jeudi 17 mars 2016

''Challenge les amis du livre'', les collèges en compétition connus

Après la délibération des membres du Jury


Le jeudi 10 mars 2016 s’est tenue, à la bibliothèque de l’Institut français de Cotonou, la délibération du Concours, ’’Challenge les amis du livre’’, prévu pour se dérouler le samedi 26 mars prochain. 6 établissements sont finalement qualifiés pour la compétition.

De gauche à droite, Habib Dakpogan, Jean-Marc-Aurèle Afoutou et, notamment, David Longin
Le Collège catholique Saint Jean-Baptiste de Cotonou, le Complexe scolaire ’’Siracide’’, le Complexe scolaire ’’La moisson’’, les Collèges d’enseignement général (Ceg) Gbégamey, Djassin et Bio Guerra. Par ordre de mérite, voici les 6 établissements scolaires qualifiés pour participer à la finale du Concours littéraire, ’’Challenge les amis du livre’’, le samedi 26 mars prochain. Ce sera à la grande paillote de l’Institut français de Cotonou. Sous la direction du Professeur Jean-Marc-Aurèle Afoutou, le Jury du Concours, dont les membres ne sont personne d’autre que le Docteur Roger Koudoadinou, David Longin et Habib Dakpogan, a procédé à la confrontation des notes que chacun d’eux a apposée à chacun des collèges ayant présenté une analyse de l’ouvrage, ’’Les tresseurs de corde’’ de Jean-Pliya. C’est au bout de ce processus que, la moyenne de ces notes faites, le Collège catholique Saint Jean-Baptiste s’est retrouvé classé 1er. Et, les critères de base de la notation étaient la pertinence des idées, le traitement stylistique et celui thématique. Selon Jérôme Tossavi, le Président du Concours, ayant bien voulu se confier à nous, la compétition proprement dite se tient le samedi 26 mars 2016, à partir de 9 heures précises, pour des groupes dont un représentant tirera au sort leur tour de passage de même que l’extrait de la pièce de théâtre, ’’Les confessions du PR’’, sur lequel ils auront 10 minutes pour la préparation, cet ouvrage ayant pour auteur Daté Atavito Barnabé-Akayi.

Marcel Kpogodo  


mardi 15 mars 2016

Le ''Carrefour de la bouffe'', un restaurant innovant

Selon des prestations défiant toute concurrence


Depuis quelques petites semaines, un nouveau restaurant émerge à Cotonou et s’impose, en tout silence, par un éventail de prestations culinaires de qualité : le ’’Carrefour de la bouffe’’. Plusieurs considérations permettent de comprendre que le client y est Roi !


Tenez-vous bien, le Wifi gratuit ! Et, une palette de mets pour assouvir sa faim, à tout moment de la journée : du ’’attièkè’’ avec du ’’aloko’’, du ’’foutou banane’’, du ’’blocoto’’, du ’’amiwo’’, du riz parfumé et des frites, le tout enrichi d’une gamme d’accompagnements tels que du poisson braisé, de la viande de lapin ou de poulet, sans oublier toute boisson que le client désire, toutes ces offres se fondant sur des prix compétitifs. Voilà ce dont se trouve capable le ’’Carrefour de la bouffe’’, un restaurant qui, naissant avec des dents, tient pion sur rue, depuis peu, à Cotonou, au quartier Joncquet, à 200 mètres de la ’’Pharmacie Joncquet’’, en se rendant à la boîte de nuit, ’’2001’’. 


Il comporte, d’une part, un espace ’’Vip’’ pour les clients soucieux d’une certaine intimité d’échanges avec leurs amis. D’autre part, les acteurs culturels de tous ordres peuvent aussi bénéficier des prestations du ’’Carrefour de la bouffe’’ par la mise à leur disposition d’un espace adéquat pour leurs manifestations de formations, d’ateliers, d’assises de tous genres, … Visiter et pratiquer le ’’Carrefour de la bouffe’’, c’est se rassasier, se cultiver et s’épanouir ! 98491985, le numéro magique qu'il faut appeler pour des réservations, des commandes et pour vos besoins en service traiteur ... 


Marcel Kpogodo

jeudi 10 mars 2016

’’Un peuple calme est inquiétant’’, la révolte interpellante d'Ousmane Alédji

Pour un ouvrage paru en septembre 2015


Depuis le dernier trimestre de l’année 2015 est paru l’ouvrage, ’’Un peuple calme est inquiétant’’, sous l’inspiration du comédien, metteur en scène, dramaturge et ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Ousmane Alédji. Il y déploie la verte indignation d’un esprit visant à réveiller le peuple africain.


95 pages, un avant-propos peu ordinaire, 7 chapitres et un verbe d’une crudité qui ne devrait pas surprendre quiconque a côtoyé la force verbale caractérisant l’homme. Un essai, classé dans la collection ’’Réflexions’’, et paru à ’’Artisttik éditions’’, en septembre 2015, sous la plume d’Ousmane Alédji qui, par cet ouvrage, en est à sa cinquième production.
D’abord, dans son avant-propos, l’auteur révèle le soulagement d’un exutoire personnel dont le nouveau livre publié constitue la manifestation. Ensuite, dans la 1ère partie de l’ouvrage intitulée, ’’Ni indifférent ni dupe’’, Ousmane Alédji plante le décor d’une Afrique que minent des hommes politiques dont l’intérêt particulier guide toute action, ce qui devrait rendre le peuple aussi éveillé que réactif, une réflexion lui imposant une déduction implacable qu’il choisit de répéter aux pages 19 et 22 : « Un peuple calme est inquiétant ». Quant aux 5 parties qui suivent, elles évoquent, respectivement, les conditions d’émergence des ploutocrates, la capacité de ceux-ci à instrumentaliser le peuple, la mainmise délétère du pouvoir sur les médias, le défaitisme des peuples face aux excès des politiques, la place de l’éducation moderne dans la léthargie des peuples. Enfin, le dernier chapitre, intitulé ’’Oser. Résister. Avancer’’, se projette aux tréfonds de la conscience du Béninois, de l’Africain subsaharien, pour l’amener, très rudement, très poétiquement, à se culpabiliser de se maintenir léthargique, lorsque des situations politiques exigent son ardente révolte, son remuement efficace. C’est un idéal dont il sent le prochain reproche, ce qui le pousse à fulminer en douceur : « Il nous faut des utopies nouvelles » (p. 85).  

Ousmane Alédji

Une réelle conviction de la parole forte, au cactus césairien, porte ce livre dans des sphères d’une incommensurable portée, ce qui montre l’impitoyable exigence de l’auteur envers lui-même, lui qui, par là, garde intacte sa réputation de provocateur du verbe. Mais, en plus des coquilles pêle-mêle fragilisant, fourmilleuses, surtout, les pages du dernier chapitre, des 83 à 93, les échauffourées du 7 décembre 1989, au Bénin, ayant conduit au renouveau démocratique et, notamment, les marches de 2015, à Cotonou et à Porto-Novo,  contre le vote d’une loi censée enlever le droit de grève aux magistrats, les échauffourées d’octobre 2014 ayant renversé le mammouth burkinabè, constituent des risques d’exemples révélant une Afrique subsaharienne qui veille quand même, qui ne bouge pas à tout. Une question de culture, peut-être …


Marcel Kpogodo 

jeudi 3 mars 2016

Jérôme Tossavi tient la 3ème édition de ’’Challenge les amis du livre’’

L’événement étant prévu pour le samedi 26 mars 2016

La paillote de l’Institut français de Cotonou abritera, le samedi 26 mars 2016, la 3ème édition de la compétition littéraire scolaire, ’’Challenge les amis du livre’’ (Cal). Cette assurance ressort des échanges que Jérôme Tossavi, promoteur de cette manifestation culturelle, a eus avec notre Rédaction.
Jérôme Tossavi
6 établissements scolaires finalistes retenus avec, en jeu, des trophées, des enveloppes financières et des coffrets de livres pour les 2 premiers et, l’équipe lauréate étant attendue pour participer à une émission littéraire sur l’une des chaînes privées béninoises, de même qu’elle bénéficiera d’une séance d’échanges techniques avec l’écrivain dont l’ouvrage a servi de fondement à l’ultime évaluation. Le visage que présentera la finale de la compétition dénommée ’’Challenge les amis du livre’’ (Cal), dans la matinée du samedi 26 mars 2016, à la grande paillote de l’Institut français de Cotonou.  
A en croire Jérôme Tossavi, Président de l’Association organisatrice, ’’Mignon tourbillon’’, la 3ème édition de la compétition scolaire, ’’Challenge les amis du livre’’ se déroule en partenariat avec l’Association ’’Afrika’atis’’ et connaîtra la participation d’élèves en provenance de 4 structures scolaires des Départements de l’Atlantique et du Littoral. Ce sont : ’’La moisson de Pahou’’, ’’Siracide’’, le Collège catholique Saint Jean de Cotonou et le Collège d’enseignement général (Ceg) Gbégamey. Du côté de l’Ouémé et du Plateau, deux collèges publics sont attendus pour le concours : Bio Guerra et Djassin.
Par ailleurs, les compétiteurs, qui devront appartenir à un groupe d’au plus 5 personnes, présenteront, devant le public, une analyse de 10 minutes d’un extrait tiré au hasard, sur place, de la pièce de théâtre, ’’Les confessions du PR’’, du Béninois Daté Atavito Barnabé-Akayi. Et, 4 membres d’un jury sont chargés de les évaluer : les Professeurs Jean-Marc-Aurèle Afoutou et Roger Koudoadinou, l’écrivain Habib Dakpogan et le bibliothèque en chef de l’Institut français de Cotonou, David Longin.
En outre, toujours selon Jérôme Tossavi, le thème sous le signe duquel se place cette compétition est simple : « Paix, pouvoir et démocratie ». Il a été choisi dans le contexte de l’élection présidentielle s’effectuant au Bénin dans la période. « Il vise aussi à cultiver la fibre patriotique chez les jeunes citoyens », continue-t-il, fondant sur cette exigence le choix des ’’Tresseurs de corde’’, roman de Jean Pliya, pour la présélection des collèges concurrents, et la pièce de théâtre, ’’Les confessions du PR’’, pour la finale, ces deux livres s’intéressant respectivement à la question de la bonne gouvernance politique en Afrique.
De plus, se rapportant au long chemin parcouru par son équipe et lui avant d’arriver à la finale de la compétition, Jérôme Tossavi a précisé qu’il leur avait fallu lancer le concours, le 15 janvier 2016, en même temps que la présélection qui s’était achevée le 15 février, après avoir effectué une tournée d’explication dans une vingtaine d’établissements de l’Atlantique-Littoral et de l’Ouémé-Plateau. A la clôture de cette présélection, 10 candidatures avaient été reçues et, une session du jury plus tard, les 8 collèges en compétition ont reçu leur quitus pour l’affrontement final, le samedi 26 mars.
Si Jérôme Tossavi ne s’est pas empêché de remercier la Direction nationale de la promotion du livre et de la lecture (Dnpl) pour son appui matériel aux éditions précédentes du Cal, et le Fonds d’aide à la culture (Fac), pour son apport financier, il a annoncé que ces deux structures spécialisées émanant du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, seront à nouveau de la partie. Il en a profité pour lancer un appel aux libraires, aux bibliothécaires, aux auteurs, aux éditeurs et, notamment, à la Francophonie, afin qu’ils s’intéressent davantage à ce qu’il a appelé le « seul événement littéraire concernant les apprenants ».   


Marcel Kpogodo

mercredi 2 mars 2016

Erick-Hector Hounkpè et le défi du Fitheb 2016

Exposition au cours de la dernière conférence de presse de l’autorité


La grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.

Erick-Hector Hounkpè
Un budget de 300 millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9 émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au 31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre : « Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque le 27 mars.



De la programmation

L’édition 2016 du Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases. D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb » visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines avant le lancement du Festival, le public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016 connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice. Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb, qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, de Cotonou.


L'affiche officielle du Fitheb 2016
Par ailleurs, seront joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour, de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet, respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le 1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème, et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.



Des villes d’accueil

4 villes coutumières de l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles : l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste  de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.

Marcel Kpogodo

lundi 22 février 2016

King Houndékpinkou, un pré-vernissage doublement pratique

Dans le cadre de l’exposition ’’ Terre de mémoire’’


Le début de soirée du vendredi 19 février 2016 s’est révélé particulièrement pratique au Centre ’’Arts et culturels’’ de Lobozounkpa, à Atropocodji, dans l'Arrondissement de Godomey, de la Commune d'Abomey-Calavi. Le vernissage de l’exposition ’’Mémoire de terre’’ permettant au public de découvrir les œuvres du Français Jean-Baptiste Janisset et du Franco-béninois King Houndékpinkou, relevant de 30 jours de travaux en résidence, a donné l’occasion au second de laisser découvrir deux pratiques différentes de l’art de la poterie.

Les réalisations de King Houndékpinkou

Madame Adanglo, potière originaire de la Commune de Sè, dans le Département du Mono, assistée par son fils, assise, face au public du Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, part d’une boule de l’argile verdâtre de cette localité du Bénin pour, à l’aide de ses agiles et expérimentées mains, aboutir, en un tourne-main, à un récipient en finition, ce qui se complète par une situation du même genre mais laissant voir, dans la cour du Complexe culturel, près d’une trentaine de minutes plus tard, King Houndékpinkou, céramiste et potier franco-béninois, surveillant la cuisson d’un récipient, dans un four fait principalement d’un tonneau, un objet qu’il finit par en sortir, grâce à de logues pinces, ce qui permet au public d’apercevoir un récipient complètement rougi de feu, cuit à au moins 950° C, et qu’il dépose brutalement dans un seau en métal contenant du copeau de bois, sous les applaudissements des nombreux témoins, visiblement impressionnés. L’ambiance assez chaleureuse et fortement démonstrative de la soirée de vernissage de l’exposition, ’’ Terre de mémoire’’, le vendredi 19 février 2016, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa.

Madame Adanglo, en démonstration devant le public ...

En réalité, la présence de Dame Adanglo, potière à Sè, dans l’exposition des 2 artistes précédemment évoqués, se justifie par le parcours initiatique qu’a imposé à King Houndékpinkou, résidant à Paris et s’étant formé à la céramique et à la poterie au Japon, un appel intérieur à retourner à ses racines potières béninoises dont la réputation internationale s’est révélé à lui : « L’univers a une mémoire ; on n’échappe pas à sa culture et à ce qu’on a dans son sang », explique-t-il, au cours de la visite de ses œuvres.
Ainsi, à l’école de cette femme, il a découvert les étapes de la poterie béninoise, encore manuelle, artisanale, celles dont elle en a pratiqué quelques-unes devant le public du Centre : fabrication brute du récipient à la main et, à l’aide d’un chiffon, lissage de l’objet, réalisation de formes décoratives et du fond, raclage de la base du récipient, son polissage grâce à une palette. Enfin, la dernière closant le processus est mise au four.

... de même que King Houndékpinkou
Du côté de King Houndékpinkou, sa technique pour réaliser des objets de céramique s’inspire de celle japonaise l’amenant à cuire l’objet, précédemment fabriqué, dans un four, le ’’Raku’’, dans lequel de la cendre de bois se colle à la pièce, ce qui insinue une certaine aléatoire décoration, de même que celle qu’apporte de la paille de riz, des tessons de bouteille, dont les résidus donnent une texture particulière au récipient. Selon l’artiste, au cours de sa démonstration, on ne sait réellement pas à quoi s’attendre, concernant la texture finale. Mais, son travail débouche sur la fabrication de ce qu’il appelle des ’’pièces hybrides’’ : d’une part, des sculptures et, d’autre part, plusieurs types d’objets utilitaires : vases, coupes, bols, gobelets, entre autres.
Ce public qui a fait le grand déplacement
Considérant que, dans un premier temps de l’exposition, ’’Terre de mémoire’’, des poteries de Sè pourront être découvertes par le public, que, dans un deuxième, ce sont les récipients de King Houndékpinkou qui seront perceptibles, et que, dans un troisième, Jean-Baptiste Janisset, déjà de retour à Nantes mais ayant communiqué avec le public présent par une vidéo qu’il a préalablement enregistrée, a laissé voir des sculptures d’un genre particulier aussi : elles complètent, sur de grandes bâches de photos d’autels fétiches, un endroit spécifique du corps, le visage, ou un phallus en forte érection, notamment.   
Ces 3 catégories de réalisation peuvent être visitées par le public jusqu’au 30 mars 2016, pour une exposition qui devrait contribuer à mettre en valeur la portée artistique de la poterie et de la céramique.

Crédit photos : Centre ''Arts et cultures'' de Lobozounkpa

Marcel Kpogodo

jeudi 18 février 2016

La ’’Soirée Cabaret’’ désormais au Centre ’’Arts et cultures’’

Animation par le chanteur-musicien Danny King


Le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa tient désormais la ’’Soirée Cabaret’’ qui sera menée par l’artiste musicien, Danny King. L’édition de lancement de cette manifestation hebdomadaire s’est tenue  le samedi 13 février 2016.

Danny King, à la ''Soirée Cabaret'' 
3 bonnes heures d’une animation musicale faite d’interprétations de morceaux mythiques américains et français, de même que du jeu de chansons relevant de sa propre création. Pour un public conquis et participatif ayant fait un déplacement important. Le menu de la prestation de l’artiste musicien, Danny King, au piano et au chant, renforcé par le petit orchestre qu’il a constitué, le samedi 13 février dernier, au Centre ’’Arts et cultures’’. Le contexte n’en était rien d’autre que la manifestation qui s’est révélé inaugurale de la ’’Soirée Cabaret’’, prévue pour avoir lieu, désormais, tous les samedis, de 19h à 22h. Ce sera au Café de l’infrastructure culturelle. Selon Salinas Berthold Hinkati, Directeur administratif du Complexe, cette initiative vise à récréer les habitués, entre autres, de la fréquentation de cet espace culturel comportant une bibliothèque, une galerie d’exposition et,  notamment, un musée. Elle sera le moyen pour Danny King de se produire régulièrement et d’induire une animation musicale hebdomadaire à laquelle le public d’Atropocodji, de Godomey et d’Abomey-Calavi devra s’habituer, s’abonner et se fidéliser. La ’’Soirée Cabaret’’ devient donc un rendez-vous incontournable qui élargit la gamme des activités culturelles, en majorité, qui concourent à donner vie et rayonnement au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, né avec des dents et tourné, à en croire Salinas Berthold Hinkati, vers d’autres défis de satisfaction du public.


Marcel Kpogodo     

mercredi 17 février 2016

Vodoun, migrants et réfugiés en vue à ’’Bénin art visuel’’ de Cotonou

Suite à 2 ateliers de création


Depuis le mardi 26 janvier dernier, une exposition d’œuvres d’art se déroule à l’espace ’’Bénin art visuel’’ de la Place du Souvenir de Cotonou. Parrainée par Ghislain Fadohan, artiste plasticien et acteur culturel, cette manifestation a permis de faire voir des toiles relevant de la restitution de deux résidences de création.        

Ghislain Fadohan
Une dizaine de tableaux d’œuvres d’art, de taille moyenne, aux couleurs du vodoun, de l’immigration et des conditions de vie des refugiés. Ils arboraient les murs de l’espace ’’Bénin art visuel’’, sis Place du Souvenir, de Cotonou. C’était dans l’après-midi du mardi 26 janvier 2016 que s’en est effectué le vernissage d’une exposition parrainée par Ghislain Fadohan, Commissaire de l’exposition et Coordonnateur de l’Association béninoise des arts plastiques (Abap four P). De part et d’autre des deux façades de l’espace se trouvaient accrochées des toiles abordant le thème de la fête du vodoun, célébrée chaque du 10 janvier, au Bénin. Cette 14ème commémoration coïncidait avec celle de la Journée internationale des migrants et des refugiés. A l’effet de l’expression de ce thème, des œuvres abstraites étaient également au rendez-vous, à la contemplation du public.
Plusieurs divinités et des symboles du culte vodoun étaient représentés sur ces tableaux. Sur une autre façade, les artistes résidents ont fait ressortir, à travers leurs œuvres, des représentations montrant les conditions de vie des refugiés et les risques de l’immigration clandestine. Des installations aussi agrémentaient le vernissage : au milieu de l’espace, des ossements d’êtres humains et d’animaux, un bateau avec des passagers à bord, en mémoire des victimes de l’esclavage.
Cette exposition relevait de deux travaux en atelier qui ont eu lieu, le premier, à Ouidah, dans le cadre de la Fête des religions endogènes et, le second, à Fidjrossè, un quartier de Cotonou, dans le contexte de la Journée international des migrants et des refugiés. Elle a embarqué des artistes béninois, togolais et français. Dans son allocution, Ghislain Fadohan a invité le Gouvernement à accorder plus d’attention et de soutien aux activités de l’Abap four P afin qu’elle atteigne ses objectifs, d’une part, et que, d’autre part, la carrière des artistes plasticiens se développe de plus en plus au Bénin.

Herman Sonon

mardi 16 février 2016

Stan Tohon met Patrice Talon à l’honneur

Dans le cadre de la promotion du projet de société des présidentiables


La Salle polyvalente du Hall des Arts de Cotonou a accueilli, dans la matinée du vendredi 5 février 2016, l’artiste  musicien Stan Tohon et les
journalistes pour une conférence de presse, dans le cadre du lancement d’un petit album réalisé par le créateur au profit de Patrice Talon, pour l’élection présidentielle de 2016.

Patrice Talon
‘’Votez Patrice Talon’’ et ‘’Too héna’’. Deux morceaux qui dévoilent partiellement le projet de société et les atouts que détient Patrice Talon pour donner un nouvel élan au Bénin. Le lancement de cet album de 2 titres a eu lieu dans la matinée du vendredi 5 février 2016, dans la Salle polyvalente du Hall des Arts de Cotonou. Il a connu la présence de plusieurs invités : des journalistes, la population et quelques artistes venus pour soutenir l’événement.
Le 1er titre exhorte le public à voter pour Patrice Talon, un opérateur économique connu sur le plan national et international et qui emploie une main-d’œuvre assez importante au Bénin. Le second titre, ’’Too héna’’ signifie ’’Le pays en difficulté’’ et fait ressortir les problèmes auxquels est confrontée la majorité des Béninois à savoir l’incapacité de s’offrir  les trois repas quotidiens, le délestage qui perdure, le manque d’eau dans certaines régions du pays, le chômage, la corruption à la tête de l’Etat, notamment. Cependant, Stan Tohon reconnaît les efforts de l’actuel Chef de l’Etat, mais, selon lui, « tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait ».
Pour l’artiste, Patrice Talon est le candidat capable d’apporter les solutions à la situation que vit le pays ; il estime qu’avec le ‘’centime’’ de son patrimoine, il peut donner un nouveau visage au Bénin. Par ailleurs, comme à son habitude, il a mis sur le marché un album spécial
pour l’élection présidentielle pour laquelle il invite le peuple béninois à aller voter massivement, le jour de l’élection, dans la paix, le calme et la concorde. Il a profité de la manifestation pour lancer un appel vibrant aux institutions en charge de l’organisation de la consultation électorale, qui ne le soutiennent pas dans son initiative. Néanmoins, il a témoigné de la satisfaction morale qu’il reçoit de ses fans qui aiment et soutiennent ce qu’il fait. Le prochain et dernier album que sortira l’artiste, sous peu, en faveur des candidats à l’élection présidentielle, est celui concernant le Général Robert Gbian.

Herman Sonon

vendredi 5 février 2016

Le projet culturel d’Aké Natondé dévoilé par Stan Tohon

Dans le cadre de l'élection présidentielle de février-mars 2016

La salle polyvalente du Centre de promotion de l’artisanat (Cpa) a abrité une conférence de presse animée par la mégastar de la musique béninoise, Stan Tohon. Il s’agissait pour l'artiste de présenter les grandes lignes du pan culturel du projet de société d’Aké Natondé, candidat à l’élection présidentielle. L’événement se déroulait le vendredi 29 janvier 2016.  

Stan Tohon
Instaurer de nouvelles réformes, à savoir, la création d’un fonds social pour accompagner les artistes en cas de maladie, dans leur vieillisse et à leur décès, mettre directement à leur disposition les fonds qui leur sont attribués pour la réalisation de leur projet de création, lutter efficacement contre la piraterie, notamment. Quelques points importants de l’aspect purement culturel du projet de société de l’Honorable Aké Natondé, candidat à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 février 2016. Ils étaient au centre de la conférence de presse animée, le vendredi 29 janvier 2016, à la salle polyvalente du Centre de promotion de l’artisanat, par Stan Tohon, artiste reconnu de la musique béninoise. En effet, ils ont suscité l’album, ’’Avec Aké, c’est ok ! », conçu par l’artiste et produit au Studio ’’N’dongo Montreuil’’, à Paris. 

Le candidat Natondé Aké
Le musicien béninois s’est déclaré profondément satisfait de cette première réalisation, lui qui, dans le cadre de l’élection présidentielle de février prochain, a décidé de procéder à la vulgarisation du projet de société des candidats qui auraient accepté de collaborer à cette initiative. A en croire ses propos, cette manière de faire consiste pour lui à rompre avec une habitude du passé l’amenant à opérer un choix radical en faveur d’un candidat et à faire la promotion de ses idées politiques, déplaisant par là à ses fans qui n’auraient pas été de la même obédience que lui.
Pour lui, sur 5 candidats approchés, Aké Natondé a été le premier à réagir favorablement, débloquant l’investissement adéquat pour la sortie de l’album. Le prochain sur la liste serait Patrice Talon, dont l’album sur le projet culturel sera lancé le vendredi 5 février 2016.



Herman Sonon

samedi 23 janvier 2016

Riches semaines à venir au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre de son programme de janvier 2016

Le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa a amorcé l’année 2016 en trombe avec des activités de poids. Ceci l’amène à tenir, dans les prochains jours, deux, nouvelles, réellement intéressantes.


Mardi 26 janvier 2016, 18h. Présentation de leurs travaux par Salomé Aurat, Amandine Capion, Marta Cristini et Alexandre Paulus, 4 étudiants en art à l’Ecole supérieure d’art de Clermont-Métropole, en France. Ce sont 4 démarches de travail, aussi différentes et spécifiques les unes que les autres, que le public pourra découvrir aux jour et heure indiqués, en entrée libre et gratuite, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, au 3ème carrefour, à gauche, dans la rue longeant la clôture du Complexe scolaire ’’La plénitude’’, sis quartier Atropocodji, à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi.
L’intérêt de prendre part à telle conférence-débat reste de découvrir la stratégie peu commune de peinture de Salomé Aurat, les performances d’une tendance assez osée de Marta Cristini et les sculptures décalées d’Amandine Capion et d’Alexandre Paulus, celui-ci ayant déjà fini ses études. 

  
Une autre activité phare du mois de janvier 2016 : le vernissage, le 29, à 18h, d’une exposition que tiendront l’artiste béninois vivant à Paris, King Houndékpinkou, et Jean-Baptiste Janisset, en fin de ses études en art. L’un réalise son inspiration à travers la céramique, tandis que le second, travaillant sur le bronze, crée des sculptures en se fondant thématiquement sur la traite négrière. L’exposition se tiendra du 29 janvier au 30 mars 2016, closant un 1er mois de la nouvelle année ayant débuté avec l’artiste Yves Kpèdé qui avait tenu une exposition de teinteries, à la Galerie du Centre, en hommage au vodoun, dans le cadre de la commémoration du 10 janvier, fête nationale béninoise des religions endogènes.
Voilà donc un consistant cahier de charges, qu’exécute apparemment l’équipe dirigeante du Centre, ce qui laisse curieux sur les surprises qu’elle réserve au public, les autres mois à venir, quand on sait que ’’Le petit musée de la Récade’’ est fonctionnel, recevant quotidiennement des visiteurs, ainsi que la Galerie d’exposition, et que la projection de films bat son plein, de même que la fréquentation abondante de la bibliothèque.  




Marcel Kpogodo 

jeudi 21 janvier 2016

Ziki, le cri d’un féminisme ardent

Démonstration lors de son exposition personnelle à Cotonou 


Le Centre commercial ’’Val’s plazza’’ de Cotonou se tient aux couleurs d’une exposition d’art plastique, depuis le vendredi 15 janvier 2016. A l’actif de l’artiste Alaba Kouassi Quenum, alias Ziki, elle manifeste une particularité thématique d’un féminisme éloquent.

Ziki
La femme, à l’honneur, sur une bonne quinzaine de tableaux d’art de dimension moyenne, qui jalonnent le haut des murs du hall marchand, de même que ceux du 1er étage, au niveau du ’’Val’s plazza’’ de Cotonou, depuis le vendredi 15 janvier dernier. Il s’agit de l’exposition dénommée ’’Sm’art Bénin’’. Le vernissage s’en est déroulé, le jour concerné, devant un bon nombre de visiteurs ayant fait le déplacement ; il fallait compter, parmi eux, beaucoup d’artistes plasticiens et, notamment, la représentante du responsable de l’espace commercial et, Carole Borna, Directrice adjointe du Patrimoine culturel, Grégoire Noudéhou, Doyen des artistes plasticiens et décorateurs,  et, Bienvenu Abaï, faisant valoir le regard de Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin).
Avec Ziki, sur des toiles à l’éclat résolument sobre, au dosage fort mais discret, bon nombre de postures de femmes se complètent : les ménagères, les marchandes, les acheteuses, les solitaires, les sociales, les lavandières, … Il peint donc leurs différentes conditions modestes, comme s’il voulait plaider pour l’amenuisement des souffrances qu’elles endurent, dans leurs travaux quotidiens, dans leurs sorties, calculées, elles qui, tenant la maison, pensent plus aux hommes dont elles préparent le repas, aux bébés au dos dont elles assurent l’entretien et la sécurité, à la maison dont elles ont la charge de la nourriture et de l’entretien. S’agit-il de la femme d’aujourd’hui ? De celle de ce début de l’année 2016 ? Peu importe. Le coup de pinceau que Ziki veut  consistant, armé, suffit pour attirer l’attention sur son option pour une philosophie réaliste, par un ‘’figuratisme’’ essentiel, sur une femme africaine, béninoise qu’il décrit, sans pour autant donner l’impression de militer pour elle. Ziki n’est qu’un montreur que les souffrances de la femme touchent. Son caractère d’artiste autodidacte qui, en cours d’un chemin qui est passé par l’Ecole supérieure des métiers des arts et de la culture (Esmac) d’Abomey-Calavi, choisit la peinture au détriment de son amour de sculpture, lui donne, aujourd’hui, ce sens sûr du détail, cette précision dans la description, cette touche subtile de l’artiste qui veut juste révéler sans égratigner. Celle première exposition de Ziki est celle d’un créateur de 48 ans, originellement du Bénin et du Togo, qui conduit une démarche féconde en de nouvelles possibilités artistiques. L’exposition se clôt le 15 février 2016.

Marcel Kpogodo

Codjo Avokpo reçoit le Prix du Président de la République

Dans le cadre de ''Bénin’art 2015''

Le ’’Bénin’’ royal hôtel a abrité une soirée dédiée aux arts plastiques, dénommée ’’La nuit du plasticien’’. Organisée par la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), la manifestation se tenait le mercredi 30 décembre 2015, dans un contexte précis, celui des activités liées à l’Exposition internationale d’arts contemporains. A l’issue d’un concours ayant vu compétir les artistes et à la délibération qui en a découlé, Codjo Avokpo s’est vu décerner le Prix du Président de la République, lié aux arts plastiques.

De gauche à droite, Enock Hounkpèvi et, recevant son diplôme et son chèque, Codjo Avokpo, avec Paul Hounkpè, Ministre béninois de la Culture
Avec 16 points sur 20, Codjo Avokpo, l’artiste plasticien béninois vivant à Ouidah a été consacré Lauréat 2015 du Prix du Président de la République, pour le secteur des arts plastiques. C’était dans la soirée du mercredi 30 décembre 2015, au ’’Bénin royal hôtel’’ de Cotonou, en présence de représentants du Conseil de l’Entente, une institution sous-régionale, partenaire de l’événement ’’Bénin’arts’’, une exposition internationale d’arts contemporains, qui est prévue pour se dérouler tous les deux ans. Venant en 2ème position, le jeune artiste plasticien, Sébastien Boko, a totalisé 15,66/20, pendant qu’au 3ème rang arrivait Enock Hounkpèvi, avec 14,83. La substance de la délibération qu’a assuré l’artiste notamment décorateur, Grégoire Noudéhou, porte-parole d’un Jury dont les deux autres membres n’étaient personne d’autre que Franck Dossa, artiste aussi, et Eric Totah, ancien Secrétaire général du Ministère de la Culture, qui en a présidé les travaux.
Selon l’intervenant, pas moins de 29 artistes plasticiens ont concouru à une épreuve qui avait été lancée le lundi 28 décembre 2015 ; il s’agissait pour les compétiteurs de produire sur place une œuvre unique sur le thème : « L’œil du plasticien pour sauver l’environnement ». En outre, les critères ayant permis de départager les travaux reçus par le Jury étaient relatifs à la présentation de l’œuvre, au respect du thème proposé, à l’appréhension de l’espace, à la portée du message et, enfin, à l’originalité de la toile. Si le premier prix, d’une valeur d’1 million de Francs Cfa, est celui décerné par le Chef de l’Etat qui, en la circonstance de la soirée de délibération, avait été représenté par Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, le deuxième a été décerné par le Conseil de l’Entente pour une valeur de 500 mille Francs, pendant  que le troisième se dénommait ’’Révélation 2015’’ et a mis en la possession du lauréat un chèque de 300 mille Francs.
Bien avant la délibération et la remise officielle de leur diplôme et de leur chèque aux vainqueurs, Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, avait fait connaître, à travers une courte allocution, les tenants et les aboutissants de l’organisation de la biennale ’’Bénin’art’’ 2015. Selon lui, cette première édition était l’inaugurale, pour booster le marché de l’art, au Bénin dont il faudrait faire un carrefour incontournable, mettre en place un cadre sain d’émulation entre les artistes, s’insérer dans l’actualité mondiale focalisée sur la sauvegarde de l’environnement.
Par ailleurs, cette Nuit s’est révélé l’aboutissement de trois jours de manifestations, celles-ci ayant débuté par une conférence-débats, tenue à la Médiathèque des diasporas, dans la matinée du 28 décembre. Elle avait été animée par Achille Zohoun, Artiste-plasticien et Moniteur au Département des Arts de la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi. Le lendemain, mardi 29 décembre, s’était tenu le vernissage d’une exposition dite « principale », puis, le mercredi 30 décembre, en matinée, avait eu lieu la deuxième communication de la 1ère édition de ’’Bénin’arts’’. Elle avait pour thème : « Le dialogue des cultures comme socle de l’intégration sous-régionale ». Elle avait été présentée par Koffi Kan, représentant du Conseil de l’entente, l’un des sponsors de l’événement.



Marcel Kpogodo 

Segun Olabisi fait preuve de professionnalisme

Avec la ''Journée de Noël'' chez ’’Colas’’


Le mercredi 16 décembre 2015, les enfants du personnel de la Société ’’Colas Afrique-Bénin’’ bénéficiaient d’une fête spéciale liée à la noël. Dénommée ’’Journée de noël’’, elle a été organisée de main de maître par l’artiste multidimensionnel, Segun Olabisi, sous le couvert d’une structure culturelle dont il assure la direction, ’’Segun Ola Creation & West african circus’’ (Soc & Wac).

Segun Olabisi
Une journée spécialement festive ayant commencé, au tout petit matin, par des préparatifs de longue haleine. Ensuite, elle s’articule, au début de l’après-midi, par l’arrivée de près d’une quarantaine d’enfants du personnel de ’’Colas Afrique-Bénin’’, les destinataires de la réjouissance, accompagnés de leurs parents. Et, elle s’achève par la réception par ces enfants, des mains du Père Noël, de leurs cadeaux. La réelle substance de la ’’Journée de noël’’ organisée par ’’Segun Ola Creation & West african circus’’ (Soc &Wac), le 16 décembre dernier, au ’’Club des nations’’, à Cotonou, pour le compte de la Société indiquée.
Tout l’arsenal attendu pour ce genre de manifestation était au rendez-vous : sonorisation, jeux, cocktail, chevaux, tableaux de cirque, d’acrobaties, clowneries, animation musicale, arbre de noël, Père Noël et cadeaux. Dans ses va-et-vient, Segun Olabisi, Directeur de la  ’’Soc & Wac’’, devait se rassurer que tout était en bon ordre et fonctionnait comme prévu. Ainsi, la réussite de l’événement a pu se révéler une réalité au vu du fait qu’il a pu mobiliser une certaine ressource humaine constituée d’hôtesses, de circassiens et, notamment, de musiciens de talent parmi lesquels il fallait compter, entre autres, Eric Dagbo, le grand héritier musical de Fèla Kuti au Bénin, et Malvina, un jeune talent en évolution. Remarquable : chacun dans son domaine a fait le travail qui lui revenait, ce qui a amené Segun Olabisi à donner une explication plus que simple de cette situation ; la structure qu’il dirige a cultivé, au fil de la sollicitation des clients, une grande habitude dans l’organisa          tion de ce type de festivité, lié à l’événementiel, d’où une satisfaction du client qui allait de soi, vu le visage rayonnant de Mireille Adjanohun, Assistante du Directeur général de ’’Colas-Afrique-Bénin’’. « Les enfants se sont amusés, se sont éclatés, c’était très bon », ne s’est-elle pas empêchée de commenter. Un défi, donc, pour Segun Olabisi : la 2ème édition de la ’’Journée de Noël’’, en 2016.


Marcel Kpogodo

Horacio Djagbessi, le grand cœur

Dans le cadre des fêtes de fin d’année

La 5ème édition de la manifestation dénommée ’’Noël pour tous’’, a eu lieu le 22 décembre 2015, au Centre culturel ’’Biova’’ du quartier Fidjrossè de Cotonou. L’artiste plasticien Horacio Djagbessi en était l’artisan essentiel, montrant ainsi une profonde générosité envers les enfants.

De gauche à droite, Horacio Djagbessi, avec Baï Guangming, Directeur du Centre culturel chinois
Plus de 350 enfants d’orphelinats de zones déshéritées pourvus de cadeaux de noël, dans un contexte où une animation bien colorée s’exerçait. Voilà le contexte dans lequel s’est déroulée la 5ème édition d’une manifestation annuelle dénommée ’’Noël pour tous’’, qui a eu lieu le 22 décembre 2015, non loin de la plage de Fidjrossè, à l’initiative d’Horacio Djagbessi, artiste plasticien béninois.  Pour la circonstance, il arborait ses habits de Président de l’Association ’’Humanité et créativité’’.  Et tout se déroulait en présence de Baï Guangming, Directeur du Centre culturel chinois. En partenariat avec l’Association ’’Les messagers de la paix’’, l’artiste ne s’est pas contenté de réunir plusieurs dizaines d’enfants démunis pour la célébration de la Nativité, dans la grande cour de l’espace culturel d’accueil ; il a travaillé à amuser et à réjouir ceux-ci à travers un spectacle varié de chants, de danses, d’acrobaties diverses et de sketchs réellement comiques et édifiants. Rendez-vous est désormais pris pour l’édition de cette année 2016, avec un grand nombre de nouvelles innovations, a-t-il bien voulu confier à certains professionnels des médias présents.

Marcel Kpogodo