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jeudi 9 juillet 2020

Le maire Angelo Ahouandjinou au ’’Centre’’ de Godomey

Dans le cadre de sa démarche de prise de contacts

Le maire de la commune d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, a effectué une visite de découverte au ’’Centre’’ de Godomey, situé à Atropocodji, le mercredi 8 juillet 2020. Il en a profité pour connaître les différents compartiments de l’espace culturel.

Ci-contre, de gauche à droite, Angelo Ahouandjinou, Marion Hamard et Dominique Zinkpè, au cours de la visite

La bibliothèque, la galerie d’exposition, le ’’Petit musée de la Récade’’. Ce qu’il a été donné au maire d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, de découvrir au cours de sa visite, au milieu de l’après-midi du mercredi 8 juillet 2020, au ’’Centre’’ de Godomey, sis quartier de Lobozounkpa, à Atropocodji.


A 16h45, les véhicules du cortège de la délégation se sont immobilisés, à tour de rôle, dans la cour de l’espace culturel multidimensionnel. L’autorité a alors été accueillie par Marion Hamard, Directrice générale du ’’Centre’’, entourée des membres de son équipe. Angelo Ahouandjinou avait, à ses côtés, entre autres, Sénamy Christelle Dan, sa Deuxième adjointe. Sans tarder, il s’est fait expliquer par son hôte les conditions de la création de l’espace culturel et ses objectifs avant qu’elle ne le conduise à la bibliothèque dont les conditions de fonctionnement lui ont été détaillées par le responsable des lieux, Salinas Hinkati.


Ensuite, Angelo Ahouandjinou a découvert les dédales de la galerie d’exposition, de même que la présentation artistique en cours, intitulée ’’Déambulations urbaines’’, qui s’achève le 31 juillet 2020, puis la synthèse d’idées que Marion Hamard leur a évoquée des œuvres des artistes Richard Di Rosa, Joannès Mawuna et de la vidéo d’Eric Médéda.


Enfin, au ’’Petit musée de la Récade’’, Marius Dakpogan, son conservateur, a démontré au maire et à sa délégation la richesse et la valeur des pièces, d’une part, en récades de rois du Danhomè, de ministres de la cour, de dignitaires des religions endogènes et de dirigeants de ce qui est devenu la colonie du Dahomey. D’autre part, les visiteurs ont pris de l’intérêt à connaître des récades contemporaines créées par des artistes de passage au ’’Centre’’ pour une exposition.


Le maire Angelo Ahouandjinou, donnant ses impressions de visite dans le livre d'or du "Centre"

Angelo Ahouandjinou a clos sa visite par une brève déclaration devant la presse et par la signature du livre d'or, en présence de l’artiste Dominique Zinkpè, Président d’Honneur du ’’Centre’’ et de Marion Hamard.


Il reste à espérer que ce déplacement du maire d’Abomey-Calavi déclenche, au sein de la municipalité, une dynamique qui puisse aller au-delà de l’auto-satisfaction qu’il ait été mis à disposition du ’’Centre’’ un terrain pour héberger ses structures d’existence et de fonctionnement.


Si, d’aujourd’hui jusqu’à la fin de son mandat, Angelo Ahouandjinou n’a pas conçu, déterminé et appliqué un système judicieux d’implication financière et d’autres ordres, complémentaire dans la vie du ’’Centre’’, cette visite n’aura été que folklorique, d’ailleurs, comme celles respectives des ministres Aurélien Agbénonci, Oswald Homéky et Jean-Michel Abimbola. Ainsi, Angelo Ahouandjinou porterait, avec ces personnalités, solidairement, sur la conscience, de n’avoir rien fait pour que le ’’Centre’’ existe de manière pérenne après que ses actuels bailleurs français auraient cessé tout financement, après avoir espéré en vain la relève du Bénin, avec toutes ses exigences, à travers les différents niveaux d’autorité de ce pays, en ce qui concerne les arts et la culture, en particulier, et le domaine politique, en général.


Marcel Kpogodo

mardi 21 janvier 2020

"Le petit musée de la Récade" enrichi de 28 nouvelles pièces

Dans le cadre d'une grande cérémonie effervescente

"Le centre" a connu une véritable atmosphère de fête culturelle le vendredi 17 janvier 2020, à l'occasion de la remise officielle de 28 nouvelles pièces historiques à son entité de conservation patrimoniale, "Le petit musée de la Récade". Pour l'occasion, des personnalités de haut rang ont fait le déplacement, parmi lesquelles le principal mécène de l'espace culturel, "Le centre", Robert Vallois.


18 récades d'anciens rois du Danhomè exposées, 8 sabres bien visibles et 2 objets religieux de l'ethnie fon. La moisson dont "Le petit musée de la Récade" s'est fait le récepteur au "Centre" de Godomey et dont il est le gardien et le conservateur depuis l'après-midi du vendredi 17 janvier 2020 où une cérémonie grandiose a eu lieu pour marquer l'événement.


L'ont immortalisée de leur présence Robert Vallois, fondateur et mécène de l'espace culturel, appuyé par une délégation des antiquaires de Saint-Germain-des-Prés, donateurs des pièces reçues, Éric Torah, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre béninois de la Culture, et appuyé par le staff dudit Cabinet, Ousmane Alédji, Conseiller culturel du Président Patrice Talon, un représentant du Maire d'Abomey-Calavi et des élus locaux, Dominique Zinkpè et Marion Hamard, respectivement, Président d'honneur et Directrice générale du "Centre", de même que plusieurs artistes contemporains béninois et étrangers, des apprenants puis la population de Lobozounkpa, qui a massivement fait le déplacement.


Avant que le public ne puisse suivre les discours respectifs de Dominique Zinkpè, du représentant de l'autorité communale et d'Eric Torah, il a assisté à la majestueuse déambulation de l'artiste qui a développé son talent en la matière, Prince Toffa, et de sa troupe de combattantes et de combattants, sans oublier qu'un groupe folklorique féminin a joué sa partition d'animation tout le long de la soirée.


Dans son intervention, Dominique Zinkpè a fait connaître l'évolution du "Centre" de Godomey depuis sa création le 6 février 2015, cet espace qui trouve à son actif plusieurs résidences de création, des expositions effectuées par des artistes émanant de quatre horizons continentaux et, "Le petit musée de la Récade" au niveau duquel tout visiteur peut venir découvrir 120 décades et "objets royaux". Puis, après l'allocution d'Éric Torah, il a été donné à Marius Dakpogan, le conservateur du "Petit musée", de faire parcourir aux invités et au public les 28 nouveaux objets reçus du Collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés.

Marcel Kpogodo

jeudi 16 janvier 2020

Don de nouveaux objets précieux au "Petit musée de la Récade", de grands invités annoncés

Annonce faite par une conférence de presse donnée au "Centre" de Godomey

Une conférence de presse a été animée au "Centre" de Godomey le lundi 13 janvier 2020 par ses deux premiers responsables, Dominique Zinkpè et Marion Hamard. Ils ont saisi la circonstance pour annoncer aux journalistes la réception par "Le petit musée de la Récade" de près d'une trentaine de nouvelles pièces muséales.


28 pièces historiques parmi lesquelles des récades, des sabres et des "objets de culte fon", ce qui va officiellement enrichir la collection du "Petit musée de la Récade" dès le vendredi 17 janvier 2020, dans l'après-midi. L'information capitale qu'ont apportée aux journalistes, dans la matinée du lundi 13 janvier 2020, les responsables au sommet du "Centre" de Godomey, que sont Dominique Zinkpè et Marion Hamard, respectivement, Président d'honneur et Directrice générale du complexe culturel, au cours d'un partage avec les professionnels des médias.


A en croire la première personnalité, la remise de ces objets précieux de témoignage de l'histoire du Danhomè donnera lieu à une cérémonie officielle à laquelle prendront part plusieurs invités de poids avec, en prestigieuse place, Robert Vallois, le fondateur du "Centre", à la tête d'une douzaine de personnes dont des journalistes de médias français tels que "France 24". De même, Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, et Georges Bada, Maire de la Commune d'Abomey-Calavi, sont prévus pour prendre part à la manifestation. Ainsi, pour l'animation seront tenues une déambulation de l'artiste performeur très connu, Prince Toffa et l'exécution de danses traditionnelles.


Par ailleurs, pour Dominique Zinkpè, les oeuvres dont la réception sera faite proviennent de la collection privée de deux hommes : Alfred Testard de Marans, ayant en charge la Direction du Service administratif au cours de l'expédition ayant eu cours au Dahomey en 1890, et l'abbé Le Gardinier, qui était curé lors de cette mission. En outre, les pièces concernées ont été acquises par les membres du Collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés lors d'une vente aux enchères le 23 mars 2019 à Nantes, et sont placées sous la responsabilité d'une association que cette structure a créée au Bénin : le Collectif des Artistes du "Centre" (Cac).


De plus, avec l'ajout de ces objets précieux à la collection existant depuis l'inauguration du "Petit musée de la Récade" le 1er décembre 2015, ce sont désormais 128 "récades contemporaines et anciennes, sculptures et objets de culte" qui constituent la collection dudit musée dédié aux récades, précise le communiqué rendu public à l'issue de la conférence de presse. 


Concernant la conservation des récades, Marion Hamard a rassuré qu'elle s'effectue dans de bonnes conditions, surtout que les matières dont elles sont faites que sont le bois et le métal, ne présentent pas des exigences particulières en matière d'entretien, que la température à laquelle elles sont soumises fait l'objet d'un contrôle pour éviter les "chocs climatiques", sans oublier que le conservateur du musée époussète régulièrement les pièces à l'aide d'un pinceau.
Marcel Kpogodo

mardi 7 janvier 2020

Jean-Michel Abimbola visite "Le petit musée de la Récade"

Dans le cadre de la réception de nouvelles récades

En prélude à la réception, dans les prochains jours, par "Le centre", de nouvelles récades, le Ministre béninois du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, a effectué une visite de découverte du "Petit musée de la Récade" qu'héberge "Le centre" de Godomey, le vendredi 3 janvier 2020. Il était accompagné, à cet effet, de plusieurs membres de son cabinet.


De gauche à droite, Jean-Michel Abimbola et Marion Hamard, l'accueillant à son arrivée au ''Centre''
Plus d'une quarantaine de pièces dont 29 récades royales authentiques et 18 récades actuelles conçues par des artistes contemporains. Ce qu'il a été donné de découvrir à Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, dans l'après-midi du vendredi 3 janvier 2020, au "Petit musée de la Récade" logé au sein du Complexe culturel dénommé "Le centre" de Godomey. 


A cette occasion, l'autorité gouvernementale était entourée de son Assistant, Blaise Tchétchao, et de membres de son cabinet, comme celui qui en est le Directeur, Éric Totah, du Directeur des Arts et du livre, Koffi Attédé, du Directeur du Patrimoine culturel, Paul Akogni, et de ses Conseillers respectifs à la Culture, Florent Couao-Zotti, et aux Arts, Carole Borna. 


Guidé par le Conservateur du Musée, Marius Dakpogan, Jean-Michel Abimbola a donc pu contempler, outre des décades des rois du Danhomey, Gangnihessou, Akaba, Glèlè et Béhanzin, une sculpture, un siège de commandement et un peu moins d'une vingtaines de récades, créées par des artistes ayant tenu une résidence au "Centre".


En rapport avec les décades royales, dans le communiqué de presse, rendu public à la suite de la visite ministérielle, "Le centre" a précisé qu'il se prépare à en recevoir, le 17 janvier 2020, "27 nouvelles", de même que des "sabres" et des "objets de culte fon offerts par le Collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés, mécène du "Centre" ". 



D'autres points du "Centre" visités par Jean-Michel Abimbola


A son arrivée à l'espace culturel aux alentours de 15h 40, le Ministre de la Culture a été accueilli par Marion Hamard, Directrice générale du "Centre", qui n'a pas hésité à lui en montrer les lieux clés : le jardin d'entrée comportant des oeuvres d'art, témoignant de résidences d'artistes et d'expositions passées, la médiathèque et les salles d'exposition de la galerie hébergeant jusqu'au 25 janvier l'exposition dénommée "In Situ" relevant de l'événement biennal, "Les échos de Lobozounkpa", et présentant le fruit de l'inspiration circonstancielle de pas moins de 13 artistes contemporains. 


Dominique Zinkpè, Président d'honneur du "Centre", a aussi marqué sa présence à la visite du Ministre en accompagnant sa délégation et lui dans tout leur parcours, ce qui lui a aussi donné l'occasion d'apporter son éclairage, en cas de besoin.

Marcel Kpogodo

vendredi 22 mars 2019

Dominique Zinkpè expose de nouvelles œuvres sur papier

Dans le cadre des ’’divines mascarades’’ de l’artiste

Ces années-ci, on a identifié Dominique Zinkpè, artiste visuel béninois multidimensionnel, peintre, sculpteur, performeur, déambulateur, à travers les statuettes jumelles en miniature, les ’’ibédji’’. Celles-ci lui servent à monter des œuvres de toutes les possibilités de hauteurs, de figures, de formes, de personnages, notamment. Aujourd’hui, il s’annonce son retour à la présentation de dessins. Le public pourra les découvrir au Maroc, dès ce mois de mars.

Dominique Zinkpè
Vingt œuvres sur papier, c’est-à-dire des dessins, de petite et de grande dimensions, puis des sculptures monumentales ’’Ibédji’’. Ce que le public devra découvrir dès ce samedi 23 mars 2019, par l’exposition ’’Divines mascarades’’, que présente l’artiste contemporain béninois, Dominique Zinkpè, à l’espace d’exposition, ’’Salon des Casques’’, de la résidence d’artistes dénommée ’’Jardin rouge’’, située à la Fondation ’’Montresso’’, à Marrakech, au Maroc.
En réalité, cet artiste, chercheur invétéré et infatigable, poursuit un objectif : accéder à la quintessence de l’intrinsèque de l’être humain dans ses moindres manifestations, que celui-ci soit un conformiste social ou un révolté, qu’il soit tangible, accessible ou fermé : « développer et continuer ma quête de la captation de l’âme ou de l’esprit qui nous habite, cerner l’esprit rebelle, faire entendre le souffle de l’âme : ma perpétuelle quête pour cerner l’esprit, l’incorporel, l’être immatériel qui anime nos corps … », s’ouvre généreusement Dominique Zinkpè, sur ’’Divines mascarades’’. A quel niveau est-il parvenu dans cette recherche d’une si forte complexité ? L’enjeu devant déterminer qui le peut à aller voir cette exposition.
Elle résulte de deux résidences successives, au même ’’Jardin rouge’’, la première ayant eu lieu en octobre 2018 pour huit semaines et, la seconde, celle d’un certain aboutissement, qui s’est achevée récemment et qui lui a pris une trentaine de jours.
Par ailleurs, Cotonou, en novembre 2018, avait déjà vu des œuvres sur papier de cet assez imprévisible artiste contemporain. C’était à la Galerie ’’Awounou’’, dans une exposition dénommée ’’Zinkpè de A à Z’’. Quelle évolution la technique de travail a-t-elle connue ?
En attendant qu’on y voir clair, Dominique Zinkpè, avec ’’Divines mascarades’’, en est à sa deuxième exposition à la Fondation ’’Montresso’’, la première étant intervenue en février 2018, dans le contexte du Programme ’’In-discipline’’ par rapport auquel il avait été responsabilisé pour y faire intervenir, à ses côtés, quatre autres artistes contemporains béninois : Ishola Akpo, Charly d’Almeida, Gérard Quenum et Nathanaël Vodouhè.
Dominique Zinkpè, ce créateur que certains critiques d’art de son pays aiment appeler ’’Le Mammouth’’, suscite curiosité, admiration, amour, empathie, considération, même si le caractère mystérieux et imprévisible de sa démarche du dessin renvoie toujours aux trousses d’un défi perdu d’avance : le cerner. Mais, l'espoir semble en être permis, vu que l'exposition s'achève le 14 avril 2019.

Marcel Kpogodo

vendredi 13 octobre 2017

Gbessi Zolawadji enflamme ’’Le Centre’’ de Godomey

Dans le cadre d’un concert qui s’annonce époustouflant

’’Le Centre’’ connaîtra une soirée des plus animées, le samedi 14 octobre 2017. L’artiste béninois de la musique traditionnelle, Gbessi Zolawadji, s’y produira, sous le couvert d’un grand concert. Un sujet ayant fondé la conférence de presse, animée dans la matinée du jeudi 12 octobre 2017, par les responsables du Complexe culturel.

Ci-contre, à l'extrême-droite, Gbessi Zolawadji
« J’invite tout le public à venir, naturellement, chacun, avec sa serviette au cou, pour danser du bon ’’agbadja’’ ; qui que vous soyez, vous danserez ». La toute simple exhortation de Gbessi Zolawadji, maître du rythme traditionnel ’’agbadja’’, au Bénin, au cours de la conférence de presse qu’ont tenue les autorités du ’’Centre’’ de Godomey, dans le milieu de la matinée du jeudi 12 octobre 2017, et qui avait pour but d’annoncer la production de l’artiste, Koras 2001, en concert, le samedi 14 octobre, dès 20h30. Une cerise sur le gâteau, offerte par l’artiste : les mélomanes qui feront le déplacement pourront demander qu’il leur chante spécifiquement un morceau préféré particulier. Et, Gbessi pense exploiter aussi bien un répertoire de morceaux connus du grand public, qu’un autre de chansons inédites.
Pour Salinas Hinkati, Président du Comité d’organisation du spectacle, tout est mis en place pour que le concert commence effectivement à l’heure précise, surtout qu’un système a été déployé pour expérimenter quelque chose de nouveau : la pré-vente des tickets d’entrée, ceux-ci valant mille francs pour toute personne, cinq cent francs pour les adhérents à la bibliothèque du ’’Centre’’. Et, a-t-il ajouté, le bar sera délocalisé dans les environs de l’espace du concert, de quoi permettre à ceux qui le souhaitent de se désoiffer et de manger.
« C’est une grande chance pour nous d’accueillir, après Poly-Rythmo et Tohon Stan, une de nos grandes vedettes, Gbessi Zolawadji, qui porte haut le flambeau de la musique béninoise, en général, et de la musique traditionnelle, en particulier,», a commenté Dominique Zinkpè, Directeur exécutif du ’’Centre’’. Selon lui, tout, concernant l’organisation du concert, justifie que le public y fasse le grand déplacement.

Marcel Kpogodo

jeudi 17 août 2017

’’Mémoires d’Afrique’’ réussit ’’La Nuit des contes’’

Dans le cadre de la tenue de la 12ème édition de la manifestation

La douzième édition de ’’La Nuit des contes’’ s’est tenue dans la soirée du lundi 14 août 2017, sur toute l’étendue du territoire national, avec un grand succès, ce en prélude de quoi une conférence de presse a été animée, quelques jours plus tôt, par, entre autres, Israël Mensah. C’était à l’Espace culturel, ’’Le Centre’’, de Godomey.

Le Père Israël Mensah, au cours de la conférence de presse
25 espaces de diction de contes, méthodiquement sélectionnés et programmés, à l’effet de la tenue de ’’La Nuit des contes’’. Ce qu’il convient de retenir de la conférence de presse, qui s’est tenue le mercredi 9 août 2017, au ’’Centre’’ de Godomey, en présence, notamment, du Père Israël Mensah, Fondateur et Président de l’Association ’’Mémoires d’Afrique’’, initiateur de cet échange avec les hommes de médias, et de Dominique Zinkpè, l’hôte de la manifestation.
Faisant la genèse de cet événement de partages de contes avec le public, dont la première édition s’est tenue le 15 avril 2006, Israël Mensah a fait l’état des trois ouvrages ayant été publiés, dans le sillage de la manifestation culturelle : ’’Contes et légendes du Bénin’’, ’’La femme panthère et autres contes du Bénin’’ et ’’Contes croisés quand l’Afrique et l’Europe se répondent’’. Selon toujours cette personnalité, Monseigneur Isidore de Souza et l’ex-Chef d’Etat, Mathieu Kérékou, en ont été pour beaucoup dans le démarrage et l’enracinement progressif de ’’La Nuit des contes’’.
Au Stade de l’Amitié, à Cotonou, et au ’’Centre’’ de Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi, entre autres, il était aisé de se rendre compte de la diversité et de la richesse des contes racontés, dans une animation spécifique, réussie par des conteurs émanant de plusieurs horizons.


Marcel Kpogodo

samedi 22 juillet 2017

Eric Bottéro, un regard irrésistible sur le vaudou

A l’issue d’un mois de résidence de création


Eric Bottéro est un artiste-photographe français qui a séjourné pendant une trentaine de jours au ’’Centre’’ de Godomey, dans le cadre d’une résidence de création. Le regard émerveillé de l’homme et la générosité de son langage en disent long sur la réussite d’une expérience qu’il a effectuée sur le vaudou et dont il a rendu compte aux journalistes culturels, le jeudi 13 juillet 2017.

Eric Bottéro, en possession de son kit de protection
Caressant le visage, de fins et plus ou moins longs rameaux donnent entrée à une belle salle de travail avec des masques aux murs, celle-ci comportant différents ordres de supports sur lesquels sont alignés, respectivement, des ’’botio’’ verts, ici, connus comme des statuettes utilisées dans les cultures africaines à des fins de nuisance mystique, une série de flacons contenant du liquide pour guérir des maladies, sans oublier, dans un coin, un tronc de bois noir, verticalement posé dans lequel sont implantés de gros clous à tête et dont le sommet est surmonté d’une sorte de parapluie en miniature abritant une statuette de bonhomme, ce tout, la représentation d’un ’’assin’’, l’autel des ancêtres, propice à diverses cérémonies, et, quelque part, ailleurs, la sculpture de ’’Hèviosso’’, le dieu de la foudre puis, non loin de lui, celle de son épouse. Le décor du vaudou dont le caractère ordinairement redoutable se trouve balayé par le sourire rassurant d’Eric Bottéro, photographe français d’art, faisant face aux hommes des médias, pour des explications sur ces résultats d’une trentaine de jours d’une résidence de création, par ce milieu d’un après-midi doucement ensoleillé, le jeudi 13 juillet 2017, au ’’Centre’’ de Godomey, à Atrokpocodji, dans la Commune d’Abomey-Calavi.
« Il faut assumer vos valeurs, vos traditions, vos secrets », dit Eric Bottéro, comme pour desserrer l’étau d’effroi sur certains visages. Ce photographe d’art, d’un genre particulier, ayant exercé, à la base, dans le monde de la mode, fabrique de ses mains les modèles qu’il va plus tard immortaliser, de son appareil. C’est ainsi qu’il est à l’initiative de toutes les pièces précédemment évoquées, qu’il a présentées aux journalistes. A en croire ses propos, Dominique Zinkpè, Directeur exécutif du ’’Centre’’ de Godomey’’, en a été pour beaucoup dans son instruction sur le vaudou. Et, dans la foulée des orientations qu’il a reçues, il s’est procuré bon nombre de pièces, ce qui lui a facilité la reconstitution d’objets caractéristiques de l’atmosphère du vaudou.
Conséquence : la fascination première s’est développée et a produit un effet de dépouillement de  son regard de tout ce que le vaudou annonce de négatif et de repoussant chez le Béninois, lorsqu’il en entend parler.
L'artiste, dans son univers-modèle
Pour lui, ce système religieux est hautement productif, dans sa capacité à guérir des maladies, dans une « pharmacie vaudou », grâce à l’exploitation du secret des plantes, des essences, à « guérir et à soulager les maux de la vie, à rapporter l’amour, la pluie, l’être aimé, tout ce qu’on peut espérer », se réjouit l’artiste. Loin, en outre, de vivre une fascination béate, il oriente tous vers un comportement qui est déjà le sien : le respect vis-à-vis des différentes dimensions du vaudou : le fonctionnement interne avec les pratiques cultuelles, l’organisation des initiés, la tenue des couvents, les représentations des divinités, l’existence d’une véritable hiérarchie.
Par ailleurs, pour Eric Bottéro, l’ouverture du vaudou au monde est nécessaire, indiscutable : « Il faut réduire les barrières entre le secret et le visible », commente-t-il. Cette vision lui fait entrevoir de faire des objets cérémoniels de cette religion des produits marchands en bonne et due forme, que le consommateur pourra se procurer dans des magasins, à travers le monde. Un modèle typique de ce genre d’objet est un kit de protection, qu’il n’a pas manqué de confectionner, lui qui voit dans le vaudou un système semblable à la mondialisation. Ainsi, à en croire ses analyses, l’ ’’assin’’, l’autel des ancêtres, n’est rien d’autre qu’un système de connexion wifi de l’homme avec ses ancêtres, ce qui se trouve réalisé par l’officiant traditionnel.
De plus, Eric Bottéro valorise le vaudou qu’il célèbre comme un creuset remarquable d’une riche production artistique, à travers, notamment, la sculpture des statuettes, les chants et les danses qui sont conçues pour donner du poids aux cérémonies. Eric Borréto et le vaudou, voilà donc une histoire d’amour, qui devrait se faire contagieuse, de quoi amener les pratiquants authentiques de cette religion à une exploitation plus productive pour l’Africain et l’Afrique.


Marcel Kpogodo  

samedi 28 janvier 2017

L’artiste Damas tient l'exposition, ’’La réconciliation’’

Dans le cadre d’un vernissage organisé à Cotonou


Le restaurant ’’Le Steinmetz’’, sis quartier Guinkomey, à Cotonou, a accueilli le vernissage de l’exposition dénommée ’’La réconciliation’’, organisée par l’artiste peintre béninois, Joseph Dama, alias Damas. C’était dans la soirée du vendredi 20 janvier 2017.

Damas, en face du diptyque, ''La réconciliation'', à son atelier de travail
17 tableaux répartis aux murs du salon du restaurant ’’Le Steinmetz’’ de même qu’à ceux de l’espace d’exposition du 1er étage que le public pourra aller regarder. L’essentiel à retenir de l’exposition, ’’La réconciliation’’, dont le vernissage a eu lieu dans la soirée du vendredi 20 janvier 2017, devant un certain nombre d’invités. Parmi eux, l’artiste peintre Charly d’Almeida dont l’atelier a servi de centre d’apprentissage à l’artiste du jour, Damas, de son nom à l’état-civil, Joseph Dama, pendant un peu plus de sept années.
Dans ses explications aux visiteurs, au lancement de l’exposition, Damas a montré que, pour une manifestation prévue pour se terminer le 20 février, il donne à voir des tableaux dont les titres varient, notamment, ’’Rêve’’, ’’Femme africaine’’, ’’Destin’’, ’’La sagesse’’, ’’Femme enceinte’’, ’’Le monde’’, ’’Femme amazone’’, ’’La force’’, ’’Couple’’, ’’La réconciliation’’. Si la dernière est un diptytique indissociable, c’est-à-dire une toile réalisée en deux parties détachables mais illisibles l’une sans l’autre, elle symbolise pour lui une demande personnelle de pardon à tous ceux qu’il aurait offensés, l’année précédente, une attitude qui, selon lui, devrait être récupérée par tous, vu que chacun a quelque chose à se faire pardonner chez beaucoup de personnes. Et, dans le cas où l’on aurait réussi à atteindre cet objectif, chez nos offensés, cela amènerait une gestion de l’année nouvelle, dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, concernant ses œuvres, abonné à l’acrylique, l’artiste la rend compatible avec le rouge de la latérite d’Abomey, qui reste un matériau de travail, sans oublier que ceux auxquels il tient le plus sont les filets de pêche et les moustiquaires, tous deux étant la base des reliefs remarquables sur la plupart des tableaux aux couleurs de prédilection dont les tons sont souvent foncés, sombres.
Dans le premier cas, l’utilisation des filets de pêche revêt pour Damas une importance capitale, vu qu’ils le réfèrent aux pêcheurs qu’il côtoie dans les environs de l’Hôtel ’’Eldorado’’, à Akpakpa, où se trouve son atelier. Ceux-ci l’impressionnent par la rudesse de leur travail relatif à la quête du poisson au fond des mers. En la matière, l’artiste se fait plus clair : le filet le renvoie à la corde et, celle-ci, au tissu, ce qui l’amène à considérer que la corde est la base de tout vêtement qu’utilise l’être humain, ce dont celui-ci ne saurait se passer, dans la civilisation actuelle, étant donné qu’il en tire toute la valeur que la société lui accorde ; elle reste, selon Damas, sa couverture contre les intempéries et contre l’accès de l’autre à son intimité physique.
Un autre matériau qui fait de cet artiste peintre un récupérateur est la moustiquaire. Elle lui sert de tremplin pour la suggestion d’un message d’appel à la protection de la mère et de l’enfant contre le paludisme.
Ce réalisme thématique inonde les 17 productions que le public devrait aller contempler au restaurant ’’Le Steinmetz’’, en face de l’Hôtel ’’Vertigo’’, situé sur l’Avenue ’’Steinmetz’’, tous les jours jusqu’au 20 février, de quoi se rendre compte de quelle manière Damas en a pris quelque peu de Charly d’Almeida, son principal maître et, aussi, des autres artistes peintres béninois reconnus, Tchif et Dominique Zinkpè ; il y a aussi acquis les repères de son art, pendant, respectivement, cinq et un an.

Marcel Kpogodo

dimanche 27 novembre 2016

Le monument Stan Tohon en concert au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre des ’’Echos de Lobozounkpa’’


Une conférence de presse s’est tenue dans l’après-midi du jeudi 24 novembre 2016. C’était au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa. Elle a permis au Directeur exécutif de l’institution, Dominique Zinkpè, d’annoncer la tenue prochaine, dans cet espace, d’un ensemble d’activités d’ordre culturel avec, en prime, un concert du monument de la musique béninoise, Stan Tohon.

De gauche à droite, Salinas Hinkati, Stan Tohon et Dominique Zinkpè
« J’ai été sidéré par l’honneur qu’ils m’ont fait en m’invitant à prester ici », a affirmé Stan Tohon, le jeudi 24 novembre dernier, au cours de la conférence de presse organisée par le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, situé à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi. « Je suis fier de prester au Centre culturel béninois ! », a-t-il fini par s’exclamer, pour un concert prévu pour avoir lieu dans la soirée du samedi 3 décembre 2016, à l’espace du Complexe culturel réservé à ce genre de manifestation.
Selon la mégastar béninoise, il s’agira pour elle, au cours de ce qu’elle a appelé un « grand concert », d’intervenir, accompagné par son Groupe, ’’Adjamalékou’’, composé de 7 musiciens parmi lesquels l’on trouve des chanteurs, des danseurs et des percussionnistes. Et, Stan Tohon prévoit de revisiter le vaste répertoire enrichi des nombreux morceaux à succès, qu’on lui connaît, répandus qu’ils sont dans l’ensemble de ses 37 albums, couronnant plus d’une quarantaine d’années de carrière : « Ce sera un répertoire qui permettra à tout le monde d’être à l’aise, d’être dedans, d’être dans le mouv’ », a-t-il commenté. Ainsi, le rythme dont il est le Roi, le ’’tchink system’’ sera au rendez-vous, avec les sonorités originales des gourdes dans l’eau. Justifiant son choix de s’installer confortablement dans ses morceaux connus, il explique : « Je préfère satisfaire le public à travers ce que j’ai fait, parce que beaucoup de jeunes ne connaissent pas ce que j’ai fait ». Mais, il n’a pas manqué d’ouvrir une brèche sur des envolées de l’engagement social qui lui colle à la peau: « Si j’ai de l’inspiration, je peux dire des choses actuelles ».    
En outre, deux éléments de cerise sur le gâteau attendent le public qui devra faire un déplacement massif : en entracte, il fera intervenir l’artiste Gisèle Ash, et une compétition de ’’tchink system’’ devra voir concourir des danseurs qui se seraient portés volontaires, dans le public.


Une préoccupation d’immersion d’abord locale

Dominique Zinkpè, Directeur exécutif du Centre ’’Arts et cultures’’, est aussi intervenu, au cours de la conférence de presse. Selon lui, le concert de Stan Tohon, prévu pour la soirée du samedi 3 décembre 2016, s’enracine dans un calendrier d’activités culturelles conçues pour durer une bonne semaine et pour laisser s’exprimer des artistes émanant aussi des secteurs du théâtre, de la danse et des arts plastiques. Ainsi, plusieurs heures avant la prestation de Stan Tohon, il est prévu pour le public des performances et le vernissage d’une exposition des productions d’une bonne brochette de peintres et de plasticiens, celle-ci qu’on pourra visiter tout le long de la semaine comptant pour le déroulement des ’’Echos de Lobozounkpa’’.
A en croire cette personnalité, la tenue de cet événement culturel multidimensionnel s’explique par la nécessité de contribuer à entretenir la proximité du public avec le Centre, sans oublier qu’il faut « finir l’année en beauté », ce qui, selon lui, implique de « montrer les activités » de l’espace culturel, le travail des plasticiens et de « réunir la population autour de la bonne musique ». Dominique Zinkpè consacre donc la semaine concernée pour « faire plaisir » au public et pour « parler de l’art contemporain au Bénin ».


Un riche programme

Salinas Hinkati, Directeur administratif du Centre ’’Arts et cultures’’, a aussi apporté sa contribution à la réussite de la conférence de presse. Il a montré que l’événement, ’’Les échos de Lobozounkpa’’ s’ouvre, le vendredi 2 décembre, avec un spectacle déambulatoire qui va parcourir tout le quartier d’appartenance du Complexe culturel, avant de déboucher sur deux activités : l’inauguration officielle des ’’Echos’’ et une conférence-débat qui aura pour thème le Petit musée de la Récade. Par ailleurs, le samedi 3 mettra en faveur du jeune public, pendant toute la journée, des performances artistiques, un vernissage, un divertissement musical avec le Groupe ’’Afro mix’’et, naturellement, dès 20 heures, le concert de Stan Tohon.
Quant au dimanche 4 décembre, un nouveau spectacle déambulatoire est prévu pour 16 heures. 120 minutes plus tard, une représentation théâtrale sera donnée par la Ligue béninoise d’improvisation théâtrale.
Un programme aussi varié n’attend, pour être honoré, que le déplacement d’une grande masse de personnes, toutes générations confondues, avides de loisirs sains et de sensations artistiques originales.


Marcel Kpogodo    

vendredi 20 mai 2016

« Contours et détours sans discours » fait exploser le Centre ’’Arts et cultures’’

Dans le cadre du vernissage de l’exposition lancée le 13 mai


Le vendredi 13 mai 2016 s’est tenu le vernissage de l’exposition intitulée, « Contours et détours sans discours ». L’événement se déroulait au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey, pour une présentation officielle relevant d’une triple et très productive résidence de création.

Aston, en rouge, devant un de ses personnages, guerrier
Des objets de ferronnerie béninoise utilisée dans le vaudou, puis des tableaux en papier journal, des vêtements de papier japonais enguirlandé, et des installations aériennes fabriquées à base de flamboyant, notamment, pour l’une, des sculptures à tête de clous et à bras et pieds en esprit, de même que des toiles aux couleurs contrastées et combinant filets, tissus et grains de faume, pour le deuxième. Enfin, des sculptures spectaculaires, inattendues et absurdes, conçues à l’aide de tous ordres d’objets de récupération, pour le troisième. Le contenu synoptique de l’exposition, « Contours et détours sans discours », menée par le trio Daphné Bitchatch, Zanfanhouédé et Aston. Le vernissage en a eu lieu le vendredi 13 mai dernier, au Complexe culturel ’’Arts et cultures’’ de Godomey. Le résultat d’une bonne trentaine de jours de résidence de création.
Les tableaux en papier journal de Daphné Bitchatch
Pour ses travaux, Daphné Bitchatch, franco-russe, laisse voir 4 types de production : plusieurs pièces à base d’un métal utilisé dans les couvents fétichistes, et de petits gongs, des robes fabriquées avec du papier japonais émaillé de peinture et d’acrylique, de quoi évoquer les filles pauvres placées dans des familles dites aisées et victimes de maltraitance. Ensuite, des tableaux en papier de journaux béninois ; ici, le papier en une de journal est auréolé de peinture, pour « se moquer des mauvaises nouvelles, pour créer de nouvelles informations », expliquera-t-elle. « Ces toiles me servent à témoigner des événements que j’ai connus dans les pays visités et à rendre hommage aux journalistes », dira-t-elle, en conclusion. 
Dominique Zinkpè, Directeur du Centre ''Arts et cultures'' de Godomey, avait lancé le vernissage de l'exposition
Un certain tableau a un soubassement de papier mais montre des graines de palmier et du pigment comme matériaux de manifestation d’expression, alors qu’un autre, encore, est fait d’une plaque d’acier sur laquelle intervient de la peinture. Enfin, le concept de la main frappe chez Daphné Bitchatch ; celles qu’elle présente sont en résine et, prises dans des chaînes en flamboyant, des chaînes brisées, expression de la réalité de la liberté.

Les sculptures de Zanfanhouédé
Se rapportant à Zanfanhouédé, de son nom à l’état civil, Franck Zannou, sont à son actif près d’une dizaine de sculptures en un bois lissé, de plusieurs tailles différentes, puis des toiles peintes à l’acrylique, sur lesquelles sont réalisés des personnages, notamment, de morceaux de tissus, de filets, élégamment recomposés. 

De gauche à droite, Zanfanhouédé, Daphné Bitchatch et Aston, devant le public, avant le vernissage
De vrais élans de vie rendus vivaces, surtout avec ces sortes de statues qui s’aventurent vers une inspiration maîtresse, celle de Dominique Zinkpè, le modèle à atteindre, mais dont il faut vite se détourner pour éviter de se brûler les jeunes ailes, pour découvrir sa propre voie.
Une vue du public venu échanger avec les artistes, ... 
Du coté d’Aston, récupérateur en chef, tout objet aura servi à monter des personnages débonnaires dans le danger des objets de guerre qu’ils manipulent, que ces objets soient du bois occulte fabricateur de sortilège, ou du fer pour les armes à feu de mains. Exprimant l’endurance et la ténacité de l’artiste, des milliers de mégots sont été mis en combinaison pour donner des objets de forte vie. 

Quand lui-même, en pleine exposition, revient vers les visiteurs, autrement accoutré, dans un tissu de bazin en mode ’’patchwork’’, c’est pour revendiquer un titre qu’on a semblé lui voler, celui du ’’roi’’, du roi de la récupération pour créer une nouvelle vie. 

... peu avant le vernissage
En tant que tel, dans la phase d'échanges pré-vernissage avec les futurs visiteurs, il dévoila la quintessence du thème commun de l’exposition : les ’’contours’’ révèlent le processus intime et intellectuel de création, les ’’détours’’, la phase de transformation des objets sélectionnés pour appartenir aux œuvres, et, enfin, les ’’discours’’ dont eux artistes doivent se passer, afin de laisser le public contempler leur travail et en émettre leurs analyses.

Le roi récupérateur, Aston, métamorphosé
Jusqu’au 13 juillet 2016, ces trois esprits d’artistes que sont Daphné Bitchatch, Zanfanhouédé, Aston, ont de quoi impressionner le public qui devra se donner le plaisir d’aller lire des travaux aussi géniaux.


Marcel Kpogodo    

mardi 3 mai 2016

Trois nouveaux artistes en résidence de création

Dans le cadre des activités du Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey


Une conférence de presse s’est tenue au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey. C’était le vendredi 29 avril 2016. Il s’agissait pour Dominique Zinkpè, Directeur de ce complexe culturel, de présenter aux journalistes 3 artistes qui y effectuent une résidence de création depuis une dizaine de jours et dont le vernissage de l’exposition des œuvres est prévu pour la mi-mai.

De gauche à droite, Franck Zannou, Daphné Bitchatch et Aston ....
Franck Zannou, Serge Aurélien Mikpon, artistes plasticiens béninois, et Daphné Bitchatch, française, sont ceux qui seront en exposition dans une quinzaine de jours au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey. La quintessence des échanges que le 1er responsable de l’espace culturel, Dominique Zinkpè, a initiés entre les journalistes culturels et ces créateurs, le vendredi 29 avril dernier.   
D’abord, Franck Zannou, alias Zanfanhouèdé, 25 ans, précisément sculpteur et peintre, développait, selon les propos de Dominique Zinkpè, un travail qu’il a remarqué par l’énergie qui s’en dégage, ce qui l’a conduit à le convier à cette résidence. L’élu, très reconnaissant de cette confiance, a avoué : « Grâce à lui, j’ai su que j’avais des choses en moi ». Puis, ce fut le moment de décliner sa démarche : « Je sculpte du bois, je travaille avec des clous, pendant que, dans mes peintures, je procède par collage et j’utilise des grains de faume, des filets, des tissus ». Si, en matière de thèmes, il s’inspire des faits de la vie au quotidien, il utilise des adages, des réalités du milieu béninois, notamment, l’habillement d’aujourd’hui, dont il dénonce les travers.

... Dominique Zinkpè, notamment, au cours de la conférence de presse

Ensuite, Serge Aurélien Mikpon, très connu par Aston, son nom d’artiste, 52 ans, est un monument du domaine des arts plastiques, sculpteur, récupérateur et installateur de talent, autant de canaux d’expression qui se fondent sur une stratégie de représentation métonymique des faits dangereux de la vie, tels que l’esclavage, les guerres, les armes de destruction massive. « Je suis un rebelle positif, je dis ce qui ne va pas ; je suis un artiste engagé, je dis aussi ce qui va bien », avoue-t-il, martelant ses habitudes de dénonciation de la situation des enfants-soldats, de la fabrication et de l’achat des armes et des bombes.
Avec, enfin, Daphné Bitchatch, française d’origine russe, 58 ans, c’est un autre esprit artistique qui annonce sa spécificité, pratiquant le ‘’détournement d’objets’’ : « Je suis inspirée de ce que je vois », précise-t-elle, agissant ainsi à partir du prisme de sa culture et affirmant s’adapter à ce qu’elle découvre sur son terrain d’exercice qui, dans le cas d’espèce, est le Bénin, un pays qui lui est bien connu, vu qu’elle le pratique depuis 18 ans. Concernant ses sujets, elle n’en développe pas de particulier montrant qu’à ce niveau, « tout tourne autour des chaînes de vie ».
En réalité, ces artistes, travaillant au Centre ’’Arts et cultures’’, depuis un peu plus d’une dizaine de jours, ont, selon leurs affirmations, évolué différemment, ce qui n’exclut pas des concertations. Ils manifestent, par ailleurs, une bonne entente qui promet des mises en commun d’expériences. Vivement le 14 mai, jour du vernissage de leur exposition collective, pour découvrir le fruit de leur inspiration.    


Marcel Kpogodo

jeudi 3 décembre 2015

Le ’’Petit musée de la Récade’’ désormais ouvert au public

Suite à l’inauguration de l’institution culturelle


Le mardi 1er décembre 2015 s’est tenue l’inauguration du ’’Petit musée de la Récade’’, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Logozounkpa, sis Quartier Atropocodji, dans l’Arrondissement de Godomey de la Commune d’Abomey-Calavi. Depuis cette cérémonie, 40 pièces dont plusieurs récades authentiques peuvent être découvertes par le public.

Le Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, visitant l'exposition des récades
29 récades dont un bon nombre, royales, authentiques, 1 sculpture, un siège de commandement, 9 récades contemporaines conçues par des artistes béninois. Les œuvres qu’il est donné au public béninois d’aller découvrir depuis le 1er décembre dernier où s’est effectuée l’inauguration officielle du ’’Petit musée de la Récade’’, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, situé à Atropocodji, dans la Commune d’Abomey-Calavi. En matière de récades royales, 4 anciens souverains du Dahomey voient les leurs présenter : Gangnihessou, Akaba, Glèlè et Béhanzin. En matière de nombre, le Roi Glèlè prend la place du lion avec 13 de ces objets sacrés incarnant son autorité. En outre, d’autres objets de curiosité à découvrir sont trois récades familiales de l’époque du royaume du Danhomè, de même qu’une d’amazone, 1 sculpture de lion et 1 ’’trône d’apparat’’.
Par ailleurs, 7 artistes plasticiens béninois et l’un, français, parmi ceux dont l’influence des œuvres en art contemporain n’est pas des moindres, à l’heure actuelle, ont produit, chacun, une inspiration personnelle avec, comme résultat, une récade contemporaine que le public gagnera à découvrir aussi. Ces créateurs ne sont personne d’autre que Dominique Zinkpè, Glèlè, Aston, Marius Dansou, Benjamin Déguénon, Richard Korblah,  Rémy Samuz et Niko.

Cheska et Robert Vallois
Concernant les récades historiques, l’exposition de la plupart d’entre elles au ’’Petit musée de la Récade’’ relève d’un don fait par Cheska et Robert Vallois au Bénin, ce qui témoigne de l’attachement de ce couple à contribuer à la restitution de l’histoire africaine aux générations actuelles et futures.
Une vue des participants à la cérémonie d'inauguration
Cependant, bien avant la coupure du ruban symbolique du ’’Petit musée de la Récade’’, quelques personnalités avaient fait une allocution, lors de la cérémonie d’inauguration : le représentant des Sages de Lobozounkpa, l’un des Adjoints au maire de la Commune d’Abomey-Calavi, un représentant de Paul Hounkpè, Ministre de la Culture et, notamment, Romain Guillonnet, Président de l’Ong L’Hospitalité et développement (L’hed). 

Nicéphore Soglo et Ganiou Soglo, en possession, chacun, de leur récade de Béhanzin
De plus, l’ancien Président béninois et ex-Maire de la ville de Cotonou, Nicéphore Dieudonné Soglo, et son fils, l’ancien Ministre de la Culture, Ganiou Soglo, ont reçu, chacun, des mains de l’antiquaire et mécène français, Robert Vallois, une récade authentique du Roi Béhanzin, en tant que Princes de l’ex-Royaume du Danhomè. De son côté, cette personnalité française s’est vu doter, de la part de l’Association de journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, organisation dénommée, ’’Le noyau critique’’, un Certificat de reconnaissance par rapport aux facilités de tous ordres offertes par le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, pour le déroulement des activités de cette structure.

Marcel Kpogodo