dimanche 15 juin 2025

’’À jamais les premiers’’, nouveau single de Myster Ezin

Un clin d’œil tout en nuances à la vie


Depuis le 21 mai 2025, Myster Ezin, slameur béninois installé en France depuis une douzaine d’années et également premier Béninois à obtenir le titre de docteur en musicologie, a mis en ligne sur les principales plateformes musicales un single intitulé ’’À jamais les premiers’’. Depuis une quinzaine de jours, les internautes savourent ce délice musical qui offre, au-delà de la musique, une résonance sportive ainsi qu’un hommage à des valeurs essentielles.



Myster Ezin



Arrivé en France en juillet 2013, Myster Ezin, de son vrai nom, Ezin Pierre Dognon, réside dans le sud du pays, à Aix-en-Provence, depuis près de dix ans. ’’À jamais les premiers’’, titre écouté plus de 70000 fois depuis sa sortie, parle aux passionnés de football, notamment à Marseille, bastion de l’Olympique de Marseille. Ce club, sacré champion d’Europe le 26 mai 1993, est devenu le premier club français à remporter la plus prestigieuse des compétitions européennes de football. De cet exploit est née la phrase emblématique, ’’À jamais les premiers’’, qui se trouve être aujourd'hui le titre du single. Pour Myster Ezin, ce titre ne traduit pas nécessairement un soutien indéfectible à l’OM. En effet dans une interview accordée le 29 mai dernier à la blogueuse Mathilde Bluedesk, il a exprimé son « profond respect pour l’histoire glorieuse de l’OM, comme pour ce que représente aujourd’hui le PSG sur la scène européenne», tout en avouant que son «cœur, en tant qu’artiste africain francophone, penche aujourd’hui davantage vers le Paris Saint-Germain, pour ses symboles et les joueurs africains qui y ont brillé notamment son compatriote, Stéphane Sessègnon ». Il conclut en affirmant que «À jamais les premiers» restera «une vérité gravée dans le marbre de l’histoire».



La vie, et rien que la vie


Membre discret de la diaspora béninoise en France, Myster Ezin porte en lui l’héritage éducatif reçu à Dassa-Zounmè dans le département des Collines au Bénin, notamment dans la localité de Magoumi, son village natal. Cet héritage a été marqué par une valeur essentielle : le respect pour les aînés. Dans les paroles du single, ’’À jamais les premiers’’, la phrase «respect aux aînés» revient comme un mantra pédagogique. Avec nuance et simplicité, le slameur béninois rappelle que les aînés sont « À jamais les premiers » et qu'ils méritent à ce titre le respect. Du Bénin à la France, Myster Ezin, bien qu’attaché à ces valeurs, n’est pas à cataloguer parmi les conservateurs radicaux. Amoureux de la vie, il en reçoit autant en retour. Ses projets, passés comme futurs, porteront toujours l’empreinte d’une vie racontée avec à la fois brutalité et tendresse.


Bernado Mariano Houenoussi

jeudi 29 mai 2025

9 esprits engagés pour l’environnement

Dans le cadre d’une exposition collective à Cotonou


La galerie, ’’Les ateliers Coffi’’, accueille une exposition significative à Cotonou. Le vernissage en a eu lieu le jeudi 1ᵉʳ mai 2025. Elle s’intitule ’’Ilê wa, notre patrimoine commun’’. Les associations, ’’Ilé ya Africa culture’’ et ''Déwui'' l’organisent. Neuf artistes contemporains y participent, sensibilisant le public à la défense de l’environnement.

Aperçu des artistes contemporains exposants, défenseurs de l'environnement - Crédit photo : Association ''Ilé ya Africa culture''

Le Togolais, Kelly Adédiha, les Béninois, Verckys Ahomagnitché, Erick Ahouansou, Aris Francel Dagbéto et Charly Djikou, les Français, Frédéric Cadoux, Fabien de Cugnac, Bénédicte Roques et Sophie Négrier dont la dernière vit au Bénin. Les neuf artistes contemporains qui prennent part à l’exposition, ’’Ilê wa, notre patrimoine commun’’, organisée par les associations, ’’Ilé ya Africa culture’’ et ''Déwui'', dont le vernissage a eu lieu le jeudi 1er mai 2025 à la galerie, ’’Les ateliers Coffi’’, sis quartier de Fidjrossè, à la rue de l’ ’’Atlantic beach hôtel’’, à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Les créateurs concernés se servent de peintures, de sculptures et d’installations. Godson Ukaégbu, curateur de l’exposition, en précise le fonctionnement des médiums et des matériaux. Il évoque « des sculptures en granit », « des installations introspectives », « des impressions numériques » et des « compositions métaphysiques ». Ce serait la manière des artistes d’amener l’humain à s’auto-interpeller sur la dégradation de l’environnement. Leur objectif est de montrer la nécessité de le sauvegarder. Ils pensent que l’acteur humain devrait être au centre de cette obligation.


Le public a massivement fait le déplacement du vernissage ...

Une préoccupation se précise face à une telle situation. Elle est fondamentale : « Mère Terre, es-tu mon père ? ». Elle laisse les artistes confronter maternité et paternité. Ils y expriment aussi l’interdépendance vitale entre l’homme et son environnement. Leurs œuvres permettent de dévoiler un drame écologique engageant l’humain et sa société. Ils doivent s’impliquer dans sa résolution.


... pour des oeuvres ...

’’Ilê wa, notre patrimoine commun’’ propose la contemplation et le dialogue. Elle pousse à reconsidérer le rapport de l'humanité à la Terre. Elle voudrait voir les humains repenser aux évolutions climatiques passées et à leurs conséquences durables. Elle ouvre la voie à des échanges entre toutes les nations. Elles doivent entretenir un dialogue autour de la sauvegarde du patrimoine environnemental commun.


... d'intérêt. - Crédit des photos : Association ''Ilé ya Africa culture''


L’exposition concernée reste ouverte au public jusqu’au vendredi 30 mai 2025. Le visiteur y découvrira des œuvres fortes. Il y a, entre autres, ’’Agbadjènou’’, ’’L’appel’’, ’’Après l’orage’’, ’’Gardien invisible’’, ’’Ismaël’’ et ’’Portrait of the inner child’’.

Léandre Houan / Marcel Kpogodo