Dans le cadre d’un
vernissage organisé à Cotonou
Le restaurant ’’Le
Steinmetz’’, sis quartier Guinkomey, à Cotonou, a accueilli le vernissage de
l’exposition dénommée ’’La réconciliation’’, organisée par l’artiste peintre
béninois, Joseph Dama, alias Damas. C’était dans la soirée du vendredi 20
janvier 2017.
Damas, en face du diptyque, ''La réconciliation'', à son atelier de travail |
17 tableaux répartis
aux murs du salon du restaurant ’’Le Steinmetz’’ de même qu’à ceux de l’espace
d’exposition du 1er étage que le public pourra aller regarder.
L’essentiel à retenir de l’exposition, ’’La réconciliation’’, dont le
vernissage a eu lieu dans la soirée du vendredi 20 janvier 2017, devant un
certain nombre d’invités. Parmi eux, l’artiste peintre Charly d’Almeida dont l’atelier
a servi de centre d’apprentissage à l’artiste du jour, Damas, de son nom à l’état-civil,
Joseph Dama, pendant un peu plus de sept années.
Dans ses explications
aux visiteurs, au lancement de l’exposition, Damas a montré que, pour une
manifestation prévue pour se terminer le 20 février, il donne à voir des
tableaux dont les titres varient, notamment, ’’Rêve’’, ’’Femme africaine’’, ’’Destin’’,
’’La sagesse’’, ’’Femme enceinte’’, ’’Le monde’’, ’’Femme amazone’’, ’’La force’’,
’’Couple’’, ’’La réconciliation’’. Si la dernière est un diptytique
indissociable, c’est-à-dire une toile réalisée en deux parties détachables mais
illisibles l’une sans l’autre, elle symbolise pour lui une demande personnelle
de pardon à tous ceux qu’il aurait offensés, l’année précédente, une attitude
qui, selon lui, devrait être récupérée par tous, vu que chacun a quelque chose
à se faire pardonner chez beaucoup de personnes. Et, dans le cas où l’on aurait
réussi à atteindre cet objectif, chez nos offensés, cela amènerait une gestion
de l’année nouvelle, dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, concernant
ses œuvres, abonné à l’acrylique, l’artiste la rend compatible avec le rouge de
la latérite d’Abomey, qui reste un matériau de travail, sans oublier que ceux
auxquels il tient le plus sont les filets de pêche et les moustiquaires, tous
deux étant la base des reliefs remarquables sur la plupart des tableaux aux
couleurs de prédilection dont les tons sont souvent foncés, sombres.
Dans le premier cas, l’utilisation
des filets de pêche revêt pour Damas une importance capitale, vu qu’ils le
réfèrent aux pêcheurs qu’il côtoie dans les environs de l’Hôtel ’’Eldorado’’, à
Akpakpa, où se trouve son atelier. Ceux-ci l’impressionnent par la rudesse de
leur travail relatif à la quête du poisson au fond des mers. En la matière, l’artiste
se fait plus clair : le filet le renvoie à la corde et, celle-ci, au
tissu, ce qui l’amène à considérer que la corde est la base de tout vêtement qu’utilise
l’être humain, ce dont celui-ci ne saurait se passer, dans la civilisation
actuelle, étant donné qu’il en tire toute la valeur que la société lui accorde ;
elle reste, selon Damas, sa couverture contre les intempéries et contre l’accès
de l’autre à son intimité physique.
Un autre matériau qui
fait de cet artiste peintre un récupérateur est la moustiquaire. Elle lui sert
de tremplin pour la suggestion d’un message d’appel à la protection de la mère
et de l’enfant contre le paludisme.
Ce réalisme thématique inonde
les 17 productions que le public devrait aller contempler au restaurant ’’Le
Steinmetz’’, en face de l’Hôtel ’’Vertigo’’, situé sur l’Avenue ’’Steinmetz’’, tous
les jours jusqu’au 20 février, de quoi se rendre compte de quelle manière Damas
en a pris quelque peu de Charly d’Almeida, son principal maître et, aussi, des autres
artistes peintres béninois reconnus, Tchif et Dominique Zinkpè ; il y a
aussi acquis les repères de son art, pendant, respectivement, cinq et un an.
Marcel Kpogodo
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