le jeudi 26 novembre 2020, Véronique Janssen, Chargée d’Affaires a.i. de la Délégation de l’Union européenne au Bénin, a tenu une allocution forte.

Marcel Kpogodo Gangbè

 

 

Extrait de l’allocution de Véronique Janssen


Véronique Janssen, au cours de son allocution (Crédit photo : Cellule de Communication de la Délégation de l'Union européenne au Bénin)

 

« Mesdames et messieurs,

Chers artistes,

Chers amis,

Chers invités,

J’ai le grand plaisir de vous recevoir aujourd’hui en la résidence de l’Union Européenne pour le lancement officiel d’un livre d’art exceptionnel dédié aux artistes du Bénin, intitulé « Artistes contemporains du Bénin-artistes du monde ».

Cet ouvrage dont nous avons l grand honneur d’avoir l’auteur parmi nous, aujourd’hui, M. André Jolly, a été réalisé à l’initiative de la célèbre Galerie Vallois.

La DUE en a assuré le cofinancement, marquant par là l’engagement de l’UE ne faveur de la promotion de l’art et des artistes.

Dans sa préface, Mme Jutta URPILAINEN, Commissaire européen aux partenariats internationaux, a écrit (je cite) : « L’art aide à l’ouverture des esprits et à la rencontre des personnes et des peuples. C’est dans ce sens que je souhaite saluer le travail de Robert Vallois qui consiste à mieux faire connaître les artistes béninois – en tant que créateurs profondément liés aux traditions culturelles et spirituelles spécifiques du Bénin et à la fois universels, contemporains et incroyablement intenses. Le Bénin peut être fier de ses nombreux créateurs qui sont à la fois, en tant qu’artistes contemporains de renom, citoyens du monde ».

L’art et la culture permettent en effet d’établir un trait d’union entre les peuples. Comme le disait Octavio Paz, poète et lauréat du prix Nobel de littérature en 1990 : « Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l’inverse, c’est de l’isolement qu meurent les civilisations ».

C’est pour permettre de telles rencontres que le précédent Chef de la DUE au Bénin, M. Oliver Nette et son épouse, avaient décidé en 2018 d’ouvrir la Résidence, la maison européenne à Cotonou, aux artistes du Bénin, qui méritent d’être davantage connus. Depuis lors, 6 expositions ont été organisées à la Résidence, offrant l’occasion tant à nos amis béninois qu’à nos amis de la communauté internationale de découvrir ou redécouvrir des artistes de renom comme de jeunes talents. Le concept de chaque exposition était de présenter à chaque fois un artiste sculpteur et un artiste peintre, afin de susciter un dialogue entre ces différentes formes d’art plastique. C’est ainsi que nous avons eu l’immense honneur d’accueillir successivement :

-          Moufouli Bello & Kifouli Dossou

-          Nathanaël Vodouhè & Lionel Yamadjako

-          Gérard Quenum & Karimi Chouyouti

-          Thierry Oussou & Elias Boko

-          Charly D’Almeida & Mica Hounkpèvi (qui nous a hélas quittés, et pour qui je vous demanderais d’avoir une pensée tout particulière), et enfin

-          Calixte Dakpogan  & Midy.

Certains d’entre eux figurent dans l’ouvrage dont nous célébrons le lancement aujourd’hui.

A la fin de cette cérémonie, nous offrirons à chacun d’entre vous un exemplaire de cet ouvrage qui marquera les annales de l’histoire de l’art au Bénin.

Mais avant cela, vous aurez l’occasion au cours du cocktail d’admirer dans le jardin les œuvres de quelques artistes qui figurent dans le livre, et qui ont été spécialement reproduites pour cette occasion. Vous pourrez aussi échanger, si vous le souhaitez, avec les artistes présents ici. Je veux nommer Sènami Donoumassou, et MM. Romuald Hazoumé, Ludovic Fadaïro, et Dominique Zinkpè, que je demande d’applaudir très chaleureusement.

Je vous demanderais une ovation toute particulière à M. Zinkpè, pour son apport à la réalisation de l’ouvrage. Avec l’espace artistique Le Centre, dont il est le Président d’honneur, M. Zinkpè participe à la mise en valeur de l’art contemporain du Bénin et du continent africain, et à l’accompagnement d’artistes émergents. Merci pour vos applaudissements … ».

vendredi 24 juin 2016

Le Facto 2016, 6 catégories de participants pour une bonne programmation

A partir de la présentation de Gontran Jordy Mègnigbèto


Le mercredi 22 juin dernier a donné l’occasion de faire découvrir les grandes lignes de la tenue prochaine du Festival des arts, des cultures et du tourisme (Facto), par le biais d’une conférence de presse. C’était à l’initiative de Gontran Jordy Mègnigbèto, le Directeur de l’événement, à la petite salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou.

A gauche, ci-contre, Gontran Jordy Mègnigbèto, au cours de la présentation de la programmation du Facto 2016 aux journalistes
10 groupes folkoriques, 10 compagnies de théâtre et de conte, 4 groupes de ballet, 1 groupe de musique, 10 exposants forains et plus d’une cinquantaine de touristes. La statistique révélée du déroulement inévitable du Festival des arts, des cultures et du tourisme (Facto), à travers la conférence de presse tenue par le premier responsable de cette manifestation annuelle, Gontran Jordy Mègnigbèto, le mercredi 22 juin 2016, dans l’une des salles de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Selon lui, le Facto se déroulera du 4 au 10 août 2016, dans la Commune de Toffo, du Département de l’Atlantique.
Avec un objectif global restant de « faire des arts, de la culture et du tourisme un puissant outil de développement, en mettant l’accent sur l’économie de la culture », l’événement est organisé par l’Association culturelle, ’’Actions plurielles’’. Il connaît sa 3ème édition, en 2016, et se fondera sur 2 thèmes, l’un, artistique et, l’autre, purement social. Ce sont, respectivement, « L’économie de la culture dans le développement des nations », et « la prévention des fièvres hémorragiques à virus ébola et lassa ».
La programmation du Facto 2016
Concernant les participants à ce Festival, ils sont prévus pour être, d’une part et, de manière prévisionnelle, les habitants des 10 arrondissements de Toffo, parmi lesquels se trouveront piochés pas moins de 550 festivaliers qui seront des artistes, des artisans, des producteurs agricoles, des opérateurs économiques et des apprenants, entre autres. D’autre part, 200 invités sont attendus au Facto 2016 ; ils viendront de pays tels que le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigéria, le Togo, la France et le Canada.
A en croire toujours, Gontran Jordy Mègnogbèto, le Festival entend produire 5 niveaux d’impact, que ce soit au niveau des organisateurs de l’événement, des institutions, en général, de la commune d’accueil, des professionnels artistes et artisans, et, enfin, des sponsors qui se seraient manifestés. Pour un événement qui s’illustrera dans des domaines aussi divers que la formation, le théâtre, le ballet, le folklore, la foire artisanale et vivrière, la musique et le tourisme, notamment, il ne reste qu’à son Comité d’organisation à relever le défi d’un déroulement exemplaire.   


Marcel Kpogodo

mercredi 2 mars 2016

Erick-Hector Hounkpè et le défi du Fitheb 2016

Exposition au cours de la dernière conférence de presse de l’autorité


La grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.

Erick-Hector Hounkpè
Un budget de 300 millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9 émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au 31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre : « Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque le 27 mars.



De la programmation

L’édition 2016 du Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases. D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb » visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines avant le lancement du Festival, le public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016 connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice. Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb, qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, de Cotonou.


L'affiche officielle du Fitheb 2016
Par ailleurs, seront joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour, de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet, respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le 1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème, et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.



Des villes d’accueil

4 villes coutumières de l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles : l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste  de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.

Marcel Kpogodo

jeudi 12 novembre 2015

Elon-m Catilina Tossou, une mémorable odyssée chinoise

Dans le cadre d’un Projet de la République populaire de Chine


Du 16 septembre au 30 octobre 2015, l’artiste peintre et sculpteur béninois, Elon-m Catilina Tossou, a séjourné en Chine. Il s’agissait, pour lui, d’honorer un Projet de l’Etat chinois visant la facilitation de rencontres professionnelles entre artistes africains et chinois. Une expérience réellement porteuse pour lui.

Elon-m, en plein travail de création
« J’ai profité de ce séjour aux points de vue idéologique, social et touristique ; j’ai joui de paysages qui fleurissent et, cette expérience a influencé ma vie, ma créativité, j’ai été aussi influencé par la peinture chinoise ». Les premiers mots de l’artiste peintre et sculpteur béninois, Elon-m Catilina Tossou, quelques temps seulement après son retour d’un séjour de 90 jours en Chine, dans le cadre du Projet annuel mis en place par le Gouvernement chinois pour mettre en contact les artistes africains avec ceux chinois. Ainsi, du 16 septembre au 30 octobre 2015, en compagnie de ses collègues de pays tels que le Zimbabwé, la Tanzanie, l’Ethiopie et la République sud-africaine, cet artiste béninois, après avoir pris ses quartiers dans la ville de Gengdun, lieu du déroulement du Projet, s’est conformé au programme mis en place. A en croire ses propos, ceci s’est révélé épanouissant, vu qu’il était fait d’échanges en atelier avec les autres participants, de travaux en groupe et de rencontres avec l’organisateur du Projet qui n’était personne d’autre que le Directeur de l’Ecole des beaux-arts de Chengdun.

En visite à la Grande Muraille de Chine ... 
De manière plus détaillée, Elon-m confie que la première semaine de son séjour fut celle de contacts avec ses collègues, d’échanges de photos et de partages sur les techniques respectives de travail. Cette période leur a permis aussi de prendre connaissance du programme des activités au cours du séjour, celles-ci devant se diversifier entre des visites de sites touristiques, de musées, du village des arts et des artistes, à Chengdun et, notamment, d’une galerie spéciale. Aussi, ils ont eu droit à une activité de contrôle de leurs compétences artistiques, ce qui les a amenés à faire du crayonnage.

... dont il immortalisera le parcours, à travers une toile
Par ailleurs, les deux semaines qui ont suivi ont été celles de travaux intenses en atelier et, à celles-ci ont succédé une autre, de visites diverses, et une période de repos.

Il pose, avec un artiste chinois, devant une autre de ses toiles, réalisée sur place et inspirée de la culture béninoise
En tout et pour tout, les artistes en résidence ont effectué deux expositions, l’une au Village des arts et, l’autre, à une galerie. Si, en venant de leurs pays respectifs, chacun des artistes s’est impérativement déplacé avec 3 tableaux, ils ont dû en produire 8 sur site. Particulièrement, Elon-m n’a pu s’empêcher d’en créer 7 supplémentaires, la technique utilisée étant celle de la peinture au couteau.
Pose des artistes résidents avec une toile de groupe, réalisée en atelier
Dans ses impressions globales de profonde satisfaction, il déclare : « Ma découverte de la Chine relève d’un rêve réalisé qui m’a amené à renouveler la démarche de ma peinture. En Chine, il existe du dynamisme et de la créativité artistiques ; la communication était bonne, bien qu’étant en anglais. Les visites touristiques et les rencontres artistiques étaient très magnifiques et irremplaçables ».

Elon-m, en jaune, à gauche, dans le grand groupe des artistes résidents
En réalité, Elon-m Catilina Tossou est un artiste béninois qui, depuis quelques années, développe la démarche de la peinture au couteau parmi plusieurs autres styles qu’il exploite aussi. Ses sujets d’inspiration sont illimités et se rapportent souvent à la vie quotidienne, à la culture et à l’histoire, entre autres, sans oublier que son imagination lui est aussi d’un grand apport pour la construction de son message.  


Marcel Kpogodo  

lundi 30 mars 2015

Le Ministre Jean-Michel Abimbola relève le défi du 1er Carnaval de Cotonou

Au cours d’une manifestation riche en couleurs et en danses


Le Carnaval international de Cotonou a eu lieu le samedi 28 mars dernier. C’était au cours d’un grand déambulement de nombreuses troupes de danses, qui ayant abouti à l’esplanade du Stade de l’Amitié de Kouhounou, à l’initiative du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola.

Une tranche de danse des revenants
Pas moins de 28 groupes, d’une part, manifestant des prouesses spécifiques de danse, ont paradé, pendant 1 minute, devant le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, et son collègue du Développement, Marcel de Souza, devant les cadres respectifs des deux départements ministériels et face à une population nombreuse ayant fait le déplacement. D’autre part, trois autres troupes émanant, respectivement, du Burkina Faso, du Niger et du Bénin, se sont livrés à un exercice d’une longueur plus conséquente de 10 minutes. C’était sur l’esplanade extérieure du Stade de l’Amitié de Kouhounou, dans le cadre du Carnaval international de Cotonou, le samedi 28 mars 2015, en milieu d’après-midi. Ce lieu de rassemblement s’est révélé l’aboutissement d’une procession épaisse et colorée, ayant eu à sa tête, Jean-Michel Abimbola et les directeurs à divers niveaux du Ministère de la Culture, une procession qui a pris le départ à la place de l’Etoile rouge de Cotonou.
Près d’une heure après avoir quitté le point de départ, Marcel de Souza rejoignait les carnavaliers. C’est ainsi que les démonstrations diverses et variées des structures culturelles et cultuelles invitées ont fasciné le public, même si la durée semblait trop courte, pour la première vague des passages. Parmi les groupes étant intervenus à cette première phase, il fallait compter ceux bien connus comme les ’’Super anges’’, les ’’As du Bénin’’, ’’Towara’’, ’’Oshala’’, ’’Achakata’’, les ’’Bourian’’, deux groupes de joueurs de fanfare et deux autres émanant du Centre culturel chinois, le premier incarnant des lions et, le second, le dragon.
La deuxième partie du spectacle a permis à la ’’Société des masques Gossina’’ du Burkina Faso, à ’’Mawazaki Zango’’ du Niger et à un groupe de tamtameurs et de danseurs béninois de proposer une animation vigoureuse et variée, qui a enchanté le public et suscité beaucoup d’applaudissements. D’abord, le groupe burkinabè a exécuté la danse d’une succession de masques représentant divers animaux dont le crocodile. Quant aux Togolais, ils ont plu par les numéros éprouvants des échassiers qui, à la fin du spectacle, ont pu savamment se débarrasser de leur échasse, sans compter les chanteuses et danseuses à la fois qui voyaient rythmer leurs chants et leurs suggestifs déhanchements par des coups de tam-tam. Enfin, les Béninois, de leur côté, ont impressionné par leur adresse dans l’exploitation de tambours plus hauts qu’eux qui, tantôt se prenaient au dos pour y accéder de leur bâton, tantôt s’associaient pour les frapper par le côté. Le tout était harmonieusement associé aux chants de leurs voix mâles et à leurs danses remuantes bien synchronisées. Même si la délégation ivoirienne qui était annoncée pour participer à la manifestation n’a pu qu’être déclarée en train de pénétrer sur le territoire national, au moment de la clôture de la manifestation, le public a donné l’impression d’avoir été profondément comblé par le spectacle.
Entre temps, les interventions respectives de Jean-Michel Abimbola et de Marcel de Souza ont remercié le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, sous le patronage de qui la manifestation culturelle a eu lieu ; ils n’ont pas oublié toutes les troupes ayant réellement participé à animer l’événement. Par ailleurs, il ressort que le Carnaval de Cotonou, un événement annuel, devra se dérouler régulièrement et acquérir une réputation semblable à celle du Carnaval de Rio.

Marcel Kpogodo

lundi 24 novembre 2014

Plusieurs domaines d’intervention de la Chine au Bénin

Dans le cadre de la signature du Protocole d'exécution de l'accord de coopération culturelle


La Chine et le Bénin ont signé un protocole d’exécution de l’accord de coopération culturelle engageant les deux pays. C’était le mardi 18 novembre dernier, à la Salle de conférence du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat), en présence de Tao Weguangue, Ambassadeur de la Chine près le Bénin, et de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture. Il ressort de l’allocution de la première personnalité que la deuxième puissance économique au monde intervient dans plusieurs secteurs stratégiques dans notre pays.

Jean-Michel Abimbola et Tao Weguangue échangeant les documents d'accord, après la signature
L’éducation, la culture, l’art, le sport, le patrimoine, la bibliothèque, la radiodiffusion et la télévision. Tels sont les domaines dans lesquels la Chine coopère avec le Bénin, depuis la reprise des relations de coopération, entre les deux pays, en 1972. C’est ce qui ressort de l’allocution de l’Ambassadeur de la Chine près le Bénin, Tao Weguangue, tenue à la cérémonie de signature du Protocole d’exécution de l’accord de coopération culturelle 2014-2017 entre la Chine et le Bénin, le mardi 18 novembre 2014, au Ministère de la Culture. A en croire cette personnalité, les liens entre les deux pays sont en parfaite santé et, le développement de la coopération et des échanges culturels entre eux, à travers la signature du Protocole d’accord permettra de renforcer ces liens et d’en obtenir des résultats plus grandioses. Tao Wenguangue a saisi l’occasion pour remercier le Ministre de la Culture, le Gouvernement béninois et le Président de la République pour leur soutien indéfectible à toutes les initiatives prises, dans le sens de cette coopération culturelle, par le Gouvernement chinois, de même qu’il les en a félicités.
En réponse à ces propos, Jean-Michel Abimbola, Ministre béninois de la Culture, a rappelé les grandes réalisations marquant plus de 40 ans de relations culturelles entre la Chine et le Bénin, notamment, l’octroi de bourses aux étudiants béninois, la construction du Centre culturel chinois, l’organisation annuelle du Happy chinese new year, l’entretien par plus de 100 groupes ou troupes d’artistes chinois de relations cruciales avec les artistes béninois, des expositions et des conférences au Centre culturel chinois.
La signature par les deux autorités du Protocole d’exécution de l’accord de coopération culturelle entre la Chine et le Bénin, et l’échange des documents ont mis fin à la cérémonie.

Marcel Kpogodo

mardi 11 décembre 2012

Relais de l'information culturelle ouest-africaine

Cultures en ligne pour combler un déficit dangereux  


Le Complexe culturel artistique et polyvalent (Ccap13) de Cotonou, sis quartier Akpapa, était très animé, le samedi 8 décembre 2012, en début de soirée. A l'actif de Koffi Attédé, Directeur des ''Editions Plurielles'', s'est déroulé le lancement officiel du Projet ''Cultures en ligne'', destiné à diffuser l'information culturelle ouest-africaine. Plusieurs personnalités du monde de la culture et des journalistes spécialisés dans le traitement de l'information dans ce domaine, étaient présents à la cérémonie qui a permis d'assister à des manifestations artistiques.

Un aperçu de page de www.benincultures.com
Le concept Cultures en lignes, financé par l'Organisation internationale de la francophonie et, porté sur les fonts baptismaux, le samedi 8 décembre 2012, au Complexe culturel artistique et polyvalent (Ccap13) d'Akpakpa, symbolise une vision de mise en ligne progressive des manifestations culturelles en provenance de huit pays francophones de l'Afrique de l'Ouest. Il se comprend donc comme une "plateforme virtuelle francophone ouest-africaine de diffusion de l'information culturelle". Mais, pour un début, le Togo, le Niger et le Bénin sont ceux qui auront l'opportunité de voir partager sur Internet les réalités culturelles profondes qui émanent d'eux. Ainsi, trois sites web représentent respectivement ceux-ci : www.arts-togo.com, www.fofomag.com et www.benincultures.com. A partir d'eux, l'internaute pourra découvrir les activités intrinsèques de la culture africaine, en réalité, mal relayée et victime de préjugés visant à limiter la portée et la force de sa richesse.

Koffi Attédé, lors de la cérémonie de lancement ...

Ceci reste le constat de Koffi Attédé, Directeur des Editions plurielles, structure portant le Projet. A en croire cette personnalité, il a démarré depuis mai 2011 et est prévu pour s'achever courant mars 2013. Dans son sillage, vu qu'il n'exploitera que le numérique, il a permis plusieurs acquis, entre autres, la formation d'à peu près 90 jeunes, acteurs et journalistes culturels, de 18 à 35 ans, sur les contours d'Internet, les méthodes journalistiques et sur la pratique de la critique d'art, la conception, la réalisation et la distribution à ceux-ci d'un DVD Rom multimédia interactif d'initiation aux logiciels libres et à Internet, l'édition et la distribution, toujours à ces jeunes, d'un ouvrage didactique d'initiation à plusieurs logiciels libres, le processus de la mise en réseau des trois sites Internet partenaires, la dotation des associations partenaires du Projet d'équipements informatiques et numériques. Par ailleurs, de manière précise, les objectifs que s'imposent d'atteindre le promoteur Attédé et son équipe restent l'achèvement du processus de mise en réseau des sites Internet partenaires, la réalisation d'actions de leur visibilité et le renforcement de leur animation. 

Pour des retombées insoupçonnées

Concernant une cérémonie de lancement de Cultures en ligne, riche en prestations artistiques et pour laquelle, notamment, Honoré Mègbémado et Nicolas Ago, représentant respectivement l'Organisation internationale de la Francophonie et le Ministère de la Culture, ont pris la parole, il s'est posé la préoccupation de la pérennisation de cette initiative salutaire, au-delà de la période de déroulement du Projet. Il faudrait donc réussir le pari de la durée dans le temps du processus mis en route, surtout que, sans en donner l'air, il emploie un nombre non négligeable de jeunes.

Marcel Kpogodo