Au Centre culturel ’’Artisttik
Africa’’ d’Agla
Nicolas de Dravo
Houénou, metteur en scène de la pièce ’’Ômon-mi’’, d’Ousmane Alédji, a animé
une conférence de presse, le lundi 27 juillet 2015, à la Salle Cheick Anata
Diop du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, du Quartier Agla, à Cotonou. Selon
lui, cette pièce sera jouée 4 fois, à partir de la soirée du jeudi 30 juillet.
Les acteurs d' ''Ômon-mi'', au grand complet, en costume de scène |
Les jeudi 30 et vendredi
31 juillet, de même que les samedi 1er et dimanche 2 août 2015, en
soirée, plus précisément à 20 heures précises. Ce sont les dates auxquelles
sera jouée la pièce ’’Ômon-mi’’ d’Ousmane Alédji, au Centre culturel ’’Artisttik
Africa’’ de Cotonou, dans une mise en scène de Nicolas de Dravo Houénou. Voilà
l’annonce faite par celui-ci, au cours d’une conférence de presse à laquelle il
a convié les journalistes culturels. Ceux-ci ont eu l’opportunité de bénéficier,
en vingt minutes, d’une séquence forte d’un spectacle d’une adaptation
universelle mais fortement inculturée, que le public devra venir savourer.
Ainsi, un peu moins d’une
dizaine d’acteurs évolueront sur scène, pendant 90 minutes, pour faire vivre
une réalité socio-culturelle poignante qu’est la condamnation à mort
des enfants dits sorciers. Ce sera à partir d’une histoire simple : une
mère vient s’en remettre au chef de la collectivité du sort de son nouvel
enfant menacé d’être tué parce que considéré comme un jumeau, après qu’elle s’est
déjà laissée faire, par le passé, pour deux naissances successives d’un albinos
et d’un nain.
L’attraction
irrésistible de ce spectacle reste à plusieurs niveaux. D’abord, l’action de la
pièce qui se verra prise en charge par des acteurs dont certains font
régulièrement leurs preuves dans la tenue de rôles aussi variés les uns que les
autres : Raphaël Hounto, Nicolas de Dravo Houénou, Mireille Gandébagni, Bardol
Migan, notamment. Ensuite, leur costume uniforme, très moderne, qui ancrera une
réalité sociologique béninoise dans une actualité universelle. Par ailleurs, le
français et plusieurs autres langues béninoises serviront de véhicule au
message de ces acteurs : le fon, le goun, le yoruba, le sahouè, le kotafon,
l’adja, le mina, le mahi, le tori, le dendi et le ditamari. En outre, le public
devra voir à l’œuvre Martin Adadja, un régisseur son et lumière faisant son
chemin, et Farouk Abdoulaye, un scénographe à l’inspiration toujours
inattendue.
En cette période de
début des vacances, voilà une pièce, relevant d’un loisir sain, que les parents
devront voir et, en même temps, faire découvrir à leurs enfants de tous âges,
avec un montant de 2000 Francs Cfa par représentation, et de 5000 Francs pour
toutes les 4 séances. ’’Ômon-mi’’, rien de mieux pour rendre compte des
réalités profondes de notre pays.
Marcel Kpogodo