Au cours d’une
manifestation riche en couleurs et en danses
Le Carnaval
international de Cotonou a eu lieu le samedi 28 mars dernier. C’était au cours
d’un grand déambulement de nombreuses troupes de danses, qui ayant abouti à l’esplanade
du Stade de l’Amitié de Kouhounou, à l’initiative du Ministre de la Culture,
Jean-Michel Abimbola.
Une tranche de danse des revenants |
Pas moins de 28
groupes, d’une part, manifestant des prouesses spécifiques de danse, ont
paradé, pendant 1 minute, devant le Ministre de la Culture, Jean-Michel
Abimbola, et son collègue du Développement, Marcel de Souza, devant les cadres
respectifs des deux départements ministériels et face à une population nombreuse
ayant fait le déplacement. D’autre part, trois autres troupes émanant,
respectivement, du Burkina Faso, du Niger et du Bénin, se sont livrés à un
exercice d’une longueur plus conséquente de 10 minutes. C’était sur l’esplanade
extérieure du Stade de l’Amitié de Kouhounou, dans le cadre du Carnaval
international de Cotonou, le samedi 28 mars 2015, en milieu d’après-midi. Ce
lieu de rassemblement s’est révélé l’aboutissement d’une procession épaisse et
colorée, ayant eu à sa tête, Jean-Michel Abimbola et les directeurs à divers
niveaux du Ministère de la Culture, une procession qui a pris le départ à la
place de l’Etoile rouge de Cotonou.
Près d’une heure après
avoir quitté le point de départ, Marcel de Souza rejoignait les carnavaliers. C’est
ainsi que les démonstrations diverses et variées des structures culturelles et
cultuelles invitées ont fasciné le public, même si la durée semblait trop
courte, pour la première vague des passages. Parmi les groupes étant intervenus
à cette première phase, il fallait compter ceux bien connus comme les ’’Super
anges’’, les ’’As du Bénin’’, ’’Towara’’, ’’Oshala’’, ’’Achakata’’, les ’’Bourian’’,
deux groupes de joueurs de fanfare et deux autres émanant du Centre culturel
chinois, le premier incarnant des lions et, le second, le dragon.
La deuxième partie du
spectacle a permis à la ’’Société des masques Gossina’’ du Burkina Faso, à ’’Mawazaki
Zango’’ du Niger et à un groupe de tamtameurs et de danseurs béninois de
proposer une animation vigoureuse et variée, qui a enchanté le public et
suscité beaucoup d’applaudissements. D’abord, le groupe burkinabè a exécuté la
danse d’une succession de masques représentant divers animaux dont le
crocodile. Quant aux Togolais, ils ont plu par les numéros éprouvants des échassiers
qui, à la fin du spectacle, ont pu savamment se débarrasser de leur échasse, sans
compter les chanteuses et danseuses à la fois qui voyaient rythmer leurs chants
et leurs suggestifs déhanchements par des coups de tam-tam. Enfin, les
Béninois, de leur côté, ont impressionné par leur adresse dans l’exploitation
de tambours plus hauts qu’eux qui, tantôt se prenaient au dos pour y accéder de
leur bâton, tantôt s’associaient pour les frapper par le côté. Le tout était
harmonieusement associé aux chants de leurs voix mâles et à leurs danses
remuantes bien synchronisées. Même si la délégation ivoirienne qui était
annoncée pour participer à la manifestation n’a pu qu’être déclarée en train de
pénétrer sur le territoire national, au moment de la clôture de la
manifestation, le public a donné l’impression d’avoir été profondément comblé
par le spectacle.
Entre temps, les
interventions respectives de Jean-Michel Abimbola et de Marcel de Souza ont
remercié le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, sous le patronage de qui la manifestation
culturelle a eu lieu ; ils n’ont pas oublié toutes les troupes ayant
réellement participé à animer l’événement. Par ailleurs, il ressort que le
Carnaval de Cotonou, un événement annuel, devra se dérouler régulièrement et acquérir
une réputation semblable à celle du Carnaval de Rio.
Marcel Kpogodo