dimanche 20 février 2011

Ambiance festive à Cotonou

Antoinette Mbida, Présidente de la Colonie camérounaise au Bénin




45ème fête de la jeunesse camerounaise


Antoinette Mbida célèbre l’événement au Bénin


Le Cameroun a célébré la fête de la jeunesse camerounaise au Bénin, le samedi 12 février dernier. L’événement a eu lieu sur le terrain de sport du Ceg Gbégamey, sous la houlette d’Antoinette Mbida, Présidente de la colonie camerounaise au Bénin. Celle- ci, très motivée, n’a pas manqué de rappeler les objectifs d’une telle fête, qui est à sa 45ème édition.


La colonie camerounaise au Bénin était en fête, dans la journée du samedi 12 février dernier. La raison en est toute simple : les jeunes de ce pays, résidant dans notre pays n’entendent pas rester en marge de la fête de la jeunesse camerounaise, qui a lieu chaque onze février au pays. A cet effet, le géant terrain de sport du Ceg Gbégamey a servi de cadre à cette allégresse. Un programme non moins négligeable a permis aux jeunes Camerounais présents de suivre un match ayant opposé l’Association des étudiants camerounais du Bénin (Asécam-Bénin) à l’Association sportive 2 zéro (As II zéro), toujours du Cameroun au Bénin. A en croire les propos d’Antoinette Mbida, Présidente de la colonie camerounaise, cette 45ème fête de la jeunesse camerounaise s’inscrit sous le signe de la réunification. C’est d’ailleurs ce qui justifie le choix du thème : ‘’ Jeunesse et consolidation des acquis de la réunification du Cameroun’’. A travers le choix d’un tel sujet, à en croire la Présidente, les jeunes Camerounais pourront véritablement se mettre ensemble pour penser d’une même voix au développement de leur pays. Elle déclare, à ce sujet : « Il faut tout faire pour mettre ensemble les pensées nobles des jeunes, dénouer toute idée de crispation ou de solitude ». Toujours au sujet de cette fête, la Présidente explique que l’objectif est encore au-delà de tout cela. Il s’agit, véritablement, de penser au futur de l’Afrique et non à celui de leur pays seul. Il est question, par ailleurs, de sensibiliser ses frères sur les comportements décents à adopter dans le pays d’accueil, afin que l’image du Cameroun soit toujours de mise. Et, pour cela, le Cameroun organise une telle réjouissance chaque année en la meublant d’activités sportives, d’instants de récit d’anecdotes, de contes et autres. Ce sont alors là des canaux apparemment amusants, mais que saisit Antoinette Mbida pour s’entretenir avec les jeunes. Il faut, en outre, signaler que cette fête, déjà très riche en son et en couleurs, le matin de ce samedi 12 février, a pris fin le soir au restaurant Africana, d’Antoinette Mbida où plats, fourchettes et cuillères ont dicté leur loi aux différents mets très délicieux, arrosés de boissons diverses et, ce, jusqu’à l’aube.


Thierry Glimman

lundi 17 janvier 2011

Culture au Bénin

Patrice Toton, dramaturge béninois





Commémoration de l’an 1 du drame haïtien




Le casting de Patrice Toton à l’honneur




En commémoration du premier anniversaire de la tragédie haïtienne consistant en un grand tremblement de terre ayant emporté plus de 200 mille Haïtiens, l’artiste dramaturge béninois, Patrice Toton, a initié la lecture scénique de sa nouvelle pièce consacrée à ce tremblement de terre : Le casting. C’était au Centre culturel français de Cotonou, devant un grand nombre de personnalités du monde des Lettres et d’un grand public.




La pièce Le casting de Patrice Toton a connu une lecture scénique, le 12 janvier dernier, au Centre français de Cotonou, en présence d’artistes du monde du théâtre, de certaines autorités de l’Ambassade d’Haïti près le Bénin, du Professeur Guy Ossito Midiohouan et, notamment, du Directeur du Centre. Dans une mise en scène d’Arsène Cocou Yémadjè, cette pièce relate le retard respectif du jeune Tatou et de l’Haïtienne Tabaresse de Tabare à un casting organisé par un metteur en scène rompu, Tola. De négociations en disputes, en menaces et en chantages, ils finissent par obtenir leur sélection par celui-ci pour jouer dans la pièce qu’il a en projet de construire sur scène : Roméo et Juliette. Mais, cet accord est vraiment à l’arrachée parce qu’il se réalise sur un fond de la mort de l’épouse de Tola, venue chercher son mari au ’’Centre culturel français où se déroulait le casting, alors qu’elle ne voyait pas celui-ci rentrer à la maison, bien que l’heure fût tardive. Ainsi, le metteur en scène ne doit son salut devant la police qu’au témoignage de Tabaresse, déjà retenue pour le casting, affirmant que l’épouse a perdu la vie, suite à un accident. Si, à travers cette mise en scène, Arsène Cocou Yémadjè a innové, c’est en dressant un véritable mur entre les lecteurs de la pièce et le public, rehaussant d’un cran la valeur de la pièce et le prestige des artistes en scène dont le mystère de l’identité donnait plus de force et de richesse aux répliques échangées, celles-ci auréolées d’images et de contrastes forts révélant le travail d’une exigence indéniable de Patrice Toton sur le texte. Les applaudissements nourris, à la suite de près de 90 minutes de spectacle, montrent qu’une fois de plus, sa richesse de concentration à la création n’aura pas été vaine.



Marcel Kpogodo