Démonstration lors de son exposition personnelle à Cotonou
Le Centre commercial
’’Val’s plazza’’ de Cotonou se tient aux couleurs d’une exposition d’art
plastique, depuis le vendredi 15 janvier 2016. A l’actif de l’artiste Alaba
Kouassi Quenum, alias Ziki, elle manifeste une particularité thématique d’un
féminisme éloquent.
Ziki |
La femme, à l’honneur,
sur une bonne quinzaine de tableaux d’art de dimension moyenne, qui jalonnent
le haut des murs du hall marchand, de même que ceux du 1er étage, au
niveau du ’’Val’s plazza’’ de Cotonou, depuis le vendredi 15 janvier dernier.
Il s’agit de l’exposition dénommée ’’Sm’art Bénin’’. Le vernissage s’en est
déroulé, le jour concerné, devant un bon nombre de visiteurs ayant fait le
déplacement ; il fallait compter, parmi eux, beaucoup d’artistes
plasticiens et, notamment, la représentante du responsable de l’espace
commercial et, Carole Borna, Directrice adjointe du Patrimoine culturel,
Grégoire Noudéhou, Doyen des artistes plasticiens et décorateurs, et, Bienvenu Abaï, faisant valoir le regard
de Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles
de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin).
Avec Ziki, sur des
toiles à l’éclat résolument sobre, au dosage fort mais discret, bon nombre de
postures de femmes se complètent : les ménagères, les marchandes, les
acheteuses, les solitaires, les sociales, les lavandières, … Il peint donc
leurs différentes conditions modestes, comme s’il voulait plaider pour
l’amenuisement des souffrances qu’elles endurent, dans leurs travaux
quotidiens, dans leurs sorties, calculées, elles qui, tenant la maison, pensent
plus aux hommes dont elles préparent le repas, aux bébés au dos dont elles
assurent l’entretien et la sécurité, à la maison dont elles ont la charge de la
nourriture et de l’entretien. S’agit-il de la femme d’aujourd’hui ? De
celle de ce début de l’année 2016 ? Peu importe. Le coup de pinceau que
Ziki veut consistant, armé, suffit pour
attirer l’attention sur son option pour une philosophie réaliste, par un
‘’figuratisme’’ essentiel, sur une femme africaine, béninoise qu’il décrit,
sans pour autant donner l’impression de militer pour elle. Ziki n’est qu’un
montreur que les souffrances de la femme touchent. Son caractère d’artiste
autodidacte qui, en cours d’un chemin qui est passé par l’Ecole supérieure des
métiers des arts et de la culture (Esmac) d’Abomey-Calavi, choisit la peinture
au détriment de son amour de sculpture, lui donne, aujourd’hui, ce sens sûr du
détail, cette précision dans la description, cette touche subtile de l’artiste
qui veut juste révéler sans égratigner. Celle première exposition de Ziki est
celle d’un créateur de 48 ans, originellement du Bénin et du Togo, qui conduit
une démarche féconde en de nouvelles possibilités artistiques. L’exposition se
clôt le 15 février 2016.
Marcel Kpogodo