lundi 2 mars 2015

Bientôt l’effervescence des Riao à Cotonou

Dans le cadre des activités de l’Association ’’Katoulati’’


Les Rencontres internationales des arts de l’oralité (Riao), abordent leur quatrième édition. Ce sera à Cotonou, des 19 au 28 mars 2015, à l’initiative de l’Association ’’Katoulati’’. Avec plusieurs facteurs d’innovation.

Patrice Toton, Président de l'Association ''Katoulati''
« Le rôle du conte dans l’éducation des enfants ». Le thème sous lequel est placée la quatrième édition des Rencontres internationales des arts de l’oralité (Riao), organisée par l’Association ’’Katoulati’’, dans ses sections béninoise et française. Donc, du 19 au 28 mars, 2015, du côté béninois, Nicole Tamadaho, Marcel Orou Fico, Susuji Béhanzin, Hervé Wégbomé, Fancy Carlos Zinsou, Charrelle Tété Hounvo, Parfait Dossa et Claude Balogoun, sont les conteurs qui animeront plusieurs manifestations de diction de contes au cours de soirées opportunément organisées à cet effet, dites « contées, chantées, rythmées et dansées » et de séances identifiées comme des « balades contées sur la Routes des pêches ». Il est aussi prévu, dans le cadre des Riao 2015, des visites par les conteurs d’écoles, d’hôpitaux et de cadres prestigieux de notre pays, de même que ces artistes sont appelés à s’exprimer dans des espaces tels que l’Institut français de Cotonou, la Fondation Zinsou, le ’’Blackstage’’, au quartier Akpakpa et, notamment, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) . Du côté des étrangers, plusieurs compagnies seront de la partie : le Festival de contes ’’Yeleen’’, du Burkina Faso, la Compagnie ’’Naforo-ba’’ de la Côte d’Ivoire, la ’’Maison Gabité du conte’’ du Togo, l’Association des conteurs du Niger et, en complément à tout ce système, uns structure béninoise : la Fédération béninoise de conte et des arts de l’oralité. Des pays occidentaux comme la France et la Belgique seront de la partie. Selon Patrice Toton, cette quatrième édition des Riao réunira les « conteurs les plus talentueux de leur temps ».


Les Riao, côté intellectuel


Pas moins de trois ateliers de formation sont prévus à l’endroit des professionnels du conte : « Trouver le conteur en soi », animé par Alassane Sidibé, « Le travail de l’imaginaire des conteurs », tenu par Rogo et le thème « Le conte comme outil linguistique », avec la partition essentielle d’Adama Adépojo, dit ’’Taxi conteur’’, Directeur de la Compagnie ’’Naforo-ba’’. En outre, il sera tenu un  colloque sur le thème : « Importance du conte dans le développement socio-culturel, humain et économique au Bénin ».


Marcel Kpogodo

vendredi 27 février 2015

’’Ilé ya Africa’’ appelle au retour aux sources la diaspora africaine

Dans le cadre du vernissage d'une exposition de trois jours 


La soirée du 5 février 2015 a permis d’assister à un événement culturel d’un genre particulier. C’était en début de soirée, au niveau du principal hall d’exposition de ’’La maison rouge’’, sis quartier des villas Censad de Cotonou. L’Association ’’Ilé ya Africa’’ a profité du vernissage d’une exposition collective pour lancer un vibrant appel à la prise de conscience de la diaspora africaine, sous la férule des deux premiers responsables de l’organisation d’ordre culturel. Plusieurs invités de haut rang ont participé à la manifestation.

Erick Ahouansou
Les artistes plasticiens, Erick Ahouansou et Francel Dagbéto, alias Aris, sont respectivement le Président et le Vice-président de l’Association culturelle ’’Ilé ya Africa’’, qui signifie, en langue yoruba, « Il est temps de retourner en Afrique ». C’est sous leur initiative que s’est déroulé le vernissage de l’exposition collective intitulée « Célébrons l’Afrique et sa diaspora ». C’était dans la soirée du jeudi 5 février dernier, dans le hall d’exposition de ’’La Maison rouge’’, à Cotonou. Justifiant la tenue d’une exposition collective, à sa troisième édition, prenant en compte une quinzaine d’artistes plasticiens et qui était prévue pour s’achever le 7, Erick Ahouansou n’a pas manqué de préciser, notamment : « Notre intention est de célébrer l’Afrique et ses valeurs, l’Afrique et sa diaspora ». Philippe Abayi, Charly d’Almeida, Julien Dègan, Midy, Henriette Goussikindey, Aris, Zount, Eliane Aïsso, Marina Gandhi, Moufouli Bello, Sika de Silveira, Piza, Erick Ahouansou, Achille Zohoun et Etienne Arèmon, étaient les 15 artistes dont les 27 œuvres ont été mises en exposition, ce parmi lesquelles on trouvait 4 sculptures pour 23 peintures. 

Aris, dans ses explications en direction du public
Parmi ces créateurs, de nombreux non vraiment connus du grand public, ce qui ramène à un choix qui fonde la démarche du duo Ahouansou-Dagbéto : révéler ceux de leur corporation que le public gagnerait à connaître, expliqueront les deux premiers dirigeants d’ ’’Ilé ya Africa’’ aux professionnels des médias. Elargissant leur sélection à des artistes en herbe de la musique, en l’occurrence, Landry, Biouzi et Tobi, appel  a été fait à eux par les organisateurs pour des prestations ayant détendu les visiteurs. Selon Erick Ahouansou et Aris, « l’art peut sauver le monde », raison pour laquelle l’exposition « Célébrons l’Afrique et sa diaspora » leur sert de courroie de transmission pour communiquer avec le public.

Landry, en démonstration musicale, ...
Par ailleurs, en dehors de nombreux artistes de toutes disciplines, plusieurs personnalités en relation avec le monde béninois de la Culture ont fait le déplacement de ce vernissage : respectivement, les Directeurs du Fonds d’aide à la culture, de la Promotion artistique et culturelle, de l’Institut français de Cotonou et l’Ambassadeur d’Allemagne près le Bénin, notamment.


... de même que Biouzi

L’événement s’est déroulé sous le parrainage de l’Ong ’’Aprovie Ong’’, dirigé par Emmanuel Dossou Dossa, ayant été appelé à dire son mot, au cours de la cérémonie d’ouverture.

Emmanuel Dossou Dossa

Marcel Kpogodo


Lucarne : Eliane Aïsso et Moufouli Bello

Eliane Aïsso
L’une et l’autre appartiennent au groupe restreint de la quinzaine d’artistes élus appelés à montrer leurs œuvres. La première, à travers une seule œuvre, ’’Le bal des esprits’’, tableau assez suggestif, fait valoir la communion de l’esprit des disparus avec les vivants, pendant que la seconde, s’abonnant au bleu, a fait vibrer le regard du public sur ’’Can you see me now’’ et ’’Eternal’’, les portraits respectifs d’une fille de la Vallée d’Omo en Ethiopie et de la femme noire ordinaire. Eliane Aïsso et Moufouli Bello, voilà deux esprits spécifiques d’inspiration témoignant de la valeur à découvrir chez les plasticiennes béninoises, entre autres.



M. K.