« Le Bénin, le Béninois, les professionnels de théâtre, […] seront
fiers du Fitheb »
Ousmane Alédji |
Nommé Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), le lundi 24 février 2014, par un Arrêté signé par le Ministre de la Culture, Ousmane Alédji a été officiellement été installé dans ses fonctions. Cétait le mardi 25 février, dans la petite salle du Fitheb. Etaient présents des collaborateurs, des parents, des amis, des collègues de l'élu et, en première loge, les autorités de tous ordres du Ministère de la Culture. Eric Totah, Secrétaire général du Ministre Jean-Michel Abimbola et, Didier Houénoudé, Conseiller technique à la Culture, dirigeaient la cérémonie d'installation, pour laquelle le nouveau Directeur du Fitheb a tenu, à la suite du Directeur sortant. une courte allocution dont suit l'intégralité.
"M. le Secrétaire
général du Ministère de la Culture,
M. le Conseiller
technique du Ministre de la Culture,
MM. les
Directeurs techniques, administratifs et centraux,
Chers Amis professionnels
de théâtre et du monde des arts,
Chers Amis journalistes,
Nous sommes
partis de loin et, j’ai le sentiment que nous avons un long chemin encore devant
nous. Nous sommes partis de très loin parce que nous avons remarqué, ensemble,
qu’au bout de 20 ans, même si le Fitheb se fait avec réussite, il faut quand
même encore lui insuffler un souffle nouveau. Et, à cet effet, je voudrais,
ici, rendre hommage à l’audace, au courage et à la témérité de l’autorité de
tutelle, je veux nommer le Ministre de la Culture, à qui je dis humblement « Merci »
de m’avoir fait confiance aussi.
Entreprendre de
réformer le Fitheb n’était pas gagné et n’est toujours pas gagné. Et, le fait
de sortir des textes nouveaux pour le Fitheb n’est que le premier pas des
nombreux défis qu’il nous reste à relever. J’ai entendu, dans l’Arrêté qui nous
a été lu (Arrêté n°0072/MCAAT/DC/SGM/CTJ/DRFM/SA du 24 février 2014, Ndlr) ce
matin – Je l’avais lu – la mission qui m’est assignée ; je voudrais
rassurer les uns et les autres : n’ayez pas peur, n’ayez pas peur, pas
peur du tout ; si on nous donne les moyens de nos ambitions, nous irons
jusqu’au bout du rêve, c’est-à-dire, faire du Fitheb un label dont chaque
Béninois serait fier et, cela, nous le ferons ensemble, dans un esprit d’équipe,
dans le respect mutuel, dans l’écoute de l’autre.
Nous ne pourrons
jamais satisfaire tout le monde, mais tout le monde sera écouté.
Il nous revient
aussi – Je l’ajoute moi-même à la mission qui m’est confiée – de pacifier un
tant soit peu l’environnement professionnel théâtral béninois. Nous allons nous
y atteler pour qu’à la fin, l’esprit de groupe triomphe de toutes les formes d’adversité.
Le Bénin, le Béninois, les professionnels de théâtre, je vous le garantis,
seront fiers du Fitheb.
Je voudrais,
ici, rendre hommage à tous les anciens directeurs ; merci à M. Alougbine
Dine, merci à M. Tola Koukoui, merci à M. Orden Alladatin, qui ont fait ce qu’ils
ont pu pour entretenir l’enfant Fitheb. Je voudrais aussi rendre hommage à M.
Wanou Pascal, Directeur sortant ; je l’ai entendu exprimer de la douleur,
parce que l’environnement, nous sommes tous conscients qu’il est délicat,
aujourd’hui. Mais, je voudrais le rassurer aussi ; nous sommes entre nous,
nous sommes tous des Béninois et nous nous connaissons. Donc, ce défi, nous
allons le relever.
Les pièges sont
partout et, nul n’est à l’abri, où qu’il soit, des coups, des ’’petiteries’’ ;
nous allons, ensemble, en essayant de prendre de la hauteur, comme nous l’a
recommandé M. le Ministre, d’essayer de ne pas entrer dans le jeu des guerres, des
clans et des conflits.
Je voudrais,
pour finir, réitérer mon appel au monde des médias, surtout, la presse écrite,
qui est très active, à nos côtés, depuis la création du Fitheb, pour leur dire
qu’ils ne sont pas impliqués dans le Conseil d’administration du Fitheb pour
rien ; c’est parce que les professionnels de théâtre ont estimé que le
Fitheb doit être désormais un label commun. Il y a les acteurs, les créateurs
mais il y a ceux qui contribuent au rayonnement du label et, ce sont les hommes
de médias. Donc, travaillons ensemble pour qu’il n’y en ait pas qui
construisent, qui tirent le bébé vers le haut, et qu’il y en ait qui le tirent
vers le bas. Nous comptons sur vous, nous espérons compter sur vous pour
réussir ce challenge-là.
Je voudrais dire,
à l’endroit des agents du Fitheb, que je suis leur ami de vieille date, ils me
connaissent tous ; il n’y a pas de problème auquel on ne puisse faire
face. Je leur demande d’être rassurés : leurs intérêts ne sont pas menacés
avec moi, sauf que, il nous faudra travailler et travailler sérieusement, dans
un esprit nouveau.
A mes amis
professionnels de théâtre, je dis juste : « Au travail ! Au
travail et au travail ! » Maintenant, nous avons l’obligation,
ensemble, de gagner cette bataille.
Merci à tous
ceux qui sont venus ce matin, par amitié pour ma modeste personne ; les
membres de ma famille, si certains sont là, je les remercie, au passage.
Je voudrais dire
« Merci » à M. le Secrétaire général, « Merci » à M. le
Conseiller technique du Ministre, « Merci » aux différents cadres du
Ministère, qui se sont déplacés pour honorer de leur présence la cérémonie de
ce matin.
Merci à chacun
et à tous ! "
Propos recueillis par Marcel Kpogodo
Propos recueillis par Marcel Kpogodo