vendredi 22 mars 2024

La femme béninoise dans tous ses éclats

Dans le cadre d’une exposition d’amour pour le Bénin


L’exposition, ’’Femmes du Bénin’’, s’est ouverte depuis le vendredi 12 janvier 2024. Elle se tient à la Chapelle de l’Observance, dans la ville de Draguignan, en France. Elle a été mise en place par les membres du Mouvement associatif pour de Nouvelles initiatives d’orientation culturelle (Manioc). Le visiteur en aimera le Bénin, un pays francophone d’Afrique de l’Ouest. L’exposition promène une grande lumière sur le labeur de type particulier, tous domaines confondus, par lequel les femmes font fonctionner le pays.


Marie-José Ramondetti, ci-contre, dans ses explications, à des visiteuses

Un aménagement orchestré aux couleurs de la femme actrice des réalités socio-culturelles du Bénin. Le fondement de l’exposition, ’’Femmes du Bénin’', qui, depuis le 12 janvier 2024, à l’initiative du Mouvement associatif pour de Nouvelles initiatives d’orientation culturelle (Manioc), est ouverte aux visiteurs, à la Chapelle de l’Observance, sis 2-86 Mont du Rigoulier, dans la ville de Draguignan, au sud-est de la France.

De la visite de l’exposition, ’’Prends soin de moi’’, l’œuvre du photographe d’art béninois, Louis Oké-Agbo, donne le ton. Elle donne le ton comme d’un appel à intérêt. Cet appel est perceptible, lancé par une force séculaire. Elle s’exerce, nantie d’un pouvoir inné de transformation et de construction. Cette force, cependant, vu son influence porteuse d’ombrage, est condamnée à l’ombre. Par la société.

On entre dans cet univers dédié au Bénin par un panneau vert clair. Il présente le Bénin, sa carte, les statistiques conventionnelles et cette force qui le fait. La femme.

Le Manioc l’a, peut-être, voulu ainsi. Arcade Assogba, réalisateur béninois, ouvre et ferme l’exposition, ’’Femmes du Bénin’’. Marie-José Ramondetti, Co-secrétaire de l’association, en fait visiter les 13 étapes. Elle en édifie des enseignantes, l’après-midi du samedi 8 mars 2024, journée internationale des Droits des femmes.



Les 13 arrêts d’un voyage


A la découverte des deux premiers panneaux

Après deux tout premiers panneaux, 13 portraits photographiques de femmes permettent d’imaginer le Bénin actif. La sélection qu’en a opérée Arcade Assogba est représentative de secteurs variés d’activités. Le ''zooming'' en est expressif. Les femmes exercent, dans ces domaines, de manière réelle, dans le quotidien de leur vie. Puis, cela s’enchaîne, l’empathie naît. On s’épanouit des escales, des arrêts, des bruits circonstanciels des quais sociaux du Bénin. Des témoignages poignants, des pensées fortes sont à découvrir. Ils montrent des expériences innovantes de femmes du Bénin. Elles réussissent dans les affaires, dans l’exercice artistique, dans l’entrepreneuriat social, dans les religions endogènes. A certaines stations, la vie est dure. Il peut y avoir des larmes, des pleurs, des cœurs qui se meurtrissent. Leurs souffrances, dans un certain labeur pierreux, dans l'innocente meurtrière essence de contrebande, pour le pain quotidien, éprouvent. Et, l’on revient à la tranquillité d’esprit, à l’assurance, à la joie.

La femme du Bénin a aussi été une farouche et inébranlable guerrière. Elle a mis en déroute maints ennemis coloniaux. Avant cela, elle est, en outre, ce qui, en nourriture, se consomme, ce qui se vend dans les marchés. Elle est, par ailleurs, ce dont elle se vêtit, pour marquer les circonstances de la vie quotidienne. Elle est un duo d'arbres d'icônes du Bénin. Elle est l’influence implacable qu’elle a dans le fonctionnement des pratiques sacrées des religions endogènes. Elle est ce que des artistes contemporains béninois perçoivent de son être.

A ces différents niveaux de révélation de l’être de la femme béninoise, l’implication technique de membres du Manioc s’affirme. Ils ont mis à contribution un labeur dont la précision sur les détails difficiles émeut. Arcade Assogba, l’un d’entre eux, clôt le parcours. Le terminus se précise. L’entrevoir sans le parler vivant des femmes est un leurre. En bon cinéaste, le concerné compile et laisse se succéder, à loisir, des voix. Une bonne douzaine. 


Les visiteuses, au cours de la séquence vidéo

Elles sourdent de l’authentique, de la fraîcheur, de la réalité du timbre vocal féminin béninois. Marie-José Ramondetti siffle la fin du voyage. Ses auditrices se lèvent et se conforment. Elles auraient, depuis ce 8 mars 2024, conçu et exécuté des activités créatrices, artistiques. En faveur des écoliers dont elles ont la charge de l’instruction. A l’instar de cette autre membre du Manioc, Maryvonne Boudier.

A l’attention des Béninois vivant en France, des amoureuses et des amoureux de l'Afrique subsaharienne, du Bénin : à dix-huit heures précises, le samedi 23 mars 2024, ’’Femmes du Bénin’’ aura vécu.

Marcel Kpogodo

samedi 20 janvier 2024

’’Hope’’, l’appel de Sika da Silveira contre les abus humains sur l’environnement

Dans le cadre de l’exposition collective, ’’N.art.urel’’


Le samedi 6 janvier 2024 s’est tenu le vernissage d’une exposition collective. Il s’agit de ’’N.art.urel’’. Elle avait pour cadre la forêt classée de Pahou. Elle est située dans l’arrondissement de Ouidah. Il appartient à la ville du même nom. 23 artistes contemporains dont 10 invités participent à l’exposition indiquée. Le chef de l’Etat, Patrice Talon, était l’invité surprise de l’événement. Le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, y a aussi pris part. Dominique Zinkpè, tête pensante du projet et directeur artistique de l’exposition collective, y était présent, de même que les artistes impliqués et de nombreux visiteurs. Avec ’’Hope’’, l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, y aborde les menaces climatiques actuelles. Il s’agit d’une installation.


Sika da Silveira, face à l'installation qu'elle a réalisée


Un vaste cercle constitué d’un amas compact horizontalement rebondi de morceaux de charbon de bois, tapissant le sol, encadre un kapokier. L’aspect visible de l’installation, ’’Hope’, de l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, une œuvre comprise dans l’exposition collective, ’’N.art.urel’’, dont le vernissage s’est tenu dans l’après-midi du samedi 6 janvier 2024, au sein de la forêt classée de Pahou, au niveau de l’arrondissement de Ouidah, de la ville du même nom, en présence du chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola et, notamment, de l’initiateur de l’événement, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, puis des artistes participants et de visiteurs.


« Il y a la partie sauvage inexploitable et la partie exploitable où l'exposition se tient actuellement », a commencé à expliquer Sika. « Les arbres de cette forêt sont destinés à un abattage non destructif, donc à la commercialisation », a-t-elle continué. « C'est une sorte de solution pour préserver les arbres de la partie sauvage ». Puis, elle a conclu : « En écoutant l'histoire de Simon, le guide touristique, qui me l'a racontée, j'ai ressenti de l'espoir face aux défis climatiques actuels et j'ai voulu raconter l'espoir que représente ce lieu ».


Sika a répandu des débris de canari au bas du kapokier. Elle a aussi inséré, dans l’installation, trois photographies d'arbres. Elle a incrusté, dans ces images, le visage de Simon. Elle les a prises dans la partie sauvage de la forêt.



Sika da Silveira, au cours de l'explication de son œuvre, face au chef de l'Etat et à sa suite.


L’artiste contemporaine a voulu faire ressortir l’importance de la préservation des forêts. Elle en rend également hommage aux acteurs de cette activité. Son installation montre le caractère sacré du cadre choisi. L’œuvre d’art établit l'interdépendance entre les arbres et les êtres humains. Le charbon, de manière précise, symbolise la partie exploitable de la forêt et les bouleversements auxquels est soumis le climat. Sika da Silveira en appelle à la prise de conscience des habitants de la terre. Son œuvre incite ceux-ci à la réflexion sur leur responsabilité dans la conservation de l’environnement.


L’installation se situe à l’entrée de la forêt classée de Ouidah. Les visiteurs pourront la découvrir jusqu’au 31 janvier 2024. Cette date résulte de la prolongation de l’exposition par le chef de l’Etat. L’événement artistique est le fruit du partenariat entre l’Institut français du Bénin (Ifb) et l’espace culturel, le ’’Lieu unik’’ d’Abomey.


Léandre Houan / Marcel Kpogodo