mardi 23 juillet 2019

« L'Archange Saint Michel délivrera tous les Béninois présents le 3 août 2019 », annonce Maître Sam

Dans le cadre d’une rencontre avec les hommes des médias

Maître Sam, Président de l’Eglise qui est le Temple ’’Chemin de vie’’, a tenu des échanges avec les hommes de médias, le lundi 22 juillet 2019, au siège de la structure religieuse à Misséssinto, dans la Commune d’Abomey-Calavi. Il en ressort que le spiritualiste convie les Béninois à prendre part massivement à la grande séance de délivrance qui aura lieu le 3 août 2019 avec, comme invité spécial, l’Archange Saint Michel, pour des moments intenses de déblocage spirituel.


Maître Sam, au cours des échanges avec les hommes des médias
Des prières et des invocations à l’endroit de l’Archange Saint Michel, le samedi 3 août 2019, de 8h30 à 13h. Le rendez-vous inévitable à marquer dans son agenda par le public béninois, à en croire Maître Sam, le Président de l’Eglise, le Temple ’’Chemin de vie’’, qui a rencontré, dans la matinée du lundi 22 juillet 2019, des journalistes au siège de l’Eglise, situé à Misséssinto où, d’ailleurs, est censé se dérouler la séance de délivrance.


Selon le maître spirituel, la séance de délivrance indiquée est inédite et constitue une opportunité rare pour les populations car elle permettra, à travers des prières et des invocations, de faire descendre l’Archange Saint Michel, ce qui aura comme conséquence de produire un impact important sur les présents : ils bénéficieront de la délivrance par cet Ange de la sorcellerie, des mauvais esprits, des blocages, des attaques mystiques de tous genres, des situations sociales désavantageuses comme un travail abondant pour un salaire modique, autant de facteurs, selon Maître Sam, qui empêchent l’épanouissement de l’être humain et, avant cela, la réalisation de sa vision de vie, de ses objectifs, de son évolution dans la vie, tout simplement.



Pour le Président du Temple, ’’Chemin de vie’’, la vaste et extraordinaire séance de délivrance du samedi 3 août 2019 est ouverte à tous, sans distinction de confessions religieuses. Et, le site de l’Eglise est en train d’être préparé à accueillir plus de personnes que les 300 qui le fréquentent tous les dimanches.


A en croire Maître Sam, toute personne désireuse de le joindre, pour plus d’informations, sur cette séance de délivrance, pourra le faire au 97395661 ou au 95590376.


Marcel Kpogodo 

vendredi 19 juillet 2019

Avec le ’’rockafrica’’, Guy Mapoko a conquis le public

Dans le cadre de son concert à l’Institut français de Cotonou

Le concert qu’a annoncé, en conférence de presse, Guy Mapoko, de retour de Montréal, au Canada, a eu lieu. C’était le vendredi 12 juillet 2019 à la grande Paillotte de l’Institut français de Cotonou, en milieu de soirée. Les fruits ont tenu la promesse des fleurs.

Guy Mapoko, au cours du concert de l'Institut français de Cotonou
De l’énergie déployée à trois niveaux. L’essentiel à retenir du concert qu’a donné Guy Mapoko, dans la soirée du vendredi 12 juillet 2019, à la grande Paillotte de l’Institut français de Cotonou. En effet, la voix éraillée de l’artiste, sa mobilité sur scène et partout ailleurs, puis la musique dynamique et particulièrement remuante qui l’accompagnait, dans ses chansons, ont contribué à mettre le concert dans une ambiance survoltée.


Pour une prestation scénique que l’artiste a voulue suicidaire, elle a été complètement bougeante, entraînante, chaude et dynamique avec, comme éléments unificateurs omniprésents, la voix cassée de Guy Mapoko et, la guitare électrique, tenue par le jeune Malick Moustapha.


« Elétopi ! », lançait, par intermittence, l’artiste pendant que plusieurs personnes, dans le public, qui lui connaissaient ce cri, de par le passé, lui répondaient : « Elégolo ! ». Cela était ainsi parti pour une production interactive sur scène, qui a duré près de deux heures trente minutes, et qui a vu une véritable fusion que Guy Mapoko a su mettre en place avec les nombreux mélomanes présents. Ce concert tenait aussi lieu du lancement de son premier album solo de 14 titres, intitulé ''Pardon'' ; ceux-ci ont eu le privilège de s'en faire découvrir plusieurs morceaux par Guy Mapoko.


Le public, qui a massivement fait le déplacement, a eu droit à un concert en deux parties. D’abord, il a été amené à se délecter d’un live puissant entretenu par une dizaine de morceaux, introduits en force avec ’’Tnt’’ et ’’Honky tonk woman’’, et poursuivis par ’’Smooth operator’’, ’’Jesu houn’’, ’’Goog golly miss molly’’, ’’Zanfifon’’, ’’Mawu’’ et ’’You can leave your hat on’’, sans oublier une interprétation remarquable de l’un des morceaux culte du Groupe ’’Scorpions’’, intitulé, ’’Still loving you’’.


Le rythme du ’’rockafrica’’ dictait ardemment sa loi, avec un chanteur de Guy Mapoko qui a fait honneur à sa réputation de « bête de scène », arpentant tous les compartiments de la scène, chauffant régulièrement le public par son slogan, faisant valoir l’un ou l’autre de ses instrumentistes, dansant en sa compagnie ou orientant la régie du son à rendre plus perceptible, l’un après l’autre et, de manière inattendue, Mickaël Avahoui, alias Yémaro, à la guitare basse, Martial Elé, au piano, Jethro Godjèto, alias ’’Jethro Mille baguettes’’, à la batterie, l’inénarrable Malick Moustapha, alias ’’Moustamack guitar’’, à la guitare solo, et, aux percussions, Raphaël Oluwafèmi Shéyi, le maître d’orgue du côté africain du nouveau concept de Guy Mapoko, le ’’rockafrica’’. Quant à Guy Mapoko, il avait son piano mobile à bout de bras.


Dans l’équipe du chanteur, nul n’était de trop, chacun donnant l’impression d’avoir été préparé à jouer une partition bien précise.


Et, là où vont entrer en scène les deux choristes visibles sur la scène, c’est lors de la transition vers la deuxième partie du concert. Ainsi, Corsini Migan a eu la lourde responsabilité de l’assurer. Connaissant sa chose, le concerné a pris possession du micro et s’est lancé dans l’interprétation d’une tranche sonore et dansante de l’Américain Louis Armstrong, ce qui a donné à Guy Mapoko de prendre une pause avant de réapparaître sur la scène.


 « Elétopi ! Elégolo ! ». L’incontournable slogan qui a sonné le retour sur scène de l’artiste, métamorphosé qu’il s’est montré, vestimentairement parlant, arborant une chemise aux motifs plus clairs, mais sans un tricot pour couvrir une poitrine que Guy Mapoko a voulu, cette fois-ci, nue.


Ensuite, à l’ouverture de la deuxième partie du concert, la dimension ’’Johnny Halliday’’ de l’artiste chanteur va se concrétiser avec son interprétation de trois des morceaux de l’homme : ’’Quelques cris’’, ’’Rock and roll attitude’’ et ’’Comme un rock’’. La bataille fut laborieuse, efficace et réussie pour que Guy Mapoko hisse sa voix écrasée à la hauteur de celle de l’icône de la chanson française.

 
D’un monument à l’autre, le chanteur béninois vivant désormais à Montréal, au Canada, a réalisé une transition de trois morceaux, après l’Idole des jeunes de Johnny Halliday, pour aborder le ’’Hagbè national’’ béninois, le terrible Homme-orchestre, Sagbohan Danialou. Il a chanté le tube, ’’Bada’’, l’un des morceaux ayant rendu célèbre, en 2007, le groupe, ’’Les Frères Koudakoll’’, auquel Guy Mapoko avait appartenu, de même que son frère, Kak. Après, il y a eu, sur cette scène de l’Institut français de Cotonou, ’’Sarbacane’’ de Francis Cabrel et, une autre chanson, ’’Egayé’’, avant que l’homme ne livre au public, en un rock sublime, bougeant et fulgurant, vibrant, ’’Gbèto vivi’’ !!!! Très connu des mélomanes béninois.


Comme soucieux de rester dans la gamme des monuments musicaux, dans sa programmation, Guy Mapoko a pourvu son public d’autres morceaux mythiques de la musique mondiale du rock, notamment, de ’’Shook me all night long’’, du Groupe australien Ac/Dc. Une audace, quand on se souvient que ce morceau a été même interprété par de grands noms de la musique planétaire comme Céline Dion.

De droite à gauche, Dona Jean-Claude Houssou et son épouse, au concert indiqué
Le concert de Guy Mapoko, du vendredi 12 juillet 2019, à la grande Paillotte de l’Institut français était une telle réussite que, la deuxième partie de la prestation sur scène terminée, les spectateurs, parmi lesquels se trouvaient le Ministre béninois de l'Energie, Dona Jean-Claude Houssou, et son épouse, avaient du mal à se lever pour rentrer, en dépit du fait qu’on se trouvait au-delà de 23 heures.


Cet artiste constitue une valeur sûre de la musique béninoise mais que le fonctionnement délétère de l’univers des arts au Bénin a fait aller mettre son talent au service de l’international. On imagine bien que le second concert de Guy Mapoko à Cotonou, celui qu’il donnera le vendredi 19 juillet, dès 22 heures, au ’’Sanctuary’’, sis quartier de Cadjèhoun, en face de la mosquée de la zone, ne manquera de faire exploser, à nouveau, la triple énergie de cet infatigable musicien béninois.

Marcel Kpogodo

jeudi 11 juillet 2019

« Cela va être suicidaire ! », promet fermement Guy Mapoko au public béninois

Dans le cadre de son concert du vendredi 12 juillet à Cotonou

Guy Mapoko se produit en un grand concert à l’Institut français de Cotonou. Il est le membre de l’ex-duo familial, ’’Les Frères Koudakoll’’, très populaire au Bénin, à une certaine époque, de par ses tubes. L’événement a été annoncé à l’auditorium de l’institution concernée à travers une conférence de presse animée par l’artiste, le mercredi 10 juillet.

De gauche à droite, Christine Le Ligné, Guy Mapoko et, Franck Raoul Pédro, le manager de l'artiste, au cours de la conférence de presse
20h30, à l’Institut français de Cotonou, le vendredi 12 juillet 2019. Les repères du spectacle tout feu tout flamme qu’a promis de donner Guy Mapoko, au cours de sa conférence de presse de l’auditorium de l’Institut français, du mercredi 10 juillet 2019. A en croire l’artiste, cette prestation sur scène donnera l’occasion aux mélomanes béninois de découvrir son troisième album intitulé, ’’Pardon’’, mais le premier qu’il réalise en solo, comportant pas moins de 14 titres dont un certain nombre seront joués au concert, a précisé le musicien. Surtout, en y venant, le public prendra connaissance d’un rythme musical inédit, de sa création, le ’’rockafrica’’. Il le définit comme de la musique rock « torturée, marinée à la sauce africaine ».
Selon ses explications, le ’’rockafrica’’ donnera à savourer une musique mettant en harmonie de la guitare, de la batterie et des percussions du cru instrumentiste purement béninois. « Vous n’allez pas le regretter ! », annonce au public Guy Mapoko que la Directrice de l’Institut français de Cotonou, Christine Le Ligné, présente à la conférence de presse, n’a pas hésité à qualifier de « Johnny Halliday béninois ». 
Il faudrait rappeler que Guy Mapoko, un peu plus d’une dizaine d’années auparavant, avait créé, avec son frère, Kak, le Groupe, ’’Les Frères Koudakoll’’. Cet ensemble trouve, à son actif, deux albums, respectivement, ’’Choisis’’, paru en 1990, et ’’Bada’’, édité en 2007. Si le premier est passé inaperçu, le second, en revanche, a fait fureur au Bénin dans la seconde moitié de la première décennie de l’année 2000, dénonçant des tares humaines et sociales avec, par ailleurs, un titre resté mythique et immortel, ’’Bada’’.
Depuis 2012, Guy Mapoko vit à Montréal où il a réussi à se faire un nom dans la musique rock. D’ailleurs, ’’Pardon’’, le titre de l’album qu’il va faire découvrir au public béninois, est une adaptation plus thématiquement positive de ’’Bada’’. Quant à son frère, lui, il conduit sa vie et une expérience musicale à Atlanta, aux Etats-Unis. Et, Guy Mapoko n’exclut aucunement que ’’Les Frères Koudakoll’’ puisse se reconstituer pour la circonstance de la création d’un album commun.

Marcel Kpogodo 

mercredi 10 juillet 2019

Le Ballet national béninois s’envole pour le Portugal

Dans le cadre de sa tournée internationale de l’année 2019

Au petit matin de ce jeudi 11 juillet 2019, quelques membres du Ballet national béninois, encore appelé l’Ensemble artistique national (Ean), fouleront le sol portugais. Ce serait pour tenir une tournée internationale qui leur permettra de participer à un certain nombre de festivals estivaux, prévus pour se dérouler dans ce pays d’Europe, qu’est le Portugal. L’annonce en a été faite le mercredi 10 juillet, à Cotonou, au cours d’une conférence de presse qu’a animée le Directeur de l’Ensemble artistique national, Marcel Zounon.

Les membres du Groupe, dans une effervescence d'avant-goût
18 membres pour 4 festivals pendant 30 jours. L’essentiel à retenir de la conférence de presse qu’a tenue le Directeur de l’Ensemble artistique national, Marcel Zounon, le mercredi 10 juillet 2019, au siège de l’institution, situé au quartier de Mènontin, à Cotonou.
A en croire l’intervenant, le Gouvernement béninois, à travers le Ministère du Tourisme, de la culture et des sports, par son bras de financement des activités artistiques et culturelles qu’est le Fonds des Arts et de la culture (Fac), a dégagé un montant de 15 millions de Francs Cfa, pour rendre cette tournée possible. Pendant ce temps, de son côté, le Ballet national a mobilisé, à cet effet, 8 millions de Francs. 
Marcel Zounon, au cours de la conférence de presse ...
Ainsi, selon Marcel Zounon, le Groupe du Ballet national comportant des chanteurs, des danseurs et des percussionnistes, sera amené à se produire à travers des spectacles de danses traditionnelles des différentes aires culturelles du Bénin. Ceci s’exercera dans un cadre bien quadrillé, celui de quatre festivals estivaux qui connaissent leur déroulement dans la période actuelle. Détaillant la chose, le Directeur de l’Ensemble artistique national a précisé que le premier Festival auquel prendra part le Ballet est le ’’Festimalorca’’, prévu du 13 au 18 juillet 2019, pendant que le deuxième est le Festival international de ’’Folclore Rio’’, qui s’étend du 19 au 27 juillet. Quant aux troisième et quatrième, ils sont, respectivement, le ’’Folkmonçao’’, pour les 1er au 8 août, et, le ’’Fest’ In Folk Corredoura’’, des 5 au 11 août 2019.

... que suivent aussi les membres du Groupe du Ballet national ...
Et, pour cet expert culturel, l’élément de facilitation de ce brassage hors pair du Ballet national béninois avec des groupes homologues, à travers le monde, est le Conseil international des Organisations de festivals de folklores et d’arts traditionnels (Cioff) dont cette personnalité est le point focal au Bénin.
En conséquence de ce partenariat fructueux, le Ballet national n’a fait qu’agrandir l’envergure de ses expériences de participation à ces rendez-vous internationaux de brassage culturel, ce qui invite à se souvenir que le Ballet national, sous la direction de Marcel Zounon, a marqué sa présence dans ces festivals estivaux, déjà, en 2013, en Hongrie, en Pologne et en Russie, aux Pays-Bas, en 2014, au Portugal, au Mexique et en Italie, respectivement, en 2015, 2016 et 2017.

... sans exception
En outre, Marcel Zounon n’a pu clore son propos sans présenter des marques de reconnaissance. « Cette tournée internationale s’effectue grâce au leadership du Ministre Oswald Homéky que je me dois de remercier », a-t-il dit à l’endroit du Ministre du Tourisme, de la culture et des sports. De même, il a manifesté sa gratitude à plusieurs institutions, à l’échelle nationale, qui sont intervenues, à divers niveaux, pour l’obtention du financement et du visa en faveur de la délégation qu’il conduit à cette tournée : le Fonds des Arts et de la culture, la Direction des Affaires consulaires du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération et l’Ambassade de France au Bénin. Du côté de la France, il a mentionné le Festival ’’Cultures du monde’’.
Heureux de cette tournée internationale qui leur donnera l’opportunité de faire à nouveau parler leurs preuves et le Bénin, les membres du Ballet national ont présenté aux journalistes une esquisse de ce qu’ils sont prêts à aller démontrer au Portugal.

Marcel Kpogodo

La Fim 2019 à Ouidah : une opération réussie par Fadji, Président de la Fammob

Dans le cadre de l’organisation de l’événement

La 37ème édition de la Fête internationale de la Musique (Fim) s’est déroulée le vendredi 21 juin 2019 dans plusieurs villes du Bénin, notamment, à Ouidah. Dans cette cité historique, la tenue de l’événement a été assurée par la Fédération des Associations de musique moderne et tradi-moderne du Bénin (Fammob). Représentée par son Président, Marius Fagbédji Missinhoun, alias Fadji, elle a travaillé à l’érection et à l’animation d’un podium musical, jusqu’à une heure tardive de la nuit.

Un aperçu de prestation musicale à la Fim 2019 au Fort français de Ouidah
De 20h à plusieurs minutes au-delà d’une heure du matin. Le moment qu’a duré le concert initié par la Fédération des Associations de musique moderne et tradi-moderne du Bénin (Fammob), le vendredi 21 juin 2019, au Fort français de Ouidah, à l’occasion de la 37ème édition de la Fête internationale de la Musique (Fim). Ainsi, sous la houlette de Marius Fagbédji Missinhoun, plus connu sous le pseudonyme de Fadji, célèbre artiste de la musique moderne d’inspiration traditionnelle, ayant appartenu au mythique groupe ’’H20’’, un podium a été monté à l’endroit indiqué. Ceci a permis à un nombre impressionnant d’artistes de la musique béninoise de se produire sur scène.

Les têtes couronnées et les sages de la ville de Ouidah n'ont pas voulu se faire conter la Fim 2019 ...
Ainsi, pour une circonstance aussi vespérale, un public impressionnant a fait le déplacement avec, à son premier rang, des têtes couronnées, des personnalités des religions endogènes, des sages et des dignitaires de la ville, sans oublier des représentants du Fonds des Arts et de la culture (Fac), une institution relevant du Ministère du Tourisme, de la culture et des sports.

... de même que Christelle Bokossa, représentante du Dg/Fac ...
Il a été alors fait l’honneur à des chanteurs bien connus d’ouvrir le bal des passages par des prestations musicales en live. Ils étaient accompagnés par l’orchestre ’’Divine mélo’’. Donc, Sk Punto, Djok Vicoz et Bless Antonio, notamment, ont été respectivement lancés, présentant au public, plus d’une chanson, chacun, des morceaux puisés d’un répertoire que le public, de par sa réaction accompagnatrice, semblait bien connaître.


... et la population de Ouidah ... 
Et, plusieurs autres artistes ont successivement pris d’assaut le podium, avec, cette fois-ci, des morceaux en play-black : Princesse Stella, Castella Ayélo, Réka Bell, Tonton Monyo, Don Lucas, notamment. La succession des chanteuses et des chanteurs était si abondante que l’animateur de circonstance, l’humoriste à l’hilarité facile à déclencher et d’une finesse inégalée, Caporal ’’Djangoun’’, a dû montrer une rigueur implacable : un morceau par personne, de peur d’être purement et simplement coupé par la régie du son. Donc, chaque élu devait se contenter de réussir sa prestation et de quitter la scène.

... qui a fait le déplacement des grands jours
De cette manière, des artistes, accompagnés ou non d’un danseur ou plus, ont enchanté le public, de par la variété des rythmes et même des différentes tendances d’un même rythme. C’est ainsi qu’un peu moins d’une dizaine d’artistes venus de la ville de Bohicon, appartenant à la génération montante de la musique béninoise, ont pu s’illustrer par une pratique diversifiée du ’’soyoyo’’, de quoi montrer que Robinson Sipa n’aura pas prêché dans le désert, à travers l’effervescence qu’a connue, à une certaine époque, le Groupe, ’’La panthère noire’’. Par ailleurs, le septentrion n’était pas du reste, par rapport à des artistes en provenance, entre autres, de la ville de Parakou.
En outre, pêle-mêle, plusieurs groupes ont enrichi le podium du Fort français de Ouidah, parmi lesquels ’’Axwadi’’, ’’Oxygène’’, ’’Commando 229’’, et d’autres artistes : Guy Alléchou, Too Jove, Z Claudel. Tchad P. Limac Jove, Papa Akouè, Adk Kurin.



Le live, une loi tenace

Cependant, coup de théâtre … Après un bon moment de play-back, la programmation a choisi de renouer avec le live, de quoi remettre en selle et en scène le Groupe ’’Divine mélo’’ qui s’est donné d’accompagner des artistes musiciens qui ont clos la succession jusqu’à une heure du matin, dans ses premières minutes : notamment, Rich Savi et Tata Grâce. 



Sécurité assurée

En réalité, le déroulement du concert spécialement mis en place pour célébrer la Fête internationale de la Musique a connu une telle explosion dans le public, un engouement si intense, si fort que des mélomanes ne manquaient pas de se déporter sur la scène pour esquisser des pas de danse en compagnie d’un artiste préféré ou dans le but de communier de manière plus proche avec les notes d’un morceau qu’ils appréciaient particulièrement. Ceci a permis de se rendre compte de l’existence, au Fort français de Ouidah d’un dispositif sécuritaire qui, pour la circonstance de la garantie de l’intégrité morale et physique des musiciens prestants, a dû se faire remarquer. Ainsi, des agents du Groupement des Sapeurs pompiers ne manquaient pas d’intervenir périodiquement pour limiter la volonté de certains danseurs circonstanciels de déranger l’équilibre et l’harmonie de l’évolution d’un artiste donné sur scène. D’un autre côté, au moins un agent de la Police républicaine se devait de sortir du maquis pour jouer le même rôle. C’est dire que le podium du Fort français de Ouidah a fait l’objet d’une sécurisation exemplaire, d’un bout à l’autre de la manifestation. 



Partition efficace du Fac

Pouvaient témoigner de ce bon déroulement, Christelle Bokossa et Ange Mèhinto, deux fonctionnaires du Fonds des Arts et de la culture, qui, en lieu et place de Gilbert Déou Malé, Directeur général de cette institution étatique de financement des activités artistiques et culturelles, ont vécu la réussite de la Fim 2019 à Ouidah. Le Fac ne devrait que se réjouir d'avoir apporté une contribution financière substantielle pour soutenir un tel événement.


Marcel Kpogodo





Fadji présente ses impressions


Fadji, à propos de la Fim 2019 à Ouidah : « […] nous avons eu tout un mélange de genres parce que c’est la célébration de la musique ! »



En marge de la célébration de la Fim 2019 à Ouidah, Marius Fagbédji Missinhoun, alias Fadji, l’organisateur principal de l’événement, a accepté de partager avec notre Rédaction ses analyses, suite à la tenue du plateau musical spécial mis en place au Fort français de Ouidah.


Fadji


Le Mutateur : Bonjour Marius Fabédji Missionhoun. Le public vous appelle Fadji. Vous êtes le Président de la Fédération des Associations de musiques modernes et tradi-modernes du Bénin (Fammob), avec laquelle vous êtes au sein de la Confédération de la Musique moderne et de la musique moderne d’inspiration traditionnelle (Cmmit), qui vous a permis d’organiser la Fête de la Musique (Fim) 2019, ce vendredi 21 juin au Fort français de Ouidah. Avec ce défilé d’artistes venus d’un peu partout, au Bénin, quel bilan pensez-vous pouvoir nous faire de cette organisation ?


Fadji : Il faut dire que l’édition 2019 de la Fête internationale de la Musique (Fim) a été une édition spéciale parce qu’elle a permis aux Fédérations qui sont membres de la Confédération de la Musique moderne et de la musique moderne d’inspiration traditionnelle du Bénin (Cmmit) d’organiser leur propre plateau. De par le passé, c’était un seul plateau pour toute la Confédération, avec toutes les fédérations et les composantes qui s’y trouvent. Mais, aujourd’hui, on a décidé, ensemble, de laisser chaque Fédération organiser son propre plateau, bien sûr, sous la coordination de la Cmmit.
Donc, la Fammob, dont j’ai l’honneur de diriger le Bureau exécutif, a organisé son propre plateau à Ouidah, au Fort français. C’est une occasion qui a permis à plus d’une centaine d’artistes de défiler. Certains même n’ont pas pu le faire parce qu’on a dû arrêter les événements, vu l’heure tardive à laquelle nous sommes arrivés.
Il faut reconnaître que notre Fédération a une emprise beaucoup plus large ; nous avons des associations dont les membres sont un peu partout à travers le Bénin. Ces associations ont envoyé des délégués qui ont quitté Bohicon, Abomey, le Mono, Tori, Kissèmè, Ekpè, Cotonou, entre autres, et on s’est tous regroupés à Ouidah et, la fête a été belle. Il y a eu du spectacle live, du spectacle play back ; nous avons eu tout un mélange de genres parce que c’est la célébration de la musique ! Ce n’est pas la célébration d’une musique mais de la musique. Donc, nous avons eu tous les courants qui sont passés sur scène.
Nous sommes partis de la musique moderne d’inspiration traditionnelle à la musique moderne en passant par la salsa, le ’’soyoyo’’, la musique urbaine. On a eu un mélange, on a eu un plateau assez varié, riche qui a duré quatre à cinq heures de temps.
Donc, par rapport à 2018, la fête était concentrée à un seul endroit. Aujourd’hui, la Confédération a occupé au moins cinq villes ; la Fammob était au Fort français de Ouidah, les autres fédérations avaient leurs plateaux aussi. Cela a permis à des artistes d’autres localités de vivre la ferveur de cette fête-là.
Donc, on peut dire qu’en 2019, cette Fête a été un peu spéciale parce que nous avons voulu diversifier les plateaux, permettre aux fédérations de la musique d’être présentes sur le terrain, avec la coordination de la Confédération. On a eu beaucoup d’artistes, hommes comme femmes, qui ont presté et le public est resté debout jusqu’à la fin. Il faut noter que ce public avait soif de spectacles. Malgré que, dans la soirée du 21 juin, il y a eu le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), le public était venu très nombreux et plusieurs spectateurs ont rejoint le plateau après le match.
Nous, nous avions une grosse inquiétude : à cause de la Can, on se disait que, pendant le match, il n’y aurait pas du monde. Mais, c’était fou ; il faut noter que les gens avaient une envie de sortir, de se distraire, de se déstresser. Donc, c’est ce qu’on a vécu à Ouidah le 21 juin ; cela a été une très belle fête. Nous en remercions, au passage, le Gouvernement, le Ministère du Tourisme, de la culture et des sports, le Fonds des Arts et de la culture, la Direction des Arts et du livre, de même que tous nos partenaires tels que la Mairie de Ouidah, les associations et tous les artistes qui ont bien voulu participer pour donner un cachet spécial à cette Fim, édition 2019. 




Entre cette Fim 2019 qui vient de s’achever et celle de 2020, est-ce qu’il y aura le silence total en attendant que se tienne une nouvelle édition, ou est-il prévu des activités, de la part de la Confédération, pour meubler cette année ?


Oui, il y aura beaucoup d’activités. Au niveau de la Fammob, nous entendons aller, d’abord, en une assemblée générale pour renouveler les instances dirigeantes ; il en est de même pour la Confédération. Nous, on ne fonctionne pas dans une Fédération où les dirigeants passent vingt ans sans élection. Il y a le renouvellement des membres du Bureau exécutif pour la Fédération, de même que pour la Confédération.
De plus, avant la fin de cette année, nous avons des activités de sensibilisation envers les associations membres de nos fédérations ; ce sont des séances de travail afin de redynamiser la troupe, de donner les nouvelles orientations à suivre. Nous avons des événements en vue, des festivals qui sont prévus pour être organisés, notamment, le Festival international de Musique du Bénin (Fimub) que la Confédération entend relancer. En 2015, la première édition avait été totalement réussie. Et, tous les partenaires continuent d’écrire pour réclamer cette deuxième édition ; la Confédération projette de l’organiser. Donc, il y a plein d’activités qui sont prévues.
Nos organisations sont à la fois sur le terrain pour organiser des événements, que sur celui du plaidoyer, de la veille citoyenne, pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des artistes béninois.



Nous souhaiterions mieux connaître la Fammob …


La Fammob est née il y a presque six ans. Elle est dirigée par ma modeste personne, avec un Bureau exécutif de sept membres. Nous avons environ une quarantaine d’associations qui en font partie, répandues qu’elles sont sur toute l’étendue du territoire national. De nouvelles associations continuent d’adhérer à la Fammob. Certaines ne se sont pas formalisées et nous leur demandons de le faire avant d’y entrer.
Nous avons organisé beaucoup d’activités. C’est une Fédération qui est très dynamique et dans laquelle s’identifient la plupart de tous les courants de la jeune génération de la musique béninoise d’aujourd’hui, ce qui fait que nous occupons beaucoup le terrain. Avec celles qui y sont, nous avons des démembrements un peu partout.
Nous réglons beaucoup de problèmes dans la corporation, sans bruit ni publicité ni radio ni télévision. Nous participons beaucoup aussi à la lutte pour l’organisation  de la corporation. Nous espérons qu’elle va grandir indéfiniment, même si, demain, on en quitte la tête et que nous passons le témoin à des gens, on espère que cela va continuer.
Je remercie beaucoup les animateurs culturels qui nous accompagnent ; c’est une famille. Nous avons besoin d’eux, de même qu’eux de nous, pour écrire. Donc, c’est comme le moulin et le maïs : le moulin a besoin du maïs et le maïs a besoin du moulin ; c’est une grande famille, mais une grande famille qui souffre beaucoup et à laquelle la juste mesure du travail n’est pas reconnue. Nous espérons que cela va changer, du jour au lendemain, toujours un peu plus.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo