samedi 20 janvier 2024

’’Hope’’, l’appel de Sika da Silveira contre les abus humains sur l’environnement

Dans le cadre de l’exposition collective, ’’N.art.urel’’


Le samedi 6 janvier 2024 s’est tenu le vernissage d’une exposition collective. Il s’agit de ’’N.art.urel’’. Elle avait pour cadre la forêt classée de Pahou. Elle est située dans l’arrondissement de Ouidah. Il appartient à la ville du même nom. 23 artistes contemporains dont 10 invités participent à l’exposition indiquée. Le chef de l’Etat, Patrice Talon, était l’invité surprise de l’événement. Le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, y a aussi pris part. Dominique Zinkpè, tête pensante du projet et directeur artistique de l’exposition collective, y était présent, de même que les artistes impliqués et de nombreux visiteurs. Avec ’’Hope’’, l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, y aborde les menaces climatiques actuelles. Il s’agit d’une installation.


Sika da Silveira, face à l'installation qu'elle a réalisée


Un vaste cercle constitué d’un amas compact horizontalement rebondi de morceaux de charbon de bois, tapissant le sol, encadre un kapokier. L’aspect visible de l’installation, ’’Hope’, de l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, une œuvre comprise dans l’exposition collective, ’’N.art.urel’’, dont le vernissage s’est tenu dans l’après-midi du samedi 6 janvier 2024, au sein de la forêt classée de Pahou, au niveau de l’arrondissement de Ouidah, de la ville du même nom, en présence du chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola et, notamment, de l’initiateur de l’événement, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, puis des artistes participants et de visiteurs.


« Il y a la partie sauvage inexploitable et la partie exploitable où l'exposition se tient actuellement », a commencé à expliquer Sika. « Les arbres de cette forêt sont destinés à un abattage non destructif, donc à la commercialisation », a-t-elle continué. « C'est une sorte de solution pour préserver les arbres de la partie sauvage ». Puis, elle a conclu : « En écoutant l'histoire de Simon, le guide touristique, qui me l'a racontée, j'ai ressenti de l'espoir face aux défis climatiques actuels et j'ai voulu raconter l'espoir que représente ce lieu ».


Sika a répandu des débris de canari au bas du kapokier. Elle a aussi inséré, dans l’installation, trois photographies d'arbres. Elle a incrusté, dans ces images, le visage de Simon. Elle les a prises dans la partie sauvage de la forêt.



Sika da Silveira, au cours de l'explication de son œuvre, face au chef de l'Etat et à sa suite.


L’artiste contemporaine a voulu faire ressortir l’importance de la préservation des forêts. Elle en rend également hommage aux acteurs de cette activité. Son installation montre le caractère sacré du cadre choisi. L’œuvre d’art établit l'interdépendance entre les arbres et les êtres humains. Le charbon, de manière précise, symbolise la partie exploitable de la forêt et les bouleversements auxquels est soumis le climat. Sika da Silveira en appelle à la prise de conscience des habitants de la terre. Son œuvre incite ceux-ci à la réflexion sur leur responsabilité dans la conservation de l’environnement.


L’installation se situe à l’entrée de la forêt classée de Ouidah. Les visiteurs pourront la découvrir jusqu’au 31 janvier 2024. Cette date résulte de la prolongation de l’exposition par le chef de l’Etat. L’événement artistique est le fruit du partenariat entre l’Institut français du Bénin (Ifb) et l’espace culturel, le ’’Lieu unik’’ d’Abomey.


Léandre Houan / Marcel Kpogodo  

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