vendredi 30 août 2013

Construction de gradins démontables au Bénin

Farouk Abdoulaye, le grand pionnier

L'Association "Place o sceno" que dirige le jeune scénographe béninois, Farouk Abdoulaye, a oganisé, du 5 mai au 31 août 2013, l'Atelier des métiers de théâtre et de scène (Ameth-scène), au Quarier Ouilenda, à Porto-Novo. Le but en est simple: entre autres, vulgariser une initiative complètement novatrice au Bénin, la construction de gradins démontables, utilisables pour des spectacles de tous ordres. 

Farouk Abdoulaye (En bas, au centre et en blanc), expérimentant, avec son équipe, un premier jeu de gradins
"Oeuvrer à la construction de 1000 places de gradins démontables au Bénin". Voilà la motivation cardinale qui sous-tend la tenue de l'Atelier des métiers de théâtre et de scène (Ameth-scène) qui, ayant débuté le 5 mai 2013, s'achève le 31 août prochain. Les travaux se déroulent au siège de l'Association culturelle des arts et loisirs (Acal) du Quartier Ouilenda à Porto-Novo. Le maître d'œuvre de cette session de formation n'est personne d'autre que Farouk Abdoulaye, connu pour ses livres innovants, en matière de pratique scénographique.
Il suit de près ....
A travers la formation de 10 professionnels en soudure et en menuiserie, qui sont des maîtres d'atelier, et de 8 auditeurs apprentis dans ces secteurs, tous ces différents niveaux de stagiaires étant appuyés par 5 constructeurs internationaux qui sont quatre Burkinabè, de l’Association ’’Face o sceno’’, et un Togolais, de ’’Case o sceno’’, Farouk Abdoulaye réalise la transmission à des Béninois de la technique de fabrication des différentes pièces appropriées et du montage de gradins démontables et modulables, ce qui suppose que ces soudeurs et ces menuisiers béninois, à l'issue de l’atelier de formation, devront être capables de fabriquer les différents accessoires nécessaires au montage de gradins et, aussi d'ériger justement ces gradins; ils peuvent avoir une forme circulaire ou frontale ou, encore, s'adapter à l'architecture de l'espace dans lequel ils seront montés pour un quelconque spectacle.
... le fonctionnement de ses chantiers, ce qui aboutit ...
Selon cette personnalité, le montage de gradins démontables et modulables relève d'une technique déjà largement répandue au Mali et au Burkina Faso. Ainsi, le Bénin, par l'Ameth-scène, sera le troisième pays de la sous-région ouest-africaine à l’acquérir, à la pratiquer et à bénéficier de ses avantages qui sont de plusieurs ordres : résoudre en même temps le problème de la diffusion des productions scéniques que celui du manque de salles de spectacles pour tenir des manifestations de tous ordres nécessitant un cadre, des prestataires sur scène et un public, remettre en cause, casser les barrières d'espace et, par conséquent, permettre à tout promoteur des arts de la scène de tenir un spectacle partout où il en sent le besoin, notamment, dans la rue, dans une cour de maison ou d'école, dans un jardin, dans un stade départemental ou municipal. Pour Farouk Abdoulaye, qui a bien voulu s'ouvrir à nous sur les tenants et les aboutissants de l'Ameth-scène, il s'agit aussi de "briser la barrière de la distance", ce qui entraîne qu'avec les gradins de nouvelle génération scénographique qu'il introduit au Bénin, "on pourra tenir des spectacles dans le village du Président de la République, sur des collines de Savalou ou de Dassa, dans un marché quelconque". Par conséquent, "il n'est plus possible aujourd'hui de condamner un espace de spectacles, puisque cela empêche cet espace de s'adapter aux nouvelles normes du théâtre contemporain", conclut-il.
... à un montage d'esquisse de début de podium ...
Cet esprit innovateur qu'est Farouk Abdoulaye montre, par ailleurs, que le dispositif constitué par les gradins démontables et modulables appuyés d'un podium, permet d'avoir un nombre infini de places assises, selon les besoins du demandeur et est fait pour une durabilité de 20 années pour les gradins et d'au moins 7 pour le podium. En outre, l'adoption de ce dispositif par les acteurs et les promoteurs culturels de même que par les faiseurs d'événements des autres ordres leur permettrait de contribuer à amenuiser le chômage dans notre pays. En effet, cet arsenal technique nécessite l'emploi d'au moins trois personnes : 1 chauffeur pour le transport du matériel et 2 personnes qui seront formées par sa Structure et qui pourront être mises à contribution par l'acquéreur pour monter et démonter le dispositif, un travail, en réalité qui prend un temps relativement court. 
.... et à des gradins en cercle ...
Accompagné dans sa vision de révolution de l'espace de scène au Bénin par des partenaires comme la Coopération suisse, le Fond d'Aide à la Culture, l'Ecole du Patrimoine africain, l'Agence de communication "O point Com", Farouk Abdoulaye confie que son initiative relève d'un processus personnel proactif, prospectif et pérennisateur : "Former des Béninois à l'acquisition de la technique de ce dispositif de spectacles de scène, c'est ma façon d'écrire ma toute petite page dans l'histoire des arts du spectacle au Bénin. Ce dispositif étant présent à la danse, au théâtre, à la musique, et se réalisant pour la toute première fois dans mon pays, je pense qu'en matière de scénographie, il me permet d'avoir mon langage à moi ; si je parviens à le monter sur l'une des 41 collines de Dassa, je pourrai écrire ma propre histoire, mon propre théâtre."  
... puis à d'autres, droits.
C'est dire qu'au-delà d'une volonté de résoudre un problème purement professionnel, Farouk Abdoulaye entend immortaliser son passage dans le secteur des arts de la scène et faire évoluer son époque sollicitant l'adaptation à de normes techniques en continuel renouvellement. 
Aussi, l'Ameth-scène, conduisant ce projet de construction de 1000 places de gradins démontables, qui s'achève le 31 juillet prochain, a permis également la formation, du 5 mai au 15 juillet derniers, de 15 professionnels et de 10 collégiens auditeurs libres, en teinture et en design textile, aux fins de la maîtrise de la confection de costumes pour le théâtre et le cinéma. Le fruit de la participation de ceux-ci à cet atelier est exposé à l'Acal. C'est dire que, "Place o sceno", l'Association que dirige Farouk Abdoulaye, travaille à n'épargner aucun maillon de la chaîne des arts de la scène dans le processus de transmission du savoir-faire technique. 


Marcel Kpogodo

samedi 24 août 2013

Dans le cadre de la huitième édition du Festival "Itinér'ance"

Compétition de football à Kétou


Le Trophée "Oladé sport" reçu des mains du Past president d'Otb, Boris Koukpaïzan, par le Capitaine de Royal Fc.


La huitième édition du Festival "Itinér'ance", organisée par l'Association "Oladé tourisculture du Bénin" (Otb), qui se tient du 23 au 25 août 2013, a donné lieu à une compétition de football ayant opposé deux équipes phare de la ville de Kétou, ce vendredi 23 août, en fin d'après-midi. Un trophée a été décerné.


Jouvrance A. Akpaki, suivant ...
Royal Fc contre Jsms, en détaillé, la Jeunesse sportive pour le maintien de la santé. Ce sont ces deux équipes de la ville de Kétou, celles les plus représentatives du football dans la Commune, qui se sont affrontées dans le cadre de la huitième édition du Festival "Itinér'ance". En effet, l'Association "Oladé tourisculture du Bénin" (Otb), qui organise la manifestation touristique d'exploration de l'Ouémé-Plateau, a mis en jeu, pour la troisième fois, la Coupe "Oladé sport". 
... les explications musclées entre Royal Fc et la Jsms.
Au terme des 90 minutes de jeu, qui se sont soldées par un score d'un but des deux côtés, une séance de tirs au but s'est imposé et a donné victorieuse, Royal Fc, sur un score d'un but à zéro. Solennellement, Jouvrance Aimerance Akpaki, Présidente de l'Association Otb, a dirigé l'étape de remise des prix, constitués d'une coupe et d'un ballon, pour Royal Fc, d'un autre ballon pour la Jsms, et de deux autres, respectivement, pour le collège des arbitres et pour la Mairie de Kétou, ayant autorisé la tenue de cette manifestation sportive. Selon Jouvrance Akpaki, ces prix ont été octroyés par le Fonds national du développement du sport (Fnds), dirigé par Farouk Soumanou, du Ministère de la Jeunesse, des sports et des loisirs (Mjsl). . 
Il s'agit de rappeler que la première journée du Festival "Itinér'ance" s'est déroulée le vendredi 23 août 2013, avec l'exploration de la ville de Pobè, dans ses vestiges culturels et touristiques. Cette randonnée s'est terminée par l'arrivée des festivaliers, en fin d'après-midi, dans la ville de Kétou, localité où ils sont prévus pour être logés. 


Marcel Kpogodo

vendredi 23 août 2013

Huitième édition du Festival "Itinér'ance"

Une première journée consacrée à Pobè

La visite au Roi de Pobè : le clou de la journée du vendredi 23 août
La huitième édition du Festival "Itinér'ance" est prévue pour se dérouler, du 23 au 25 août 2013, à travers une aventure d'exploration des sites touristiques de l'Ouémé et du Plateau. Pour cette première journée du 23 août qui s'est égrenée, Pobè était au centre des préoccupations.

La Présidente Jouvrance Aimerance Akpaki, dans ses dernières démarches avant le départ.
Très tôt, en cette matinée du vendredi 23 août 2013, une cinquantaine de touristes béninois, de tous âges, ont pris le départ au siège de l'Association "Oladé tourisculture du Bénin" (Otb), sis Quartier Sainte Rita à Cotonou.C'est dans le cadre de la huitième édition du Festival "Itinér'ance", tenue par cette Organisation. Sous la direction de sa Présidente, Jouvrance Aimerance Akpaki, et de l'équipe de pilotage du Projet, le départ fut pris. Dans une brève allocution, à cette occasion, celle-ci a déclaré, en substance : "L'économie du tourisme et de la culture est la meilleure économie au monde. Le Festival "Itinér'ance" au Bénin, comme bien d'autres festivals, s'impose aujourd'hui comme un interlocuteur fiable de valorisation de nos richesses". Soudain, prise par une bribe d'amertume, elle conclut : "Nous n'avons jamais eu le soutien de l'Etat, mais nous existons et nous existerons encore dans le temps et dans l'espace, tant que vous, Béninois, assoiffés de connaissances, existez !" 
Photo de famille des touristes, à l'arrivée à Pobè.
C'est ainsi que la Présidente Akpaki donna le top, pour la départ vers la première destination prévue pour la randonnée touristique : Pobè, à environ 75 kilomètres de Cotonou, dans le Département du Plateau. Près de trois heures après, voici les avides de dépaysement dans la sphère territoriale de Saliou Akadiri, Maire de la Commune. En ses lieu et place, Olympe Kouagou, Chef du Service du Développement humain de la Mairie. Par sa bouche, les généralités importantes sur cette Commune de près de 100 mille habitants, limitée au nord par celle de Kétou, au sud et à l'ouest par Adja-Ouèrè, à l'est par le Nigeria. Selon lui, des éléments de richesse remarquables qu'un bon touriste ne saurait s'abstenir de visiter. Parmi eux, le Palais royal, point de ralliement, quelques minutes plus tard de tous. 

Olympe Kouagou, dans ses explications édifiantes ...
Pieds déchaussés, les touristes sont accueillis par le souverain Oba Agbadé Gbajé Wolu Kinni 1er, chaleureux "yorubaphone" et anglophone, intronisé le 23 novembre 1996 et, le huitième de sa dynastie. Chaleureux, proche, il relate son parcours extraordinaire d'homme ayant grandi au Nigeria, dans une famille dont il ne connaissait pas le caractère aisé, et qui, dans sa première arrivée à Pobè pour renouer avec ses origines natales, se voit fait Roi !  
... aux visiteurs.

Couvrant ses visiteurs de bonnes bénédictions, ceux-ci se meuvent vers la principale forêt sacrée de la ville au sol argileux, ce qui leur permet de se familiariser avec des points historiques focaux évoqués, quelques minutes auparavant par Olympe Kouagou : d'abord, un arbre centenaire au centre de Pobè qui, par le jeu de quilles qui s'y déroulait, a vu naître justement le nom "Pobè", ensuite, le site, à proximité, qui permet la conservation et le jeu des tam-tams sacrés. Par ailleurs, Pobè, c'est l'ouverture d'esprit et le sens du partage de ses habitants commis aux échanges culturels avec l'extérieur, d'où la satisfaction des visiteurs à la dernière étape : la forêt sacrée. 
A l'entrée de la forêt sacrée, les femmes, à gauche, interdites d'accès, les hommes, à droite.

A l'entrée de la forêt sacrée, obligation de se déchausser aussi et séparation des hommes et des femmes. Les secondes ne doivent pas pénétrer dans l'espace de cette forêt ; seuls les premiers ont le droit aux explications des sages préposés à la gestion des activités sacrées avec ledit espace. Pobè, pour une première journée touristique, c'est la mise en contact des touristes avec des réalités culturelles d'une richesse et d'une spécificité irrécusables.  






Marcel Kpogodo