Dans le cadre du vernissage d'une exposition de trois jours
La soirée du 5 février
2015 a permis d’assister à un événement culturel d’un genre particulier.
C’était en début de soirée, au niveau du principal hall d’exposition de ’’La
maison rouge’’, sis quartier des villas Censad de Cotonou. L’Association ’’Ilé
ya Africa’’ a profité du vernissage d’une exposition collective pour lancer un
vibrant appel à la prise de conscience de la diaspora africaine, sous la férule
des deux premiers responsables de l’organisation d’ordre culturel. Plusieurs
invités de haut rang ont participé à la manifestation.
Erick Ahouansou |
Les artistes
plasticiens, Erick Ahouansou et Francel Dagbéto, alias Aris, sont
respectivement le Président et le Vice-président de l’Association culturelle
’’Ilé ya Africa’’, qui signifie, en langue yoruba, « Il est temps de
retourner en Afrique ». C’est sous leur initiative que s’est déroulé le
vernissage de l’exposition collective intitulée « Célébrons l’Afrique et
sa diaspora ». C’était dans la soirée du jeudi 5 février dernier, dans le
hall d’exposition de ’’La Maison rouge’’, à Cotonou. Justifiant la tenue d’une
exposition collective, à sa troisième édition, prenant en compte une quinzaine
d’artistes plasticiens et qui était prévue pour s’achever le 7, Erick Ahouansou
n’a pas manqué de préciser, notamment : « Notre intention est de
célébrer l’Afrique et ses valeurs, l’Afrique et sa diaspora ». Philippe
Abayi, Charly d’Almeida, Julien Dègan, Midy, Henriette Goussikindey, Aris,
Zount, Eliane Aïsso, Marina Gandhi, Moufouli Bello, Sika de Silveira, Piza,
Erick Ahouansou, Achille Zohoun et Etienne Arèmon, étaient les 15 artistes dont
les 27 œuvres ont été mises en exposition, ce parmi lesquelles on trouvait 4
sculptures pour 23 peintures.
Aris, dans ses explications en direction du public |
Parmi ces créateurs, de nombreux non vraiment
connus du grand public, ce qui ramène à un choix qui fonde la démarche du duo
Ahouansou-Dagbéto : révéler ceux de leur corporation que le public
gagnerait à connaître, expliqueront les deux premiers dirigeants d’ ’’Ilé ya
Africa’’ aux professionnels des médias. Elargissant leur sélection à des
artistes en herbe de la musique, en l’occurrence, Landry, Biouzi et Tobi,
appel a été fait à eux par les
organisateurs pour des prestations ayant détendu les visiteurs. Selon Erick
Ahouansou et Aris, « l’art peut sauver le monde », raison pour laquelle
l’exposition « Célébrons l’Afrique et sa diaspora » leur sert de
courroie de transmission pour communiquer avec le public.
Landry, en démonstration musicale, ... |
Par ailleurs, en dehors
de nombreux artistes de toutes disciplines, plusieurs personnalités en relation
avec le monde béninois de la Culture ont fait le déplacement de ce
vernissage : respectivement, les Directeurs du Fonds d’aide à la culture,
de la Promotion artistique et culturelle, de l’Institut français de Cotonou et
l’Ambassadeur d’Allemagne près le Bénin, notamment.
... de même que Biouzi |
L’événement s’est
déroulé sous le parrainage de l’Ong ’’Aprovie Ong’’, dirigé par Emmanuel Dossou
Dossa, ayant été appelé à dire son mot, au cours de la cérémonie d’ouverture.
Emmanuel Dossou Dossa |
Marcel Kpogodo
Lucarne : Eliane
Aïsso et Moufouli Bello
Eliane Aïsso |
L’une et l’autre
appartiennent au groupe restreint de la quinzaine d’artistes élus appelés à
montrer leurs œuvres. La première, à travers une seule œuvre, ’’Le bal des
esprits’’, tableau assez suggestif, fait valoir la communion de l’esprit des
disparus avec les vivants, pendant que la seconde, s’abonnant au bleu, a fait
vibrer le regard du public sur ’’Can you see me now’’ et ’’Eternal’’, les
portraits respectifs d’une fille de la Vallée d’Omo en Ethiopie et de la femme
noire ordinaire. Eliane Aïsso et Moufouli Bello, voilà deux esprits spécifiques
d’inspiration témoignant de la valeur à découvrir chez les plasticiennes
béninoises, entre autres.
M. K.
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