Exposition au cours de
la dernière conférence de presse de l’autorité
La grande salle de
spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le
samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de
la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a
permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème
édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.
Erick-Hector Hounkpè |
Un budget de 300
millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9
émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin
(Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au
31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le
thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre,
démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à
retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par
Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin
(Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette
personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période
choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi
les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait
entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre :
« Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie
théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que
cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival,
la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque
le 27 mars.
De la programmation
L’édition 2016 du
Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases.
D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb »
visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines
avant le lancement du Festival, le
public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de
spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes
folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au
carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les
pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures
scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail
théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector
Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016
connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème :
« 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre,
démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel
choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse
coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au
Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est
celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint
les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les
artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le
théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs
du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière
étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des
lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au
siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les
pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice.
Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été
sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine
Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb,
qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu
Kérékou, de Cotonou.
L'affiche officielle du Fitheb 2016 |
Par ailleurs, seront
joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France,
du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue
synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector
Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour,
de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet,
respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le
1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour
le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème,
et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.
Des villes d’accueil
4 villes coutumières de
l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou,
Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le
déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles :
l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik
Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton
promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin
des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le
Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place
Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï
auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel
Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement
de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des
spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du
peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.
Marcel Kpogodo
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