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vendredi 4 mars 2022

« [A ’’Emblèmes’’, Coline-Lee Toumson-Vénite] a échangé personnellement avec les artistes », dixit Salinas B. Hinkati

Dans le cadre du vernissage de l’exposition concernée


Le vendredi 25 février 2022 s’est effectué le vernissage de l’exposition, ’’Emblèmes’’, au ’’Lieu unik’’, situé au quartier de Tohizanly, à Abomey. Parmi les personnes et les personnalités ayant participé à l’événement se trouve Coline-Lee Toumson-Vénite, Chargée de Mission au Tourisme, à la culture et aux arts du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Elle a marqué sa présence par l’intérêt particulier qu’elle a manifesté aux artistes exposants, ce que nous rapporte Salinas Berthold Hinkati, membre du Comité d’Organisation du vernissage indiqué, qui a bien voulu accorder à notre rédaction une interview dans laquelle il nous explique le déroulement du vernissage.


Coline-Lee Toumson-Vénite, au vernissage d' ''Emblèmes'' au ''Lieu unik'' d'Abomey - Crédit photo : Carlos Sodokpa

Stars du Bénin : Bonjour, Salinas Berthold Hinkati. Par rapport à l’exposition, ’’Emblèmes’’, en combien d’étapes s’est déroulé son vernissage qui a eu lieu en fin d’après-midi, le vendredi 25 février 2022 à l’espace artistique et culturel dénommé ’’Lieu Unik’’, à Abomey, vous qui y avez participé en tant que membre du Comité d’Organisation ?


Salinas Berthold Hinkati : Bonjour et, merci, pour votre question. Effectivement, j’ai participé à l’organisation de l’exposition, ’’Emblèmes’’, qui réunit, au total, 12 artistes contemporains.

En ce qui concerne le vernissage qui a eu lieu le vendredi 25 février 2022, il s’est déroulé en quatre étapes.

La première est la performance in situ de l’artiste, Gratien Zossou. Il a peint un tableau en plein air ; il est intitulé ’’La jarre des dynasties’’. Il a débuté la réalisation de l’œuvre avant 17h30, le moment indiqué aux visiteurs pour le démarrage du vernissage. La deuxième étape est le transport de 45 apprenants vers le ’’Lieu Unik’’ et leur participation à la manifestation. 



Ils provenaient des Complexes scolaires Sathia Saï et Blaise Pascal, du Collège d’Enseignement général 1 et du Lycée Houffon, tous à Abomey. En troisième lieu, il y a eu la distribution à ceux-ci du magazine, ’’Spiruline’’. Nous avons fait d’une pierre deux coups. La dernière étape est celle du positionnement de chaque artiste contemporain exposant devant ses œuvres, à partir de 17h30. 

 

Salinas Berthold Hinkati - Crédit photo : Carlos Sodokpa

 

Pourriez-vous nous donner des détails selon chacune des étapes que vous avez évoquées ?

Premièrement, nous avons eu la performance du Doyen, Gratien Zossou qui s’est mis sous un arbre à proximité des salles d’exposition pour peindre un tableau. Cet acte a permis aux visiteurs qui, déjà, à partir de 14h, venaient à compte-gouttes, de comprendre le procédé de réalisation d’un tableau d’art et, la manière dont l’artiste reçoit l’inspiration et, automatiquement, l’applique. Il leur a aussi permis de comprendre qu’une œuvre d’art est unique en son genre, qu’il est difficile de réaliser la même œuvre en quantité industrielle ; l’inspiration arrive et l’artiste la matérialise au fur et à mesure.

Sur ce tableau de performance, on a remarqué du collage, celui des emblèmes des différents rois du Danxomè. On y a vu aussi la représentation d’une jarre que porte un couple. Selon ses explications, l’œuvre raconte, en filigrane, l’histoire de la dynastie royale d’Abomey. Gratien Zossou l’a achevée après 17h30.

Deuxièmement, nous avons l’arrivée et la visite des scolaires. Le ’’Lieu Unik’’ d’Abomey a mis à disposition son bus pour le transport de 45 apprenants des écoles et des établissements que j’ai mentionnés précédemment. Ils ont parcouru les salles d’exposition et se sont montrés très satisfaits, ayant posé des questions pertinentes auxquelles a répondu le médiateur culturel qui est aussi le responsable de la ’’Belle bibliothèque’’, M. Jonas Kounou.


Les apprenants indiqués, en possession de leurs exemplaires du magazine, ''Spiruline'' - Crédit photo : Carlos Sodokpa

Cette visite a laissé place à la distribution de différents numéros du magazine, ’’Spiruline’’, destiné aux enfants de 8 à 12 ans. Depuis plusieurs mois, le ’’Lieu Unik’’ procède à cette distribution gratuite, grâce à son partenaire, l’Ong, Aad-Fund. Les élèves sont entrés en possession de ce support de culture en présence de leurs encadreurs. Ce fut aussi un moment de divertissement. On a pu avoir droit à un spectacle de théâtre, à de l’interprétation musicale, à des séances de diction de contes par une association qui exerce dans ce domaine. Il s’agit du Festival international de Contes d’Abomey (Fithéca). 


L'artiste, Renaud Rémadon, dans l'explication de ses œuvres à des visiteurs - Crédit photo : Carlos Sodokpa


En réalité, la distribution indiquée devait bénéficier à 150 apprenants. C’est symboliquement que nous l’avons faite à l’endroit des 45 écoliers et élèves. Les numéros restants du magazine ont été remis aux directeurs des différents écoles et établissements pour qu’ils puissent les remettre aux autres apprenants qui ne sont pas arrivés au ’’Lieu Unik’’.

Enfin, à partir de 17h30, tous les artistes sont partis se positionner devant leurs œuvres respectives. Ils en donnaient des explications approfondies aux visiteurs qui allaient à eux. Le médiateur culturel, par moments, renchérissait la présentation des artistes. 

Les visiteurs étaient de plusieurs catégories : les scolaires dont je vous ai parlé, d’autres aussi étant venus d’eux-mêmes, des conducteurs de taxi-moto d’Abomey, une délégation d’artistes contemporains venus de Cotonou, ceux d’Abomey et de Bohicon.

Une visite-surprise a été celle de la Chargée de Mission du Président de la République dans les domaines du Tourisme, de la culture et des arts, Madame Coline-Lee Toumson-Vénite. Elle a parcouru toutes les œuvres, a posé des questions à des artistes, a voulu en savoir plus sur chaque œuvre exposée et a félicité le comité d’organisation de l’exposition pour le travail méticuleux qui a été fait pour montrer au public les œuvres.


Au centre, Dominique Zinkpè, au vernissage d' ''Emblèmes'', posant en compagnie de quelques artistes visiteurs - Crédit photo : Carlos Sodokpa

Elle a profité de l’occasion pour féliciter personnellement M. Dominique Zinkpè, le Directeur de l’espace artistique et culturel, le ’’Lieu Unik’’ d’Abomey. Même après avoir vu les productions, elle a échangé personnellement avec les artistes. C’était fabuleux. Sa visite les a ragaillardis parce qu’à travers elle, c’est tout le gouvernement qu’ils voyaient, c’est le Président Patrice Talon lui-même, qu’ils voyaient. Sa présence donnait l’impression que le Président de la République en personne avait fait le déplacement de l’exposition, ’’Emblèmes’’.

 

Selon vous, quelles sont les difficultés que le vernissage a connues ?

Je n’aime pas trop m’attarder sur les difficultés parce que, dans toute œuvre humaine, il y a un peu de peine. Et, c’est quand on les surmonte qu’on a les résultats escomptés. Nous n’en avons pas connu beaucoup. Cela a été un travail proactif, l’exposition ayant commencé à être préparée plus d’un mois et demi à l’avance. Cela a donné le résultat que nous avons constaté le jour du vernissage. Donc, personnellement, je n’aime pas m’attarder sur les difficultés parce que cela fait partie de la vie. Cela appartient aux œuvres humaines. L’essentiel reste que les résultats soient atteints.

En parlant de l’exposition, ’’Emblèmes’’, nous les avons atteints. De par la catégorie des visiteurs que nous avons eus, je pense que nous sommes en droit de nous auto-féliciter. Quand on considère que les conducteurs de taxi-moto, les apprenants, leurs parents et même des marchandes, sont venus, sans oublier, entre autres, la Chargée de Mission du Président de la République, quand on voit les artistes venir soutenir leurs collègues qui exposent, je pense que nous avons réussi. Nous espérerons d’autres réussites dans les jours à venir parce que d’autres expositions s’annoncent.   

 

En guise de mot de fin, quelles leçons tirez-vous de la tenue du vernissage indiqué ?

L’exposition, ’’Emblèmes’’, a fait ressortir une réalité que rappelle toujours M. Dominique Zinkpè : Abomey est une ville artistique et historique dans laquelle les populations connaissent la valeur de l’art. Même les conducteurs de taxi-moto se sont déplacés pour venir voir l’exposition, de même que les marchandes, les écoliers et les élèves. Cela montre qu’Abomey demeure une ville artistique.

L’autre leçon : quand il y a la qualité, les gens vous le disent et sont prêts à revenir ; des visiteurs de l’exposition précédente nous ont rejoints pour voir ’’Emblèmes’’. Si cela a été le cas, c’est parce qu’ils voient la qualité de l’équipe de travail du ’’Lieu Unik’’, de même que la qualité de ce qui s’y fait.

C’est un challenge pour nous de continuer dans cette lancée et, surtout, de ne pas les décevoir. D’autres expositions s’annoncent et, chaque fois, il faut se battre pour faire un peu plus. Tel est notre leitmotiv. Nous ne sommes jamais satisfaits. Après chaque événement, nous faisons des analyses, à l’interne, afin de voir les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités puis nous en tirons les conclusions. Nous avons fait ce travail à notre niveau pour offrir d’autres expositions de qualité supérieure comme celle en cours, ’’Emblèmes’’.

Merci beaucoup aux journalistes qui s’y sont intéressés, à toutes les couches sociales qui ont fait d’elle une réalité. Je rappelle qu’elle continue et qu’elle s’achève le 18 avril 2022.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo Gangbè

mercredi 16 février 2022

[’’Emblèmes’’] « tente de répondre au retour de nos biens culturels au Bénin », dixit Dominique Zinkpè

Dans le cadre du prochain lancement de l’exposition indiquée


L’exposition, ’’Emblèmes’’, s’ouvre au ’’Lieu Unik’’ d’Abomey dès le vendredi 18 février 2022. Son vernissage se tiendra une semaine après. Cette séance de présentation au public d’œuvres produites par douze artistes contemporains béninois est étroitement liée à une autre exposition qui s’organise à la présidence de la République du Bénin et concerne, entre autres, les 26 biens royaux que la France a restitués au Bénin le mercredi 10 novembre 2021. Elle est prévue pour être lancée le 20 février 2022. Dominique Zinkpè, Directeur du ’’Lieu Unik’’ d’Abomey, s’est ouvert de ce lien entre les deux expositions, dans un entretien qu’il a accordé au journaliste culturel béninois, Rodéric Dèdègnonhou, du blog culturel,’’Dèdègnonhou’’.


Dominique Zinkpè

« Je pense que l’idée nous a motivés, au Centre, le ’’Lieu Unik’’ d’Abomey, à ne pas être indifférents à cet événement inédit », commence Dominique Zinkpè, Directeur du ’’Lieu Unik’’ d’Abomey, abordant, ainsi, ’’Emblèmes’’, l’exposition que l’espace artistique et culturel qu’il dirige abritera et qu’il fait ouvrir officiellement le 25 février 2022, mais qui peut commencer à être visitée le vendredi 18 février.


A en croire cette personnalité de l’art contemporain et de l’action culturelle au Bénin, ’’Emblèmes’’ est née pour accompagner l’exposition des biens royaux, initiée par la présidence de la République du Bénin, et qui se déroulera du 20 février au 22 mai 2022, sur le thème : « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui : de la restitution à la révélation ». « [’’Emblèmes’’] tente de répondre au retour de nos biens culturels au Bénin, c’est-à-dire que nous sommes heureux que le gouvernement béninois ait récupéré vingt-six des œuvres de nos aïeux […], explique Dominique Zinkpè, avant de détailler : « […] un groupe d’artistes et moi-même, nous avons décidé de réaliser des œuvres pour honorer nos rois qui ont travaillé auparavant et qui nous donnent encore la chance de récupérer leurs vestiges ».


Evoluant dans son analyse, Dominique Zinkpè fait ressortir la valeur ultime des biens royaux à découvrir prochainement au Palais de la Marina et que l’exposition, ’’Emblèmes’’, devra contribuer à mettre en vue. « C’est notre puits de pétrole ! », martèle-t-il, alors, évoquant les 26 biens royaux, eux qui, selon lui, doivent servir à rappeler la richesse de l’inspiration artistique des ancêtres des Béninois d’aujourd’hui.


En effet, à en croire toujours Dominique Zinkpè, il s’agit de « donner » à ce « puits de pétrole », « une nouvelle visibilité », de même qu’il faut « continuer à célébrer les artistes qui ont travaillé sur les emblèmes des rois, auparavant ».


Pour le Directeur du ’’Lieu Unik’’ d’Abomey, faire rayonner les 26 biens royaux en tenant l’exposition, ’’Emblèmes’’, va jusqu’au rappel historique d’une organisation politique, économique, sociale et, entre autres, artistique, qui se fait remarquable et impressionnante : « Notre rôle est de réussir à le dire parce que ces artistes l’ont fait, il y a de cela trois cents ans, et, aujourd’hui, ce qui reste, c’est comment nous voyons nos rois, comment nous imaginons l’essence de l’organisation d’un royaume, comment ils ont officié, avec leurs ministres, en ce temps-là, comment ils arrivaient à acquérir des terres, etc. C’est leur lutte qui fait que nous avons des villes comme Abomey, Kétou, Porto Novo, … ».


Après avoir établi le lien entre ’’Emblèmes’’ et l’exposition qui se déroulera à la présidence de la République, Dominique Zinkpè évoque le contenu de la présentation d’œuvres artistiques, qui s’ouvre le 18 février 2022 à Abomey : « […] pour nos 12 rois connus, 12 artistes contemporains se sont prêtés à ce jeu de travailler spécialement en observant les emblèmes de chaque roi du Danxomè pour essayer de les traduire par rapport à leur écriture plastique à travers la peinture, la sculpture et le dessin, entre autres. Ce que nous imaginons de partager avec le public d’ici et d’ailleurs ».


Par conséquent, l’artiste contemporain et acteur culturel s’ouvre à des détails d’importance : « Chaque artiste qui a accepté de participer au projet a développé ses techniques habituelles. Nous avons, par exemple, Marcel Nangbé qui est en tête d’affiche ; il a fait des œuvres murales, des sculptures. Carlos Sodokpa, lui, a exercé dans la photographie. Michel Taïwo a développé ses techniques picturales. Edouard et Elise Tokoudagba ont baigné dans cette tradition d’Abomey. Un artiste majeur, comme un aîné, Gratien Zossou, s’est aussi prêté au jeu ».


Et, tout porte à croire qu’au-delà de l’inspiration individuelle, sur chaque emblème royale, réalisée par Oswald Matro, Marcel Nangbè, Renaud Agbémadon, Carlos Sodokpa, Albert Sossa, Michel Taïwo, Marius Tchiakpè, Mathias Tossa, Gratien Zossou, Elise Tokoudagba, Edouard Tokoudagba et par Dominique Zinkpè, par ordre d’arrivée, dans la dynastie, du roi dont l’emblème a été exploité, il s’agit d’une œuvre collective portant un fondement d’unicité, ce qui pousse le Directeur du ’’Lieu Unik’’ à déclarer : « C’est cet ensemble qui fait l’exposition parce que ce ne sont pas des œuvres individuelles. La manière dont cela est organisé, c’est la succession des rois qui fait l’ensemble des emblèmes.  Donc, c’est la succession des œuvres, selon la scénographie qu’on va prêter, qui doit faire une œuvre d’ensemble, qui englobe les 12 artistes ».


Du côté des autorités étatiques, à en croire Dominique Zinkpè, un tel accompagnement de l’exposition de la présidence de la République du Bénin par des espaces culturels dont celui qu’il dirige fait la satisfaction du ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola : « Notre gouvernement, à travers le ministère de la Culture, est heureux de voir que les acteurs culturels indépendants que nous sommes, disposant d’un espace, essayent quand même de répondre et d’accompagner son énergie ».


Ainsi, du palais de la Marina, les visiteurs pourront continuer et achever leur parcours vers ces différents espaces culturels dont le ’’Lieu Unik’’. « […] c’est une organisation d’ensemble avec le ministère de la Culture pour réussir à faire un parcours pour des visiteurs pendant cette période festive autour des œuvres de nos aïeux et, aussi, pour célébrer les artistes contemporains actifs », a, ainsi, conclu Dominique Zinkpè.

Marcel Kpogodo Gangbè

mercredi 10 février 2021

Coline-Lee Toumson-Vénite réussit la 2ème phase du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’

Dans le cadre du vernissage de l’exposition à Cotonou


A eu lieu le samedi 6 février 2021 le vernissage de l’exposition liée au ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ à la devanture de l’Institut français de Cotonou (Ifc). Plus d’une dizaine d’artistes plasticiens lançaient alors la présentation du fruit de leur inspiration circonstancielle visant à sensibiliser la population béninoise à continuer à suivre scrupuleusement les règles de barrière contre la propagation du coronavirus. Une victoire pour Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin (Ifb) qui, ainsi, exécutait la deuxième phase du projet indiqué.

Aperçu de l'exposition lancée à la devanture de l'Institut français de Cotonou

29 œuvres d’arts plastiques. La moisson dont peut se prévaloir Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin, au vernissage de l’exposition en relation avec le projet, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, qui s’est effectué dans le début de la soirée du samedi 6 février 2021 à la devanture de l’Institut français de Cotonou (Ifc).


Bien qu’elle fût absente à l’événement pour des raisons de santé, il s’est déroulé en présence de son représentant, Noël Vitin, responsable à la programmation de l’Ifc, de Gratien Zossou, porte-parole des plasticiens, et de Dominique Zinkpè, initiateur du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, le projet dont il est le Directeur exécutif et qu’il a fait porter par le Collectif des Artistes du Bénin (Cab) dont il assure aussi la présidence.


L’exposition annoncée a donc été officiellement ouverte au public cotonois qui a, depuis lors, l’opportunité de prendre conscience de l’obligation de persévérer dans l’observation des règles de barrière contre le coronavirus, surtout que la pandémie du moment a repris de l’ampleur par le biais de ses variants qui en permettent l’expansion plus rapide et plus large.


En effet, les toiles et leurs sculptures présentées parlent le langage unique de l’appel aux Béninois à se conformer aux gestes de barrière. Ces œuvres émanent de plus d’une dizaine d’artistes plasticiens ayant travaillé, à leurs rythmes respectifs, depuis le 26 janvier 2021, dans un atelier aussi ouvert au public, à la même devanture de l’Ifc.

Sophie Négrier, l'une des exposantes, expliquant son oeuvre à la presse

Par conséquent, Aimé Akpinkou, alias Azé Baba, Benjamin Déguénon, Charly d’Almeida, Euloge Glèlè, Marius Dansou, Florent Nagoba, alias Nagoba, Nathanaël Vodouhè, Sébastien Boko, Sœur Henriette Goussikindey, Sonia Djèdatin, alais Soniart, Sophie Négrier et Dominique Zinkpè ont défini la formule d’expression plastique, qui leur est spécifique, afin que la ville de Cotonou observe plus que jamais les règles de barrière, concernées qui consistent à se laver régulièrement les mains, à respecter la distance entre les personnes d’au moins un mètre, à éviter les accolades, à saluer en tendant le poing et non la main, à tousser et à éternuer dans le coude.


Chaque créateur a, alors, à sa manière, attiré l’attention du public sur l’un ou l’autre de ces comportements à respecter. De façon particulière, Euloge Glèlè, le sculpteur reconnu de l’argile, dont le ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ jouit de l’occasion de faire découvrir une rare toile, exhorte à l’espoir en un avenir vainqueur sur le coronavirus par la mise à disposition de la population mondiale d’un vaccin efficace. Quant à Azé Baba, en l’occurrence, il appelle au retour aux pratiques ancestrales de chassage des épidémies par des cérémonies traditionnelles menées sous le couvert de la divinité de la terre, ’’Sakpata’’. Justement, l’artiste a appuyé cette inspiration dans l’une de ses toiles par une performance valorisant la purification spirituelle de la nature afin de chasser le coronavirus.

Azé Baba, au cours de sa performance

En dehors des artistes plasticiens attendus, des invités surprise ont manifesté leur présence dans l’exposition, l’enrichissant de leur contribution : Martial Adjaka, Lucien Houessou, alias Kaman Esso, Charles d’Almeida, alias Dal-C, Eric Médéda, Carlos Sodokpa et Sylvain Loko, alias Syl Loko.

Le duo, ''Landry +'', au cours de son concert

Par ailleurs, le vernissage indiqué a été précédé d’une conférence de presse, animée par le représentant de Coline-Lee Toumson-Vénite, Noël Vitin, Dominique Zinkpè et Gratien Zossou, sans oublier que la soirée s’est poursuivie avec la prestation des ’’Landry +’’, dans un concert récréatif.


En réalité, la première phase du "Spécial Boulev'art Covid-19" se déroule depuis le 15 janvier 2021 au Carrefour "Sainte-Cécile" de Cotonou avec la présentation en plein air d'une bonne centaine de tableaux focalisés sur la sensibilisation concernée. Cette exposition et celle de l'Institut français de Cotonou prennent fin le 15 février 2021.

Marcel Kpogodo Gangbè       

mercredi 20 janvier 2021

Effervescence et apothéose pour le vernissage de l’exposition, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’

Dans le cadre d’une manifestation grandiose au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou


L’exposition collective intitulée ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, destinée à sensibiliser la population béninoise à la continuation de l’observation des gestes barrière de lutte contre le coronavirus,  a connu son vernissage le vendredi 15 janvier 2021 au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou. Ont fait le déplacement de l’événement des membres du cabinet du Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, appuyé de son Comité d’Organisation, les artistes exposants et invités puis une foule immense de curieux en provenance des quartiers de Sainte-Cécile, d’Aïdjèdo et de leurs environs. Une véritable liesse …

Ci-contre, Dominique Zinkpè, dans son explication au public de sa performance de la crucifixion

Quatre performances drainant, à tour de rôle, un nombre impressionnant de personnes derrière les artistes y étant engagés. L’aperçu de la participation massive de la population de la ville de Cotonou au vernissage de l’exposition collective dénommée, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, qui se tenait en plein air au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou dans le milieu de l’après-midi du vendredi 15 janvier 2021 à l’organisation de l’initiateur du projet, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, qui, à l’occasion, était entouré d’autorités du Ministère du Tourisme, de la culture et des arts, des artistes membres et non de l’exposition et d’une foule immense.

De gauche à droite, Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice de l'Institut français de Cotonou, Idelphonse Affogbolo, collectionneur, et Carole Borna ...
... de même qu' à droite, Blaise Tchétchao, se faisant expliquer son tableau par l'artiste Germain Lanha ...
 
... sans oublier, de gauche à droite, les actrices culturelles, Noëlie Houngnihin et Silvana Moï Virchaux, puis Marion Hamard, Directrice du ''Centre'' de Lobozounkpa ...
... et, entre autres, à gauche, Valentine Plisnier, ...

... de même que Dominique Zinkpè échangeant avec Florent Couao-Zotti ...

Représentant le cabinet du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du livre et Coordonnateur des Actions artistiques d’Appui au profit des acteurs culturels (2Apac), Florent Couao-Zotti, Conseiller technique à la Culture et Carole Borna, Conseiller technique aux Arts, ont participé au vernissage de l’exposition indiquée, de même que Valentine Plisnier, représentante de la Galerie ’’Vallois’’, et Gratien Zossou, porte-parole des artistes plasticiens ayant animé les ateliers de création et laissant le fruit de leur inspiration à la contemplation du public.

Adjoss Togbé, au cours de sa prestation musicale

Concernant la cérémonie proprement dite, elle a été essentiellement meublée par la prestation musicale live de l’artiste Adjoss Togbé qui a gratifié le public de la chanson inédite, ’’Attention corona !’’.

Le public avait fait le déplacement ...

... des grands jours 

Ensuite, Gratien Zossou a présenté le mot de remerciement des artistes plasticiens. Enfin, Dominique Zinkpè, Président du Collectif des Artistes du Bénin (Cab), l'association porteuse du projet qu'il a initié, a pris la parole pour retracer la genèse du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ qui se déroule sous le couvert des 2Apac, dans son volet ’’Arts plastiques’’ et afin de présenter les remerciements des membres du Comité d’Organisation du projet à toutes les parties prenantes ayant concouru à la concrétisation du vernissage. Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, ayant effectué un déplacement sur le site de l’exposition collective deux jours plus tôt, le mercredi 13 janvier, ses représentants n’ont pas jugé utile de déléguer une personnalité pour prendre la parole en leur nom.

L'équipe des performeurs de Mahoussi Ahodoto

En outre, avant la visite des œuvres exposées, quatre performances ont produit un grand effet d’animation et de mobilisation du public, celle produite par Mahoussi Ahodoto qui, à la tête d’un quartuo d’artistes ont fait sept fois le tour du Carrefour ’’Sainte-Cécile’’, la tête enfermée dans un cache-nez géant se terminant par un canon de fusil, « une arme pour se protéger et se défendre contre la pandémie », explique l’artiste.

Prince Toffa, à droite, dans son accoutrement, en pleine action de performance ...

De son côté, bien avant lui, Prince Toffa, le corps complètement enveloppé d’une longue robe, à la base en un vaste éventail, a parcouru les lieux en drainant un groupe d’enfants tenant chacun à la main un balai qu’ils manipulaient en signe de renvoi violent de quelque chose de dangereux : la Covid-19.

Eric Médéda, dans l'aboutissement de sa performance

Par ailleurs, l’artiste Eric Médéda, un véritable personnage, le visage décomposé, meurtri de préoccupations noires liées au devenir macabre de l’Afrique face au coronavirus, le corps vêtu de chaînes et d’une culotte en jeans, le portait difficilement, par une démarche incertaine, le faisait zigzaguer jusqu’à ce qu’il aille tomber lourdement quelque part, entouré par un nombre massif de curieux.

Quatrièmement, le nec plus ultra de la performance s’est révélé avec une inspiration mise en œuvre par Dominique Zinkpè, laissant voir un jeune homme mis à une croix, chacun des quatre membres attaché à sa place, le visage peinant sous le coup d’un certain inconfort, le personnage laissant voir un corps peint lui donnant l’aspect d’un homme blanc : la Covid-19 crucifiée.


Drainant, l’une après l’autre, un grand nombre de curieux, ces performances ont fait connaître une dimension inimaginable de l’inspiration des artistes plasticiens sur le coronavirus et ses ravages, de quoi inspirer au public le retour à l’observation des très salvatrices règles barrière de lutte contre la pandémie.


Par conséquent, jusqu’à la nuit totale, les visiteurs ont découvert plus d’une centaine de toiles et environ une dizaine de sculptures incitant à revenir aux gestes de protection contre la Covid-19. Menée à ciel ouvert, l’exposition collective se tient jusqu’au 16 février 2021 avant d'être déplacée vers d'autres villes du Bénin.

Marcel Kpogodo Gangbè 

vendredi 25 décembre 2020

Combattre la Covid-19, l’objectif commun du Cab de Dominique Zinkpè et du Ministère de la Culture

Dans le cadre du Projet ’’Spécial Boulev’art Covid-19


’’Le Centre’’ de Godomey a abrité, le mercredi 23 décembre 2020, une conférence de presse, celle du lancement officiel de l’atelier de création d’œuvres d’arts plastiques lié au Projet ’’Spécial Boulev’art Covid-19''. Y participaient Dominique Zinkpè, créateur de l’initiative, en tant que Président du Collectif des Artistes du Bénin (Cab), la structure portant le Projet, Carole Borna, Conseiller technique aux Arts du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola qu’elle représentait, et Gratien Zossou, porte-parole des artistes plasticiens retenus pour animer l’initiative indiquée. La séance d’échanges avec les journalistes a démontré la symbiose entre le Cab et le Ministère de la Culture dans le sens de la lutte contre la Covid-19.

De gauche à droite, Gratien Zossou, Carole Borna et Dominique Zinkpè, au cours de la conférence de presse 

La lutte contre la Covid-19 et ses conséquences néfastes sur l’univers des arts et de la culture. Le point commun qui s’est déclaré entre le Collectif des Artistes du Bénin et le Ministère de la Culture, au vu de la conférence de presse qui s’est tenue dans l’après-midi du mercredi 23 décembre 2020 à l’espace de spectacles du ’’Centre’’ de Godomey, sis quartier de Lobozounkpa à Atropocodji dans la commune d’Abomey-Calavi, et qui a réuni, face aux journalistes, Dominique Zinkpè, Président du Collectif des Artistes du Bénin (Cab), Carole Borna, Conseiller technique aux Arts du Ministère de la Culture, et Gratien Zossou, représentant d’artistes plasticiens massivement présents à la conférence de presse.

« Le coronavirus a affecté le monde et voilà plus de six mois que nous vivons la cessation des activités des artistes, notamment, au Bénin. Il fallait réagir et le Cab s’est résolu au travail, ce qui a conduit à la mise en place par cette structure du Projet, ’’Spécial Boulev’art de lutte contre la Covid-19’’ », a introduit le premier conférencier, expliquant que cette initiative a reçu l’écoute et un écho favorable de la part du Ministère de la Culture, qui a compris qu’ « à travers les arts visuels, on peut sensibiliser les populations sur les gestes barrière qu’elles doivent observer dans le sens de la lutte contre la propagation du coronavirus », a-t-il fait comprendre.


Aperçu sur les artistes plasticiens sélectionnés

A en croire Dominique Zinkpè, la première étape du Projet est un événement dont la conférence de presse constitue la cérémonie de lancement : l’animation, entre autres, au ’’Centre’’ de Godomey, d’un atelier de production d’œuvres d’art. Il s’agira alors pour plus d’une trentaine d’artistes contemporains sélectionnés suite à un appel à candidatures de créer toutes sortes d’œuvres d’arts plastiques avec, comme thème unique, la sensibilisation du large public à continuer le respect des gestes barrière dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. « Les artistes sont conscients de ce qui se passe dans le monde et en sont très créatifs », a commenté l’intervenant.

En outre, une deuxième étape devrait amener à exposer, de manière itinérante, les œuvres produites au niveau de quatre places publiques ciblées à travers le pays. La première prévue pour accueillir la manifestation de présentation est l’Etoile rouge de Cotonou dès le 7 janvier 2020, deux jours avant que les artistes l’auraient investie pour continuer la création. « Nous espérons pouvoir donner une beauté visuelle à nos populations dans cette période si triste », a annoncé Dominique Zinkpè, avant de promettre : « Les meilleures œuvres seront dupliquées sur bâche et montrées à d’autres populations du Bénin ». Ainsi, par la suite, l’exposition se déplacera respectivement vers les places Bayol de Porto-Novo, Goho d’Abomey et Bio Guéra de Parakou.

« Le Ministère de la Culture est heureux et fier d’accompagner ce Projet et d’être en partenariat avec le Cab présidé par Dominique Zinkpè, et avec les artistes plasticiens », a, de son côté, affirmé Carole Borna, la deuxième conférencière.

Selon elle, le gouvernement béninois, dans sa politique de soutien et de valorisation des arts visuels à mettre en exergue, concrétise sa « volonté d’accompagner le Projet ’’Spécial Boulev’art de lutte contre la Covid-19’’», qui, à en croire ses propos, entre en parfaite cohésion avec ’’Bénin en création’’, mis en place par le Ministère de la Culture, dans le cadre des ’’Actions artistiques au Profit des acteurs culturels’’ (2Apac), pour remettre au travail les artistes de même qu’en fonctionnement les espaces culturels, dans le sens de la fragilisation à leur niveau des corollaires de la suspension des activités, fondée sur les mesures prises par le gouvernement pour freiner l’extension au Bénin du coronavirus.

« Cette année a été difficile pour les artistes ; ils n’ont pu travailler ni faire des expositions alors qu’ils ne peuvent s’épanouir sans partager le fruit de leur travail avec le public », a-t-elle constaté. « Il s’agit pour nous, à travers les 2Apac, de produire un impact positif sur toutes les disciplines des arts et de la culture », a poursuivi Carole Borna, avant de conclure : « C’est avec beaucoup de  joie que nous vous accompagnons tous aujourd’hui. Ceci nous amène à dire « Bravo ! » à Dominique Zinkpè pour toute son œuvre en faveur des artistes plasticiens visant à permettre qu’ils s’expriment par leur travail ».



Photo de famille des conférenciers avec les artistes

« Nous militons pour la survie de notre pays, ce qui nous amène à donner du beau travail pour démontrer ce que nous sommes réellement », a, quant à lui, affirmé, en dernier lieu, Gratien Zossou, représentant de tous les ordres d’artistes plasticiens retenus pour animer le Projet indiqué. « Il faut que la population vibre à nouveau et que les activités vivent à travers ces échanges », a-t-il souhaité, avant qu’une photo de famille des conférenciers avec les artistes plasticiens ne vienne clore la séance de partage avec les journalistes.

Marcel Kpogodo Gangbè  

mercredi 10 décembre 2014

François Abiola lance le Fitheb 2014

Par trois coups de gong symboliques


La salle rouge du Palais des congrès de Cotonou a servi de cadre, en ce début de soirée du lundi 8 décembre 2014, au lancement officiel du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). C’était à l’issue du cérémonial traditionnel, présidé par le Ministre d’Etat, François Abiola.

François Abiola, lançant le Fitheb, sous le regard de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture
Trois coups magistraux de gong et, le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a été officiellement lancé. C’était à la Salle rouge du Palais des congrès de Cotonou, en début de soirée, ce lundi 8 décembre 2014. François Abiola, Ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec, à ses côtés, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola et le Directeur intérimaire du Fitheb, Ousmane Alédji, s’est acquitté de ce cérémonial de lancement de la biennale, en tant que représentant du Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi.
Bien avant cette action tant attendue, les nombreux participants à la cérémonie ont suivi les allocutions respectives du Directeur du Fitheb et du Ministre de la Culture. Aussi, celles-ci ont été précédées par des animations de musique traditionnelle, assurées par le groupe  ’’Ashankata’’ et par le Conservatoire des danses royales du Bénin, de même que des déclamateurs tels que le Béninois Gratien Zossou et le Sénégalais Massamba Guèye, alias ’’La bouche de l’Afrique’’, ont fait vibrer la salle par leurs poèmes respectifs, agrémentés de tours d’esprits. Pas moins d’une dizaine de ministres ont fait le déplacement du Palais des congrès, sans compter les membres du Cabinet de Jean-Michel Abimbola, ceux du Comité d’organisation du Fitheb, les artistes du théâtre, béninois comme étrangers, et des créateurs de bien d'autres disciplines artistiques.


Marcel Kpogodo