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dimanche 28 septembre 2025

“Les Titans” remportent la Cdu

Dans le cadre de sa première édition


Le Centre culturel chinois du Bénin a patronné le déroulement d’une initiative. Il s’agit de la Compétition de Danse urbaine (Cdu). Il l’a fait en partenariat avec ’’BeeWorkers’’, une association béninoise de danse. La première édition de l’événement s’est effectuée le dimanche 14 septembre 2025. C’était dans la capitale économique béninoise, Cotonou. ’’Les titans’’ s’y sont imposés.


L'équipe des ''Titans'' recevant son chèque de Zhang Wei, Ambassadeur de la Chine au Bénin - Crédit-photo : Centre culturel chinois


500 000 francs Cfa. Le montant du chèque qu’a remporté le groupe de danse, ’’Les titans’’, à l'issue de la première édition de la Compétition de Danse urbaine (Cdu), qui s’est déroulée le dimanche 14 septembre 2025, sur l’esplanade de l’Amazone, à Cotonou, en présence de Zhang Wei, l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Chine en République du Bénin.


Aperçu du public ayant massivement fait le déplacement de la Cdu 2025 - Crédit-photo : Centre culturel chinois


Onze équipes étaient en lice. Ce sont ’’Soclose’’, ’’Les guerriers’’, ’’Energy’’, ’’Bénin all stars crew’’, ’’Righteous stars’’, ’’Les titans’’, ’’First winners’’, ’’Les magiols 424’’, ’’Le club des stars’’ et ’’Les légendaires’’. Toutes ont été soumises à des règles strictes. Il fallait un groupe de deux à cinq danseurs. Ensuite, le temps de prestation était de cinq minutes. Il fallait aussi remplir bien d’autres critères. La synchronisation des danseurs, la présence scénique et la gestion du temps en sont. Il fallait aussi montrer de la créativité et de l’originalité Les trois membres du jury ont scrupuleusement veillé à leur respect.

Ils ont suivi le déroulement d’une phase éliminatoire. Quatre groupes ont accédé à la demi-finale. Celle-ci a tenu toutes ses promesses.



Des battles enflammées


’’Les titans’’ ont affronté ’’Les guerriers’’ dans un duel en deux sorties. Le groupe, ’’Les magiols 424’’, s'est mesuré aux ’’Légendaires’’. Les deux premiers cités ont validé leur billet pour la final, à l’issue de ces confrontations. A la petite finale, ’’Les Légendaires’’ ont vaincu ’’Les guerriers’’. Ils se sont adjugés la troisième place. Enfin, la grande finale a offert un spectacle explosif en trois rounds. Portés par leur énergie et leur cohésion, ’’Les titans’’ se sont imposés devant ’’Les magiols 424’’.



Palmarès complet


L'ensemble des lauréats posant avec Zhang Wei et Bahir Sylla, Président de l'association,  ''BeeWorkers'', en noir, à côté de l'Ambassadeur - Crédit-photo : Centre culturel chinois



1er prix : ’’Les titans’’ – 500 000 F Cfa

2e prix : ’’Les magiols 424’’ – 300 000 F Cfa

3e prix : ’’Les légendaires’’ – 200 000 F Cfa

4e prix : ’’Les guerriers’’ – 100 000 F Cfa.



Coopération et solidarité culturelles


Pour l’ambassadeur de Chine près le Bénin, la Cdu dépasse la simple compétition. « Elle illustre notre engagement au Bénin, notre volonté de mettre en pratique la solidarité sociale et notre détermination à promouvoir le patrimoine artistique du Bénin et de la Chine », a-t-il déclaré. Selon lui, la Cdu est l’image vivante d’une jeunesse béninoise et chinoise avançant ensemble vers l’avenir. Elle est un symbole de dialogue pour appuyer diverses prestations artistiques. C'est le cas du club de Wushu du Centre culturel chinois.


Le club de Wushu, en pleine démonstration devant le public - Crédit-photo : Centre culturel chinois


Il a offert aux spectateurs une série de démonstrations de cet art martial chinois.

Du côté des lauréats, la satisfaction était immense. Steward Gbénou, représentant du groupe ’’Les Titans’’, a salué l’initiative. « C’est un projet porteur d’avenir. Le Bénin regorge de nombreux talents qui ne demandent qu’à s’exprimer. Ce type d’événement leur donne enfin une véritable opportunité ». Il a également formulé un vœu. « Il faudrait que cette compétition perdure car de nouveaux talents naîtront certainement après nous ».

Léandre Houan 

samedi 17 mars 2018

Charly Djikou, l’appel suppliant au ’’dialogue’’ salvateur entre Gouvernement et enseignants


Dans le cadre d’une exposition au Centre culturel chinois


Depuis le samedi 24 février 2018 se tient au Centre culturel chinois de Cotonou une exposition permettant à quatre artistes plasticiens béninois de faire valoir le fruit de leur inspiration concernant un sujet très simple : le ’’dialogue’’. Particulièrement, l’un d’entre ces créateurs, le sculpteur sur pierre, Charly Djikou, fait de cette situation de démonstration une opportunité pour s’inviter dans l’actualité du débrayage prolongé dans le monde de l’éducation ; par le biais d’une de ces œuvres, il appelle le Gouvernement et les enseignants à fumer le calumet de la paix pour que le pire soit évité à notre pays.

De gauche à droite, ''Awakpokpo'' et Charly Djikou
« ’’Awakpokpo’’, je l’ai fabriquée spécialement, à Savè, pour inviter le Gouvernement et les enseignants à s’entendre, afin que l’année scolaire soit sauvée ». Les yeux pathétiques, tournés vers le soleil comme s’il le suppliait de chasser, de sa lumière, les ombres de la grève, Charly Djikou, embrassant ’’Awakpokpo’’ de ses grosses mains d’ouvrier de la pierre, comme accroché à une bouée de sauvetage, s’exprime depuis l’entrée de la cour principale du Centre culturel chinois de Cotonou, où se déroule une exposition qu’il anime, avec trois de ses collègues artistes contemporains, depuis le 24 février 2018, sur le thème du ’’dialogue’’.
« Les artistes plasticiens ont leur mot à dire dans la société, au même titre que les hommes politiques, la société civile et les travailleurs », justifie l’artiste, enfonçant sa logique d’engagement : « Il faudrait utiliser le chemin du dialogue, car c’est lui qui apporte la paix, la compréhension, l’écoute de l’autre », avant de conclure : « Les artistes écrivent l’histoire de la civilisation d’un peuple, c’est ce qui me pousse à tenir compte de la crise que nous traversons au Bénin ».
Selon Charly Djikou, ’’Awakpokpo’’, le titre de l’œuvre porte-flambeau de son actuelle exposition au Centre culturel chinois de Cotonou, signifie ’’ensemble’’, en langue nagot. ’’Assemblée’’ est alors l’explication circonstancielle que sélectionne, de ce mot, en langue nationale, ce maître de la pierre, pour une très récente création qui matérialise une grande réunion, par les nombreux visages à la bouche ouverte, jalonnant tous ses côtés, ce qui fait, au décompte, pas moins d’une douzaine de personnages embarqués dans une concertation stratégique, peut-être celle entre les ministres représentant le Gouvernement Talon et les secrétaires généraux des centrales, des confédérations syndicales et des regroupements des syndicats d’enseignants. Surprise : un personnage, en bas, se trouve piétiné par tous les autres ! « C’est le sage », interprète Charly Djikou, «  il supporte tout, ce pour quoi il doit avoir le dos large », sanctionne-t-il. Ce sage est-il le Président de la République, Patrice Talon, que l’artiste appelle à l’acceptation de l’inacceptable, pour éteindre la crise scolaire actuelle ?


Irrésistible exposition

En réalité, ce maître de la pierre profite de l’exposition intitulée ’’Dialogue’’ pour prendre en otage, dans certains de ses espaces stratégiques, le Centre culturel chinois : à l’entrée principale, six œuvres, parmi lesquelles ’’Awakpokpo’’, se déploient autour d’une sorte de piscine décorative, deux autres ornent une autre entrée, celle de la résidence du maître des lieux, pendant que deux autres concèdent un message aux visiteurs voulant accéder au hall du Centre, d’autres encore vous assistent dans ce hall et, dans la galerie proprement dite, les toutes dernières vous surprennent par l’inattendu du message que les a chargés de transmettre leur père.
Si ’’Awakpokpo’’ est taillée à partir de la pierre extraite de la Cité aux trois mamelles, Savè, un matériau d’une « nature belle » dont le sculpteur laisse des parties intactes, vu sa dureté, sa résistance, sa « morphologie compacte », sa beauté à la finition, les autres pièces émanent de la pierre de la Commune de Dassa, des régions de Dan, dans le zou, ou d’Idadjo, à Ouèssè. Lorsque ces pierres de différentes origines contribuent à évoquer le ’’dialogue’’, l’artiste dénonce certaines circonstances de la vie qui le compromettent : ’’Akowé I’’ et ’’Akowé II’’ rejette le port hautain et vaniteux de l’intellectuel, qui l’amène à se bloquer à son entourage, ’’Ta vo I’’ et ’’Ta vo II’’, la vacuité intellectuelle, spirituelle, qui débouche sur la prétention, un objet de conflits avec les autres, ’’Zèle du roi’’, la même prétention, mais relevant de la promotion à un poste, l’état donnant lieu à de la vantardise, ’’Grande gueule’’, le comportement de celui qui « dit tout sans rien dire de concret », achève l’artiste.
Et, les quatorze autres sculptures  doivent aussi être vues, de quoi s’abreuver, d’une part, de l’expression des bons thèmes chers à Charly Djikou : le masque ’’guèlèdè’’, la belle tradition ancestrale, la force sociale de la mère, les valeurs du brassage, de la convivialité, du vivre ensemble, de la vie communautaire, de la sagesse, ces qualités qui, notamment, garantissent le dialogue. D’autre part, il est important de viter une telle exposition, afin de constater la capacité du sculpteur à la représentation de faits, de sentiments, de personnages.


« Je suis pierre … »

Charly Djikou manifeste de la familiarité, de la proximité, une profonde intimité avec la pierre, ce qui l’amène à ne pas la travailler extérieurement ni superficiellement ; à l’aide du burin, du marteau, de la meule avec disque diamanté, il lui dicte son inspiration, la lui inflige, la dompte de façon à lui imprimer le message qu’il lui tient à cœur de partager avec le public, il la sort de la nature, la magnifie et le rend désirable ; elle n’est donc plus un matériau, mais une partenaire, une amante et, finalement, une épouse avec qui il fait corps pour développer une vision de conquête du monde par son ’’modèlement’’, son façonnement, sa sculpture. Ainsi, fondu en elle, il est elle, d’où cette sourde déclamation : « Je sors d’une pierre. Donc, je suis pierre, je m’exprime en pierre, avec la pierre, pour la pierre. Donc, je suis la pierre, je ne peux qu’être pierre ».
De la même manière qu’elle se donne, se fusionne à lui, recevant de lui des semences d’inspiration, qu’elle développe et qu’elle enrichit, qu’elle immortalise, pour la gouverne de la postérité, il lui fait allégeance, comme à Dieu, de quoi lui imprimer son génie, de même que de puissants gènes plus qu’identificateurs.
Et, une telle symbiose avec la pierre, une communion si productive d’une analyse aussi pointue qu’inattendue de la vie, Charly Djikou avoue fièrement qu’elles ne sont nullement accidentelles, vu qu’elles viennent de son sang profond, ce qui l’amène à la référence à l’un de ses ascendants, son arrière-grand-père, à l’origine, fabricateur de meules de pierre, un outil, une unité de production, une entreprise qu’il a mise en place pour satisfaire le besoin de la population d’Agbangnizoun en écrasement de céréales. C’est ainsi que l’aïeul prophétisa, à partir d’une conviction qu’il fit vérité, d’où sortit le patronyme ’’Djikou’’ : « Dji na o kou o, axi na djè ! », ce qui signifie : « Même si la saison est mauvaise, le marché s’animera ! ». Ainsi, définitivement, existe, dans la Commune indiquée, du Département du Zou, le marché ’’Djikou Sèto’’, s’animant tous les cinq jours. Comme, alors inspiré par la veine ancestrale, Charly Djikou entretient de grands projets pierreux pour Savè, en dehors d’une initiative, lancée et tenue, du 12 au 17 février 2018, pour créer une relève certaine en sculpture de pierre.

Marcel Kpogodo

lundi 25 septembre 2017

L’artiste Elon-m s’installe dans le temps

Dans le cadre d'une exposition à Cotonou


La Salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou a accueilli le vernissage d’une exposition consistante, celle du trentenaire béninois Elon-m Catilina Amévie Tossou. C’était dans la soirée du samedi 16 septembre 2017, en présence de plusieurs personnalités.

Elon-m, présentant son travail
21 toiles pour 20 dessins, sur le thème ‘’La suite du temps’’. La substance de l’exposition de l’artiste peintre et sculpteur béninois Elon-m Catilina Amévie Tossou, alias Elon-m, dont le vernissage a eu lieu le samedi 16 septembre 2017, dans la Salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou. Ont pris part à la manifestation culturelle, le Directeur de l’institution, de même que Richard Sogan, Secrétaire général du Ministère de la Culture, représentant le Ministre, Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles de plasticiens et de graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), plusieurs artistes et de nombreux curieux.

Photo de famille d'Elon-m avec les personnalités présentes
Au-delà des allocutions présentées qui ont eu la particularité de retracer la jeune mais forte expérience d’Elon-m dans le secteur de l’art contemporain béninois, il a été donné à celui-ci d’expliquer la philosophie et la vision fondant cette production consistante ; selon lui, Dieu, dans son silence, se sert du temps pour situer chacun selon ses actes. 

Un aperçu des travaux d'Elon-m
L’événement a pris fin par une performance de création ayant permis à Elon-m de lancer la production d’une toile, une activité à laquelle personnalités et invités de tous ordres ont pris part.


Marcel Kpogodo