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dimanche 13 septembre 2020

"229 Big tours" : 3 pièces du patrimoine culturel du Zou sauvées de l'extinction

Dans le cadre de la première édition du Festival

A l'occasion d'une conférence de presse, qu'il a animée le lundi 7 septembre 2020 au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou, Patrick Hervé Yobodè, Directeur du Festival, "229 Big tours", a entretenu les journalistes culturels concernant les tenants et les aboutissants de la tenue de la première édition de la manifestation indiquée à l'issue de laquelle un acquis certain est prévu pour être reconnu : le sauvetage d'une mort certaine de  trois pièces importantes du patrimoine culturel du Zou.


L'affiche officielle de la première édition du ''229 Big tours''

Le rythme "Sôhoun", la danse du même nom et le repas dénommé "Adjagbé". Les éléments de richesse du patrimoine culturel authentique du Département du Zou, que le Festival, "229 Big tours", entend restaurer, selon les explications que le Directeur de l'événement concerné, Patrick Hervé Yobodè, appuyé de Lucien Adjimè, membre du Comité d'Organisation, a présenté à son auditoire de professionnels des médias, dans la matinée du lundi 7 septembre 2020, au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou, à Cotonou.


A en croire les précisions qu'a apportées l'orateur, le premier des éléments à sauver de la disparition est le rythme de danse traditionnelle du nom de "Sôhoun" qui relève de la version profane et populaire du "Djanguédé", un rythme que pratiquent les couvents de la mère des divinités, "Sègbo Lissa". Ainsi, sept jeunes, sélectionnés à cet effet, se trouveront formés par des personnes ressources à la connaissance des différentes percussions liées au rythme concerné.


Deuxièmement, la danse, dénommée aussi "Sôhoun", qui s'exécute selon le rythme du même nom, verra trois autres jeunes qui seront formés aux pas de son déroulement.


Troisièmement, pour Patrick Hervé Yobodè, le mets appelé "Adjagbé" est le troisième sujet d'apprentissage, qui sera mis sur la sellette aux fins de la mise à la disposition d'apprenants des secrets de la confection de ce repas traditionnel, devenu rare, qui se cuisine à l'aide de feuilles de haricot, de farine de maïs et d'huile rouge, pour un choix qui se justifie par la présence en lui de nombreux éléments nutritifs.


En outre, pour le conférencier, la formation est prévue pour débuter le lundi 14 septembre 2020 à la devanture du Palais du Roi Tégbessou, sis quartier de Lègo, à Djènan, sous la houlette de Nanyé Houandjilé, Reine-mère et garante de la divinité de "Sègbo Lissa". Ensuite, elle se poursuivra, jusqu'au mercredi 23 septembre, dans l'arrondissement d'Adanhondjigon, plus précisément à Gnizinta, une localité située dans la commune d'Agbangnizoun.


Par ailleurs, la dernière étape de cette manifestation de transmission de connaissances se déroulera sous la forme d'une cérémonie de restitution, qui se tiendra le samedi 26 septembre 2020 à la Place des Fêtes, "Kayécha", sis quartier de Womey-Centre, de l'arrondissement de Godomey, dans la commune d'Abomey-Calavi.



Une genèse héroïque



De gauche à droite, Lucien Adjimè et Patrick Hervé Yobodè, au cours d la conférence de presse

« La richesse, dans notre culture, se situe dans le patrimoine immatériel de notre pays », a lancé Patrick Hervé Yobodè, avant d'expliquer que l'odyssée pédagogique qu'initie le Festival "229 Big tours" est née depuis 2006, à une couverture médiatique, de sa part, d'un spectacle du Ballet national, en tant que journaliste culturel spécialiste des réalités endogènes.


Touché et impressionné, il en a mis à jour le projet du parcours des régions du Bénin pour en récolter les rythmes, les danses et les mets en disparition pour la contribution à leur réveil et à leur survie par des activités de promotion, ce qui n'a jamais vu le jour à cause du manque de financement. Pourtant, il ne s'est jamais découragé et ses démarches persévérantes ont, à l'heure actuelle, abouti au décrochage d'un financement du Fonds des Arts et de la culture (Fac), relevant du Ministère de la Culture.


Ainsi, le journaliste spécialiste des faits cultuels, devenu acteur culturel, s'est écrié, en toute passion : « Le Bénin, beau et riche, a besoin de la promotion de son patrimoine culturel et, il faut que cela commence quelque part ». Puis, il a poursuivi : « Il faut que les Béninois osent aller dans leurs traditions par lesquelles le développement du Bénin passe ».


Selon lui, la manifestation pédagogique, placée sous le haut patronage du Chef de l'État, le Président Patrice Talon, et de Dah Kanlinmandjigbèto Baba Tao, Président-Directeur général (Pdg) de la Société, "Espoir construction Sarl", connaît le parrainage de Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fac, et a reçu des promesses de soutien financier de la part d'un nombre impressionnant de personnalités : Kokou Claude Balogoun, Trésorier du Conseil économique et social (Ces), Angelo Ahouandjinou, Maire d'Abomey-Calavi, Sènamy Christelle Dan, sa Deuxième adjointe,  Léon Christian Kpobli et Paul Kéta, respectivement, Chef d'Arrondissement (Ca) de Godomey et de Ganvié, Obed Couton et Igor Alignon, tous deux Conseillers communaux, Dr Guy Wokou, Alexandrine Avognon, Pdg de la Société, "Arise group", Gaston Éguédji et Souleymane Salaou, tous deux Administrateurs du Fac, Pidi Symph et Vincent Ahéhéhinnou, artistes musiciens, Dah Mèhou Mètolé Rabbi Tan et Dine Kéta "Le Pognon".


La restitution, résultat de la triple manifestation pédagogique, est vivement attendue, à Abomey-Calavi, pour la découverte des trois facteurs restaurés du patrimoine culturel du Zou.

Marcel Kpogodo

jeudi 2 octobre 2014

Claude Balogoun, l’école des jeunes entrepreneurs

Dans le secteur de l'auto-emploi


L’appel à l’auto-emploi est plus que d’actualité, à notre époque. Ceci conduit l’Etat béninois à donner de la valeur à des initiatives, aussi hardies les unes que les autres. Certaines lui permettent de mettre en place des structures de formation à l’entrepreneuriat. D’autres ont amené le Gouvernement à octroyer des financements d’une consistance rare à des gens mal préparés qui n’ont fait que dilapider ces fonds. Mais, l’Exécutif semble n’avoir pas compris que la réussite, en matière d’auto-emploi, passe par l’école de bon nombre de Béninois courageux qui ont décidé de prendre leur destin en mains, qui se sont réalisés dans l’entrepreneuriat : de véritables self-made-men ! La vie de Claude Balogoun, réalisateur et producteur, notamment, est un exemple, en la matière, un des modèles dont doivent s’inspirer les jeunes, en quête de réalisation de soi, dans l’auto-emploi.

Claude Balogoun, une simplicité qui défie toute concurrence ...


Pas comme les autres

C’est un homme d’une simplicité absolue qui nous reçoit dans son bureau où trône une table surchargée de documents et où parviennent à s’incruster deux ordinateurs portatifs. Au fur et à mesure que nous entrons dans le débat sur sa vie, il se fait apporter un plat de carottes crues, bien lavées, qu’il me propose de partager avec lui. Affable, en débardeur blanc sur un pantalon de tissu, croquant à belles dents ses carottes, il me parle posément de sa vie comme s’il avait tout son temps. Mais, très tôt, ses réflexes de responsable d’entreprise prennent le dessus ; il ouvre, l’un après l’autre, ses deux ordinateurs qu’il commence à contrôler, en liaison avec un troisième plus grand, plasma, celui-là, fixé au mur, en face de lui. Il est très affairé. Avec un de ses collaborateurs, il commence à échanger des détails techniques … Le travail l’emporte déjà sur tout, autour de lui, ce qui signale qu’il a beaucoup à faire … 


Des conseils de ’’self-made-man’’ …

La philosophie sociale du Conseiller qu’il est s’intéresse à « contribuer largement au développement de son pays par le cinéma, l’animation de la vie culturelle, la formation, le renforcement des capacités, l’intervention sur tout le territoire national », de par ses activités. Mais, interrogez-le sur son secret de réussite - car, on peut bien dire qu’il a réussi – cette réussite par la création d’une grande entreprise avec des moyens d’une réelle modestie, il vous répondra simplement par des astuces d’une simplicité implacable : « positiver et relativiser tout », se fixer des objectifs, « savoir où l’on veut aller », travailler continuellement, se faire endurant et, il continue, du fond de son expérience : « Les moyens financiers ne doivent pas être un blocage ; le plus gros moyen dont un jeune a besoin, aujourd’hui, c’est lui-même … », pour finir en évoquant qu’il s’agit de « regarder dans son entourage et son environnement, d’identifier les besoins, de réaliser une étude sur la rentabilité, de consulter ceux qui ont déjà pratiqué le domaine … ». Mais, il précise un détail capital : n’avoir jamais emprunté de l’argent à la banque pour lancer son affaire !
Par ailleurs, dès que l’entreprise est constituée et qu’elle fonctionne, il ne faut pas que ses responsables en arrivent à mettre la clé sous le paillasson, d’où des principes salutaires : le règlement des impôts, le respect des délais fixés aux clients, le paiement régulier du salaire au personnel, la bonne gestion et la planification exemplaire des ressources financières issues de l’activité génératrice de revenus, une « grosse humilité », l’honnêteté, la crainte de Dieu …




Des faits d’armes qui parlent d’eux-mêmes …

Quelques distinctions que l'homme a reçues
Ce n’est donc pas par hasard qu’il est Président-Directeur général (Pdg) de la Société ’’Gangan productions’’. Une entreprise qu’il annonce avoir créé depuis l’année 2002 et qui se révèle le résultat de la maîtrise du fonctionnement du monde artistique et culturel du Bénin, ce qu’il confie, en ces termes : « Mon entrée dans le cinéma, à partir de la mise en place de La chaîne 2 (Lc2), m’a donné l’occasion d’avoir accès à de grandes réalisations, ’’Taxi-brousse’’, en l’occurrence, un projet de l’Agence ’’Proximités’’, dans le cadre duquel j’ai fait une vingtaine de réalisations, ce qui m’a donné une ouverture large sur le domaine artistique », poursuit-il, tout en rappelant que ses galons, sur le plan des notions scientifiques, ne sont pas des moindres, concernant le secteur audiovisuel au Bénin. Il est, notamment, titulaire de deux Licences, l’une, en Communication et Relations internationales et, la seconde, en Conception et mise en œuvre de projets culturels, sans oublier un Master en Management des Projets et organisations. C’est ainsi que l’homme s’est vu travaillant en profondeur sur l’industrie culturelle du Bénin, une situation qui l’a amené à développer une vaste connaissance des dimensions artistiques du Bénin, du Nord au Sud, que cela concerne les artistes ou les associations culturelles. 


La densité se construit dans la lutte

Ses quarante-sept ans fraîchement sonnés, celui qui était, quelques longues années en arrière, élève turbulent mais travailleur, « nul » en Français mais comptant toujours parmi les cinq premiers de sa classe, est un élu du Conseil économique et social (Ces), s’imposant par un deuxième mandat du monde des artistes, des acteurs et des promoteurs culturels, celui qu’il vient de conquérir, de haute lutte. Pas plus tard qu’en juin dernier. Lui qui pense que la simplicité est un facteur de réussite est marié et père d’enfant, n’a pas connu une enfance facile, et a régulièrement rejeté les situations qui auraient pu l’empêcher d’atteindre une dimension honorable de sa vie. C’est ainsi qu’il ne devient pas enseignant après sa 2ème Année de Géographie, mais qu’il s’accroche au théâtre qui, comme il en témoigne lui-même, l’a « poussé au-devant de la scène ». Contrairement à beaucoup qui en auraient fait un drame, il transforme son licenciement de Lc2 en une grande opportunité, investissant ses 500 mille francs de droits pour participer à un festival à Rotterdam, en Hollande, s’offrant, par une formation rapide, au pays, de conter en anglais, pour satisfaire des clients de cette ville d’Europe, raccourcissant son séjour d’hôtel d’une semaine, rentrant à Paris par train et utilisant ses économies pour s’acheter le premier caméscope qui, en réalité, va servir à démarrer ce qui est aujourd’hui, la Maison : ’’Gangan productions’’ ! Films, clips se succèdent ainsi, établissant progressivement son expertise en la matière et sa renommée. Voilà un parcours bâti sur un sens terrible du sacrifice de ses loisirs, pour une entreprise spécialisée dans l’audiovisuel et le cinéma, et qui garantit, désormais, la vie et l’épanouissement social d’une vingtaine de travailleurs. 


Politique aguerri

Le baroudeur au management en réussite
Dans le domaine politique, les résultats de l’homme parlent plus que toute autre chose. Sans être élu local, communal ou municipal, sans être Député à l’Assemblée nationale, il fait valoir une véritable capacité de rassemblement des siens du monde culturel, en provenance de toutes les contrées du pays, autour de ses ambitions professionnellement représentatives. Ainsi, brillamment réélu, en juin 2014, en tant que membre du Conseil économique et social (Ces) de la République du Bénin, par un score écrasant de candidat unique ayant subtilement réussi à dissuader tous ses adversaires dans la course, 538 voix en sa faveur, pour 13 abstentions, il avait assis, déjà, cinq années auparavant, l’hégémonie de son image, par 147 voix pour et, seulement 3, en faveur de son challenger de l’époque. C’était à son deuxième sacre comme membre du Ces, le tout premier étant intervenu pour lui permettre de remplacer, au sein de cette institution, le feu Sévérin Akando. N’importe qui pouvait-il avoir cet honneur, cette chance ? A l’heure actuelle, Kokou Claude Balogoun est un politique aguerri, confortablement installé dans le monde des arts et de la culture de son pays, ayant son mot à dire dans quelque consultation électorale engageant son secteur de travail. Lorgne-t-il déjà vers d’autres strapontins ?
En attendant que l’analyse de ses faits et gestes actuels permette de déterminer une réponse crédible, il faudrait partager que Kokou Claude Balogoun devrait avoir son mot à dire dans le fonctionnement pédagogique de tout système promoteur de l’auto-emploi.


Marcel Kpogodo  

vendredi 18 juillet 2014

"Le Noyau Critique" félicite Pascal Zantou et Kokou Claude Balogoun

A l'occasion de l'installation des nouvelles mandatures de la Haac et du Ces

"Le Noyau Critique", Association de Journalistes culturels et de critiques d'art pour le développement, a fait paraître un communiqué de presse. C'est à l'issue d'une réunion mensuelle extraordinaire de son Bureau Directeur, tenue le jeudi 17 juillet 2014. Il ressort de ce texte que l'organisation félicite Pascal Zantou et Kokou Claude Balogoun, respectivement, nouveaux Conseillers à la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac) et au Conseil économique et social (Ces).



Pascal Zantou

Kokou Claude Balogoun

COMMUNIQUE DE PRESSE


Félicitations à Pascal Zantou et à Kokou Claude Balogoun !


Le Bureau Directeur du Noyau Critique, Association de Journalistes Culturels et de Critiques d’Art pour le Développement, a tenu une réunion mensuelle extraordinaire, ce jeudi 17 juillet 2014, à Cotonou. L’ordre du jour abordait, entre autres, le bilan de la participation des trois délégués du Noyau Critique à l’élection du représentant des artistes, des acteurs et des promoteurs culturels au Conseil Economique et Social (CES), le 27 juin 2014, de même que la prochaine installation des nouvelles mandatures des nouveaux Conseillers de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), d’une part, et du CES, d’autre part.
Tout en continuant de remercier les professionnels des médias membres du Noyau Critique et du Réseau des Journalistes et Acteurs Culturels (REJAC) pour la partition qu’ils ont, ensemble, jouée pour l’élection triomphale à la HAAC, du désormais Honorable Conseiller, Marie-Richard MAGNIDET, le Bureau Directeur du Noyau Critique présente ses félicitations à l’aîné des Journalistes Culturels béninois, M. Pascal ZANTOU, pour sa désignation par l’Assemblée Nationale pour siéger au sein de la cinquième mandature de la HAAC. C’est le signe de la reconnaissance du mérite individuel de cette personnalité et de la confirmation de la bonne réputation et du prestige dont bénéficie M. Pascal ZANTOU, dans sa corporation d’origine, celle des Journalistes Culturels.
Par ailleurs, Le Noyau Critique présente aussi ses félicitations à M. Kokou Claude BALOGOUN, brillamment reconduit, le 27 juin 2014, par l’élection des délégués des associations d’artistes, d’acteurs et de promoteurs culturels, en tant que représentant de cette vaste corporation, dans la nouvelle mandature du CES.
L’Association Le Noyau Critique, en profite pour souhaiter un mandat constructif et efficace à MM. Pascal ZANTOU et Kokou Claude BALOGOUN, de même qu’à M. Marie-Richard MAGNIDET et à tous les autres Conseillers respectifs de la HAAC et du CES.
Fait à Cotonou, le 17 juillet 2014
Pour Le Noyau Critique,
Le Président,

Marcel KPOGODO