mercredi 30 septembre 2020

Les ’’Pépit’arts’’ impressionnent au-delà des attentes

Dans le cadre de la présentation d’ ’’Agogbé’’ à Cotonou

Les ’’Pépit’arts’’ ont donné à voir ’’Agogbé’’, leur nouveau produit, à travers un spectacle qui a remué la grande salle du Festival international de Théâtre du Bénin (Fitheb), sis ex-Ciné Vog de Cotonou, le jeudi 24 septembre 2020. Environ une trentaine d’enfants ont, à l’occasion, marqué le public.

Les ''Pépit'arts'', dans la phase ''Massègohoun'' du spectacle

Un comblement exceptionnel en 75 minutes. Le ressenti relevant d’ ’’Agogbé’’, le spectacle qu’ont donné les ’’Pépit’arts’’ dans la soirée du jeudi 24 septembre 2020 à la grande salle du Festival international de Théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou.


A travers une dizaine de tableaux agencés de façon à maintenir perpétuellement le public en haleine, 19 enfants ont déployé joie, énergie, vivacité, vigueur, variété, résistance, infatigabilité, et, entre autres, solidarité, adaptabilité, afin de donner de la valeur à bien de rythmes traditionnels béninois qu’ils ont dansés, le ’’massègohoun’’, le ’’kaka’’, le ’’tèkè’’, le tipenti’’, notamment, de même que celui qui a fondé tout le spectacle est le ’’Sakpata’’, dédié à la divinité du même nom.


En réalité, les enfants, de manière naturelle, quelles qu’en soient les circonstances, charment dans ce qu’ils font et, surtout, lorsqu’ils s’impliquent dans une œuvre grandiose. Mais, les ’’Pépit’arts, âgés de 5 à 20 ans, dans leur action artistique quadridimensionnelle, ne donnent pas l’impression d’avoir fondé un certain espoir de séduction sur la fascination inconditionnelle qu’ils suscitent chez les adultes. Ils ne semblent pas avoir voulu profiter de cet atout naturel de la valorisation par les adultes de ce qu’ils pratiquent de manière remarquable et spectaculaire. Au contraire, au cours du spectacle ’’Agogbé’’, rien, au niveau de leur corps, n’a été négligé afin de produire cette harmonie euphonique que leur voix, unie en une, produisait et dont le public s’est vu dans l’obligation de faire la découverte. Même leur visage, en permanence souriant, a mis en valeur la vigueur et la chaleur du spectacle, d'une chorégraphie synchronisée, qu’ils offraient.


Ces enfants, artistes multidimensionnels, charmaient naturellement lorsqu’ils chantaient en jouant d’au moins deux instruments : le tambour incliné vers l’avant, qu’ils enfourchaient, la castagnette qu’ils avaient dans une main, les baguettes qu’ils gardaient en mains et, l’une, entre les dents, selon les circonstances, sans compter les mains qu’ils tapaient l’une dans l’autre, ou sur le tambour ou, encore, sur les côtés de l’instrument, lorsque le moment prévu en était venu, et même les pieds qu'ils utilisaient, sans oublier les hanches ! Au dixième tableau du spectacle, ils ont excellé jusqu’à inter-changer leurs postes respectifs de jeu et, ils se sont retrouvés à s’en épanouir comme si de rien n’en avait été.


Et, ces 19 anges multivalents se trouvaient soutenus par 11 autres fondamentaux percussionnistes qui, en réalité, avaient ouvert le spectacle dont la substance s’est révélé une voix chorale distillant une chaleur de chants, aussi communicative qu’une onde spirituelle bienfaisante pour l’âme, cette onde s’appuyant sur une joie remontante et salvatrice ! Le public a vécu un grand rêve assis.


Par ailleurs, d’un tableau à l’autre, ces véritables pépites de l’art polyvalent lié à la chanson, n’ont pas chanté ni dansé ni vibré en vain ; ils ont défendu des idées, projeté des messages, notamment, à la neuvième séquence où ils se sont fait l’avocat de la cause de l’enfant orphelin et abandonné, même si la plupart des tableaux portent des proverbes valorisant le bien-vivre social.


Finalement, ces 19 enfants chanteurs principaux, répartis en 14 filles et en 5 garçons, dans leur accoutrement de robe orange, pour les unes, et de tunique verte sans manches, pour les autres, avec, tous sexes confondus, au niveau de la poitrine, la jarre percée du roi Guézo, la tête ornée d’un couvre-chef blanc, ont réussi une occupation équilibrée de la scène, ces chanteurs principaux en ayant occupé les trois premières rangées et, la quatrième, ayant été réservée, de manière stable, aux percussionnistes de base, précédemment mentionnés.


Il reste indéniable que le public a assisté à une réussite globale puisque les enfants, ayant cru au spectacle ’’Agogbé’’, lui ont donné tout leur cœur. Albert Hounga, leur entraîneur principal, se trouve responsabilisé d’une telle prouesse de groupe, même si une équation à plusieurs inconnues subsiste concernant le moyen de continuer à faire développer cette expressivité artistique pendant que les élèves du groupe relèvent le défi de leurs études, sans oublier qu’il est nécessaire et même salvateur pour ces enfants et pour la nation béninoise que cette flamme de multivalence artistique reste allumée pour une vie de ceux-ci de professionnels de l’art, qui échappe aux turpitudes actuelles traversées par leurs aînés, à partir d'un modèle économique inventif et viable.

Marcel Kpogodo

mardi 29 septembre 2020

Patrick Hervé Yobodè réussit la sauvegarde du patrimoine culturel du Zou

A la clôture de la première édition du ’’229 Big tours’’


Le samedi 26 septembre 2020 a donné lieu à la fin du déroulement de la première édition du ’’229 Big tours’’, le festival de renaissance et de promotion des facteurs du patrimoine culturel en disparition. L’événement s’est déroulé à ’’Kayécha’’, la place des fêtes, située à Womey-Centre, dans la commune d’Abomey-Calavi. En substance, Patrick Herné Yobodè, initiateur du festival concerné, aura concrètement réveillé de leur sommeil de disparition l’ ’’Adjagbé’’, un repas, et le ’’Sôhoun’’, dans son rythme et dans sa danse.


Le plat, ''Adjagbé''

La dégustation de l’ ’’Adjagbé’’, succédant à la découverte du rythme traditionnel du ’’Sôhoun’’ et de la danse qui lui est attachée. Le résultat qu’il a fallu découvrir de l’exercice de la première édition du ’’229 Big tours’’, dans la soirée du samedi 26 septembre 2020, à l’espace des fêtes, ’’Kayécha’’, à Womey-Centre, dans la commune d’Abomey-Calavi.

Dans un premier temps, les participants à la manifestation de restitution de la formation qui s’est déroulée à Abomey et à Agbangnizoun du 14 au 23 sptembre 2020 ont connu, sur le podium de ’’Kayécha’’, de quelle manière se jouait le ’’Sôhoun’’ à l’aide  d’un tambour tuteur et de deux autres l’entourant et l’appuyant, de même que par un gong et par des castagnettes en métal.

Le ''Sôhoun'', en rythme et en danse

Ainsi, non seulement les stagiaires concernant l’exécution du rythme l’ont joué devant tous, ayant occasionnellement effectué le voyage d’Abomey, la commune dans laquelle ils y ont été formés quelques jours plus tôt, mais, aussi, d’autres l’ont dansé dans toutes ses facettes. En outre, il a été procédé à la démonstration de quelques-uns de ses aspects restreints, ce qui fait que ceux-ci n’étaient pas à la portée de la captation des appareils photo et des caméras. Pour rappel, le ’’Sôhoun’’ constitue la version populaire et profane du rythme  appelé ’’Djanguédé’’, que leurs adeptes pratiquent dans les couvents de la mère des divinités, ’’Sègbo Lissa’’.

Le public avait fait un déplacement massif en dépit de la pluie

Par conséquent, pour la cause de cette restitution, Patrick Hervé Yobodè a invité des responsables d’orchestres de musique traditionnelle afin qu’ils analysent dans quelle mesure ils pourraient s’inspirer des principes du ’’Sôhoun’’ dans leurs futures créations.

 

L’ ’’Adjagbé’’

Dans un second temps, il a été promu le mets dénommé ’’Adjagbé’’ qui se cuisine à l’aide de feuilles de haricot et de farine de maïs, après qu’il a été préparé in situ, pendant que le ’’Sôhoun’’ faisait ses preuves. C’est ainsi qu’après plusieurs minutes de cuisson, il a été distribué dans une assiette, ce qui a permis au public de se rendre compte de sa saveur, accompagné qu’il a été d’huile rouge.

De gauche à droite, Patrick Hervé Yobodè et Gilbert Déou-Malé, au cours de son intervention

De plus ont honoré l’événement de leur prestigieuse présence, surtout en la fin d’un après-midi hautement et fortement pluvieux, Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), haut parrain de la première édition du ’’229 Big tours’’, Dah Kanlinmandjigbèto Baba Tao, Directeur général de la Société, ’’Espoir construction Sarl’’, le parrain en second, Baba Lissanon Amanyinkpo Ayidékon, dignitaire de la religion endogène, madame Couton, épouse d’Obed Couton qu’elle représentait, lui qui est l’initiateur de l’espace ’’Kayécha’’ qu’il a gracieusement mis à la disposition du Festival pour la manifestation de restitution, et, entre autres, Tony Yambodé, Directeur de l’espace, ’’Mayton promo’’ du quartier de Zogbadjè, toujours à Abomey-Calavi. Puis, étant donné que le ’’229 Big tours’’ a reçu un financement du Fac pour son organisation, un représentant de l’institution a été dépêché sur les lieux afin de se rendre compte de son déroulement tel que présenté théoriquement.

Le Dg/Fac remettant une attestation à un stagiaire

Tout à tour, chacune de ces personnalités a été invitée à remettre aux stagiaires leur attestation de fin de formation, ce qui présente un tableau reluisant : 12 percussionnistes, 18 danseurs, 12 formateurs sur le rythme du ''Sôhoun'', 2 sur la danse et 1 formatrice dans le mets évoqué. 

 

Des perspectives

Patrick Hervé Yobodè, satisfait de la tenue de la première édition du ''229 Big tours''

Patrick Hervé Yobodè ne compte pas en rester là, face à la réussite de la première édition du ’’229 Big tours’’. Dans ses confidences à la presse, il a laissé entendre que, vu le caractère annuel de l’événement, il en projetait déjà la deuxième édition pour 2021 avec, comme il faut s’y attendre, trois autres pièces du patrimoine culturel béninois à découvrir, ce sur quoi il s’est refusé de faire des révélations. Ensuite, il a annoncé cette nouvelle aventure devant s’auréoler de la mise en lumière, en plus des éléments précédemment évoqués, d’un style vestimentaire et d’un site touristique. Suspense.

Marcel Kpogodo 

mercredi 23 septembre 2020

Le "25 décembre" au coeur de l'amertume des vérités crues

Dans le cadre d'une représentation au ’’Centre’’ de Godomey


L’espace de spectacles du ’’Centre’’ de Godomey a abrité, le vendredi 18 septembre 2020, la représentation de la pièce, "25 décembre", un canal psychologique de déversement de réalités choquantes vécues par la société contemporaine. Au commande des répliques tranchantes, Florisse Adjonohoun et Nathalie Hounvo-Yèkpè, deux comédiennes béninoises au talent imparable, dans une mise en scène de Didier Sèdoha Nassègandé.

Les comédiennes, dans le feu de leur jeu ...

L'incivisme, la mauvaise gouvernance, l'impudicité des moeurs professionnelles, entre autres. Le tableau de dénonciation des tares sociales et politiques qu'ont présenté Florisse Adjanohoun, dans le rôle d'Élisabeth, une Première dame, et Nathalie Hounvo-Yèkpè, dans celui de Mathilde, une prisonnière, pour le compte de "25 décembre", une pièce écrite et mise en scène par Didier Sèdoha Nassègandé, jouée dans la soirée du vendredi 18 septembre 2020, sur la scène du "Centre" de Godomey.


La précision de la diction des comédiennes, adaptée à une profération poétique acerbe, l'expressivité faciale réussie de la tension afférant aux idées défendues, la vigueur de la gestuelle, l'exercice d'un accoutrement à sensation, la délicatesse de l'évolution dans un décor pittoresque et à la luminosité s'adaptant aux circonstances internes de la pièce, sont les points de satisfaction ayant permis au public de vivre et, surtout, de lire implicitement une démarche de travail, menée de la main d'un jeune maître de la mise en scène, celui-ci qui n'est personne d'autre que Didier Sèdoha Nassègandé dont le mérite reste d'avoir réussi à faire traduire la sécheresse des conditions de vie déplorables des populations par deux de ses aînées dans la comédie dont l'une est un véritable monstre de la scène, Florisse Adjanohoun. 


Un aspect frappant d'originalité se fait remarquer à travers la réciprocité d'une accusation, ce qu'il n'est pas courant de lire dans les inspirations dramaturgiques béninoises ; le peuple du fonctionnement quotidien s'est trouvé aussi bien accusé que le corps des gouvernants. Et, le contexte qui fut choisi pour opérer une telle vision inédite s'est révélé par un décor dominé par des cadres en bois verticalement disposés sur la scène, laissant percevoir l'embrigadement des esprits, tous domaines d'appartenance sociale confondus, ce qui contribue à lancer la question de l'urgence d'une thérapie psychologique salvatrice aussi bien pour le haut peuple que pour celui que la nature soumet au premier.

De gauche à droite, Florisse Adjanohoun, Didier Sèdoha Nassègandé et Nathalie Hounvo-Yèkpè, à la fin de la représentation

Une telle subtilité du prisme de regard du metteur en scène fait appréhender les fondements du succès avéré de la pièce, "25 décembre", sur les scènes qu'elle a honorées de son jeu, notamment, celles de l'édition 2020 du Marché des Arts du spectacle d'Abidjan (Masa). Il se dessine donc des perspectives de développement, de démultiplication d'une demande plus abondante de la marque "Nassègandé" si l'inspiration du jeune metteur en scène reste pointue.

Marcel Kpogodo

dimanche 13 septembre 2020

"229 Big tours" : 3 pièces du patrimoine culturel du Zou sauvées de l'extinction

Dans le cadre de la première édition du Festival

A l'occasion d'une conférence de presse, qu'il a animée le lundi 7 septembre 2020 au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou, Patrick Hervé Yobodè, Directeur du Festival, "229 Big tours", a entretenu les journalistes culturels concernant les tenants et les aboutissants de la tenue de la première édition de la manifestation indiquée à l'issue de laquelle un acquis certain est prévu pour être reconnu : le sauvetage d'une mort certaine de  trois pièces importantes du patrimoine culturel du Zou.


L'affiche officielle de la première édition du ''229 Big tours''

Le rythme "Sôhoun", la danse du même nom et le repas dénommé "Adjagbé". Les éléments de richesse du patrimoine culturel authentique du Département du Zou, que le Festival, "229 Big tours", entend restaurer, selon les explications que le Directeur de l'événement concerné, Patrick Hervé Yobodè, appuyé de Lucien Adjimè, membre du Comité d'Organisation, a présenté à son auditoire de professionnels des médias, dans la matinée du lundi 7 septembre 2020, au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou, à Cotonou.


A en croire les précisions qu'a apportées l'orateur, le premier des éléments à sauver de la disparition est le rythme de danse traditionnelle du nom de "Sôhoun" qui relève de la version profane et populaire du "Djanguédé", un rythme que pratiquent les couvents de la mère des divinités, "Sègbo Lissa". Ainsi, sept jeunes, sélectionnés à cet effet, se trouveront formés par des personnes ressources à la connaissance des différentes percussions liées au rythme concerné.


Deuxièmement, la danse, dénommée aussi "Sôhoun", qui s'exécute selon le rythme du même nom, verra trois autres jeunes qui seront formés aux pas de son déroulement.


Troisièmement, pour Patrick Hervé Yobodè, le mets appelé "Adjagbé" est le troisième sujet d'apprentissage, qui sera mis sur la sellette aux fins de la mise à la disposition d'apprenants des secrets de la confection de ce repas traditionnel, devenu rare, qui se cuisine à l'aide de feuilles de haricot, de farine de maïs et d'huile rouge, pour un choix qui se justifie par la présence en lui de nombreux éléments nutritifs.


En outre, pour le conférencier, la formation est prévue pour débuter le lundi 14 septembre 2020 à la devanture du Palais du Roi Tégbessou, sis quartier de Lègo, à Djènan, sous la houlette de Nanyé Houandjilé, Reine-mère et garante de la divinité de "Sègbo Lissa". Ensuite, elle se poursuivra, jusqu'au mercredi 23 septembre, dans l'arrondissement d'Adanhondjigon, plus précisément à Gnizinta, une localité située dans la commune d'Agbangnizoun.


Par ailleurs, la dernière étape de cette manifestation de transmission de connaissances se déroulera sous la forme d'une cérémonie de restitution, qui se tiendra le samedi 26 septembre 2020 à la Place des Fêtes, "Kayécha", sis quartier de Womey-Centre, de l'arrondissement de Godomey, dans la commune d'Abomey-Calavi.



Une genèse héroïque



De gauche à droite, Lucien Adjimè et Patrick Hervé Yobodè, au cours d la conférence de presse

« La richesse, dans notre culture, se situe dans le patrimoine immatériel de notre pays », a lancé Patrick Hervé Yobodè, avant d'expliquer que l'odyssée pédagogique qu'initie le Festival "229 Big tours" est née depuis 2006, à une couverture médiatique, de sa part, d'un spectacle du Ballet national, en tant que journaliste culturel spécialiste des réalités endogènes.


Touché et impressionné, il en a mis à jour le projet du parcours des régions du Bénin pour en récolter les rythmes, les danses et les mets en disparition pour la contribution à leur réveil et à leur survie par des activités de promotion, ce qui n'a jamais vu le jour à cause du manque de financement. Pourtant, il ne s'est jamais découragé et ses démarches persévérantes ont, à l'heure actuelle, abouti au décrochage d'un financement du Fonds des Arts et de la culture (Fac), relevant du Ministère de la Culture.


Ainsi, le journaliste spécialiste des faits cultuels, devenu acteur culturel, s'est écrié, en toute passion : « Le Bénin, beau et riche, a besoin de la promotion de son patrimoine culturel et, il faut que cela commence quelque part ». Puis, il a poursuivi : « Il faut que les Béninois osent aller dans leurs traditions par lesquelles le développement du Bénin passe ».


Selon lui, la manifestation pédagogique, placée sous le haut patronage du Chef de l'État, le Président Patrice Talon, et de Dah Kanlinmandjigbèto Baba Tao, Président-Directeur général (Pdg) de la Société, "Espoir construction Sarl", connaît le parrainage de Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fac, et a reçu des promesses de soutien financier de la part d'un nombre impressionnant de personnalités : Kokou Claude Balogoun, Trésorier du Conseil économique et social (Ces), Angelo Ahouandjinou, Maire d'Abomey-Calavi, Sènamy Christelle Dan, sa Deuxième adjointe,  Léon Christian Kpobli et Paul Kéta, respectivement, Chef d'Arrondissement (Ca) de Godomey et de Ganvié, Obed Couton et Igor Alignon, tous deux Conseillers communaux, Dr Guy Wokou, Alexandrine Avognon, Pdg de la Société, "Arise group", Gaston Éguédji et Souleymane Salaou, tous deux Administrateurs du Fac, Pidi Symph et Vincent Ahéhéhinnou, artistes musiciens, Dah Mèhou Mètolé Rabbi Tan et Dine Kéta "Le Pognon".


La restitution, résultat de la triple manifestation pédagogique, est vivement attendue, à Abomey-Calavi, pour la découverte des trois facteurs restaurés du patrimoine culturel du Zou.

Marcel Kpogodo

samedi 22 août 2020

"(...) Patrice Talon, le choix (...) de 2021, c'est vous (...) !", dixit Pascal Wanou

Dans le cadre de la Journée de Réflexion des artistes et des acteurs culturels

La Grande salle de spectacles du Festival international de Théâtre du Bénin (Fitheb), sis ex-Ciné Vog, à Cotonou, a servi de cadre, le samedi 22 août 2020, à la tenue de la Journée de Réflexion des artistes et des acteurs culturels sur le bilan des actions du Gouvernement dans le secteur culturel, ces cinq dernières années. A l'issue de cette rencontre, une analyse satisfaisante des concernés les a conduits à demander au Chef de l'État, le Président Patrice Talon, de renoncer à sa volonté de n'exécuter qu'un quinquennat. C'était à travers une vibrante allocution présentée par Pascal Wanou, Coordonnateur de la Plateforme des Confédérations et des fédérations d'artistes et d'acteurs culturels du Bénin.

Pascal Wanou, au cours de son allocution 

"Oui, Excellence Monsieur Patrice Talon, (...), la continuité est le gage d'une paix durable et d'un développement certain ; n'arrêtons donc pas la dynamique ! Ensemble, continuons en 2021 !". L'essence de la déclaration effervescente qui a clos la Journée de Réflexion des artistes et des acteurs culturels, qui s'est tenue dans la matinée du samedi 22 août 2020, à la Grande salle de spectacles du Festival international de Théâtre du Bénin (Fitheb), de l'ex-Ciné Vog de Cotonou, concernant le bilan des actions du Gouvernement dans le secteur culturel pour le compte du mandat présidentiel du Chef de l'État, Patrice Talon.


Lue par Pascal Wanou, Coordonnateur de la Plateforme des Confédérations et des fédérations d'artistes et d'acteurs culturels du Bénin, la déclaration indiquée constitue la synthèse du fonctionnement du secteur culturel avant l'arrivée au pouvoir de l'actuel locataire de la Marina face aux réalisations à l'actif du régime de la Rupture et du Nouveau départ depuis son arrivée au pouvoir le 6 avril 2016.


Par conséquent, à en croire Pascal Wanou, sous le couvert des réformes, il faudrait enregistrer la restructuration du névralgique système de financement des arts et de la culture au Bénin par la refonte de l'ex-Fonds d'Aide à la culture (Fac) en Fonds des Arts et de la culture (Fac) avec lequel "seuls les vrais acteurs, quelles que soient leurs positions géographiques et, sans intermédiaires, peuvent obtenir des accompagnements des projets pertinents dont ils sont porteurs", selon le Coordonnateur Wanou, estimant le nombre de projets soutenus à 2000, depuis 2018, l'année de concrétisation de la réforme du mode de subvention de la culture.



D'autres facteurs de satisfaction

Outre le financement à grande échelle des projets émis par les artistes et par les acteurs culturels, Pascal Wanou a évoqué plusieurs autres grands acquis dans le secteur culturel à l'actif du régime du Président Talon, ce que l'orateur a dénommé "les divers chantiers de réforme du secteur culturel". Ainsi, d'abord, du côté du Fac, il a reconnu l'existence d' "une star, 12 dates", une initiative empruntant sa "phase active", de même que "la mise en oeuvre de l'initiative nationale d''animation des territoires" et le "projet de bonification". 


Ensuite, plus généralement, l'intervenant a évoqué "la restructuration du Ministère" de la Culture "avec, pour finir, l'arrimage tourisme et culture", "la création de divers circuits et points d'attraction touristiques", "l'enjeu du retour des biens spoliés", "la réinvention de la cité lacustre de Ganvié", des projets du monde culturel, notamment, "la Marina Avlékété, le Parc de la Pendjari, les chantiers d'Abomey, la Route des Couvents, la Route de l'Esclave, la statue de l'Amazone", sans oublier la mise en place de la Direction des Arts et du livre (Dal), les classes culturelles, "le démarrage du processus d'installation de la Maison de l'Artiste", "le lancement du choeur polyphonique, la recomposition du Conseil d'Administration et le projet de recherches sur le patrimoine culturel immatériel à l'Ensemble artistique national".


Se rapportant au "grand chantier de restauration du statut des acteurs" culturels, le Coordonnateur Pascal Wanou a énuméré six actes forts qu'a concrétisés le Gouvernement du Président Talon afin de "mettre en place une véritable société civile culturelle organisée, unifiée et forte" : l'immatriculation des associations culturelles, la création du Conseil national des Organisations d'artistes (Cnoa), la modernisation de la licence de promoteur culturel, la modernisation du fonctionnement du Bureau béninois du Droit d'auteur et des droits voisins (Bubédra) et l'achèvement de la nomenclature des "métiers artistiques".



L'appel à un nouveau mandat

Étant donné ces  nombreuses réalisations, Pascal Wanou n'a eu d'autre choix que d'appeler, au nom des artistes et des acteurs culturels, le Chef de l'État à revenir sur sa promesse de candidat à n'effectuer qu'un mandat. "Aujourd'hui, nous, acteurs du secteur de la Culture, lançons, solennellement et publiquement, un appel pressant et patriotique au Chef de l'État, le Président Patrice Talon, à rester avec nous dans la barque du développement et à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2021", a-t-il, entre autres, conclu, de même qu'une exhortation à Patrice Talon est revenue à plusieurs reprises : "Avançons !". 



La force d'un acte symbolique


Pascal Wanou, transmettant à Gilbert Déou-Malé la plaque destinée au Chef de l'État

Pascal Wanou, matérialisant les conclusions de la Journée de Réflexion des artistes et des acteurs culturels, ne s'en est pas arrêté à la délivrance de la déclaration mentionnée. Son intervention appartient à un processus savamment mis en place et méticuleusement exécuté qui s'est achevé par la remise à Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture, d'une plaque d'exhortation à la conquête d'un nouveau mandat présidentiel, que cette personnalité devrait remettre au Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, qui est appelé à la transmettre au Chef de l'État.


Plusieurs personnalités participantes

De gauche à droite, Ousmane Alédji, Philippe Abayi, Marcellin Tossou Ahonoukoun et, entre autres, Gilbert Déou-Malé ...

Le public abondant ayant transformé la Grande salle du Fitheb en un oeuf était constitué d'un nombre impressionnant d'artistes, tous domaines confondus, d'acteurs culturels et, aussi, d'une crème de personnalités : Ousmane Alédji, Chargé de Mission du Chef de l'État, Marcellin Tossou Ahonoukoun, Député à l'Assemblée nationale, Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fac, Marcel Zounon, Directeur de l'ensemble artistique national, Koffi Attédé, Directeur général des Arts et du livre, Claude Balogoun, Trésorier général du Conseil économique et Social (Ces), Philippe Abayi, Président du Conseil national des Organisations d'artistes (Cnoa), les artistes très célèbres Nel Oliver, Alèkpéhanhoun, Vincent Ahéhéhinnou, Alèvi, Gbèzé, Pélagie la Vibreuse, notamment, et plusieurs acteurs culturels : Koffi Adolphe Alladé, Stanislas Dègbo, Jean-Pierre Hounti-Kiki.
... et bien d'autres artistes et acteurs culturels, ont pris part à la Journée de Réflexion

Il s'agit d'une manifestation dont l'Administrateur du Fac, Gaston Éguédji, était le Président du Comité d'Organisation. Il a, par une courte allocution, lancé les activités de présentation des conclusions de la Journée de Réflexion, avant que ne se succèdent quelques tableaux de chants accompagnés des danses du cru des régions du Bénin. 


Il reste à savoir si le Président Patrice Talon se laissera fléchir par l'appel des artistes et des acteurs culturels béninois, à quelques petits mois de l'élection présidentielle.

Marcel Kpogodo

vendredi 21 août 2020

Le "Circo Bénin" reçoit une délégation du Fndajsl

Dans le cadre d'un partenariat en construction

"Circo Bénin", l'école des Arts du cirque au Bénin, a reçu une délégation du Fonds national des Activités de jeunesse, de sport et de loisirs (Fndajls) à son siège, à Cotonou, le mercredi 19 août 2020 afin de lui faire découvrir ses activités, suite à un processus de prise de contacts entre les deux structures.

De gauche à droite, Prime Ézinsè et deux des visiteurs

Prime Ézinsè et son équipe faisant découvrir leurs locaux de travail à une délégation du Fonds national des Activités de jeunesse, de sport et de loisirs (Fndajsl) du Ministère des Sports, en fin de matinée, dans une atmosphère empreinte de cordialité. Ce à quoi il a fallu assister dans la journée du mercredi 19 août 2020 au siège de "Circo Bénin", l'École des Arts du cirque au Bénin, sis quartier de Cadjèhoun, à Cotonou. 


Émanant du Service de Promotion des Activités de jeunesse et de loisirs du Fndajsl, Miclel Olou, à la tête de l'équipe ministérielle constituée de Lionel Abatti et de Fréjus Ahouandjinou, a été accueilli, à son arrivée, par Prime Ézinsè, appuyé par les membres de son équipe de gestion. 

Aperçu de la prestation d'une apprenante circassienne

La délégation administrative a, par conséquent, été, d'abord, installé à l'espace d'entraînement des apprenants, ce qui lui a permis de découvrir certains de ceux-ci, présents, qui ont été répartis à exécuter, sous la surveillance d'un instructeur, des tours, respectivement, dans chacune des cinq disciplines qui sont enseignées dans la structure pédagogique : la jonglerie, l'équilibre sur objet, le touré, l'aérien et l'expression. 

Prime Ézinsè, faisant visiter l'espace à la délégation

Ensuite, il a fallu faire découvrir les lieux aux visiteurs du Ministère des Sports : l'espace d'entraînement avec les équipements techniques adéquats, le cadre administratif, les toilettes et le magasin de stockage d'un matériel acquis en Europe, étant donné son manque de disponibilité au Bénin ni en Afrique. A cette étape du déroulement du parcours, Prime Ézinsè a fait connaître ses projets d'élargissement du "Circo Bénin".


Réactions des délégués du Fndajsl

Enfin, une séance d'échanges s'est effectuée entre les deux équipes, ce qui a amené les membres de la délégation ministérielle à faire connaître leurs impressions. 


Pour Fréjus Ahouandjinou, il y a lieu que les visiteurs soient "contents de ce qui se passe" et "sidérés de voir les travaux". Puis, il a conclu : "C'est ce qu'il nous faut pour être convaincus de l'efficacité des activités de l'École afin de vous accompagner". 

Discussions de débriefing entre les deux équipes

Pour Lionel Abatti, il s'agissait pour l'équipe à laquelle il appartenait de "constater l'effectivité de ce qui a été dit, l'existence de l'École et l'effectivité des conditions théoriquement manifestées". Selon lui, "tout se passe dans un environnement adéquat", ce qui l'a conduit à promettre : "Nous allons rendre compte, pour la suite".


Quant à Michel Olou, après avoir marqué sa satisfaction, suite à la découverte des infrastructures du "Circo Bénin", il a invité les responsables de l'établissement, au vu de son constat de la présence de jeunes apprenants exclusivement expatriés, à recruter aussi des enfants béninois. 


En effet, selon lui, il est question de "travailler à ce que, dans quelques années, cette activité serve à faire parler du Bénin". Puis, dans le sens de la concrétisation de ce postulat, il n'a pas manqué de faire des promesses : " Nous allons travailler ensemble pour y arriver. Nous espérons pouvoir vous accompagner à améliorer les conditions de travail et les résultats". 


A l'en croire, Imorou Bouraïma, Directeur général du Fndajsl, souhaite la mise en place par le "Circo Bénin" d'un document de protocole d'accord afin de formaliser le partenariat avec sa structure. Closant son propos, il a remercié les responsables de l'espace pédagogique pour le travail qu'ils y abattent.


Intervention des responsables du "Circo Bénin"

Du côté de l'École des Arts du cirque au Bénin, des réponses ont été proposées. Ainsi, en premier lieu, Emmanuel Tométin, Responsable à la Communication, a évoqué et félicité la diligence du Fndajsl à réagir à la sollicitation du "Circo Bénin" deux semaines plus tôt, ce qui a conduit à un premier contact une semaine plus tard et, une autre après, à la visite proprement dite. 

Emmanuel Tométin, au cours de son intervention

Selon lui, la réception d'enfants apprenants circassiens béninois passe par la création d'un accord-cadre permettant de les recevoir dans le centre, d'intervenir dans les écoles et de former des encadreurs de sport. Après avoir manifesté sa reconnaissance aux autorités pour l'écoute, il a jugé leur attitude encourageante pour les jeunes entrepreneurs.


Se rapportant à Prime Ézinsè, il a manifesté des statistiques selon lesquelles une vingtaine d'enfants béninois ont été formés au "Circo Bénin" en 2020 puis a décliné les objectifs de sa structure en recourant au Fndajsl du Ministère des Sports : une évolution dans le même sens que les objectifs de l'autorité de tutelle, la présentation du manuel de formation et l'envoi des dossiers demandés. 


Ensuite, substantiellement, il a présenté les grandes lignes de "Cirque à l'école", le projet ficelé pour se dérouler entre décembre 2020 et janvier 2021, puis a témoigné ses remerciements aux membres de la délégation ministérielle. 

Il est souhaitable que le Ministère des Sports, à travers le Fndajsl, manifeste au "Circo Bénin" un réel soutien efficace, passant ainsi au-delà des mots, contrairement aux usages de l'État vis-à-vis des initiatives hardies des jeunes.

Marcel Kpogodo

dimanche 9 août 2020

Exposition "Le monde fond" : Achille Adonon, intraitable et profondément humain

Dans le cadre de son exposition au "Centre" de Godomey

La galerie du "Centre" de Godomey a accueilli le vernissage de l'exposition intitulée "Le monde fond" de l'artiste plasticien, Achille Adonon, le vendredi 7 août 2020. Cette présentation du fruit de plusieurs mois de production est ouverte depuis le 8 août et suscite l'intérêt, vu l'abondance et la profondeur des oeuvres que le jeune créateur fait découvrir, dans un état d'esprit de fidélité à lui et d'empathie.


"Le chaos"

Achille Adonon est une sérénité couvant tristesse séculaire et amour de l'humain. Ce qui explose à travers 47 pièces réparties en 4 catégories et par une magistrale installation, un ensemble varié qu'il est important d'aller découvrir dans les quatre compartiments de la galerie du "Centre", sis quartier de Lobozounkpa, à Atropocodji, dans la commune d'Abomey-Calavi, depuis la soirée du vendredi 7 août 2020 où a eu lieu le vernissage de l'exposition, "Le monde fond", réalisée par l'artiste plasticien de la nouvelle génération, Achille Adonon.


" "Le monde fond" est l'histoire d'un petit village appelé le temps", explique-t-il, dès qu'il lui est donné de dire un mot sur la séance de présentation d'un nombre impressionnant d'oeuvres relevant d'une inspiration dans laquelle il a commencé à puiser depuis novembre 2019. 


Le village concerné est traversé par un grande rivière calme mais au fond tumultueux, une rivière à travers laquelle l'on navigue pour s'ouvrir à une lecture peu flatteuse ni reluisante du fonctionnement du monde frappé par des bouleversements apocalyptiques trouvant leur source dans la perversion de la mentalité humaine qui a laissé le temps lézardé de calamités, d'épidémies, de bouleversements et, entte autres, d'actes de grande immoralité.


Ceci n'a pas de quoi réjouir ni épanouir Achille Adonon, d'où la matérialisation de son sentiment de compassion par des couleurs discrètes. 


Afin de riposter contre les abus de l'homme sur la nature, l'artiste se saisit d'une entité aussi fondamentale qu'irrépressible et intemporelle, l'enfant, qu'il travaille à sauver, surtout que, particulièrement, cet être fragile est délaissé, "abandonné" et qu'il mérite qu'on lui redonne "vie et espoir".


Ce genre d'être humain, Achille Adonon le symbolise par la chaussure entière ou en "rebut" qu'il récupère, qu'il retravaille ou qu'il assemble à d'autres, qu'il peint, selon ce qui lui dicte son inspiration. 


Sans doute, l'enfant manifeste une grande proximité avec l'énergie qui l'habite, qui le motive et qui le fait se mouvoir à des actes de vie, cette force que l'artiste récupérateur localise opportunément au niveau des membres inférieurs : "La force de l'homme vient des pieds", explique-t-il, précisant le fondement de l' "assemblage" de chaussures ou de leurs rebuts : la conjonction, la fusion des énergies.


Et, dans une logique de rappel aux humains de leur petitesse essentielle, Achille Adonon projette la pérennisation de l'esprit de l'enfant : "Quel que soit son âge, l'être humain reste un enfant pour ses parents". 


Et, avec l'omniprésence de la chaussure dans l'exposition, c'est un orphelinat spirituel que l'artiste bâtit pour l'enfant en appelant à de l'amour et à de la protection de l'enfant, c'est un appel discret et vibrant qu'il lance à l'homme et à la femme, comme à en revenir à la dimension salvatrice de l'enfant en gérant la planète et en exploitant ses potentialités, ses richesses, avec une innocence qui préserve la terre, qui lui donne les moyens de se regénérer. 

Achille Adonon, au cours du vernissage ...

Par conséquent, Achille Adonon, inspiré, produit un Achille Adonon protecteur de l'enfant, un Achille Adonon, récupérateur, un autre, peintre, un autre encore, sculpteur, et, enfin, un Achille Adonon, magistral installateur, à travers l'oeuvre, "Le chaos", qu'il faudrait tout sacrifier aux fins d'une découverte, d'un décryptage et d'une auto-instruction sur les observations d'un jeune artiste contemporain béninois, profondément imprégné des défis de son époque, ceux-ci se centrant autour du retour de l'homme à sa vraie nature, autour de la conservation de l'environnement. Il est souhaitable, en outre, pour le public, d'aller voir "Le chaos" afin de comprendre de quelle manière elle conquiert en elle toute l'exposition.


Voilà le résultat d'une laborieuse et, apparemment, éprouvante aventure spirituelle, intellectuelle, psychologique et physique d'un Achille Adonon qui, pourtant, au vernissage, était d'une telle fraîcheur, pour un accouchement digne d'intérêt, pour une création d'une abondance respectable, pour une exposition diversifiée, riche et irrésistible qui se tient jusqu'au 31 octobre 2020. 


Marcel Kpogodo

lundi 27 juillet 2020

Porto-Novo, 8ème ville du Bénin sensibilisée par les artistes sur les règles barrière contre le coronavirus

Dans le cadre des activités de l’Enakpami 2

Organisée par la 2ème Expérience nouvelle d’Assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l’internet (Enakpami 2), une exposition mobile vient d’atterrir à Porto-Novo depuis le dimanche 26 juillet 2020. En effet, la place ’’Toffa 1er’’ abrite la présentation de près de 200 œuvres réalisées par des artistes en devenir, dans le but d’une sensibilisation à grande échelle de la population à l’observation des règles barrière de lutte contre le coronavirus.

Aperçu de la présentation des oeuvres artistiques à la place "Toffa 1er" à Porto-Novo

38 artistes, pour une réalisation de 144 œuvres. La grande moisson des productions qui ont été conçues, sous le couvert de la 2ème Expérience nouvelle d’Assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l’internet (Enakpami 2), aux fins de sensibiliser les populations béninoises à respecter les règles barrière contre le coronavirus, et qui sont dévoilées aux habitants de Porto-Novo, la Cité aux trois noms, depuis le dimanche 26 juillet 2020. 


Ce sont alors 21 artistes plasticiens de sexe masculin, 8, de sexe féminin et 9 en situation de handicap, des créateurs en puissance d’œuvres de l’esprit, des jeunes, qui ont l’occasion de faire découvrir le fruit de leur inspiration. Tout se déroule à la place ’’Toffa 1er’’, selon un projet bien précis : « Exposition itinérante de photographies et de vidéos d’art dans 10 villes du Bénin ».


Etaient présents au lancement de l’opération dans la ville-capitale Wilfried Romaric Boko, président de la Fédération des Associations professionnelles des artistes plasticiens de l’Ouémé et du Plateau (Fapapiop) et, notamment, Franciscain Laurent d’Oliveira, président de la Fédération des Associations d’artistes plasticiens du Bénin (Faap). 


Les Portonoviens et les habitants de passage dans la Cité des ’’Aïnonvi’’ disposent jusqu’au mardi 28 juillet 2020 afin de visiter l’exposition, co-financée par ’’Culture at Work Africa’’ et l’Union européenne, avant qu’elle n’aille dans ses deux dernières villes de destination, Cotonou et Allada.


Marcel Kpogodo

samedi 25 juillet 2020

’’Enakpami'' 2 : grande sensibilisation de la population sur le coronavirus

Dans le cadre d’une exposition itinérante

Un événement artistique d’importance a mobilisé l’attention du public autour du coronavirus. Il s’agit d’une exposition itinérante ayant établi ses quartiers sur le campus d’Abomey-Calavi du jeudi 23 au samedi 25 juillet 2020. A l’initiative de la deuxième Expérience nouvelle d'Assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l'internet (Enakpami 2), soutenue par des partenaires, cette activité de diffusion est le résultat de la mobilisation du labeur d’un grand nombre d’artistes plasticiens en herbe.

Aperçu du déploiement de l'exposition au campus d'Abomey-Calavi

80 photographies d'art, 4 vidéos d'art, 60 dessins et tableaux portant sur le coronavirus. La force de la production présentée au grand public, du jeudi 23 au samedi 25 juillet 2020, au campus d’Abomey-Calavi, avec l’accompagnement de l’Union culturelle et artistique des Etudiants (Ucae).


Elle a été réalisée par 38 jeunes artistes plasticiens qui se répartissent en 21 hommes, en 8 femmes et en 9 handicapés. Ils ont orienté leur inspiration vers la sensibilisation de la population sur l’obligation qui lui incombe de se conformer aux gestes barrière de lutte contre la pandémie du moment, surtout qu’elle contamine, ces derniers temps, beaucoup plus de personnes à travers toutes les couches sociales et professionnelles.


S’intitulant, « Exposition itinérante de photographies et de vidéos d’art dans 10 villes du Bénin », le projet donnant lieu à cette activité a connu le début de son déroulement en mai 2020, avec le parcours par l’exposition de six villes parmi celles prévues : Ouidah, Grand-Popo, Lokossa, Abomey, Parakou et Natitingou. A cet effet, elle a aussi été déployée sur les places publiques. Ainsi, après Abomey-Calavi, le samedi 25 juillet, elle visitera Porto-Novo, Cotonou et Allada, s'achevant définitivement en août 2020. 


En outre, étant donné que le campus d’Abomey-Calavi héberge une école d’art qui n’est rien d’autre que l’Institut national des Métiers d’art, d’archéologie et de la culture (Inmaac), des étudiants en arts plastiques, émanant de cette institution, ont collaboré avec 6 apprenants du même secteur, au niveau du Centre tenu par l’Enakpami, à travers un atelier de création, afin de sensibiliser le public jeune au respect des gestes barrière. 


De manière générale, le projet indiqué se concrétise avec le co-financement de ’’Culture at Work Africa’’ et de l’Union européenne. 


Marcel Kpogodo

jeudi 9 juillet 2020

Le maire Angelo Ahouandjinou au ’’Centre’’ de Godomey

Dans le cadre de sa démarche de prise de contacts

Le maire de la commune d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, a effectué une visite de découverte au ’’Centre’’ de Godomey, situé à Atropocodji, le mercredi 8 juillet 2020. Il en a profité pour connaître les différents compartiments de l’espace culturel.

Ci-contre, de gauche à droite, Angelo Ahouandjinou, Marion Hamard et Dominique Zinkpè, au cours de la visite

La bibliothèque, la galerie d’exposition, le ’’Petit musée de la Récade’’. Ce qu’il a été donné au maire d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, de découvrir au cours de sa visite, au milieu de l’après-midi du mercredi 8 juillet 2020, au ’’Centre’’ de Godomey, sis quartier de Lobozounkpa, à Atropocodji.


A 16h45, les véhicules du cortège de la délégation se sont immobilisés, à tour de rôle, dans la cour de l’espace culturel multidimensionnel. L’autorité a alors été accueillie par Marion Hamard, Directrice générale du ’’Centre’’, entourée des membres de son équipe. Angelo Ahouandjinou avait, à ses côtés, entre autres, Sénamy Christelle Dan, sa Deuxième adjointe. Sans tarder, il s’est fait expliquer par son hôte les conditions de la création de l’espace culturel et ses objectifs avant qu’elle ne le conduise à la bibliothèque dont les conditions de fonctionnement lui ont été détaillées par le responsable des lieux, Salinas Hinkati.


Ensuite, Angelo Ahouandjinou a découvert les dédales de la galerie d’exposition, de même que la présentation artistique en cours, intitulée ’’Déambulations urbaines’’, qui s’achève le 31 juillet 2020, puis la synthèse d’idées que Marion Hamard leur a évoquée des œuvres des artistes Richard Di Rosa, Joannès Mawuna et de la vidéo d’Eric Médéda.


Enfin, au ’’Petit musée de la Récade’’, Marius Dakpogan, son conservateur, a démontré au maire et à sa délégation la richesse et la valeur des pièces, d’une part, en récades de rois du Danhomè, de ministres de la cour, de dignitaires des religions endogènes et de dirigeants de ce qui est devenu la colonie du Dahomey. D’autre part, les visiteurs ont pris de l’intérêt à connaître des récades contemporaines créées par des artistes de passage au ’’Centre’’ pour une exposition.


Le maire Angelo Ahouandjinou, donnant ses impressions de visite dans le livre d'or du "Centre"

Angelo Ahouandjinou a clos sa visite par une brève déclaration devant la presse et par la signature du livre d'or, en présence de l’artiste Dominique Zinkpè, Président d’Honneur du ’’Centre’’ et de Marion Hamard.


Il reste à espérer que ce déplacement du maire d’Abomey-Calavi déclenche, au sein de la municipalité, une dynamique qui puisse aller au-delà de l’auto-satisfaction qu’il ait été mis à disposition du ’’Centre’’ un terrain pour héberger ses structures d’existence et de fonctionnement.


Si, d’aujourd’hui jusqu’à la fin de son mandat, Angelo Ahouandjinou n’a pas conçu, déterminé et appliqué un système judicieux d’implication financière et d’autres ordres, complémentaire dans la vie du ’’Centre’’, cette visite n’aura été que folklorique, d’ailleurs, comme celles respectives des ministres Aurélien Agbénonci, Oswald Homéky et Jean-Michel Abimbola. Ainsi, Angelo Ahouandjinou porterait, avec ces personnalités, solidairement, sur la conscience, de n’avoir rien fait pour que le ’’Centre’’ existe de manière pérenne après que ses actuels bailleurs français auraient cessé tout financement, après avoir espéré en vain la relève du Bénin, avec toutes ses exigences, à travers les différents niveaux d’autorité de ce pays, en ce qui concerne les arts et la culture, en particulier, et le domaine politique, en général.


Marcel Kpogodo

vendredi 26 juin 2020

Recico 2020 : le Prix ’’Donatien Gbaguidi’’ institué

Dans le cadre des innovations de la 2ème édition du Festival

La deuxième édition des Rencontres cinématographiques et numériques de Cotonou (Recico) aura lieu. Parmi les innovations annoncées par Dimitri Fadonougbo, Délégué général du Festival, l’instauration d’un prix spécial pour honorer et immortaliser la mémoire du journaliste culturel très connu, Feu Donatien Gbaguidi. La nouvelle en a été apportée à travers une conférence de presse, qui s’est tenue le jeudi 25 juin 2020 à Cotonou.

Dimitri Fadonougbo, dans ses explications, au cours de la conférence de presse

Le Prix ’’Donatien Gbaguidi’’ du Meilleur article de critique de cinéma. L’un des cinq prix spéciaux, qui sera décerné à partir de la 2ème édition des Rencontres cinématographiques et numériques de Cotonou (Recico), qui aura lieu du 29 août au 5 septembre 2020, selon ce qu’en a annoncé Dimitri Fadonougbo, Délégué général du Festival concerné, au cours de la conférence de presse, qu’il a animée le jeudi 25 juin 2020 à la salle de conférence de la Direction générale du Centre national de la Cinématographie et de l’image animée (Cncia).


« Nous ne célébrons pas assez les valeurs de chez nous », a regretté le conférencier justifiant la décision prise par le Comité d’Organisation des Recico, sans oublier de préciser les liens forts qui unissaient le journaliste culturel, Feu Donatien Gbaguidi à l’événement, lui qui a été appelé à Dieu le 17 août 2018 : « Il est aussi le fondateur de ce Festival ». Ainsi, les journalistes culturels accrédités pour la couverture médiatique des activités des Recico, dès l’édition 2020, pourront choisir un article de critique de film parmi ceux qu’ils auront produits afin de postuler au prix concerné.   


Pour Dimitri Fadonougbo, il a été créé, à cet effet d’hommage et d’immortalisation, deux autres prix spéciaux concernant des personnalités représentatives du secteur des Arts et de la culture. Il s’agit, d’abord, du très célèbre décorateur béninois, Feu Joseph Kpobly, par rapport à qui sera attribué le Prix spécial ’’Joseph Kpobly’’ du Meilleur décor des films de long-métrage. Ensuite, le Prix spécial ’’Grégoire Noudéhou’’ sera décerné au Meilleur décor des films de court-métrage. 


Concernant le Prix spécial ’’Mathieu Kérékou’’ et le Prix spécial du Président de la République, ils sont traditionnels et maintenus, le premier, pour rendre hommage à l’ancien Président de la République du Bénin pour le combat qu’il a mené, pendant ses années de gouvernance, afin que soit votée par l’Union africaine en 2003 la Décision 69 permettant de mettre en orbite le cinéma africain. Se rapportant au Prix spécial du Président de la République, « il n’a pas de couleur », a lancé Dimitri Fadonougbo, avant de continuer : « Ce Prix n’est attribué que lorsque le président de la République a mené des actions en faveur du cinéma béninois ». 


A considérer que le Grand prix, le plus prestigieux des Recico, est le Buste d’Or ’’Paulin Soumanou Vieyra’’, ce Festival se particularise par la confection de prix dédiés à célébrer de grands noms en rapport avec le développement du cinéma africain et béninois.


D’autres innovations fortes

Des débats de films, un atelier de formation, le Forum africain des Producteurs et les ’’Recico Pro’’. Les grandes innovations présentées par Dimitri Fadonougbo, dans un contexte où les Recico entendent, après une deuxième édition, marquer les esprits et s’imposer, les années à venir, comme un rendez-vous obligé des professionnels du cinéma au Bénin, en Afrique et dans le monde.


Ainsi, le conférencier a d’abord évoqué les débats de films comme un creuset dans lequel les journalistes accrédités sur le Festival pourront échanger avec les réalisateurs des films diffusés. Quant à l’atelier de formation, les séances de renforcement de capacités prendront en compte la musique de film, la décoration et le scénario. Pour Dimitri Fadonougbo, « la musique connaît de bons praticiens au Bénin, qui pourront être orientés vers la musique de film, une véritable filière capable de procurer des revenus à l’artiste musicien en matière de droits d’auteur, notamment ». Et, si le scénario a aussi été visé par le Comité d’Organisation afin de servir de thème à une formation, c’est pour « faire disparaître progressivement les carences en la matière, éviter l’à-peu-près », a-t-il détaillé. 


Par ailleurs, les Recico 2020 s’engagent dans la mise en place du Forum africain des Producteurs, une instance panafricaine du cinéma, liée à la Décision 69, votée par l’Union africaine en 2003 à Maputo. « Il faut un dispositif africain pour le financement des films parce que les guichets occidentaux classiques de financement nous amènent à des films qui ne nous ressemblent pas ! », s’est-il indigné. « Des producteurs africains viendront au Bénin pour y réfléchir », a-t-il promis.


Enfin, les ’’Recico Pro’’ constituent une autre innovation de taille de l’édition 2020 du Festival.    Selon le fonctionnement qu’en a précisé Dimitri Fadonougbo, il s'agit d'un projet conçu pour aider à une production cinématographique d'une réelle qualité par un appel à des scénarios de court-métrage, dont les meilleurs seront sélectionnés pour faire l'objet d'un financement par des partenaires des Recico. Le conférencier a alors rassuré sur l'action d'une commission d'évaluation de tout le processus de travail sur le projet de film retenu afin de garantir la bonne utilisation des ressources mises par le partenaire à la disposition de la production du film.



La phase classique des Recico 2020

Les Recico 2020 portent sur le thème, « Cinéma, art et économie », qui, à en croire le Délégué général, Dimitri Fadonougbo, fondera un colloque de deux jours, l’une des activités attendues, sans oublier la compétition de films dans les catégories classiques de production de long-métrage, de court-métrage, d’animation, d’école, entre autres. En outre, il s’animera un Village du Festival, à la plage de Cotonou, au cas où le coronavirus aura cessé de dicter sa loi, en plus d’un Marché international de films, qui mettra en relation des « producteurs, des diffuseurs et des exploitants de films », selon le conférencier. « Ce sera un boom pour les Béninois ayant réalisé des films ; ils se donneront l’opportunité de les vendre », a-t-il continué. Et, pour clôturer les Recico, il y aura la Soirée de Gala afin de rendre public le palmarès des lauréats dans les différentes catégories et de distribuer les récompenses attenantes, surtout que, depuis le 5 mai 2020, la date du lancement de l’appel à films, 51 productions se sont fait inscrire par des réalisateurs en provenance de plusieurs pays : le Burkina Faso, le Togo, le Mali, le Sénégal, la République démocratique du Congo, le Maroc, la Tunisie et le Bénin. « Beaucoup d'activités des Recico, cette année, sont en discussion à cause de la pandémie du coronavirus », a déploré le Délégué général qui n'exclut pas un plan B permettant de tenir les activités possibles du Festival dans les limites qu'impose le respect des gestes barrière de lutte contre le Covid-19.

Marcel Kpogodo