vendredi 13 mars 2015

Réhabilitation de la femme par l’artiste Tchès au ''Café des arts-Chez Carine’’

Dans le cadre d’une exposition bien togolaise


Le vernissage de l’exposition de l’artiste, Tchès, a eu lieu, dans la soirée de ce jeudi 12 mars 2015, au ’’Café des arts-Chez Carine’’. Pour une manifestation culturelle qui a connu le déplacement d’un nombre important de personnes parmi lesquelles des artistes de tous domaines et des fidèles de la culture rasta, les explications de l’exposant ont fait comprendre que la femme, enrichie d’une image beaucoup plus flatteuse, était au centre de son inspiration.

De gauche à droite, Tchès, et Carine Agbanou, Responsable de l''Espace culturel, ''Café des arts-Chez Carine''

Quatre mois de travail au Bénin où il vit depuis 2012 et pas moins de 18 toiles livrées à l’appréciation du public, pour le compte d’une exposition qui s’étend jusqu’au 26 mars. C’est à l’actif de Sassaka Tchétre, alias Tchès, artiste peintre de nationalité togolaise. Intitulée « Sectes et civilisation », cette exposition a été lancée le jeudi 12 mars au ’’Café des arts-Chez Carine’’, sis quartier Fidjrossè, à Cotonou.

Un aperçu de l'exposition ...
Ce sont 18 tableaux, d'une teneur spiritualiste, tantôt sobres, tantôt fortes dans leurs couleurs, alignés selon une numérotation non respectée mais qui retracent une histoire dont la quintessence ne peut être perçue qu’après avoir rétabli l’ordre des chiffres. Dans ses explications au public ayant renforcé de sa présence la manifestation, Tchès, la trentaine bien renforcée et les yeux illuminés d’une conviction du sens de restauration de l’ordre normal des choses de ce monde, par coïncidence ou non avec la commémoration, le 8 mars dernier, de la Journée internationale de la femme (Jif), a radicalement réhabilité cet être considéré, dans certaines religions, comme celui par lequel le péché est arrivé sur la terre ; les couleurs vives de ses peintures réalisées à l’eau et manifestant une beauté par le jeu du contraste de ces couleurs, justement, ne manquent pas de faire passer le message de la femme qui devra revenir au fondement du respect du genre humain, elle qui se constitue comme la deuxième entité du processus de génération du monde, encadrée par le « mâle et le fruit », elle sans qui aucun être n’aurait pu connaître l’existence. Il conclut donc, avec hardiesse : « La procréation est un mystère que seule détient la femme ».


... dans quelques-uns de ses compartiments

Selon Tchès, non seulement la femme donne vie au monde, mais elle l’entretient, lui assure la croissance et l’autonomie. C’est ainsi que, de ses toiles dont certaines portent la génération directe de ses propres mains, elles qu’ils considèrent comme les détentrices de la force suprême, de la positivité productive, de la productivité divine, il déplore le système intellectuellement et spirituellement limitant des sectes et le résultat de la désobéissance humaine à Dieu : les guerres, les famines, les coups bas, le pouvoir de la criminalité, notamment. 

Tchès expliquant un aspect de son message ...
Et, de façon générale, les toiles, dont certaines comportent des reliefs savamment menés grâce à un mélange de colle et de faume, ces reliefs identifiant les « ressentiments » de l’artiste, ces toiles de Tchès ne manquent pas, à travers leurs couleurs chaudes, joyeuses et poignantes, de même que pénétrantes et interpellantes, vigoureuses, sombres, claires, éclatantes, mitigées, de raviver la foi en un avenir meilleur du monde, lui qui ne diffère pas l’attribution à l’homme des fruits de ses actes sur terre : « Le paradis, c’est maintenant », sans oublier de valoriser la communauté humaine car, conclue-t-il, « malgré la méfiance, on est condamné à vivre ensemble ».


... à un public attentif

Tchès, sous d’autres facettes

Tchès, dans ses envolées ''guitaristiques'' ...
Grand voyageur, Tchès a roulé sa bosse dans bon nombre de pays ouest-africains avant de poser ses valises au Bénin, sans nous rassurer qu’il y restera trop longtemps. Il développe une personnalité artistique polyvalente, lui dont la chaleur et la vigueur de l’expressivité de ses toiles riment avec la force d’une voix lorsqu’elle chante un classique de Bob Marley, entre autres, et avec l’agilité de ses doigts lorsqu’ils caressent les cordes d’une guitare pour lui arracher les salvatrices mélodies rythmeuses. 

... et, en un duo lyriquement émouvant avec Djenny Djella
Tchès a donc fait la révélation de ses capacités musicales de chanteur et de guitariste, à la soirée du vernissage, aussi bien seul, qu’en duo avec une certaine compagne de fusion lyrique : Djenny Djella. Le ’’Café des arts-Chez Carine’’ se constitue en un véritable phénix qui va dicter sa loi artistique et culturelle à Cotonou, au Bénin, au monde …


Marcel Kpogodo     

mardi 10 mars 2015

’’Dekart-expo’’, pour rendre accessibles les œuvres d’art plastique

Selon une idée conçue par Emmanuel Tométin


Depuis le 10 février 2015, ’’Dekart-expo’’ est en exercice dans quelques espaces hôteliers de la ville de Cotonou. Le but en est de rapprocher des potentiels acheteurs des œuvres d’art de plasticiens béninois, sur une initiative de Tognidaho Emmanuel Tométin, Directeur général de l’Agence ’’Dekart’’.

Tognidaho Emmanuel Tométin
Une crème d’artistes plasticiens béninois : Moufouli Bello, Christelle Yaovi, Sébastien Boko, Marius Dansou, Benjamin Déguénon, Charly Djikou, Nock, Rémy Samuz, Shadrac, Nathanaël Vodouhè et Dominique Zinkpè. Ce sont ceux qu’a sélectionnés l’Agence ’’Dekart’’, une entreprise culturelle, pour exposer leurs œuvres dans des hôtels à Cotonou. Pour Tognidaho Emmanuel Tométin, qui dirige cette société, l’initiative, conçue et mise en œuvre par lui, a débuté depuis le 10 février 2015 et est prévue pour se terminer le 10 mai. Ce sera donc un trimestre pendant lequel le ’’Novotel Orisha’’ de Cotonou aura accueilli des peintures et des sculptures, selon le cas, de créateurs tels que Christelle Yaovi, Sébastien Boko, Marius Dansou, Charly Djikou et Dominique Zinkpè.
Pour la période du 5 mars au 5 mai, à en croire le jeune promoteur, Moufouli Bello, Benjamin Déguénon, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè, voient leurs travaux exposés par le ’’Bénin Royal hôtel’’, sis quartier Maro-militaire, à Cotonou, sans oublier qu’ ’’Azalaï hôtel de la plage’’, qui avait déjà connu l’expérience en 2014, entrera dans la même danse, sous peu, pour une autre vague d’artistes. Dans l’évolution de ce processus de promotion artistique, l’observateur devra assister à une permutation des œuvres, d’un hôtel à l’autre, tous les trois mois. Dénommé ’’Hôtel-expo’’, du fait du lieu de diffusion des œuvres d’art, ce système donnera lieu à d’autres tels que ’’Resto-expo’’, ’’Market-expo’’ et ’’Bank-expo’’, selon les espaces respectifs dans lesquels le Projet ’’Dekart-expo’’ siègera.
Si Emmanuel Tométin  en est arrivé à ce fonctionnement, c’est pour avoir touché du doigt deux faits catastrophiques, explique-t-il toujours : l’absence « d’espaces dédiés aux expositions d’art plastique » et « l’accumulation » par les jeunes artistes de leurs travaux dans leur atelier.

Aperçu d'une exposition de ''Dekart-expo''
En outre, pour lui, le choix des artistes n’a rien d’un fait lié au hasard : certains exposent un peu partout dans le monde pendant que d’autres, nouveaux dans l’univers des arts plastiques, manifestent un talent si remarquable qu’on ne devrait pas laisser le résultat de leur inspiration demeurer dans l’anonymat. Et, les structures qui accepteront d’héberger la manifestation ’’Dekart-expo’’ sont prévues pour jouir, entre autres, de l’augmentation du nombre de leurs clients, grâce à une grande visibilité qu’on leur garantit, sur le site internet de l’Agence ’’Dekart’’. Il est alors souhaitable que les artistes ayant accepté de s’embarquer dans une telle initiative puissent aussi en tirer des fruits substantiels.



Marcel Kpogodo