jeudi 27 janvier 2022

« Kan xóxó nù » à découvrir au ’’Centre’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre du vernissage de l'exposition 


Après de long mois de silence liés à la Covid 19, l’espace artistique et culturel,  ’’Le centre’’ de Lobozounkpa, a repris ses activités, le vendredi 21 janvier 2022, à travers le vernissage de l’exposition,  « Kan xóxó nù ». 

Découverte des œuvres par le public après le vernissage

Des œuvres d’une dizaine d’artistes béninois et d'autres nationalités. Ce qu'il faut attendre de « Kan xóxó nù », l’exposition dont le vernissage a fait déplacer le public, dans la soirée du vendredi 21 janvier 2022, au ’’Centre’’ de Lobozounkpa. Cette expression signifie, littéralement, ’’Au bout de l’ancienne corde …’’, une façon, sûrement, de rappeler un proverbe bien connu des Béninois : « C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle ».

Dans une ambiance de joie, le public s'est laissé conquérir, successivement, par les œuvres d’Uché James Iroha, Catherine de Clippel, Yvon Ngassam, Eric Bottéro, Cortex Asquith S., Nazanin Pouyandeh, Audace Aziakou, Sébastien Boko, Sarah Trouche et par un tableau de l’atelier de la famille Yémadjè.

Uché James Iroha, dans ses photographies, montre des personnages habillés en tenues traditionnelles, dans une boîte de nuit. Malgré le luxe qui les entoure, ils restent fidèles à leur culture. Catherine de Clippel renvoie au culte ''vodun'', avec le noir-blanc des photographies qu'elle présente. Quant à Yvon Ngassam, ce sont des casques de motos qui sont transformés en objets d’art, rappelant les masques ’’Guèlèdè’’ des cultures yoruba et nago du Bénin, du Nigéria et du Togo. S’agissant d’EricBottéro, il fait valoir une pharmacie ’’vaudou’’, composée essentiellement de bouteilles de sérum, utilisées dans la médecine moderne. Dans un style qui lui est particulier,  Nazanin Pouyandeh, de son côté, aborde, le monde contemporain et le monde traditionnel ; elle y demande de se souvenir de ses ancêtres et du culte ’’vaudou’’. Avec Sarah Trouche, il faut se rendre compte du résultat de dix séances de travail avec des enfants : une toile appliquée, en référence à la technique de la tenture pratiquée au Danxomè, depuis le temps du roi Agadja. Tout comme l’œuvre de cette artiste française, une toile appliquée de l’atelier de la famille Yémadjè affirme la force d’une divinité.


Talents béninois de la nouvelle génération

Trois jeunes artistes béninois, invités à joindre leurs œuvres à la collection du ’’Centre’’, ont su captiver le public par leur création.

Cortex Asquith S., artiste visuel, designer et diplômé en relations internationales, donne envie de voir une série de deux œuvres intitulées ’’Infirmières doto gbo azon tché’’, ''Les infirmières m'ont guéri (e)'', en français. Elles mettent en superposition deux mondes : le traditionnel et le moderne. Elles sont réalisées au marqueur sur du papier bristol d’une dimension de 65 X 100 cm ; une infirmière y soigne le corps, une autre, traditionnelle, guérit l’âme et l’esprit à travers la préparation d’infusions en chants et musique.

Photographe professionnel, Audace Aziakou, en ce qui le concerne, a hérité de la photographie de son père et de son grand-père. Ayant à son actif une dizaine d’années d’expérience, avec plusieurs expositions, tant aux plans national qu’international, fait ressortir, dans sa production, le côté moderne des revenants, ’’Egoun-goun’’ et le savoir-faire traditionnel des artisans qui fabriquent leurs costumes.

Avec Sébastien Boko, le regard suit une pièce atypique sculptée grâce au métal tiré de voitures et de motos et en a conçu un habit d’ ’’Egoun-goun’’, dénommé ’’L’habitat des invisibles’’.

’’Le centre’’ de Lobozounkpa gagne ainsi le pari de sa première exposition de la nouvelle année qui s'achève le 20 mars 2022 et laisse place à de nouveaux défis à relever. Il est situé à Atropocodji, dans l’arrondissement de Godomey, principalement, dans la ruelle du collège ’’La plénitude’’.

Pour cette reprise des activités, Marion Hamard, Directrice du ’’Centre’’ de Lobozounkpa, a saisi l’occasion pour présenter au public, non seulement la collection de tableaux du complexe artistique et culturel indiqué mais, aussi, pour montrer de quelle manière les artistes contemporains peuvent associer la tradition africaine à la modernité, dans leur création.

Annick Zondéhinkan


Interview ...

Marion Hamard : « […] on espère que les gens vont venir nombreux pour voir cette exposition […]

En marge du vernissage de l’exposition, « Kan xóxó nù », Marion Hamard, Directrice générale du ’’Centre’’ de Lobozounkpa, a bien voulu nous en livrer, notamment, les motivations …  

Marion Hamard

Stars du Bénin : Marion Hamard, nous sommes au vernissage de l’exposition, « Kan xóxó nù ». Cela fait de longs mois que ’’Le centre’’ a organisé des expositions à cause du Covid-19. Qu’est-ce que cela vous fait de revoir le public, de reprendre contact avec les artistes, de façon générale ?

 

Marion Hamard : C’est des mois qui ont été longs. Sur 2021, on n’a présenté que deux expositions alors qu’habituellement, on en présente entre cinq et sept par an. Evidemment, c’est lié à la pandémie qui a fait qu’on a fortement réduit nos activités, en relation avec les institutions gouvernementales, pour éviter la propagation du virus. Donc, c’est beaucoup de bonheur.

C’est important, aussi, pour nous, quand on travaille, de voir les publics et les artistes qui sont là et qu’on se retrouve tous, parce qu’en effet, cela fait plusieurs mois qu’on ne s’est pas retrouvés. L’équipe est heureuse d’enfin pouvoir recommencer ses activités, et puis, commencer l’année par un vernissage me semble plutôt être en adéquation avec l’identité du ’’Centre’’. Donc, on est comblés, ce soir.

 

Quels sont les objectifs qui sous-tendent cette exposition que vous organisez ?

Lorsque les artistes viennent en résidence de création au ’’Centre’’, ils nous font don d’une œuvre pour qu’on puisse fonder une collection. Cela fait partie du contrat que nous passons ensemble. La réflexion a été menée par l’équipe : finalement, avoir une collection, c’est une chose, et on la montre très peu.

L’autre idée était de commencer l’année par la présentation de ces œuvres qui racontent un fragment de notre histoire et de la mettre en relation avec quelques productions récentes, avec les artistes invités comme Cortex Asquith S., Audace Aziakou et Sébastien Boko. Sinon, toutes les autres œuvres qu’il y a dans cette exposition sont extraites de notre collection ; elles ont été produites en résidence de création au ’’Centre’’, ces cinq dernières années.

 

Sur quelle base avez-vous pu inviter ces trois artistes dont vous venez de parler ?

La base de l’exposition est vraiment partie de la nature de notre collection. On a constaté que la question des traditions se retrouve dans beaucoup de créations de ces artistes qui venaient en résidence, d’un point de vue intellectuel, philosophique ou plastique, comme vous avez pu le constater.

Ces dernières années, on a eu des coups de cœur pour ces trois artistes. Donc, on s’est dit que, faire rencontrer ces artistes et des productions qui nous ont fait écho et qui dialoguent, c’est aussi une bonne chose. On ne doit pas rester dans le passé ; on doit rester dans le présent. C’est aussi la thématique de l’exposition.

Le titre de l’exposition incarne aussi ce choix des œuvres qui ont été créées préalablement, ce qui se passe aujourd’hui et comment les faire dialoguer, parce que chaque artiste ou chaque œuvre que vous voyez a une histoire très singulière et quasiment émotionnelle pour nous. Voilà : il y a la visite officielle des œuvres avec les propos des artistes et on pourrait faire des visites beaucoup plus subjectives avec des rencontres humaines, des générosités, des sensibilités qui ont créées cette exposition.

 

Cette exposition peut-elle être perçue comme une rentrée ?

On peut dire cela : une rentrée post-interdiction liée au Covid et aussi comme l’envie d’un nouveau départ après ces deux dernières années qui ont été éprouvantes pour ’’Le centre’’, pour tous les acteurs du milieu culturel et pour les artistes. C’était un moment difficile et on nous a rappelé quelle était la place de la culture dans le monde entier.

 

Pour ce nouveau départ, ’’Le centre’’ a certainement prévu beaucoup d’autres activités pour 2022 …

Pour 2022 ? Vous serez très prochainement avec nous pour voir cela, non ? Ce qui est important pour nous, c’est de pérenniser les actions qu’on a déjà, donc, tout ce qui est jeune public, accompagnement d’artistes.  Après, on souhaite encore développer d’autres axes. Mais, c’est encore un autre travail en cours. On attend les réponses de nos collaborateurs. Donc, je ne peux pas vous donner de réponse.

En effet, au-delà de pérenniser, on va essayer de s’engager dans de nouveaux axes, de trouver de nouveaux types d’événements et de nouvelles méthodologies de travail, pour se renouveler.

 

Avez-vous un mot de fin ?

J’espère fondamentalement que toutes les entités qui composent la société vont prendre conscience de l’importance de la culture pour toutes les sphères, qu’elles soient économique, artistique, éducative,… Et, on espère que les gens vont venir nombreux pour voir cette exposition, en particulier, et aux événements du ’’Centre’’, en général.

 

Propos recueillis par Annick Zondéhinkan

mardi 25 janvier 2022

Les Recico intègrent la cour des grands

Dans le cadre de leur identification à l’international


Du 25 au 27 mai 2021 s’est déroulé à Ouagadougou, au Burkina Faso, l’ « Atelier régional sur la contribution des festivals au développement de l’industrie du cinéma et à la résilience du secteur de la culture en Afrique sous contexte Covid-19 ». Ces assises se sont tenues à l’initiative du Centre régional pour les Arts vivants en Afrique (Cerav / Afrique), avec le soutien de l’Organisation des Nations-unies pour l’Education, la science et la culture (Unesco). Il ressort de ces travaux la révélation d’un fait honorifique concernant les Rencontres cinématographiques et Numériques de Cotonou (Recico), à en croire les explications de Sètondji Dimitri Fadonougbo, Délégué général de l’événement cinématographique.

Sètondji Dimitri Fadonougbo, ci-contre, à droite, lors de sa distinction aux Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), en 2018.

Les Rencontres cinématographiques et Numériques de Cotonou (Recico) visibles sur la liste des « Festivals de cinéma en Afrique ». Le résultat de l’ « Atelier régional sur la contribution des festivals au développement de l’industrie du cinéma et à la résilience du secteur de la culture en Afrique sous contexte Covid-19 », qui s’est déroulé à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 25 au 27 mai 2021, sous le patronage de l’Organisation des Nations-unies pour l’Education, la science et la culture (Unesco).

Pour Sètondji Dimitri Fadonougbo, Délégué général des Recico, est remarquable le caractère prestigieux de cette sélection de l’événement cinématographique qu’il organise depuis 2017. En effet, selon les réflexions de cette personnalité, le travail ayant consisté à répertorier les événements cinématographiques africains est très sérieux, vu qu’il a consisté à sélectionner, au niveau des zones de l’Afrique, ceux qui sont visibles et producteurs d’un impact réel sur le public des pays dans lesquels ils s’organisent. Ainsi, les détails apportés par Sètondji Dimitri Fadonougbo permettent de comprendre que 47 festivals de cinéma ont été reconnus en Afrique de l’Ouest, 11, en Afrique australe, 31, au Maghreb, 23, en Afrique centrale, 17, en Afrique de l’Est, et, enfin, 30 existant à travers le monde pour la promotion du cinéma africain, d’où un total de 159 événements. En dehors de ce découpage, les festivals sont nettement pointés sur une carte, ce qui permet à celui qui détient celle-ci de les localiser facilement, coordonnées à l’appui, de façon à pouvoir les visiter, en cas de besoin.

Selon le Délégué général concerné, l’appartenance des Recico à la liste sélecte indiquée constitue une consécration pour ce festival, de même que pour l’équipe qui l’accompagne, avec « un grand dévouement, de l’abnégation et du dynamisme », chaque fois qu’il s’agit de l’organiser. Pour lui, les Recico, ainsi remarqués, restent le signe que cette équipe et lui travaillent de manière utile, depuis quelques années, en dépit des difficultés parmi lesquelles la crise sanitaire liée à la Covid-19. A cause de l’augmentation du nombre de contaminations par cette pandémie au Bénin, le gouvernement avait dû suspendre les activités culturelles, entre autres, le 25 août 2021, conduisant à l’annulation de la tenue des Recico en septembre dernier.

Pour Sètondji Dimitri Fadonougbo, l’espoir et l’optimisme restent, pourtant, de mise pour la tenue des Recico en 2022, surtout que, d’après l’annonce qu’il en fait, les tout prochains mois verront être lancé l’appel à films.

 


Un parcours d’une solidité d’airain


Le chemin que s’est fait et que continue de se créer Sètondji Dimitri Fadonougbo dans l’univers du cinéma se révèle si impressionnant qu’il est impossible de lier la reconnaissance des Recico à la chance et au hasard. L’action professionnelle du Délégué général de l’événement indiqué au Bénin, dans la sous-région ouest-africaine, en Afrique puis dans bien d’autres régions du monde, et son activité dans des réseaux respectables de l’industrie du cinéma sont autant d’atouts qui l’ont conduit à développer, progressivement une réelle influence. De même, l’état de ses compétences est impressionnant.

Enseignant-Chercheur à l'Université d'Abomey-Calavi (Uac) dont il enseigne à l’Institut national des Métiers d'art, d'archéologie et de la culture (Inmaac), depuis 2016, il est le Président de la Fédération nationale des Associations du cinéma et de l’audiovisuel au Bénin (Fénacab), membre actif de la Fédération panafricaine des Cinéastes (Fépaci) et le représentant de cette organisation au Bénin.

En 2017 et en 2019, Sètondji Dimitri Fadonougbo a été membre du Jury ’’Cédéao’’ au Festival panafricain de Cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Ensuite, il s’est vu décerner plusieurs prix : celui de l'Excellence sur les Journées cinématographiques de Carthage (Jcc), en 2018, celui de l'Intégration sur le Festival de Cinéma de Lomé, en 2019, et celui du Chevalier du Mérite, en 2020. Il a aussi été directeur de production, d’une part, sur des films mis en compétition, à l’instar de ’’cœurs errants’’, en 2015, et présenté au Fespaco, au cours de la même année, et, d’autre part, sur des films impressionnants tels que le long métrage, ’’Owo Oba’’, co-produit par le Bénin et le Maroc en 2012-2014.

Marcel Kpogodo Gangbè

lundi 24 janvier 2022

Le Fiff accueille Assitan de la série ’’La vie’’ en février 2022

Dans le cadre de l’arrêt de la suspension des activités culturelles


Le Festival international des Films de femmes (Fiff) de Cotonou aura effectivement lieu en février 2022. L’information en provient de la Chargée à la Communication de l’événement cinématographique, Marina Hounnou. Assitan, personnage remarquable de la série, ’’La vie’’, en sera l’attraction.

L'affiche réaménagée du Fiff de février 2022

Du 8 au 12 février 2022. La date arrêtée pour que se déroule le Festival des Films de femmes (Fiff) de Cotonou, à en croire les explications qu’en a apportée Marina Hounnou qui en est la représentante à la communication.


A en croire ses explications, la décision a été prise par le comité d’organisation du festival de le tenir, en février prochain. Selon elle, la deuxième édition du Fiff, qui était prévue pour se dérouler du 14 au 18 septembre 2021, aura lieu face à la levée de la suspension de l’organisation des activités, notamment, culturelles, par les autorités béninoises incarnées par le Comité interministériel de Gestion de la crise de la Covid-19. 


Cette instance a statué le 16 décembre 2021 et a décidé, de la reprise provisoire des « manifestations culturelles et festives », à condition que « leur déroulement » se fasse sous le couvert du « strict respect des mesures de prévention recommandées, notamment [,] l’exigence d’un ’’pass vaccinal'' ou d’un ’’test Pcr’’ de moins de 48 heures ». Le Comité indiqué justifie cette option par « la diminution du nombre de nouveaux cas [de coronavirus] et […] l’amélioration de la couverture vaccinale dans [le] pays ».


La jubilation a, par conséquent, envahi l’équipe de préparation du Fiff, dirigée par Cornélia Glèlè. Sans hésiter, celle-ci a programmé l’événement cinématographique pour le plus tôt qu’il fallait. « Alors, amoureux du cinéma, je nous invite à prendre le rendez-vous ce 8 février 2022 pour le lancement officiel du Fiff 2021 ! », appelle-t-elle. « Malgré tout […], l’édition sera belle », promet Cornélia Glèlè, déclinant les grandes phases de l’événement : « […] soyez des nôtres, du 8 au 12 février prochain,  à ’’Canal Olympia’’, pour les cérémonies officielles, ’’Artisttik Africa’’, pour les projections de films, et à la ’’Blue zone’’ [de] Zongo, pour les rencontres professionnelles », a-t-elle continué de définir globalement, avant de conseiller, étant donné les circonstances sanitaires actuelles : « D'ici février, portez vous bien, respectez les gestes barrières, vaccinez-vous et tout ira pour le mieux ».


Cerise sur le gâteau, la jeune et célèbre sénégalaise, Fatou Jupiter Touré, de son nom d’actrice, Assitan, dans la série, ’’La vie’’, sera du Fiff 2021 tenu en 2022, du fait de la pandémie du moment. « Elle en est la ’’guest star’’ », commente Marina Hounnou.

Marcel Kpogodo Gangbè

mercredi 19 janvier 2022

2022, l’année d’un quadruple défi pour Eraste Agossou

Dans le cadre de son leadership associatif très sollicité


On n’aurait pas trouvé un leader aussi propulsé dans l’année 2022 avec autant d’objectifs à atteindre ! Elu, vers la fin de l’année précédente, à la tête de la Fédération des Syndicats des banques et établissements financiers du Bénin (Festrabank-Bénin), Eraste Féridjimi Agossou devra développer, du fond de lui, l’armure de dynamisme, qui lui est connue pour honorer ses quatre objectifs cardinaux du moment. 

Eraste féridjimi Agossou, en confiance

Redonner vie et fonctionnement au Festrabank-Bénin, continuer à gérer convenablement le Syntra-Boa, s’acquitter de ses obligations au niveau de l’association, ’’Les élites du Bénin’’ et rester compétent, en tant que cadre de banque. Les quatre mains du défi que s’emploie, inévitablement, à relever Eraste Féridjimi Agossou, depuis que l’année 2022 égrène ses jours.

En premier lieu, il est question pour cette personnalité de rendre opérationnelle la Fédération des Syndicats des banques et établissements financiers du Bénin (Festrabank-Bénin). Eraste Féridjimi Agossou en a été plébiscité Secrétaire général, le samedi 27 novembre 2021, pour un mandat de cinq ans, à l’issue du deuxième congrès ordinaire de la superstructure, qui s’était tenu à Cotonou. Coordonnant un bureau d’onze membres, il s’engageait, après son élection, à remettre en cause une certaine « léthargie », en s’interrogeant, au micro du journal en ligne, Banouto : « Combien sont-ils à avoir des attentes légitimes qui [,] jusqu’à [la] date d’aujourd’hui [,] sont sans début de satisfaction ? Combien sont-ils dont nous devrons gagner la confiance et la foi dans notre mouvement syndical ? ».

Et, la Confédération des Syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), avait été représentée au congrès indiqué par son Secrétaire général, Anselme Amoussou, qui, selon le journal, Bénin intelligent, avait évoqué la même préoccupation de rupture avec une léthargie remarquable : « Pour [Anselme Amoussou], il s’agit de relancer la Festrabank [-Bénin] pour faire d’elle l’une des plus actives [organisations] », comme le complétera le journal économique en ligne, Kori actu. 

En deuxième lieu, en dehors de la redynamisation de la Festrabank-Bénin, Eraste Agossou doit œuvrer à la continuation de la réussite de sa gestion de l’organisation syndicale de l’entreprise privée dans laquelle il est un fonctionnaire. Il s’agit du Syndicat des Travailleurs de la Bank of Africa-Bénin (Syntra-Boa). La satisfaction de ses mandants, au niveau de cette structure de défense des intérêts de ses collègues, s’est matérialisée, une année plus tôt, le samedi 21 novembre 2020, à l’Institut national pour la Formation sociale, économique et civique (Infosec) de Cotonou, par sa réélection au poste de Secrétaire général, lors du cinquième congrès électif du Syndicat.

En effet, plusieurs acquis, relevés par le journal, Bénin intelligent, ont été reconnus  à son actif : « L’augmentation annuelle des salaires, l’augmentation générale liée à la révision de la convention collective, le paiement de la gratification complémentaire et l’amélioration [de l’assistance sociale] », de même que « l’indemnité de fin de carrière portée à 12 mois, de salaire brut, la tournée dans les agences, la création d’un cadre de dialogue avec la Direction générale, l’organisation des activités sportives et la consolidation des acquis et [des] avantages », sans oublier « le paiement à bonne date de la prime du 13ème mois, l’évacuation sanitaire accordée à tout le personnel et [au conjoint], la prime de déménagement en cas d’affectation en région, fixée à 100.000 F, l’inscription du personnel à des formations diplomantes et certifiantes », à en croire le journal, La primeur.

Face à un tel bilan, la reconduction d’Eraste Féridjimi Agossou, comme premier responsable du Syntra-Boa, à la tête d’une équipe de quinze membres, n’était qu’une formalité. Par conséquent, il lui reste deux bonnes années pour honorer cette confiance en s’attelant à la concrétisation des promesses qu’il ne s’était pas empêché de laisser connaître, à en croire Kori actu : « […] la poursuite des négociations relatives à l’octroi au personnel du prêt de 10 ans sans garantie hypothécaire, la poursuite de la valorisation du personnel d’encadrement par l’attribution [de] véhicules de fonction […], l’augmentation substantielle des salaires avec une revalorisation des primes de transport et de logement[,] et l’attribution au personnel d’une allocation de scolarité en soutien symbolique à l’éducation et à la formation de [ses] enfants à la veille de chaque rentrée académique ».

En troisième lieu, il revient à Eraste Agossou de remplir les fonctions de Président de l’association, Les élites du Bénin, un creuset de jeunes passionnés de la culture, soucieux du développement de leur pays.

Cela ne sera pas de tout repos pour lui, étant donné qu’il lui incombe d’assurer la continuation d’une série d’actions d’amour, de bonne volonté et de générosité vis-à-vis de populations et de structures associatives.

Déjà, entre autres, en 2020, sous sa conduite, l’histoire retient deux prouesses. Selon le journal, Les pharaons, et le blog d’information, Flash info médias, l’organisation, Les élites du Bénin, a doté, le 12 septembre de l’année indiquée, la localité de Yokpo, dans la commune de Zè, d’une infrastructure d’adduction d’eau potable. Pour Les pharaons, la même réalisation s’est effectuée, le 28 novembre de la même année, à Govié, dans la commune d’Allada.

Au plan de l’appui à des organisations, des sources concordantes permettent d’avérer que Les élites du Bénin ont contribué, le 19 mars 2021, de manière substantielle, sur le plan financier, à la tenue par Le noyau critique, de sa deuxième assemblée générale ordinaire au complexe culturel, Le Centre de Godomey, à Atropocodji, dans la commune d’Abomey-Calavi. Il s’agit d’une association de journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement.

La marque de leadership d’Eraste Agossou frappe en ce sens qu’au niveau des Elites du Bénin, bien que ce soit lui qui en est le Président, tous les autres membres y portent, à égalité, le titre de ’’Président’’. En dehors des Présidents d’Honneur, Alain Vigan et Maître Rabbi Tan, il s’agit, notamment, des Sieurs Pierre Boutokpo, Bruno Dannon, Fatiou Djogbé, Richard Djrolo, Landry Hètchili, Simon Hounyéva, Ramani Kassoumou, Elbée Lima, Arnaud Montcho, Griffin Montcho et Saliou Wabi. Il faut, réellement, une force particulière d’humilité pour gérer les hommes, dans un tel contexte.

En quatrième lieu, Eraste Féridjimi Agossou est, avant tout, un fonctionnaire de la Bank of Africa-Bénin. Cette réalité laisse entendre un ensemble de comportements d’ordre professionnel pour satisfaire les exigences du service, d’où des sacrifices pour être un bon secrétaire général de fédération de syndicats, un efficace secrétaire général de syndicat, un pragmatique président d’association et un employé modèle, compétent.

 

Des antécédents flatteurs

Ces quatre exigences, se résumant en un défi colossal, semblent très lourdes pour les deux épaules d’Eraste Féridjimi Agossou. Son expérience en matière de vie associative, conséquente, laisse en croire tout le contraire. Le héraut, journal des étudiants de l'Université d'Abomey-Calavi, dans son édition de janvier 2010, laisse percevoir un parcours endurant et reluisant, en la matière : Délégué des élèves du Complexe scolaire protestant (Csp), en 2004, Organisateur général du Cercle de Réflexion des élèves du Bénin (Creb), en 2005, Président du Groupement des Etudiants pour le travail et la solidarité (Gets), en 2006, Superviseur de la Coordination de l’Union nationale des Etudiants du Bénin (Uneb), en 2007, au cours de ses études à l’Ecole nationale de l’Administration et de la magistrature (Enam) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). 

Finalement, il est porté à la tête du Bureau d’Union d’entité de cette école de formation professionnelle, pour l’année académique 2007-2008. Et, Le héraut fait ressortir son mérite dans le sens de la production de résultats : « […] il a institué le port obligatoire du logo sur la tenue blanche, […], il a mis un accent particulier sur la dynamisation des clubs de l’Union. Sous son impulsion, le club de [basket-ball] a été lauréat du trophée du championnat de [basket-ball], [le club de théâtre] qui représente dignement l’Enam a gagné des trophées [du meilleur artiste comédien]. Il a pu rencontrer [,] au cours de son mandat [,] de nombreuses autorités et [des] responsables d’institutions de la République. L’Ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, le Médiateur de la République […] ont reçu l’équipe présidée par Eraste Agossou ».

En lien avec sa gestion financière, au Bue-Enam, sa réputation n’en est plus que satisfaisante, comme le fait ressortir Le héraut : « La collaboration a été bonne en ce sens que c’est un monsieur dynamique et quand il a [affaire] avec la comptabilité, […] il se conforme aux règles ». Le journal en cite Marius Dossa, Chef du Service des affaires financières, à son époque : « Pendant son mandat, il a justifié régulièrement les dépenses […] ».

En toute apparence, concernant la gestion des hommes et des ressources, Eraste Féridjimi Agossou s’affirme dans une maturité qui défie sa jeunesse puisque, comme l’affirme l’un des personnages du dramaturge français, Pierre Corneille, « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». 2022 reste celle où il faut au leader, Eraste Agossou, de se démontrer davantage, par de nouveaux résultats, tous domaines de charges confondus, l'essentiel étant de découvrir quelle stratégie il mettra en œuvre pour y arriver.

Marcel Kpogodo Gangbè