lundi 18 janvier 2021

« Préparez-vous à aller au Fonds de Bonification », a demandé Gilbert Déou Malè

Dans le cadre de sa rencontre avec les promoteurs culturels


L’espace artistique et culturel, ’’Artisttik Africa’’, à Cotonou, a accueilli une séance d’échanges entre Gilbert Déou Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), et  les promoteurs culturels, le vendredi 15 janvier 2021. L’autorité a exhorté ses interlocuteurs à s’engager dans le Fonds de Bonification, dont elle a amplement expliqué le fonctionnement.

De gauche à droite, Hounon Béhumbéza, Gaston Eguédji, Gilbert Déou malè, Souleymane Salaou et Jean-Pierre Hounti-Kiki

« Le Fonds de Bonification est une opportunité pour vous ». Ce qu’a, en substance, déclaré Gilbert Déou Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), face à un auditoire de promoteurs culturels, dans le milieu de la matinée du vendredi 15 janvier 2021, à la salle de spectacles de l’espace culturel, ’’Artisttik Africa’’ sis quartier d’Agla Kangloè, à Cotonou. L’intervenant était alors entouré des deux administrateurs du Fac, émanant de l’univers des arts et de la culture, Gaston Eguédji et Souleymane Salaou, puis de l’acteur culturel, Jean-Pierre Hounti-Kiki et du mécène des artistes, prêtre d’une divinité endogène, ’’Hounon’’ Béhumbéza.


Dans son propos, Gilbert Déou Malè s’est focalisé sur le Fonds de Bonification parce que, selon lui, de toutes les prestations qu’offre l’institution qu’il dirige, ce Fonds constitue celui qui concerne plus les promoteurs culturels. Il l’a présenté comme un produit issu des réformes initiées par le régime du Nouveau départ et de la Rupture et « qui vise à accompagner tous ceux qui veulent créer une industrie culturelle dans le secteur de la culture, ce qui l’a amené à se montrer ferme et exclusif : « On n’a jamais demandé aux artistes d’aller au prêt pour faire un album ni pour un vernissage ».

Les promoteurs culturels, suivant Gilbert Déou Malè

S’agissant des opportunités qu’offre le Fonds, la première reste qu’il joue un rôle important dans la professionnalisation du domaine artistique et culturel puisqu’il impose de sortir de l’illégalité et de l’informel, ce qui constitue un atout permettant de « booster l’économie culturelle ». En effet, pour Gilbert Déou Malè, lorsque le Fac décide d’accompagner un entrepreneur culturel en lui faisant bénéficier du Fonds de Bonification, c’est après avoir vérifié s’il a prévu d’acquérir un « équipement de pointe », « de dernière génération » qui pourra contribuer à mettre au point des « produits compétitifs », « vendables ». Ensuite, le Fac devra se rassurer qu’une partie des fonds alloués contribue à réaliser le renforcement des capacités de l’équipe technique devant intervenir sur le projet.


Par ailleurs, selon la personnalité, le Fac s’engage à intervenir dans la promotion du produit résultant de l’action de l’entrepreneur culturel financé au niveau des chaînes internationales, le seul moyen, à l’en croire, pour « vendre la destination ’’Bénin’’ », à s'inspirer de la vision du Gouvernement béninois pour lequel la culture compléterait le tourisme pour, les deux, développer une influence dans l’économie. « On ne peut pas réussir cela sans les promoteurs que vous êtes », a conclu Gilbert Déou Malè, avant de lever un certain malentendu sur la manière dont le Fac fait bénéficier du Fonds de Bonification au promoteur culturel. 


A en croire ses propos, l’institution qu’il dirige ne donne pas directement le financement voulu au promoteur culturel élu mais facilite son contact avec la banque aux fins de l’étude de son dossier en termes de pertinence et de rentabilité du projet. Ainsi, toutes les conditions étant réunies, celle-ci débloque le financement décidé dont le Fonds de Bonification paie les intérêts. Ceci conduit le promoteur culturel à devenir autonome et un bon contribuable, avec un impact certain : de la discipline dans un secteur culturel devenu digne. Un tel postulat a amené Gilbert Déou Malè à clore son propos sur la question : « Etre artiste n’est plus un vain mot, être acteur culturel n’est plus donné à tout le monde ».



Un agenda infatigable


La présentation du Directeur général du Fac a débouché sur des préoccupations qu’ont fait valoir les promoteurs culturels qui, dans les réponses qu’a apportées l’autorité, ont été édifiés sur la nouvelle donne au Fac, en général, et sur le modus operandi du Fonds de Bonification, en particulier.

Gilbert Déou Malè et sa délégation au domicile  ...

... de Feu Adignon Hambaladji

Quittant l’espace culturel, ’’Artisttik Africa’’, Gilbert Déou Malè, les administrateurs indiqués du Fac et des promoteurs culturels se sont rendus au domicile de la vedette de la musique traditionnelle, Feu Adjignon Hambaladji, afin de présenter les condoléances du Gouvernement à la famille éplorée. Ensuite, le Dg/Fac a pris la direction à l’Hôpital ’’La croix’’ de Zinvié pour se rendre compte de l’état de santé de l’artiste de la musique béninoise, Aline-D, hospitalisée après avoir subi une opération chirurgicale. Enfin, la personnalité a rendu visite à Im’ran en bonne convalescence.

Marcel Kpogodo Gangbè     

vendredi 8 janvier 2021

Le ’’Ouidah jazz vodoun’’ 2021 : 3 pôles d’activités en 3 jours de festivités

Dans le cadre du lancement officiel de l’événement


Depuis le vendredi 8 janvier 2021, le ’’Ouidah jazz vodoun’’ démarre les manifestations de sa 13ème édition, ce qui a lieu dans la cité historique de Ouidah sous la direction de l’initiateur de l’événement, Andoche Adjovi, alias Adjoss Togbé. Trois domaines seront particulièrement exploités.

L’art, la culture et le tourisme. Les secteurs dans lesquels s’exercent les différentes activités de la 13ème édition du ’’Ouidah jazz vodoun’’ à partir du vendredi 8 janvier 2021 au quartier de Tovè, sis palais royal de la collectivité de la famille Adjovi, à la maison Tonongbé, dans la commune historique de Ouidah. Ce sera sous la direction du créateur du festival, Adjoss Togbé, de son nom à l’état-civil, Andoche Adjovi.


A l’en croire, d’abord, l’aspect artistique du festival indiqué se fera remarquer par la musique moderne d’inspiration traditionnelle et par la musique traditionnelle pratiquée dans les couvents des divinités du vodoun. Dans la première catégorie, des artistes et des orchestres ont été invités : Olalékan, Togbé Adjoss et ’’Abomey afro jazz orchestra’’. Concernant la seconde catégorie musicale, l’authenticité des danses et des pratiques afférentes des couvents des divinités du vodoun sera d’un attrait particulier et devra rendre le festival absolument draineur du grand public. Pour lui, la musique profondément liée au cru de la diaspora afro-descendante aura aussi droit de cité.


Ensuite, selon Adjoss Togbé, le domaine culturel est prévu pour être soutenu par une exposition collective d’un genre particulier. En effet, des peintres, des sculpteurs, des photographes d’art et des performeurs créeront des œuvres d’art étroitement inspirées des réalités de l’univers du vodoun.


Enfin, se rapportant au tourisme, le promoteur du ’’Ouidah jazz vodoun’’ laisse entendre la mise en place d’un parcours de découverte permettant de visiter la fameuse ’’Route des Esclaves’’ et plusieurs couvents de divinités endogènes, de même que la programmation de moments de partage avec des dignitaires des religions nationales et le roi de Ouidah, puis d’initiations, selon le besoin des personnes, ce qui devrait contribuer à éclairer les participants sur les réalités intrinsèques et dénuées de préjugés de la religion du vodoun.


En dehors de l’expression des trois pôles artistique, culturel et touristique au cours du ’’Ouidah jazz vodoun’’ 2021, seront d'actualité des activités périphériques sous forme, d’une part, d’ateliers en danse, en musique et en manipulation du tissu ’’batik’’, et, d’autre part, d’une rencontre professionnelle, sans oublier que des personnalités impliquées dans la réussite du festival feront l’objet de distinction et de remise de trophées.


Ainsi, la 13ème édition du ’’Ouidah jazz vodoun’’, qui vient de s’ouvrir à Ouidah, n’attend que de continuer à démontrer sa maturité et son ancrage dans la ville historique en attendant de connaître un déploiement dans d’autres villes du Bénin.


Marcel Kpogodo Gangbè