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mardi 28 juillet 2015

La pièce ''Ômon-mi'' d'Ousmane Alédji jouée dès la soirée du jeudi 30 juillet prochain

Au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ d’Agla


Nicolas de Dravo Houénou, metteur en scène de la pièce ’’Ômon-mi’’, d’Ousmane Alédji, a animé une conférence de presse, le lundi 27 juillet 2015, à la Salle Cheick Anata Diop du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, du Quartier Agla, à Cotonou. Selon lui, cette pièce sera jouée 4 fois, à partir de la soirée du jeudi 30 juillet.

Les acteurs d' ''Ômon-mi'', au grand complet, en costume de scène
Les jeudi 30 et vendredi 31 juillet, de même que les samedi 1er et dimanche 2 août 2015, en soirée, plus précisément à 20 heures précises. Ce sont les dates auxquelles sera jouée la pièce ’’Ômon-mi’’ d’Ousmane Alédji, au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ de Cotonou, dans une mise en scène de Nicolas de Dravo Houénou. Voilà l’annonce faite par celui-ci, au cours d’une conférence de presse à laquelle il a convié les journalistes culturels. Ceux-ci ont eu l’opportunité de bénéficier, en vingt minutes, d’une séquence forte d’un spectacle d’une adaptation universelle mais fortement inculturée, que le public devra venir savourer.
Ainsi, un peu moins d’une dizaine d’acteurs évolueront sur scène, pendant 90 minutes, pour faire vivre une réalité socio-culturelle poignante qu’est la condamnation à mort des enfants dits sorciers. Ce sera à partir d’une histoire simple : une mère vient s’en remettre au chef de la collectivité du sort de son nouvel enfant menacé d’être tué parce que considéré comme un jumeau, après qu’elle s’est déjà laissée faire, par le passé, pour deux naissances successives d’un albinos et d’un nain.
L’attraction irrésistible de ce spectacle reste à plusieurs niveaux. D’abord, l’action de la pièce qui se verra prise en charge par des acteurs dont certains font régulièrement leurs preuves dans la tenue de rôles aussi variés les uns que les autres : Raphaël Hounto, Nicolas de Dravo Houénou, Mireille Gandébagni, Bardol Migan, notamment. Ensuite, leur costume uniforme, très moderne, qui ancrera une réalité sociologique béninoise dans une actualité universelle. Par ailleurs, le français et plusieurs autres langues béninoises serviront de véhicule au message de ces acteurs : le fon, le goun, le yoruba, le sahouè, le kotafon, l’adja, le mina, le mahi, le tori, le dendi et le ditamari. En outre, le public devra voir à l’œuvre Martin Adadja, un régisseur son et lumière faisant son chemin, et Farouk Abdoulaye, un scénographe à l’inspiration toujours inattendue.
En cette période de début des vacances, voilà une pièce, relevant d’un loisir sain, que les parents devront voir et, en même temps, faire découvrir à leurs enfants de tous âges, avec un montant de 2000 Francs Cfa par représentation, et de 5000 Francs pour toutes les 4 séances. ’’Ômon-mi’’, rien de mieux pour rendre compte des réalités profondes de notre pays.



Marcel Kpogodo 

dimanche 12 avril 2015

''Omon-mi'', une pièce atypique d'Ousmane Alédji, selon Pierre Médéhouègnon

Remarque au cours d'une cérémonie de présentation tenue à ''Artisttik Africa''  

  
Le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ a abrité le lancement de l’ouvrage, ’’Omon-mi’’, une pièce de théâtre écrite par Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin. La manifestation, qui a eu lieu le mercredi 8 avril 2015, a drainé un nombre importants de personnalités du monde des Lettres ; l’une d’elles s’est chargée de la présentation d'un livre à l'agencement peu commun.

Ousmane Alédji et Pierre Médéhouègnon (Photo d'Herbert Aliou Adjalla)
25ème pièce de théâtre d’Ousmane Alédji et la 4ème à être éditée, 92 pages, 14 scènes précédées par une levée de rideau, et l’histoire d’un infanticide. La substance d’ ’’Omon-mi’’, un ouvrage présenté par le Professeur Pierre Médéhouègnon, le mercredi 8 avril dernier, à l’Espace ’’Artisttik Africa’’ sis quartier Agla Kanglouè de Cotonou. Fruit d’une co-édition des structures ’’Artisttik éditions’’ et ’’Plumes soleil’’, cette pièce de théâtre dont le titre signifie, en yoruba, ’’Mon enfant’’, raconte l’histoire d’une mère qui se voit enlever son enfant de deux jours que la sagesse sociale décide de tuer, pour le fait qu’il soit né, son placenta collé à lui, ce qui poussait à identifier ces deux éléments comme des jumeaux. Les supplications de celle-ci n’ont rien empêché, le conseil de famille confie le nourrisson à deux exécuteurs qui le mettent dans un trou sans le recouvrir de terre.


La page de couverture du livre
Dans son propos analytique, l’universitaire Pierre Médéhouègnon a relevé plusieurs éléments d’anticonformisme littéraire chez l’auteur : le développement de ce qu’il a appelé une « satire fine », la caractère anonyme des personnages à part le chef de famille portant le nom de « Dah », l’apparence atypique du bébé de 2 jours à sacrifier, vu ses pleurs stridents qui déconcentrent les exécuteurs et son regard les malmenant psychologiquement, autant de facteurs qui constituent, selon le critique, « des éléments de perturbation du projet » de tuerie.
Dans l’organisation interne de la pièce, M. Médéhouègnon a identifié la « construction d’un récit à deux niveaux : le déroulement de l’action et le renvoi en arrière », avec, comme conséquence inévitable, la nécessité pour le lecteur de produire un effort de reconstitution d’une sorte de puzzle, avant de saisir la trame de la pièce. Par ailleurs, l’intervenant a relevé d’autres réalités particularisantes de la pièce : l’existence d’un narrateur qui régule le déroulement de l’action, un mélange de genres littéraires, la poésie alternant avec des textes dialogués, des récits et des commentaires, notamment.

Une vue du public ayant fait le déplacement (Photo d'Herbert Aliou Adjalla)
Voilà autant d’ingrédients qui font d’ ’’Omon-mi’’ une pièce de théâtre qu’il faudra absolument lire afin de toucher du doigt ce que l’analyste du jour a compris comme une technique de construction du texte non habituelle au Bénin.
En outre, la manifestation de présentation du nouveau livre a donné lieu à la lecture scénique d’un de ses extraits, laissant les comédiens Bardol Migan, Gisèle Gandébagni, Raphaël Hounto et, notamment, Nicolas Houénou de Dravo, donner au public un avant-goût de l’émotion captivante d’une dénonciation implicite de la trop socialisée pratique de l’infanticide, dans une mise en scène d'Isidore Dokpa. 
Parmi les personnalités ayant fait le déplacement de ce lancement, il fallait compter les Professeurs Guy Ossito Midiohouan, Bienvenu Koudjo, Fernand Nouwligbèto, du Département des Lettres Modernes de la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), Eric Totah, ancien Secrétaire général du Ministère de la Culture, la Directrice de la Promotion du livre, au niveau du même ministère, des hommes de théâtre tels que Claude Balogoun, membre du Conseil économique et social (Ces), Orden Alladatin, ancien Directeur du Fitheb, le journaliste et animateur Florent Eustache Hessou, entre autres, des étudiants et un grand nombre de journalistes culturels. Ce sont autant d’esprits inspirés qui ont contribué à nourrir des échanges riches ayant permis d’orienter le débat autour de la défense ou non de l’infanticide, lorsque des conditions particulières sont réunies pour le provoquer.

Marcel Kpogodo

vendredi 23 janvier 2015

Ousmane Alédji reçoit les félicitations du Président Blaise Tchétchao



Après la dernière session du Comité provisoire de supervision du Fitheb

Le mercredi 14 janvier 2015 s’est tenue la dernière session du Comité provisoire de supervision (Cps) du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Elle a permis à Ousmane Alédji, Directeur de la Biennale de faire son rapport de l’organisation de l’événement, ce qui lui a valu les congratulations de Blaise Tchétchao officiant en tant que Président de la structure.

Blaise Tchétchao, à droite, félicitant Ousmane Alédji
Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a reçu les félicitations de Blaise Tchétchao, Président du Comité provisoire de supervision (Cps) du Fitheb, structure créée, à l’initiative du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, par l’Arrêté n° 0074/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/DRFM/SA du 24 février 2014, portant création, attribution, organisation et fonctionnement du Cps, chargé d’appuyer Ousmane Alédji, dans l’organisation du Fitheb.
L’événement a eu lieu le mercredi 14 janvier dernier, au cours de la dernière session du Cps qui devait connaître du bilan de l’organisation de la 12ème édition du Fitheb, des 6 au 14 décembre 2014. Le premier motif de satisfaction de Blaise Tchétchao et des membres de son institution, à l’endroit d’Ousmane Alédji, est la tenue effective de la grande manifestation de théâtre d’envergure internationale, en dépit des incertitudes nées de la maladie Ebola.
Ensuite, il lui a été reconnu le respect du délai du dépôt du bilan de la Biennale devant le Cps ; selon l’article 8 de l’Arrêté 0074, il était prévu que cela soit fait un mois après la tenue du Fitheb, ce que le Directeur intérimaire a respecté scrupuleusement, le Fitheb s’étant clos le 14 décembre 2014.
Par ailleurs, Ousmane Alédji a fait valoir un rapport d’exécution équilibré en recettes et en dépenses, ce qui lui a permis d’éviter le gap financier tant redouté. En outre, il a réussi à tenir la manifestation avec le minimum des moyens financiers cumulés mis à sa disposition par le Conseil des Ministres et, aussi, par le Ministère de la Culture, ce qui équivaut à un peu plus de 209 millions de francs Cfa, sans oublier que les institutions internationales telles que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) et l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) n’avaient pas libéré leur part promise de financement avant la clôture de la Biennale.
Ceci n’a guère empêché Ousmane Alédji de concrétiser la 12ème édition du Fitheb sans que des prestataires ne viennent se plaindre de ne pas être entrés dans leurs fonds. Ce sont autant de prouesses qui ont suscité la grande satisfaction des 8 membres présents du Cps sur le total des 9, et qui ont poussé Blaise Tchétchao à présenter, au nom de ses homologues, ses félicitations au Directeur intérimaire. Ainsi, le Cps a pris acte du rapport d’activités de celui-ci, sous réserve que les amendements qu’ils ont apportés au document soient intégrés.
Cependant, à quand les félicitations du Ministre de la Culture,  Jean-Michel Abimbola, aux membres du Cps, pour avoir joué la partition fondamentale, pour avoir rempli la double mission qu’en tant qu’autorité de tutelle, il leur a confiée, un cahier de charges relatif à l’assistance et à l’appui d’Ousmane Alédji dans l’organisation du Fitheb ? Ne leur aurait-on pas jeté la grosse pierre si, en fin de compte, la Biennale n’avait pas eu lieu ?


Marcel Kpogodo

mardi 23 décembre 2014

Le Fitheb 2014, une réussite qui impose silence

Après sa tenue des 6 au 14 décembre


Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) s’est tenu des 6 au 14 décembre 2014, sous la responsabilité officielle de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat) et, plus directe, d’Oumane Alédji, Directeur intérimaire de l’institution. Si la biennale a eu lieu malgré les prévisions peu optimistes, le succès de son déroulement laisse sans parole ses détracteurs auparavant aussi très critiques et sceptiques.

Ousmane Alédji, au cours de la cérémonie de lancement du Fitheb, le 8 décembre 2014
Beaucoup ne donnaient pas cher de la peau de la 12ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) après le déroulement duquel toutes les bouches médisantes ont dû, du fait des circonstances, être vouées au silence. Du 6 au 14 décembre 2014, cette 12ème édition a drainé un nombre impressionnant de femmes et d’hommes du monde du théâtral, du Bénin, de l’Afrique et de l’Europe, vers plusieurs espaces de jeu de non moins de 105 représentations : ceux de l’ex-Ciné Vog, du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, de l’Institut français de Cotonou, de l’Espace ’’Mayton’’ d’Abomey-Calavi, de la Maison internationale de la culture de Porto-Novo, du Centre culturel ’’Ancrage’’ de Parakou, sans oublier que toutes les catégories d’autres publics se sont ruées vers le ’’Village du Fitheb’’, situé à la Place Lénine de Cotonou, qui a fait foule forte autour de spectacles de tous genres, rationnellement programmés, et que le ’’Blackstage’’ d’Akpakpa, espace sélect, discret, singulièrement niché non loin de l’usine de la Société béninoise de brasserie (Sobébra), a fait vibrer, au son des sonorités chaudes et inoubliables des Eric Dagbo, Vi-Phint, du Groupe ’’Woodsound’’, de Jah Baba et des Polyrythmo, un autre type d’un public d’un certain niveau de raffinement, intéressant ainsi les musiciens béninois à l’événement théâtral qu’est le Fitheb.
Dans ces conditions de la réussite incontestable du Fitheb par l’organisation effective de la biennale, en seulement deux semaines de préparation, pour un budget squelettique de 150 millions de nos francs, du côté des détracteurs d’Ousmane Alédji, Directeur intérimaire de la manifestation théâtrale d’envergure internationale, on travaille à remettre en cause le choix de la première autorité de l’événement d’avoir positionné telle représentation théâtrale en ’’in’’ ou en ’’off’’, d’avoir porté un système logistique n’ayant pas pu pourvoir en badges les comédiens ayant officié dans cette seconde catégorie, d’avoir présenté des menus trop peu consistants et insuffisants en quantité, d’avoir maladroitement opérationnalisé tel facteur ou tel autre, sans précision aucune, ce qui montre qu’ils manquent, souvent, dans leurs analyses, de mots, pour identifier ce qui n’a pas marché.
Les ennemis de ce Fitheb spécial, celui de l’édition 2014 sont donc abattus, aussi bien par le direct de la cérémonie d’ouverture du 8 décembre dernier sur la chaîne béninoise du développement, ’’Bb24’’, que par des éléments d’innovation en communication comme ’’Le mensuel du Ftiheb’’, anticipatif à ’’La gazette du Fitheb’’. Sont aussi décontenancés les détracteurs de ce Fitheb de transition vers des Fitheb de plus grande vision d’une ’’bi-milliardisation’’ du montant de financement, d’une ambition plus pragmatique d’ ’’annualisation’’ de l’événement, d’une union plus réussie des professionnels du théâtre autour de leur chose, de la solidarité de ces professionnels, de ces dramaturges, de ces comédiens, de ces accessoiristes, de ces costumiers, de ces ingénieurs de son et lumière, de ces metteurs en scènes, de ces promoteurs d’événements liés au théâtre, notamment, autour de ce que personne ne pourra jamais leur disputer : le Fitheb. Ces détracteurs, ces ennemis jurés sont en mal d’un scandale qui n’arrive pas ! Sur les chaînes de radio ou de télévision, dans les journaux, sur Internet, … Il est têtu, le scandale, il n’arrive désespérément pas !
Indéniable est donc une chose : Ousmane Alédji, dans sa mission d’intérim à la tête du Fitheb, a relevé le défi de la tenue d’un événement qu’il a réussi à mettre à un niveau respectable, bâtissant une confortable case, en lieu et place d’un somptueux château, même si certains de ses ennemis les plus profonds semblaient tapis dans ses rangs, dans le ventre de son esprit, dans le ventre de son organisation, en l’occurrence, ses compagnons de la Cellule de communication qui, contrairement à la vision de l’homme, ont échoué à fédérer les énergies de la presse culturelle autour de l’événement Fitheb ! Oui, eux, ces compagnons, ils n’aiment pas Ousmane Alédji, malgré leurs larges sourires et leurs rires ouverts quand ils le voient ; ils ne l’aiment pas, parce que, toute leur mission durant, ils l’ont consacrée à développer les motifs de désaveu de cet homme de vision, de la part de la presse. Mais, fort comme un roc, Ousmane Alédji a aussi survécu à cela ; sa réputation n’en est plus que grandie, ceci, se manifestant par des demandes, par-ci, par-là, qu’il n’abandonne pas un tel flambeau, celui de l’organisation, dans les prochaines éditions, du Festival international de théâtre du Bénin (Ftiheb).

Marcel Kpogodo

mercredi 10 décembre 2014

François Abiola lance le Fitheb 2014

Par trois coups de gong symboliques


La salle rouge du Palais des congrès de Cotonou a servi de cadre, en ce début de soirée du lundi 8 décembre 2014, au lancement officiel du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). C’était à l’issue du cérémonial traditionnel, présidé par le Ministre d’Etat, François Abiola.

François Abiola, lançant le Fitheb, sous le regard de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture
Trois coups magistraux de gong et, le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a été officiellement lancé. C’était à la Salle rouge du Palais des congrès de Cotonou, en début de soirée, ce lundi 8 décembre 2014. François Abiola, Ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec, à ses côtés, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola et le Directeur intérimaire du Fitheb, Ousmane Alédji, s’est acquitté de ce cérémonial de lancement de la biennale, en tant que représentant du Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi.
Bien avant cette action tant attendue, les nombreux participants à la cérémonie ont suivi les allocutions respectives du Directeur du Fitheb et du Ministre de la Culture. Aussi, celles-ci ont été précédées par des animations de musique traditionnelle, assurées par le groupe  ’’Ashankata’’ et par le Conservatoire des danses royales du Bénin, de même que des déclamateurs tels que le Béninois Gratien Zossou et le Sénégalais Massamba Guèye, alias ’’La bouche de l’Afrique’’, ont fait vibrer la salle par leurs poèmes respectifs, agrémentés de tours d’esprits. Pas moins d’une dizaine de ministres ont fait le déplacement du Palais des congrès, sans compter les membres du Cabinet de Jean-Michel Abimbola, ceux du Comité d’organisation du Fitheb, les artistes du théâtre, béninois comme étrangers, et des créateurs de bien d'autres disciplines artistiques.


Marcel Kpogodo

vendredi 5 décembre 2014

Fitheb 2014 : Ousmane Alédji réalise le pari du label

Il a rassuré à travers sa deuxième conférence de presse

Il est désormais plus que certain que le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa 12ème édition, aura bel et bien lieu, du 6 au 14 décembre 2014, ce qui, au vu des difficultés rencontrées par son Directeur intérimaire, Ousmane Alédji, n’en laissait rien paraître. A quelques petits jours du lancement officiel de l’événement, il ressort que la première autorité de la biennale soit en train de tenir la promesse du label, en ce qui concerne le Fitheb.

Ousmane Alédji, au centre, avec, à gauche, Fortuné Sossa et, à droite, Osséni Soubérou
Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa version label, entre dans sa phase de réalisation effective. C’est ce que laisse croire la conférence de presse donnée, hier, mercredi 3 décembre 2014, à l’ex-Ciné Vog, par Ousmane Alédji, Directeur intérimaire de la biennale qui, à l’heure actuelle, se décline en des statistiques très simples : 195 millions de Francs Cfa de budget, pour un événement qui se déroulera pendant neuf jours, dans les trois villes à statut particulier que sont Cotonou, Porto-Novo et Parakou, avec près de 140 spectacles que suivra le public, des prestations se déclinant en lectures scéniques, dans les matinées, en spectacles de rue, dans l’après-midi et, enfin, en représentations théâtrales, en soirée, le tout relayé par un site Internet.
Un véritable miracle qui, selon la première autorité du Fitheb, lui a demandé un véritable sacrifice, surtout qu’elle n’a pas manqué de déclarer : « Je ne sais pas faire petit ; la demi-mesure, c’est assumer la médiocrité ». Ainsi s’est imposée à elle la difficile équation de « réduire une ambition aussi grande qu’un château en celle d’une case », avec comme signification, « faire un Festival qui grandisse le Bénin, qui rayonne, avec des moyens financiers modestes ».


L’effectivité du « Fitheb label »

L'effectivité du "Fitheb label" se révèle, d'abord, par l'appellation que le Directeur de l'institution donne de la biennale : "le plus grand Festival de théâtre d'Afrique". Par cette formulation à la fois aussi simple qu'exigente, elle dénote de la grande valeur que le public devra accorder à l'événement. Remarquons aussi que l’obligation de tenir le Fitheb n’a pas empêché Ousmane Alédji et son Comité d’organisation de rendre concret le Fitheb label, par plusieurs innovations : la possibilité pour les visiteurs étrangers d’imprimer leur badge en ligne, la gestion rigoureuse des fonds alloués par le budget national pour éviter un gap financier, ce qui constitue une ambition dont la réussite devrait rehausser, pour l’avenir, la crédibilité de la biennale.
Ensuite, il faudra compter avec une communication anticipative à partir de panneaux ayant inondé la ville de Cotonou depuis le 10 octobre dernier, de même que des affiches, de taille 60 x 40, collées un peu partout, l’arrivée réelle, dans des conditions où le virus Ebola crée un effet de démobilisation des manifestations de masse d’envergure internationale, de compagnies de théâtre originaires de plusieurs pays étrangers et de la sous-région : Espagne, France, Luxembourg Belgique, Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal et Togo, sans oublier que le Bénin s’est vue attribuer un nombre impressionnant de groupes devant offrir des prestations de divers ordres : 25 ! Pour un effet d’épanouissement, au plan national, du monde du théâtre.
Par ailleurs, toujours à en croire Ousmane Alédji, au cours de la conférence de presse, une autre initiative qui fera du Fitheb 2014 une édition originale reste la mise en place d’un système d’animation artistique des places publiques phare de la capitale économique et des autres villes sélectionnées : « Tout est fait pour que le public béninois vive le Fitheb », expliquera-t-il, précisant que ce sont des sites tels que la Place Lénine qui abritera un ’’Village du Fitheb’’ déjà rayonnant par l’inspiration du scénographe, Farouk Abdoulaye, la Place du Souvenir, le siège de la biennale à l’ex-Ciné Vog, le stade l’Amitié, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, notamment, tout en comptant qu’Abomey-Calavi et Parakou abriteront des manifestations liées au Fitheb, respectivement, aux espaces ’’Mayton promo’’ et ’’Ancrage’’, et que Porto-Novo connaîtra deux prestations artistiques à la Maison internationale de la culture (Mic), ce qui montre qu’une enveloppe réduite n’a pas empêché de satisfaire les communes projetées, sans faire perdre de vue la vision initiale d’Ousmane Alédji, en la matière : « Il faut que le Fitheb vende une ville béninoise et, il faut que les villes béninoises se battent pour accueillir le Fitheb ». En outre, il n’y aura pas que des spectacles liés au théâtre mais, aussi, des concerts de musique, des démonstrations de danse urbaine, entre autres, d’une part et, des activités périphériques, notamment, dans quelques établissements scolaires, d’autre part. Ce sera donc une biennale qui devra envahir et embraser la plupart des couches de la société béninoise.


Des dispositions sanitaires

Le Fitheb 2014 devant se dérouler dans des conditions sanitaires particulières où les virus Ebola et Lassa dictent leur loi mortelle, Ousmane Alédji entend s’appuyer, notamment, sur les dispositions de prévention prises par le Ministère de la Santé, lors du déroulement du sommet de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le mois dernier. Notons qu’au cours de la conférence de presse, le Directeur intérimaire de la biennale était entouré de Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et d’Osséni Soubérou, l’Administrateur de la manifestation théâtrale d’envergure internationale.    

Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

Le Fitheb 2014, une exigence d'intérêt pour le Chef de l'Etat, Boni Yayi

Ce qui ressort de la conférence de presse d'Ousmane Alédji, au siège du Festival, hier


Le Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Ousmane Alédji, a tenu une conférence de presse, le mardi 2 septembre 2014, au siège de l’institution, à Cotonou. Il s’agissait pour lui de partager avec les professionnels des médias le point des préparatifs de cette manifestation d’envergure internationale. Devant l’impossibilité de cette personnalité de proposer un budget et une programmation définitifs, il s’impose qu’un montant satisfaisant soit affecté par l’Etat au Festival, ce qui nécessite l’implication personnelle du Président Boni Yayi, afin qu’il soit donné corps au Fitheb très ambitieux voulu par son Directeur intérimaire.

Ousmane Alédji, au centre avec, à gauche, Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et, à droite, Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle et, représentant du Ministre béninois de la Culture à la conférence de presse
Le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi, doit se positionner efficacement pour que soit affecté un budget convenable au Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans son édition 2014. C’est l’analyse qu’impose la conférence de presse qui s’est tenue ce mardi 2 septembre 2014 à l’ex-Ciné Vog de Cotonou et qui a été initiée par Ousmane Alédji, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). L’objectif que poursuivait cette personnalité était, selon elle, de mettre toutes les parties impliquées dans le déroulement du Festival au même niveau d’information concernant les préparatifs le concernant. Ainsi, le Fitheb 2014 en est à sa douzième édition et est prévue pour avoir lieu du 6 au 14 décembre prochains, contrairement à la date préalablement annoncée. Aussi, elle prendra en compte les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou, pour une programmation nationale et internationale qui permettra à une quarantaine de compagnies professionnelles de déployer leur savoir-faire artistique, à travers 105 représentations pour 450 professionnels espérés et des pays participants, de tous les continents, notamment, à part le Bénin, 26 pays parmi lesquels nous avons le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigéria, le Niger, le Cameroun, les deux Congo, les Comores, l’Algérie, la France, la Guadeloupe, Haïti, l’Allemagne, la Belgique, le Mexique.

Cependant, le caractère provisoire de la programmation mise en place par le Directeur Ousmane Alédji fait ressortir la situation incertaine d’un budget du Fitheb 2014 encore inconnu mais, qui, s’il est insuffisant, imposerait une autre programmation, peu représentative des ambitions de l’actuel premier responsable de l’événement, ce qui laisse attendre un Fitheb complètement amélioré par rapport à ce à quoi le public habitué a toujours assisté. Ainsi, il faudrait que le Président Boni Yayi manifeste une implication personnelle afin que le budget qui sera définitivement alloué au Fitheb soit d’une consistance à la mesure du « Fitheb label » voulu par Ousmane Alédji.  

Marcel Kpogodo

samedi 12 avril 2014

Erick-Hector Hounkpè doit faire de la durée un allié salutaire

Pour un Fitheb plus crédible


Le dimanche 6 avril 2014 a permis aux téléspectateurs de la Chaîne télévisuelle, Canal 3 Bénin, de suivre l’artiste comédien, metteur en scène, conteur, poète et entrepreneur culturel, Erick-Hector Hounkpè. Désigné, le 24 juillet 2013, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), par le Conseil d’administration de la Biennale, en fin de mandat, depuis le 22 décembre 2013, la personnalité a rompu avec une longue réserve pour exiger sa nomination par le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola. Ceci contrarie profondément le processus en cours d’organisation du Fitheb 2014, du 29 novembre au 7 décembre prochains. Erick-Hector Hounkpè devrait plutôt investir dans la durée, s’il espère un jour occuper le tant convoité fauteuil de Directeur du Fitheb.

Erick-Hector Hounkpè
Les idées partagées, le dimanche 6 avril dernier, sur les antennes de Canal 3 Bénin, par Erick-Hector Hounkpè, visant, entre autres, à ce que lui soit restitué le fauteuil de Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), conformément à sa désignation à ce titre par l’ancien Conseil d’administration de la Biennale, le 24 juillet 2013, fonctionnent comme un cheveu dans la soupe du processus actuel travaillant ardemment à ce que tienne le Fitheb 2014. En effet, depuis le mardi 25 février 2014, Ousmane Alédji a pris les commandes du Festival international de théâtre du Bénin, en tant que Directeur par intérim, ayant environ une dizaine de mois pour faire tenir la 12ème édition de la Biennale, selon une date déjà bien connue : du 29 novembre au 7 décembre 2014. Appuyé par un Comité provisoire de supervision du Fitheb, nommé par arrêté ministériel et entré en fonction dans la même période, la machine semble désormais en marche pour la tenue effective de cette grande manifestation théâtrale d’envergure internationale. Cet objectif entre en troisième position parmi les cinq que s’est fixé le Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, Jean-Michel Abimbola, depuis qu’il a lancé les réformes du Fitheb, vers la fin du premier semestre de l’année 2013.
En réalité, il y a d’abord eu les assises des 6 et 7 juin 2013, de Grand-Popo, qui ont permis à toutes les composantes du Fitheb d’y participer, parmi lesquels le Ministre de la Culture et ses Directeurs techniques, le Directeur du Festival et le Conseil d’administration, tous en fonction, à l’époque, les candidats à cette Direction, les anciens Directeurs, les représentants d’associations du secteur théâtral et les journalistes culturels. Parmi les conclusions ayant reçu l’assentiment de tous, il fallait compter avec la mise en place d’un Comité de suivi, chargé de la rédaction de nouveaux textes, ceux-ci qui ont été conçus par l’instance, reçus par le Ministère, et validés par le Conseil des Ministres, en décembre 2013, d’où le deuxième objectif cardinal atteint par la première autorité du Ministère de la Culture. En outre, parallèlement à l’organisation du Fitheb, les membres du nouveau Conseil d’administration seront désignés ou élus, selon le cas, par les institutions concernées et, cette structure, après son installation officielle, procèdera à l’élection du nouveau Directeur du Festival, pour le déroulement de l’édition 2016 de la Biennale.

Le temps semble donc bien compté et rien n’est laissé au hasard pour réhabiliter le Fitheb, pour le mettre désormais en pôle position dans le système des grands événements internationaux de théâtre. Ainsi, tout laisse croire que tout discours contraire à cette logique ne viendrait en rien arrêter un processus qu’il serait intéressant de laisser aller à son terme afin d’en juger des résultats, afin de noter de la pertinence ou non des réformes tant voulues par le Ministre Abimbola. De plus, Erick-Hector Hounkpè, de par sa trempe intellectuelle et artistique, gagnerait à faire du temps son allié. Dans ce contexte, que lui coûte-t-il de garder patience et de laisser le système actuel aller à son terme, surtout qu’aucune vocifération d’aucune sorte n’est à même de le remettre en cause, validé qu’il est par le Conseil des Ministres ? Encore, lors du vote de l’ancien Conseil d’administration du Fitheb, ayant eu la confiance de 8 votants sur les 11 présents, il devrait se convaincre de l’existence à son propre niveau d’une grande force de frappe, ce qui l’amènerait à analyser de quelle manière utiliser la durée et les différentes opportunités de sélection à sa disposition pour rebondir et revenir plus fort pour, le moment adéquat, être unanimement reconnu pour occuper le fauteuil de Directeur du Fitheb, puis pour impulser la vision qu’il a développée à travers son mémoire, pour un Festival digne de ses rêves. Il serait indiqué pour lui de faire du temps son allié et, la patience aidant, il verra son objectif se réaliser comme en un tourne-main. Cependant, tout devrait d’abord passer par une vraie réconciliation avec l’actuel maître des lieux, Ousmane Alédji. A cet effet, il serait important de voir qui d'entre les deux hommes aura encore le courage d'appeler l'autre et, qui, appelé, développera le courage de répondre à l'appel du calumet de la paix. 


Marcel Kpogodo

mercredi 2 avril 2014

"Bénincultures" distingue six acteurs du monde culturel béninois

C'était le samedi 29 mars 2014

Dans l'après-midi du samedi 29 mars dernier, à la petite salle bleue du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), six acteurs culturels ont reçu une distinction honorifique : le "Prix Bénincultures". C'était en présence de plusieurs invités de marque.


Photo de famille de quelques lauréats et des invités de marque : (De gauche à droite), Luc Fabre et Sylvain Treuil, Directeurs de l'Institut français du Bénin et de l'Institut Français de Cotonou, Ousmane Alédji, Directeur du Fitheb, Tony Yambodè, Promoteur de "Bénin révélation stars", Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture, Madame la Représentante de la Coopération suisse, Marie-Cécile Zinsou de la Fondation Zinsou, le Représentant d'Ignace Don Métok empêché et, Luc Aimé Dansou, Journaliste culturel.

La Coopération suisse, le chanteur Ignace Don Métok, le "Bénin révélation stars" (Brs), la Fondation Zinsou, le jeune arrangeur, Fiacre Ahidomèhou, l'Institut français du Bénin. Ce sont les acteurs culturels béninois qui ont été reconnus par le site culturel "Bénincultures", pour leur manifestation spécifique dans le rayonnement de la culture béninoise, pour l'année 2013. A l'issue d'une cérémonie assez simple, chacun des distingués ou son représentant s'est vu décerner un diplôme de félicitations. Koffi Attédé, Directeur de "Bénincultures", a fait ressortir les éléments de mérite ayant permis de récompenser les lauréats. Ainsi, respectivement, la Coopération suisse, Ignace Don Métok, "Bénin révélation stars", la Fondation Zinsou, Fiacre Ahidomèhou et l'Institut français du Bénin, ont été reconnus, comme "Partenaire de la culture béninoise 2013", "Créateur culturel de l'année 2013", "Evénement culturel de l'année 2013", "Organisation culturelle de l'année 2013", "Coup de coeur 2013" et "Espace culturel de l'année 2013". Aussi, Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture (Fac), Ousmane Alédji, Directeur du Fitheb, Luc Aimé Dansou, Journaliste culturel et membre du Jury de désignation des lauréats, présents, notamment, à la cérémonie, ont été appelés à remettre leur diplôme aux élus. Par ailleurs, cette circonstance solennelle a été l'occasion pour Koffi Attédé de présenter à l'assistance et de lancer officiellement au téléchargement du public le Document rétrospectif de la vie culturelle au Bénin en 2013.

Marcel Kpogodo

mercredi 26 février 2014

Ousmane Alédji, à la cérémonie officielle de son installation

« Le Bénin, le Béninois, les professionnels de théâtre, […] seront fiers du Fitheb »


Ousmane Alédji
Nommé Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), le lundi 24 février 2014, par un Arrêté signé par le Ministre de la Culture, Ousmane Alédji a été officiellement été installé dans ses fonctions. Cétait le mardi 25 février, dans la petite salle du Fitheb. Etaient présents des collaborateurs, des parents, des amis, des collègues de l'élu et, en première loge, les autorités de tous ordres du Ministère de la Culture. Eric Totah, Secrétaire général du Ministre Jean-Michel Abimbola et, Didier Houénoudé, Conseiller technique à la Culture, dirigeaient la cérémonie d'installation, pour laquelle le nouveau Directeur du Fitheb a tenu, à la suite du Directeur sortant. une courte allocution dont suit l'intégralité. 


"M. le Secrétaire général du Ministère de la Culture,
M. le Conseiller technique du Ministre de la Culture,
MM. les Directeurs techniques, administratifs et centraux,
Chers Amis professionnels de théâtre et du monde des arts,
Chers Amis journalistes,

Nous sommes partis de loin et, j’ai le sentiment que nous avons un long chemin encore devant nous. Nous sommes partis de très loin parce que nous avons remarqué, ensemble, qu’au bout de 20 ans, même si le Fitheb se fait avec réussite, il faut quand même encore lui insuffler un souffle nouveau. Et, à cet effet, je voudrais, ici, rendre hommage à l’audace, au courage et à la témérité de l’autorité de tutelle, je veux nommer le Ministre de la Culture, à qui je dis humblement « Merci » de m’avoir fait confiance aussi.
Entreprendre de réformer le Fitheb n’était pas gagné et n’est toujours pas gagné. Et, le fait de sortir des textes nouveaux pour le Fitheb n’est que le premier pas des nombreux défis qu’il nous reste à relever. J’ai entendu, dans l’Arrêté qui nous a été lu (Arrêté n°0072/MCAAT/DC/SGM/CTJ/DRFM/SA du 24 février 2014, Ndlr) ce matin – Je l’avais lu – la mission qui m’est assignée ; je voudrais rassurer les uns et les autres : n’ayez pas peur, n’ayez pas peur, pas peur du tout ; si on nous donne les moyens de nos ambitions, nous irons jusqu’au bout du rêve, c’est-à-dire, faire du Fitheb un label dont chaque Béninois serait fier et, cela, nous le ferons ensemble, dans un esprit d’équipe, dans le respect mutuel, dans l’écoute de l’autre.
Nous ne pourrons jamais satisfaire tout le monde, mais tout le monde sera écouté.
Il nous revient aussi – Je l’ajoute moi-même à la mission qui m’est confiée – de pacifier un tant soit peu l’environnement professionnel théâtral béninois. Nous allons nous y atteler pour qu’à la fin, l’esprit de groupe triomphe de toutes les formes d’adversité. Le Bénin, le Béninois, les professionnels de théâtre, je vous le garantis, seront fiers du Fitheb.
Je voudrais, ici, rendre hommage à tous les anciens directeurs ; merci à M. Alougbine Dine, merci à M. Tola Koukoui, merci à M. Orden Alladatin, qui ont fait ce qu’ils ont pu pour entretenir l’enfant Fitheb. Je voudrais aussi rendre hommage à M. Wanou Pascal, Directeur sortant ; je l’ai entendu exprimer de la douleur, parce que l’environnement, nous sommes tous conscients qu’il est délicat, aujourd’hui. Mais, je voudrais le rassurer aussi ; nous sommes entre nous, nous sommes tous des Béninois et nous nous connaissons. Donc, ce défi, nous allons le relever.
Les pièges sont partout et, nul n’est à l’abri, où qu’il soit, des coups, des ’’petiteries’’ ; nous allons, ensemble, en essayant de prendre de la hauteur, comme nous l’a recommandé M. le Ministre, d’essayer de ne pas entrer dans le jeu des guerres, des clans et des conflits.
Je voudrais, pour finir, réitérer mon appel au monde des médias, surtout, la presse écrite, qui est très active, à nos côtés, depuis la création du Fitheb, pour leur dire qu’ils ne sont pas impliqués dans le Conseil d’administration du Fitheb pour rien ; c’est parce que les professionnels de théâtre ont estimé que le Fitheb doit être désormais un label commun. Il y a les acteurs, les créateurs mais il y a ceux qui contribuent au rayonnement du label et, ce sont les hommes de médias. Donc, travaillons ensemble pour qu’il n’y en ait pas qui construisent, qui tirent le bébé vers le haut, et qu’il y en ait qui le tirent vers le bas. Nous comptons sur vous, nous espérons compter sur vous pour réussir ce challenge-là.
Je voudrais dire, à l’endroit des agents du Fitheb, que je suis leur ami de vieille date, ils me connaissent tous ; il n’y a pas de problème auquel on ne puisse faire face. Je leur demande d’être rassurés : leurs intérêts ne sont pas menacés avec moi, sauf que, il nous faudra travailler et travailler sérieusement, dans un esprit nouveau.
A mes amis professionnels de théâtre, je dis juste : « Au travail ! Au travail et au travail ! » Maintenant, nous avons l’obligation, ensemble, de gagner cette bataille.
Merci à tous ceux qui sont venus ce matin, par amitié pour ma modeste personne ; les membres de ma famille, si certains sont là, je les remercie, au passage.
Je voudrais dire « Merci » à M. le Secrétaire général, « Merci » à M. le Conseiller technique du Ministre, « Merci » aux différents cadres du Ministère, qui se sont déplacés pour honorer de leur présence la cérémonie de ce matin.


Merci à chacun et à tous ! "

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mardi 25 février 2014

Rencontre d'Ousmane Alédji avec la presse béninoise

« Ne vous inquiétez pas, on va réussir avec le concours de tous … »


Le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ a abrité la première rencontre d’Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), avec la presse culturelle béninoise. Ce contact lui a permis de faire connaître le tempérament particulièrement positif, chaleureusement confiant et nationaliste sur le fondement duquel il conduira sa mission d’organisation de la version 2014 de la biennale théâtrale béninoise d’envergure internationale.

Ousmane Alédji, face aux journalistes culturels.
Face aux hommes des médias, en ce début d’après-midi du lundi 24 février 2014, Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), nommé ce même jour par Arrêté ministériel n°0072/MCAAT/DC/SGM/CTJ/DRFM/DRH/SA, pris par Jean-Michel Abimbola, Ministre béninois de la Culture, a dégainé une série de paroles boostantes ne laissant aucune ambiguïté sur la méthode qu’il entend mettre en œuvre pour conduire la mission qui lui incombe : organiser le Fitheb 2014.
En premier lieu, il a précisé les deux raisons pour lesquelles il a senti la nécessité de rencontrer les journalistes. Selon lui, la première d’entre elles se rapporte au fait que cet événement, qu’il projette de tenir en août ou en octobre de la présente année, constitue pour lui un label qu’il faut construire et défendre aux niveaux national et international. A cet effet, il a clarifié sa mission en ces termes : « Sauver le Fitheb, le faire renaître, le rendre crédible, le défendre et le vendre. » Dans ce cadre, l’évolution dans les échanges lui a permis de faire constater qu’il orientera vers l’administration publique toutes les dettes non apurées par l’équipe sortante, de même qu’il entretiendra de bonnes relations avec Pascal Wanou, le Directeur auquel il succède directement, vu qu’il le considère comme un expert, une personne ressource. En outre, à en croire Ousmane Alédji, les rapports futurs avec Erick-Hector Hounkpè, Directeur nommé par le Conseil d'Administration sortant du Fitheb, dépendent de ceux que celui-ci souhaite qui soient. Et, se présentant comme une personnalité sans camp, il ne s’est pas inquiété de l’ambiance délétère dans lequel végète la biennale au moment de sa nomination.
Quant à la seconde raison qui l’a motivé à prendre langue avec les journalistes, Ousmane Alédji, dans un ton rassembleur et concertatif, a montré qu’ils occupaient une place stratégique dans la réussite de son processus, ce qui l’a amené à ne pas économiser son appel envers eux : « Travaillez avec nous à pacifier l’environnement culturel béninois ». Il voudrait ainsi qu’ils ne soient pas les relais des « causes petites », mais celui de la manifestation du « rayonnement des énergies positives ». A ce niveau, son mot d’ordre est clair : « Le pays d’abord ! », montrant que « personne n’est au-dessus du pays, quelle que soit sa cause ». Une manière de convaincre les professionnels des médias à considérer le Fitheb comme une richesse du patrimoine national dont leur plume de traduction des activités devrait toujours amener à rehausser l’éclat.
L’élan volontairement optimiste très communicatif de l’homme a achevé de distiller dans la salle de conférence qu’une ère nouvelle s’ouvrait pour le Fitheb, celle d’un gagnant qui, ayant toujours travaillé à son propre compte et non pour l’administration publique dont il prend au sérieux les goulots d’étranglement de fonctionnement ne ferme pas les yeux sur les leçons des expériences de ses prédécesseurs et maintient ces yeux plus braqués que jamais sur une vision du Fitheb, sa vision, dont toute la force et la grandeur se révèleront à travers ce qu’il réussira à faire de cette biennale, après son mandat.




Quel profil pour Ousmane Alédji ?


Le nouveau patron du Fitheb, connu pour sa clairvoyance, pour son horreur des compromissions et pour son verbe coupant, a une trempe des plus consistantes. Ce rouleau compresseur de bientôt 44 ans présente l’envergure d’un jeune baobab, d’une « âme bien née » chez qui la valeur n’a pas attendu le nombre des années ; c’est ainsi que, très tôt, il accumule les galons dans son domaine professionnel de base : le théâtre. Comédien, metteur en scène et dramaturge pour plus de 35 spectacles sur lesquels il a travaillé à la réalisation, directeur artistique et directeur d’ateliers de formation en arts dramatiques, déjà membre, dans le passé, du Conseil d’administration du Fitheb, il est aussi Président de la Section ’’Théâtre’’, du Conseil national des arts et de la culture du Bénin (Cnac). Directeur et metteur en scène du Théâtre ’’Agbo-N’koko’’, Directeur-fondateur et Directeur du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, Ousmane Alédji détient une formation et une pratique de journaliste, de même qu’il a été Expert de l’Organisation internationale de la Francophonie. En matière de distinctions, elles sont innombrables. Les tournées de l’homme à travers le monde, pour des représentations théâtrales ou pour des résidences d’écriture ont fourbi son regard et ciselé une vision pour le théâtre béninois, celle qu’il doit se donner les coudées franches pour mettre en œuvre dès à présent, avec son mandat d’organisation du Fitheb 2014.     


Marcel Kpogodo