mercredi 11 mars 2020

La femme multi-laborieuse exposée au Centre culturel chinois de Cotonou

Dans le cadre de l'édition 2020 de la Journée internationale de la Femme

Il s'est tenu au Centre culturel chinois de Cotonou, le dimanche 8 mars 2020, le vernissage d'une exposition de photographies portant sur la femme, celle-ci étant présentée par Yves Parfait Koffi sous son angle de la professionnelle active pragmatiquement productive. La manifestation a connu la participation de bon nombre de personnalités parmi lesquelles Liu Hui, Ambassadrice de la Chine près le Bénin et Wei Jun, Directeur du Centre culturel chinois.

Ci-contre, de gauche à droite, Liu Hui et Wei Jun, découvrant l'exposition

80 photos en couleurs, expressives du labeur féminin. Le contenu de l'exposition dont le vernissage s'est effectué dans l'après-midi du dimanche 8 mars 2020 à la Salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou, un événement auquel ont pris part Liu Hui, Ambassadrice de la Chine près le Bénin, Wei Jun, Directeur du Centre culturel chinois de Cotonou, Emma Gbaguidi, Supérieure générale des Soeurs de Saint Augustin de Cotonou, Félicienne Houngbadji, représentante de Claudine Afiavi Prudencio, marraine de l'exposition, et, naturellement, Yves Parfait Koffi, l'artiste photographe à l'origine de l'initiative de présentation de la femme béninoise quotidiennement travailleuse, qu'elle soit une soeur religieuse ou une personne vivant en zone rurale.

Aperçu des photos exposées concernant les Soeurs de Saint Augustin en situation professionnelle ...
Organisées en un reportage photographique par secteur d'activités sur le thème, "Femmes actives de développement, un pari à gagner", les photographies concernées, présentées sous un format moyen, figent deux catégories de femme, dans une action professionnelle constructive. D'abord, les soeurs de la congrégation de Saint Augustin de Cotonou démontrent leur savoir-faire dans des institutions sanitaires et scolaires puis dans des centres sociaux et commerciaux, notamment, l'hôpital Saint Augustin de Cotonou, l'orphelinat de Sakété, le Centre "Vidjingni" de Dékanmè, le jardin d'enfants, "Les neems" de Cotonou, l'école Saint Augustin de Cotonou, le Collège Juniorat de Cotonou, le Cours secondaire Saint Augustin de Cotonou, la cantine du Jardin d'enfants, "Les neems", les "Lys des champs" de Cotonou et le Noviciat des Soeurs de Saint Augustin de Porto-Novo, sans oublier la Communauté de la même congrégation, la ferme agro-pastorale de Dèkanmè, l'atelier floral de Cotonou et la Pâtisserie-boulangerie tenue par ladite congrégation dans la capitale économique. 

... Sans oublier celles des activités des femmes en milieu rural 

Du côté des femmes laïques, Yves Parfait Koffi est allé les immortaliser dans une vannerie à Lobogo et dans une poterie à Sè, avec tout ce qu'il faut espérer comme description des processus respectifs propres à chacun de ces deux secteurs de l'artisanat. 

Yves Parfait Koffi, au centre, échangeant sur ses travaux avec l'Ambassadrice Liu Hui et le Directeur Wei Jun

Ce sont donc des photos parlantes que le public est invité à aller contempler jusqu'au 31 mars 2020. Selon l'artiste photographe qui les soumet à la délectation visuelle et psychologique des visiteurs, cette "expo-découverte" est "dédiée à la femme béninoise dans la diversité et la richesse de ces braves et dans le rôle de développement qu'elles jouent dans le monde".

Marcel Kpogodo

mardi 10 mars 2020

Asprina projette la femme dans tous ses états

Dans le cadre du vernissage de son exposition à Porto-Novo


Nina Prisca G. Assogba, alias Asprina, a tenu le vernissage de l'exposition d'une bonne série de ses oeuvres le samedi 29 février 2020 au quartier de Dowa-Dèdomè à Porto-Novo, au sein de l'espace artistique "Kiffouly". La femme doit alors être découverte dans un nombre incalculable de ses précieuses facettes, une sorte de célébration du 8 mars, avant l'heure.

Asprina, au cours du vernissage

"Le mythe", "Le pas" et "La flamme du bonheur", des oeuvres de petit format et, d'autres, d'une taille plus imposante, de "La pacification" à "La nature de la femme", en passant par "Le centre", "La lecture cultive", "L'incompréhensible", "La fécondité", "Le foyer" et, notamment, "Le paradis", "Mère porteuse" et "La nature de la femme", sans oublier une série, à part, d'autres petits formats d'oeuvres en dix tomes sur le thème, "Les goûts". 

Ce qu'il convient d'aller découvrir de pas moins de 27 oeuvres, sur un thème bien précis, "Les goûts et les couleurs", et qui est la substance de l'exposition dont l'artiste béninoise résidant et travaillant à Porto-Novo, Nina Prisca G. Assogba, de son nom d'artiste, Asprina, a effectué le vernissage à l'espace artistique "Kiffouly", dans l'après-midi du samedi 29 février 2020, à Dowa-Dèdomè, un quartier bien animé de la ville-capitale aux trois noms.

Le vernissage avait drainé le public des grands jours

Pour la majorité des toiles présentées au cours du vernissage, accrochées aux murs couleur de latérite de l'espace "Kiffouly", au cours du vernissage, elles relèvent de l'inspiration d'Asprina et s'imposent par leurs couleurs chaudes, vives, réalisées à l'acrylique ou au pigment, selon le cas, pendant que d'autres existent par la technique associée du collage. Quant au message que les tableaux suggèrent, il est fondé sur la femme remarquable par les formes rondes qui prolifèrent, qui inondent les tableaux, par des fesses, des seins, sans oublier le coeur qui revient, comme pour montrer que l'être féminin est plus porté vers l'amour, vers le courage et aussi vers la détermination, la combativité.


Pour une femme méthodique dans sa démarche de travail, il est important d'aller découvrir de quelle manière les personnages qui ressortent des tableaux et montrant son savoir-faire se sont progressivement installés, sont apparus, se sont précisés jusqu'à devenir réels, surtout qu'Asprina dessine toujours ses inspirations avant de les concrétiser à la peinture. 



Asprina, performeuse


A la faveur du vernissage du samedi 29 février 2020, Asprina a démontré qu'elle n'est pas que peintre. 

Asprina, en "Tolègba"

En bonne élève du Peintre africain, de son nom à l'état-civil, Youchaou Kiffouly, elle ne pouvait, semble-t-il, échapper à la performance imposant un message fort par l'excès. C'est ainsi que, bien avant le vernissage, Asprina s'est illustrée par une démonstration sur le thème : "La mère de toutes les divinités". 


Assise à l'entrée de l'espace artistique "Kiffouly", toute de blanc vêtue, un prêtre lui déverse successivement sur le corps de l'eau mélangée à de la farine de maïs, de l'huile rouge et de la farine de maïs, sans oublier que des perles de divinités ornent ses poignets de mains et son cou. Tout avait commencé par le lavage de ces mains dans une solution de feuilles d'isope, en signe de purification.


Quelques minutes plus tard, voilà Asprina métamorphosée en un personnage, le chef des divinités, un "Tolègba", spécifiquement féminin. "La femme a donné naissance à tous les êtres humains et même à toutes les divinités mais elle se retrouve profane ; elle est exclue du système des divinités", se révolte l'artiste. 


Asprina a de qui tenir ; la divinité qu'aime bien incarner son maître et formateur est aussi le "Tolègba". Il reste à cette artiste à évoluer dans sa pratique et à se forger une personnalité propre. Pour l'instant, l'art pictural d'Asprina, dans son état actuel, peut être découvert jusqu'au 28 mars 2020 à l'espace artistique "Kiffouly", du 15 avril au 14 mai au Musée ethnographique de Porto-Novo et du 15 juin au 14 juillet au Musée "Honmè", de la ville-capitale.

Marcel Kpogodo