Dans le cadre d’une commémoration
en bonne et due forme
Le groupe béninois
féminin, Tériba, a tenu une conférence de presse, le mercredi 27 juillet 2016,
à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou. Au menu, la commémoration des
10 années d’exercice professionnel du trio, ce qui laisse entendre un certain
nombre de manifestations spécifiques.
Les chanteuses Tériba, au cours de la conférence de presse |
Publication d’un
documentaire sur la décennie de traversée professionnelle de Tériba, mise sur
le marché d’un single en audio et en vidéo en attendant le 3ème
album du Groupe, organisation d’une soirée de gala de gratitude envers ses
partenaires et, enfin, tenue d’un « concert-événement » à l’Institut
français de Cotonou. Les 5 manifestations, s’il faut intégrer la conférence de
presse de communication, programmées par le Trio Tériba pour la commémoration
de ses 10 ans de pratique de l’art musical, ce qui a été annoncé au cours des
échanges que les membres du Groupe ont eus avec les hommes des médias, le
mercredi 27 juillet dernier. 10 ans d'une pratique artistique datée à partir du 20 mai 2006, avec le premier concert du Groupe à l'Institut français de Cotonou, Centre culturel français, à l'époque.
Première phase de la
présentation aux journalistes culturels, la diffusion du documentaire
spécialement réalisé dans le cadre de la commémoration de cette décennie d’exercice
professionnel du Groupe dans la musique ; il a exploré le parcours suivi par
Tériba, laissant plusieurs voix autorisées dans le secteur des arts et de la
culture au Bénin présenter leur compréhension d’une traversée qui n’aura pas
été de repos ni de sinécure : les artistes Nel Oliver, Assikiwa, John
Arcadius, Angélique Kidjo, sans oublier des promoteurs culturels tels que Gogoy
Akouègnon Prosper, alias Gap, Dr Chakirou Latoundji, et des responsables d’espaces
culturels comme Sylvain Treuil, Directeur de l’Institut français de Cotonou, et
un programmateur culturel tel que Noël Vitin, exerçant dans cette même institution.
Globalement, les
analyses de ces personnalités se sont montrées beaucoup plus satisfaisantes
envers une grande endurance dans le secteur de la musique purement
traditionnelle où, les sœurs Carine et Tatiana Ahissou, puis Zékiath Abogounrin,
constituant le trio à succès, ont su se tracer une voie d’une triple authenticité
qui se révèle d’abord vocale. Ensuite, celle-ci, dans son aspect instrumental, se
matérialise par l’utilisation fondamentale de la calebasse renversée sur
laquelle frapper rythme la cadence du chant, avec l’accompagnement de tam-tams
et de gongs. Enfin, cette valeur artistique intrinsèque du trio est liée à la
gestion de son image personnelle aussi bien sur scène qu’en privé ;
Carine, Tatiana et Zékiath, en 10 années faites d’une découverte par le
Journaliste culturel Serge Ologoudou, par des concerts, des participations à
des festivals internationaux et locaux, puis d’un passage par Radio France internationale
(Rfi), à travers l’attribution du 2ème Prix ’’Découverte Rfi’’ 2012,
sans oublier des prestations scéniques
en compagnie de la Diva adulée au plan mondial, Angélique Kidjo, sont restées
naturelles, constantes et humbles, cette dernière qualité donnant l’impression
d’avoir été inspirée à ces 3 artistes par la dénomination propre du Groupe, ’’Tériba’’
qui signifie, en langue yoruba, ’’humilité’’.
L'étape de la diffusion du documentaire |
Se rapportant au single
audio et vidéo annonçant la sortie prochaine du 3ème album du Groupe
devant naître en 2016, les deux premiers, ’’Gan nan ho’’ et ’’Akpé’’, étant
parus, respectivement, en 2006 et en 2012, il est intitulé ’’Titigoéti’’, et
aura été lancé le 1er août dernier.
Abordant les initiatives
commémoratives à venir sous peu, Carine Ahissou, Porte-parole du Groupe, s’est évertuée
à annoncer la tenue de 2 événements : une soirée de gala de gratitude
vis-à-vis des partenaires du Groupe, prévue pour avoir lieu à Cotonou, le 8
octobre 2016 et, près d’une semaine plus tard, le 14 octobre, un concert-événement
à l’Institut français de la même ville.
Tériba, désormais, plus
qu’un groupe musical, un label béninois de musique traditionnelle, se voit
imposer plusieurs défis. En premier lieu, celui d’une unité permanente d’un
Groupe qui est passé, à travers les expériences individuelles, de 7 à 5, puis
de 5 à 3 membres. Une lourde responsabilité que la Porte-parole place, toujours
humblement, sous la tutelle divine : « Se maintenir à 3 est une grâce
… Nous prions … Vos prières aussi nous accompagnent … Il y a une force qui est
au-dessus de toute force et qui nous maintient ». Deuxièmement se dessine
la nécessité d’une percée musicale qui puisse drainer d’autres artistes
nationaux et faire identifier spécifiquement la musique béninoise à l’international,
une double exigence qui ne peut se concrétiser sans certaines précautions :
« Rassurez-vous, on ne fera pas de la musique tendance, nous ne voulons
pas entrer dans une ligne commerciale ; nous n’avons pas envie de nous
prostituer musicalement », fera entendre Carine Ahissou, appuyée par les
hochements de tête approbateurs de ses consœurs. « Tout ce dont nous avons
besoin pour exister se trouve ici », sans omettre de conclure poétiquement :
« Il nous faut garder l’essence de notre existence ».