Après sa tenue des 6 au
14 décembre
Le Festival
international de théâtre du Bénin (Fitheb) s’est tenu des 6 au 14 décembre
2014, sous la responsabilité officielle de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la
Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat) et, plus
directe, d’Oumane Alédji, Directeur intérimaire de l’institution. Si la
biennale a eu lieu malgré les prévisions peu optimistes, le succès de son
déroulement laisse sans parole ses détracteurs auparavant aussi très critiques
et sceptiques.
Ousmane Alédji, au cours de la cérémonie de lancement du Fitheb, le 8 décembre 2014 |
Beaucoup ne donnaient
pas cher de la peau de la 12ème édition du Festival international de
théâtre du Bénin (Fitheb) après le déroulement duquel toutes les bouches
médisantes ont dû, du fait des circonstances, être vouées au silence. Du 6 au
14 décembre 2014, cette 12ème édition a drainé un nombre impressionnant de
femmes et d’hommes du monde du théâtral, du Bénin, de l’Afrique et de l’Europe,
vers plusieurs espaces de jeu de non moins de 105 représentations : ceux
de l’ex-Ciné Vog, du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, de l’Institut
français de Cotonou, de l’Espace ’’Mayton’’ d’Abomey-Calavi, de la Maison
internationale de la culture de Porto-Novo, du Centre culturel ’’Ancrage’’ de
Parakou, sans oublier que toutes les catégories d’autres publics se sont ruées
vers le ’’Village du Fitheb’’, situé à la Place Lénine de Cotonou, qui a fait
foule forte autour de spectacles de tous genres, rationnellement programmés, et
que le ’’Blackstage’’ d’Akpakpa, espace sélect, discret, singulièrement niché non
loin de l’usine de la Société béninoise de brasserie (Sobébra), a fait vibrer,
au son des sonorités chaudes et inoubliables des Eric Dagbo, Vi-Phint, du
Groupe ’’Woodsound’’, de Jah Baba et des Polyrythmo, un autre type d’un public
d’un certain niveau de raffinement, intéressant ainsi les musiciens béninois à
l’événement théâtral qu’est le Fitheb.
Dans ces conditions de la
réussite incontestable du Fitheb par l’organisation effective de la biennale,
en seulement deux semaines de préparation, pour un budget squelettique de 150
millions de nos francs, du côté des détracteurs d’Ousmane Alédji, Directeur
intérimaire de la manifestation théâtrale d’envergure internationale, on travaille
à remettre en cause le choix de la première autorité de l’événement d’avoir positionné
telle représentation théâtrale en ’’in’’ ou en ’’off’’, d’avoir porté un
système logistique n’ayant pas pu pourvoir en badges les comédiens ayant
officié dans cette seconde catégorie, d’avoir présenté des menus trop peu consistants
et insuffisants en quantité, d’avoir maladroitement opérationnalisé tel facteur
ou tel autre, sans précision aucune, ce qui montre qu’ils manquent, souvent,
dans leurs analyses, de mots, pour identifier ce qui n’a pas marché.
Les ennemis de ce
Fitheb spécial, celui de l’édition 2014 sont donc abattus, aussi bien par le
direct de la cérémonie d’ouverture du 8 décembre dernier sur la chaîne
béninoise du développement, ’’Bb24’’, que par des éléments d’innovation en
communication comme ’’Le mensuel du Ftiheb’’, anticipatif à ’’La gazette du
Fitheb’’. Sont aussi décontenancés les détracteurs de ce Fitheb de transition
vers des Fitheb de plus grande vision d’une ’’bi-milliardisation’’ du montant
de financement, d’une ambition plus pragmatique d’ ’’annualisation’’ de l’événement,
d’une union plus réussie des professionnels du théâtre autour de leur chose, de
la solidarité de ces professionnels, de ces dramaturges, de ces comédiens, de ces
accessoiristes, de ces costumiers, de ces ingénieurs de son et lumière, de ces
metteurs en scènes, de ces promoteurs d’événements liés au théâtre, notamment,
autour de ce que personne ne pourra jamais leur disputer : le Fitheb. Ces
détracteurs, ces ennemis jurés sont en mal d’un scandale qui n’arrive pas !
Sur les chaînes de radio ou de télévision, dans les journaux, sur Internet, …
Il est têtu, le scandale, il n’arrive désespérément pas !
Indéniable est donc une
chose : Ousmane Alédji, dans sa mission d’intérim à la tête du Fitheb, a
relevé le défi de la tenue d’un événement qu’il a réussi à mettre à un niveau
respectable, bâtissant une confortable case, en lieu et place d’un somptueux
château, même si certains de ses ennemis les plus profonds semblaient tapis
dans ses rangs, dans le ventre de son esprit, dans le ventre de son
organisation, en l’occurrence, ses compagnons de la Cellule de communication
qui, contrairement à la vision de l’homme, ont échoué à fédérer les énergies de
la presse culturelle autour de l’événement Fitheb ! Oui, eux, ces
compagnons, ils n’aiment pas Ousmane Alédji, malgré leurs larges sourires et
leurs rires ouverts quand ils le voient ; ils ne l’aiment pas, parce que,
toute leur mission durant, ils l’ont consacrée à développer les motifs de
désaveu de cet homme de vision, de la part de la presse. Mais, fort comme un roc,
Ousmane Alédji a aussi survécu à cela ; sa réputation n’en est plus que grandie,
ceci, se manifestant par des demandes, par-ci, par-là, qu’il n’abandonne pas un
tel flambeau, celui de l’organisation, dans les prochaines éditions, du
Festival international de théâtre du Bénin (Ftiheb).
Marcel Kpogodo