Dans le cadre des activités du Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey
Une conférence de presse s’est tenue au Centre ’’Arts et
cultures’’ de Godomey. C’était le vendredi 29 avril 2016. Il s’agissait pour
Dominique Zinkpè, Directeur de ce complexe culturel, de présenter aux
journalistes 3 artistes qui y effectuent une résidence de création depuis une
dizaine de jours et dont le vernissage de l’exposition des œuvres est prévu
pour la mi-mai.
De gauche à droite, Franck Zannou, Daphné Bitchatch et Aston .... |
Franck Zannou, Serge Aurélien Mikpon, artistes plasticiens
béninois, et Daphné Bitchatch, française, sont ceux qui seront en exposition
dans une quinzaine de jours au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey. La
quintessence des échanges que le 1er responsable de l’espace
culturel, Dominique Zinkpè, a initiés entre les journalistes culturels et ces
créateurs, le vendredi 29 avril dernier.
D’abord, Franck Zannou, alias Zanfanhouèdé, 25 ans,
précisément sculpteur et peintre, développait, selon les propos de Dominique
Zinkpè, un travail qu’il a remarqué par l’énergie qui s’en dégage, ce qui l’a
conduit à le convier à cette résidence. L’élu, très reconnaissant de cette
confiance, a avoué : « Grâce à lui, j’ai su que j’avais des choses en
moi ». Puis, ce fut le moment de décliner sa démarche : « Je
sculpte du bois, je travaille avec des clous, pendant que, dans mes peintures,
je procède par collage et j’utilise des grains de faume, des filets, des
tissus ». Si, en matière de thèmes, il s’inspire des faits de la vie au
quotidien, il utilise des adages, des réalités du milieu béninois, notamment,
l’habillement d’aujourd’hui, dont il dénonce les travers.
... Dominique Zinkpè, notamment, au cours de la conférence de presse |
Ensuite, Serge Aurélien Mikpon, très connu par Aston, son nom
d’artiste, 52 ans, est un monument du domaine des arts plastiques, sculpteur, récupérateur
et installateur de talent, autant de canaux d’expression qui se fondent sur une
stratégie de représentation métonymique des faits dangereux de la vie, tels que
l’esclavage, les guerres, les armes de destruction massive. « Je suis un rebelle
positif, je dis ce qui ne va pas ; je suis un artiste engagé, je dis aussi
ce qui va bien », avoue-t-il, martelant ses habitudes de dénonciation de
la situation des enfants-soldats, de la fabrication et de l’achat des armes et
des bombes.
Avec, enfin, Daphné Bitchatch, française d’origine russe, 58
ans, c’est un autre esprit artistique qui annonce sa spécificité, pratiquant le
‘’détournement d’objets’’ : « Je suis inspirée de ce que je
vois », précise-t-elle, agissant ainsi à partir du prisme de sa culture et
affirmant s’adapter à ce qu’elle découvre sur son terrain d’exercice qui, dans
le cas d’espèce, est le Bénin, un pays qui lui est bien connu, vu qu’elle le
pratique depuis 18 ans. Concernant ses sujets, elle n’en développe pas de
particulier montrant qu’à ce niveau, « tout tourne autour des chaînes de
vie ».
En réalité, ces artistes, travaillant au Centre ’’Arts et
cultures’’, depuis un peu plus d’une dizaine de jours, ont, selon leurs
affirmations, évolué différemment, ce qui n’exclut pas des concertations. Ils
manifestent, par ailleurs, une bonne entente qui promet des mises en commun
d’expériences. Vivement le 14 mai, jour du vernissage de leur exposition
collective, pour découvrir le fruit de leur inspiration.
Marcel Kpogodo
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