Ces années-ci, on a
identifié Dominique Zinkpè, artiste visuel béninois multidimensionnel, peintre,
sculpteur, performeur, déambulateur, à travers les statuettes jumelles en
miniature, les ’’ibédji’’. Celles-ci lui servent à monter des œuvres de toutes
les possibilités de hauteurs, de figures, de formes, de personnages, notamment.
Aujourd’hui, il s’annonce son retour à la présentation de dessins. Le public
pourra les découvrir au Maroc, dès ce mois de mars.
Dominique Zinkpè |
Vingt œuvres sur
papier, c’est-à-dire des dessins, de petite et de grande dimensions, puis des
sculptures monumentales ’’Ibédji’’. Ce que le public devra découvrir dès ce
samedi 23 mars 2019, par l’exposition ’’Divines mascarades’’, que présente
l’artiste contemporain béninois, Dominique Zinkpè, à l’espace d’exposition,
’’Salon des Casques’’, de la résidence d’artistes dénommée ’’Jardin rouge’’,
située à la Fondation ’’Montresso’’, à Marrakech, au Maroc.
En réalité, cet
artiste, chercheur invétéré et infatigable, poursuit un objectif : accéder à la
quintessence de l’intrinsèque de l’être humain dans ses moindres
manifestations, que celui-ci soit un conformiste social ou un révolté, qu’il
soit tangible, accessible ou fermé : « développer et continuer ma quête de la
captation de l’âme ou de l’esprit qui nous habite, cerner l’esprit rebelle,
faire entendre le souffle de l’âme : ma perpétuelle quête pour cerner l’esprit,
l’incorporel, l’être immatériel qui anime nos corps … », s’ouvre généreusement
Dominique Zinkpè, sur ’’Divines mascarades’’. A quel niveau est-il parvenu dans
cette recherche d’une si forte complexité ? L’enjeu devant déterminer qui le
peut à aller voir cette exposition.
Elle résulte de deux
résidences successives, au même ’’Jardin rouge’’, la première ayant eu lieu en
octobre 2018 pour huit semaines et, la seconde, celle d’un certain
aboutissement, qui s’est achevée récemment et qui lui a pris une trentaine de
jours.
Par ailleurs, Cotonou,
en novembre 2018, avait déjà vu des œuvres sur papier de cet assez imprévisible
artiste contemporain. C’était à la Galerie ’’Awounou’’, dans une exposition
dénommée ’’Zinkpè de A à Z’’. Quelle évolution la technique de travail a-t-elle
connue ?
En attendant qu’on y
voir clair, Dominique Zinkpè, avec ’’Divines mascarades’’, en est à sa deuxième
exposition à la Fondation ’’Montresso’’, la première étant intervenue en
février 2018, dans le contexte du Programme ’’In-discipline’’ par rapport
auquel il avait été responsabilisé pour y faire intervenir, à ses côtés, quatre
autres artistes contemporains béninois : Ishola Akpo, Charly d’Almeida, Gérard
Quenum et Nathanaël Vodouhè.
Dominique Zinkpè, ce
créateur que certains critiques d’art de son pays aiment appeler ’’Le
Mammouth’’, suscite curiosité, admiration, amour, empathie, considération, même
si le caractère mystérieux et imprévisible de sa démarche du dessin renvoie
toujours aux trousses d’un défi perdu d’avance : le cerner. Mais, l'espoir semble en être permis, vu que l'exposition s'achève le 14 avril 2019.
Marcel Kpogodo
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