Affichage des articles dont le libellé est fitheb. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fitheb. Afficher tous les articles

vendredi 24 juin 2016

Le Facto 2016, 6 catégories de participants pour une bonne programmation

A partir de la présentation de Gontran Jordy Mègnigbèto


Le mercredi 22 juin dernier a donné l’occasion de faire découvrir les grandes lignes de la tenue prochaine du Festival des arts, des cultures et du tourisme (Facto), par le biais d’une conférence de presse. C’était à l’initiative de Gontran Jordy Mègnigbèto, le Directeur de l’événement, à la petite salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou.

A gauche, ci-contre, Gontran Jordy Mègnigbèto, au cours de la présentation de la programmation du Facto 2016 aux journalistes
10 groupes folkoriques, 10 compagnies de théâtre et de conte, 4 groupes de ballet, 1 groupe de musique, 10 exposants forains et plus d’une cinquantaine de touristes. La statistique révélée du déroulement inévitable du Festival des arts, des cultures et du tourisme (Facto), à travers la conférence de presse tenue par le premier responsable de cette manifestation annuelle, Gontran Jordy Mègnigbèto, le mercredi 22 juin 2016, dans l’une des salles de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Selon lui, le Facto se déroulera du 4 au 10 août 2016, dans la Commune de Toffo, du Département de l’Atlantique.
Avec un objectif global restant de « faire des arts, de la culture et du tourisme un puissant outil de développement, en mettant l’accent sur l’économie de la culture », l’événement est organisé par l’Association culturelle, ’’Actions plurielles’’. Il connaît sa 3ème édition, en 2016, et se fondera sur 2 thèmes, l’un, artistique et, l’autre, purement social. Ce sont, respectivement, « L’économie de la culture dans le développement des nations », et « la prévention des fièvres hémorragiques à virus ébola et lassa ».
La programmation du Facto 2016
Concernant les participants à ce Festival, ils sont prévus pour être, d’une part et, de manière prévisionnelle, les habitants des 10 arrondissements de Toffo, parmi lesquels se trouveront piochés pas moins de 550 festivaliers qui seront des artistes, des artisans, des producteurs agricoles, des opérateurs économiques et des apprenants, entre autres. D’autre part, 200 invités sont attendus au Facto 2016 ; ils viendront de pays tels que le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigéria, le Togo, la France et le Canada.
A en croire toujours, Gontran Jordy Mègnogbèto, le Festival entend produire 5 niveaux d’impact, que ce soit au niveau des organisateurs de l’événement, des institutions, en général, de la commune d’accueil, des professionnels artistes et artisans, et, enfin, des sponsors qui se seraient manifestés. Pour un événement qui s’illustrera dans des domaines aussi divers que la formation, le théâtre, le ballet, le folklore, la foire artisanale et vivrière, la musique et le tourisme, notamment, il ne reste qu’à son Comité d’organisation à relever le défi d’un déroulement exemplaire.   


Marcel Kpogodo

mercredi 22 juin 2016

« […] on n’a aucun intérêt à rater ce rendez-vous unique de la poésie », dixit Jérôme Tossavi

Dans le cadre de l’organisation de l'édition 2016 de la ’’Nuit poétique’’


La ’’Nuit poétique’’, un événement annuel dédié à la poésie, s’est véritablement imposé, dès sa première édition, en 2015. Jérôme Tossavi, le jeune dramaturge et poète béninois, qui en est le concepteur, aborde la tenue de la 2è, dès juillet prochain, à travers cette interview qu’il a accepté de nous accorder.  

Jérôme Tossavi
Journal ''Le Mutateur'' : Bonjour Jérôme Tossavi. Vous êtes le Directeur du Festival, ’’Nuit poétique’’, prévu pour avoir lieu le 9 juillet prochain, à l’Institut français de Cotonou. Qu’avons-nous au menu des artistes poètes ?

Jérôme Tossavi : La ’’Nuit Poétique’’ est une nuit de grande révélation poétique qui donnera la parole aux artistes poètes de tous les cabanons. Nuit de grande fièvre poétique à nulle autre pareille, cette soirée offrira au public qui fera le déplacement un panel de menus faits de musique, de paroles chantées et portées au dos de la poésie d’engagement, qui sera à l’honneur. Ainsi dit, une quinzaine de poètes confirmés sont attendus sur la grande scène de la ’’Nuit’’, pour porter leur parole silencieuse, dans le creux de la fontaine nuptiale. A cette foire de la poésie sont attendus aussi des musiciens de renom pour tailler la pierre dans la verve poétique des poètes qui arpenteront la scène de la ’’Nuit Poétique’’. Cette soirée de performance poétique redorera ses lettres de noblesse à l’événement, à travers le grand spectacle vivant autour des corps-poèmes concoctés, depuis la première génération de poètes jusqu’à la dernière, dans notre pays. Ce spectacle, d’une durée de 20 minutes, nous fera voyager dans la prairie de la poésie béninoise, engagée depuis Paulin Joachim (le père-ancêtre de la poésie d’ici) jusqu’à Daté Atavito Barnabé-Akayi, en passant par les grandes voix telles que Kakpo Mahougnon, Jean-Marc-Aurèle Afoutou, Fernando d’Almeida, Louis-Mesmin Glèlè, pour ne citer que celles-là. La scène sera ensuite ouverte aux poètes confirmés qui passeront, à tour de rôle, dans la fontaine de la ’’Nuit’’, pour déclamer leurs propres textes, sur des notes musicales assurées par le plus grand flûtiste au Bénin, Meschac Adjaho, en compagnie de sa bande. En somme, on n’a aucun intérêt à rater ce rendez-vous unique de la poésie, vu le plat de résistance qui y sera servi.



Quels éléments d’originalité voyez-vous par rapport à la 1ère édition de la manifestation qui a eu lieu en 2015 ?

Déjà, cette deuxième édition gagne en beauté et en originalité par rapport à la première édition qui n’était qu’une édition-test, pour jauger la sensibilité poétique du peuple béninois. Fort heureusement, le public a répondu très favorablement à cet appel et a même émis le vœu que ce rendez-vous soit trimestriel. La première marque d’originalité, pour cette deuxième édition, repose sur l’aspect théâtral de la soirée dont la direction artistique est confiée au metteur en scène professionnel, Patrice Toton, qui proposera des plans de scènes, aussi bien pour la troupe de comédiens qui jouera les morceaux choisis, que pour les poètes qui porteront eux-mêmes leurs poèmes. La deuxième marque d’originalité de la soirée repose sur la forte participation de poètes d’horizons. Une forte participation qui a découlé de l’appel à textes lancé par nos soins pour recueillir des poèmes et des poètes pour la ’’Nuit’’. Nous sommes étonnés de la forte masse de textes poétiques que les poètes du monde entier nous envoient et des demandes des poètes à participer à cette ’’Nuit’’ de tous les rêves. A ce jour, la France, le Sénégal, le Togo, le Cameroun et même la Chine frappent à notre porte pour ne pas rater ce rendez-vous, ce qui nous donne l’élan de ne jamais abandonner ce projet qui prend l’allure d’un grand festival international.  La troisième et dernière marque d’originalité de cette édition est l’aspect thématique imprimé à toute la soirée. En effet, cette édition est placée sous le signe de la Poésie et de l’engagement. Tous les textes qui seront lus, chantés, déclamés au cours de la soirée tourneront autour de ce thème unique. Les poètes invités y travaillent fortement, pour ne pas quitter cette gamme exigée par le Festival.



Comment vous battez-vous pour le financement de l’événement?

Un événement de cette envergure a besoin forcement d’un gros budget pour sa parfaite réussite. Mais, le pays étant ce qu’il est, nous n’avons pas pu totaliser de grands moyens pour porter ce rêve. Nous nous sommes battus pour attirer le regard de l’exécutif vers ce projet salvateur à travers le Fonds d’aide à la culture qui nous a alloué une cagnotte minimale pour la réalisation de ce projet qui nécessite néanmoins un budget conséquent. Nous remercions nos partenaires, l’Institut Français du Bénin, qui a accepté de mettre son cadre à notre disposition pour abriter la ‘’Nuit’’, l’Association Katoulati, pour l’accompagnement artistique, les poètes de tous les cabanons, pour l’acceptation d’exploitation de leurs œuvres, à des fins de promotion. 

L'affiche de l'événement
Selon vous, comment se porte la poésie béninoise, à l’heure actuelle ?

La poésie béninoise s’essouffle en dépit des talents fertiles qui pointent à l’horizon. Le pays compte beaucoup de jeunes poètes de forte fièvre poétique mais qui abandonnent le combat d’édition de recueils trop sportifs. Aucun éditeur n’est prêt à mettre de l’argent dans ce projet audacieux qui n’est aucunement rentable. Des recueils de poèmes de grande défaillance naissent rarement à compte d’auteurs pour enterrer la poésie. Une fois que ces recueils sont publiés, il n’y a pas de canaux de diffusion et de promotion, si bien que le poète se déguise en vendeur ambulant de sa poésie qui n’intéresse personne, car, il faut l’avouer, la poésie est d’ailleurs une affaire personnelle et est vite taxée d’hermétique par la masse laborieuse qui lit tout sauf ce genre littéraire. Cet essoufflement est dû, à notre avis, au manque criard d’événements et de canaux devant assurer sa vulgarisation. La fibre poétique déserte le forum au grand désarroi du slam, mal défriché par la plupart des jeunes qui s’y adonnent. Preuve palpable de l’échec de notre système scolaire qui ne donne plus le goût de la poésie aux apprenants, à travers ces séances de récitation poétique qui égayaient les cœurs et suscitaient des vocations, dans un passé récent.



En matière de poésie au Bénin, quels sont vos faits d’armes ?

Je travaille à redonner à la poésie béninoise toutes ses lettres de noblesse. Je sais que j’y parviendrai après de lourds moments de sacrifices et de critiques, vu que les voix ne sont jamais unanimes lorsqu’il s’agit de discuter de la littérature, dans notre pays. ’’La Nuit poétique’’ que j’organise, par le biais de l’Association dont j’assure la direction, ’’Mignon-Tourbillon’’, répond à ce vœu de redimensionner la poésie d’ici et d’ailleurs sur les rails de la grande émotion et de la grande passion. Mon  rêve, en initiant ce projet, c’est de faire du Bénin la capitale de la poésie mondiale. Et, à cette deuxième édition, je suis pleinement satisfait de mes objectifs, vu la forte pression des demandes de participation qui fusent de toutes parts. 



Un appel au public ?

Nous invitons toutes les bonnes volontés à soutenir l’événement ’’Nuit Poétique’’, qui est un patrimoine national, au même titre que le Fitheb (Festival international de théâtre du Bénin, Ndlr) et d’autres événements qui repositionnent le Bénin sur l’échiquier mondial. J’invite le public à ne pas manquer le rendez-vous du 09 juillet 2016 qui fera de la ’’Nuit’’, la soirée de tous les rêves.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

jeudi 10 mars 2016

’’Un peuple calme est inquiétant’’, la révolte interpellante d'Ousmane Alédji

Pour un ouvrage paru en septembre 2015


Depuis le dernier trimestre de l’année 2015 est paru l’ouvrage, ’’Un peuple calme est inquiétant’’, sous l’inspiration du comédien, metteur en scène, dramaturge et ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Ousmane Alédji. Il y déploie la verte indignation d’un esprit visant à réveiller le peuple africain.


95 pages, un avant-propos peu ordinaire, 7 chapitres et un verbe d’une crudité qui ne devrait pas surprendre quiconque a côtoyé la force verbale caractérisant l’homme. Un essai, classé dans la collection ’’Réflexions’’, et paru à ’’Artisttik éditions’’, en septembre 2015, sous la plume d’Ousmane Alédji qui, par cet ouvrage, en est à sa cinquième production.
D’abord, dans son avant-propos, l’auteur révèle le soulagement d’un exutoire personnel dont le nouveau livre publié constitue la manifestation. Ensuite, dans la 1ère partie de l’ouvrage intitulée, ’’Ni indifférent ni dupe’’, Ousmane Alédji plante le décor d’une Afrique que minent des hommes politiques dont l’intérêt particulier guide toute action, ce qui devrait rendre le peuple aussi éveillé que réactif, une réflexion lui imposant une déduction implacable qu’il choisit de répéter aux pages 19 et 22 : « Un peuple calme est inquiétant ». Quant aux 5 parties qui suivent, elles évoquent, respectivement, les conditions d’émergence des ploutocrates, la capacité de ceux-ci à instrumentaliser le peuple, la mainmise délétère du pouvoir sur les médias, le défaitisme des peuples face aux excès des politiques, la place de l’éducation moderne dans la léthargie des peuples. Enfin, le dernier chapitre, intitulé ’’Oser. Résister. Avancer’’, se projette aux tréfonds de la conscience du Béninois, de l’Africain subsaharien, pour l’amener, très rudement, très poétiquement, à se culpabiliser de se maintenir léthargique, lorsque des situations politiques exigent son ardente révolte, son remuement efficace. C’est un idéal dont il sent le prochain reproche, ce qui le pousse à fulminer en douceur : « Il nous faut des utopies nouvelles » (p. 85).  

Ousmane Alédji

Une réelle conviction de la parole forte, au cactus césairien, porte ce livre dans des sphères d’une incommensurable portée, ce qui montre l’impitoyable exigence de l’auteur envers lui-même, lui qui, par là, garde intacte sa réputation de provocateur du verbe. Mais, en plus des coquilles pêle-mêle fragilisant, fourmilleuses, surtout, les pages du dernier chapitre, des 83 à 93, les échauffourées du 7 décembre 1989, au Bénin, ayant conduit au renouveau démocratique et, notamment, les marches de 2015, à Cotonou et à Porto-Novo,  contre le vote d’une loi censée enlever le droit de grève aux magistrats, les échauffourées d’octobre 2014 ayant renversé le mammouth burkinabè, constituent des risques d’exemples révélant une Afrique subsaharienne qui veille quand même, qui ne bouge pas à tout. Une question de culture, peut-être …


Marcel Kpogodo 

lundi 30 novembre 2015

Fitheb, tous les pouvoirs désormais à Erick-Hector Hounkpè

Dans une cérémonie dirigée par Paul Hounkpè


Depuis le vendredi 27 novembre 2015, le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a officiellement vu son nouveau Directeur prendre les rênes de l’institution. La cérémonie d’installation se passait sous la supervision de Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme.

De gauche à droite, Paul Hounkpè et Erick-Hector Hounkpè
Février 2016 verra organiser la 13ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) sur le thème de « l’épiphanie démocratique ». En substance, quelques éléments qui ressortent de l’allocution qu’a prononcée Erick-Hector Hounkpè, Directeur entrant du Fitheb, officiellement installé par le Ministre de la Culture, Paul Hounkpè. Il a été nommé à ce poste par le Conseil des Ministres, le 21 novembre dernier.
Avant de porter ces informations capitales à l’attention du public, le nouveau premier responsable de la biennale a fait observer une minute de silence en la mémoire d’Antoine Dadélé, l’un des pères fondateurs de l’événement d’envergure mondiale. Ensuite, il a levé un coin de voile sur quelques projets importants qui marqueront sa gouvernance des 4 prochaines  années : rendre plus reluisantes les conditions de vie et de travail des fonctionnaires travaillant au siège du Fitheb et améliorer le traitement financier des membres du Conseil d’administration, de même que mettre en place un système pour la formation diplomante des professionnels du théâtre en faisant prendre en compte leur parcours technique par la validation des acquis de leur expérience sur le terrain. 
Par ailleurs, Erick-Hector Hounkpè a évoqué sa volonté de faire construire l’ ’’Hôtel du Fitheb’’, un cadre grâce auquel il logera les invités du Festival et qui lui permettra de programmer des expositions d’œuvres d’art plastique, notamment. S’il a mis en garde les personnes n’aimant pas le travail contre toute velléité de perturber son action, il n’a pas manqué, à l’entame de son propos, de rendre hommage au Ministre Paul Hounkpè qui, par le choix et l’envoi de son nom au Conseil des Ministres, a eu le mérite de faire échec à toutes les pressions visant à lui faire poser le contraire de ces actes.
Un autre fait marquant de la prise de pouvoir d’Erick-Hector Hounkpè fut sa traduction bien ramassée, en fon, du discours qu’il avait préalablement prononcé en français, ce qui augure de temps nouveaux sur la communication avec la population sur ses idées. Mais, bien avant lui étaient intervenus Happy Sylvestre Goudou, représentant du Conseil d’administration du Fitheb, et Paul Hounkpè.  



Marcel Kpogodo

mercredi 2 septembre 2015

Blaise Tchétchao donne le top de l'appel à projets pour 2016

Au cours d’une cérémonie tenue à Cotonou


Blaise Tchétchao a procédé, le mardi 1er septembre 2015, au lancement officiel de l’appel à projets, pour la saison artistique de 2016. L’événement se passait au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou. Plusieurs personnalités concernées par l’événement y ont manifesté leur présence.

Blaise Tchétchao
« Je déclare officiellement lancé l’appel à projets de la saison artistique 2016 ! ». Ainsi s’exprimait Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture (Dfac), le mardi 1er septembre 2015, au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Il présidait ainsi la cérémonie consacrant le lancement de l’appel à projets, pour la saison artistique de l’année 2016, en présence des administrateurs de son institution, des membres du Comité des experts, de responsables d’associations culturelles et de fédérations de ce type d’organisations, d’artistes et des professionnels des médias, notamment. Aussi, les acteurs culturels de tous ordres concernés par cet appel ont jusqu’au 1er octobre 2015, à 17 heures précises, pour postuler, dans les secteurs suivants : les arts de la scène, supposant le théâtre, la danse et la musique, les arts plastiques, s’agissant de la peinture, de la sculpture et des arts graphiques, le cinéma et l’audiovisuel, le patrimoine culturel et la littérature.
En outre, plusieurs pièces doivent être fournies par les postulants, pour un dossier qu’ils déposeront, dans les délais prévus, en 7 exemplaires, soit dans les Directions départementales du Ministère de la Culture, soit au Secrétariat du Fonds d’aide à la culture  : une demande de subvention adressée au Dfac, une fiche d’identification à remplir du projet, une présentation détaillée de ceci, un budget détaillé, un plan de financement, un plan d’exécution du projet et un plan de communication.  
Par ailleurs, pour Blaise Tchétchao, 3 sortes de projets sont éligibles : ceux initiés par les associations et les fédérations d’associations culturelles, ceux produits par les promoteurs culturels et ceux à l’initiative desquels se trouvent des structures publiques de promotion culturelle. Ainsi, dans le premier cas, à en croire Blaise Tchétchao, « une copie légalisée de l’insertion au Journal officiel est obligatoire ». Dans le deuxième, il s’agira de remplir plusieurs conditions : « Etre de nationalité béninoise, produire une attestation de non faillite, produire la licence de promoteur culturel délivré par la Direction de la Promotion artistique et culturelle, être à jour vis-à-vis du fisc, être inscrit à l’Insae (Institut national de la statistique et de l’analyse économique, Ndlr) ou disposer d’un numéro Ifu, et être à jour pour les cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale ». Pour ce qui concerne le 3ème et dernier cas de potentiels postulants, Blaise Tchétchao précise qu’il faudrait « produire une copie de l’Arrêté portant organisation, attribution et fonctionnement de la structure » publique devant compétir.
En réalité, au cours de son intervention, le Dfac a aussi éclairé les participants à la cérémonie sur le canevas que doit suivre tout projet pouvant être accepté. Ainsi, selon lui, les axes ayant été validés par le Conseil d’administration de l'institution dont il a la direction, lors de sa 3ème session, le 28 août dernier, sont au nombre de 4 : « le renforcement des capacités des acteurs culturels, l’aménagement et l’équipement des infrastructures de production, d’animation et de diffusion culturelles dans les départements, la célébration des journées artistiques et culturelles » et, enfin, « la promotion nationale et internationale de la culture béninoise ».   
La partition des acteurs culturels est donc désormais attendue, vu qu’ils doivent commencer à ficeler leurs dossiers. Ils pourront, en cas de recherche d’informations complémentaires, procéder au téléchargement de documents sur le site de la Dfac, www.dfac.bj.


Marcel Kpogodo

samedi 6 juin 2015

Happy Koffi Goudou installé Administrateur du Fitheb comme 14 autres personnalités

Pour une cérémonie qui s'est déroulée le jeudi 4 juin 2015


Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a procédé à l’installation officielle des membres du Conseil d’Administration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). C’était le jeudi 4 juin dernier à la Salle de conférence du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat). Fait inédit : Happy Goudou, journaliste culturel à ’’Radio planète’’ comptait parmi les élus.

Happy Koffi Goudou, debout, se présentant au Ministre Jean-Michel Abimbola
Pour la première fois depuis la création du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), les journalistes culturels sont représentés dans le Conseil d’Administration de la biennale. Voilà le constat qu’il a été donné de faire le jeudi 4 juin 2015, à l’installation de cette structure par le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, dans la Salle de conférence de son institution.

Ainsi, selon l’Arrêté n°140/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/DRFM/DFITHEB/SA du 30 mars 2015, portant nomination du Président et des membres du Conseil d’Administration du Fitheb (Ca/Fitheb), Happy Koffi Goudou, journaliste culturel à ’’Radio planète’’ y siège, pour une durée de quatre années, au même titre que d’autres membres aussi prestigieux les uns que les autres : Soumanou Séibou Tolèba, Aristide Adébayo Adjibodou, Bienvenu Yaï, Rassiatou Yaya Nadjo Boni, Nicole Yolande Akpovi, Yaya Mora Broutani, Antoinette Nafissatou Akpana, Mathais Gbèdan, Anick Santos, Denis Abiona, Oscar Kidjo, Luc Dieudonné Kounouho et Léa Akpatchossou. Ce sont les 15 membres du Ca/Fitheb que Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, a officiellement installé dans l’après-midi du jeudi 4 juin 2015, à la salle de conférence du Département ministériel.

Aristide Adébayo Adjibodou, à droite, recevant sa lettre de mission des mains de Jean-Michel Abimbola
En attendant la signature du Décret présidentiel validantl’appartenance au Ca/Fitheb des membres nommés par le Ministre de la Culture, ceux-ci, par la cérémonie du 4 juin, ont été officiellement lancés au travail, ce qui a permis à Jean-Michel Abimbola de remettre solennellement à Artistide Adébayo Adjibodou, Président du Ca/Fitheb, la lettre de la mission incombant à sa structure. Dans son propos, celui-ci a affirmé son engagement à mettre tout en œuvre pour réussir ledit cahier de charges.
Quant au Ministre de la Culture l’ayant précédé, il a rappelé le processus assez long ayant à abouti à cette installation, ceci qui a débuté les 6 et 7 juin 2013, par les Journées de réflexion de Grand-Popo ayant réuni l’ensemble des acteurs de l’univers du théâtre au Bénin. Celles-ci ont conduit à la mise en place d’un Comité ad’hoc qui a toiletté les Statuts du Fitheb. Ils ont été adoptés, le 30 décembre 2013, par le Gouvernement, par le Décret n°2013-547, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la biennale.
Quelques membres du Ca/Fitheb
C’est ainsi qu’ils ont permis de confirmer le nombre des 15 membres du Ca/Fitheb avec, à la clé, l’intégration d’un représentant des journalistes culturels, dans ce Conseil d’administration. Et, parallèlement à la désignation de leur représentant dans cet organe par les ministères concernés et d’autres structures telles que l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) et le Haut conseil des Béninois de l’extérieur (Hcbe), les journalistes culturels, les comédiens, les comédiennes, les dramaturges et les promoteurs culturels devaient désigner le leur à travers des organisations, triées sur le volet et, d’abord, agréées par la Direction de la promotion artistique et culturelle (Dpac).




Le film d’une consécration

Si Happy Koffi Goudou se retrouve, à l’heure actuelle, Administrateur du Fitheb, c’est suite à l’exécution d’une procédure prévue par les Statuts de la biennale. En l’occurrence, il s’agit de l’élection, entre autres, du journaliste culturel représentant, par les associations reconnues par le Ministère de la Culture. Ceci fut fait, le 14 septembre 2014. En effet, Happy Koffi Goudou, membre de l’Association de Journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, dénommée ’’Le Noyau critique’’, étant la seule agréée, il fut désigné par elle comme son candidat et, le seul votant qu’était le Président de l’Organisation, l’a élu pour porter la voix des journalistes culturels au sein du Ca/Fitheb.
Cette désignation, très légale, a suscité des remous sur les réseaux sociaux, ce qui a amené Jean-Michel Abimbola, au cours de la cérémonie d’installation du Ca, à appeler les journalistes culturels, dans leur ensemble, à une grande solidarité.
Désormais, les regards sont tournés vers le Conseil d’administration pour la mise en marche du système devant permettre l’élection d’un nouveau Directeur du Fitheb.



Marcel Kpogodo

jeudi 19 mars 2015

Le Fimub sera organisé en avril 2015

Installation officielle du Conseil d'administration de l'institution 


Le jeudi 5 mars dernier, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a procédé à l'installation officielle du Conseil d'administration du Festival international de musique du Bénin (Fimub). C'était à la salle de conférence du Département ministériel. Il ressort que le mois d'avril 2015 permettra d'en lancer les activités.

Jean-Michel Abimbola, au cours de la cérémonie d'installation
Cinq jours. La durée du tout nouveau Festival international de musique du Bénin (Fimub), prévu pour connaître sa première édition en avril prochain. Ainsi, le Conseil d’administration de la manifestation a été officiellement installé, le jeudi 5 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, par le premier responsable du portefeuille, Jean-Michel Abimbola, en présence de ses directeurs centraux, techniques et des responsables des organismes sous tutelle.
« Aider à la création d'un grand marché de ma musique et du disque au Bénin ». Selon cette autorité, il s’agit du principal objectif qu’elle assigne à ce qui devrait devenir un événement national du Bénin mais d’une envergure internationale. Il est prévu pour avoir une périodicité de deux ans, comme le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), après lequel il devra, toujours à en croire Jean-Michel Abimbola, « positionner [le Bénin] sur la plateforme du patrimoine culturel musical africain et mondial ».
Par ailleurs, justifiant l’initiative de la création du Fimub, le Ministre n’a pas manqué de déclarer : « Mon département ministériel entend rassembler les meilleures créations musicales nationales et internationales afin de faire de notre pays le plus grand marché africain de la musique et, partant, la destination touristique la plus visitée », ce qui amènera le Fimub à « drainer des artistes, des arrangeurs, des producteurs, des promoteurs, des musicologues », notamment, conclura-t-il.
Aussi, avant de clore la cérémonie d’installation, Jean-Michel Abimbola a invité les membres du Conseil d’administration à de la détermination, de l’engagement et à une prise de leurs responsabilités, afin de réussir les défis qu’ils doivent relever par rapport au Fimub.
A la suite de l’autorité, prenant la parole, à son tour, Richmir Totah, nommé Directeur exécutif du Fimub, s’est voulu rassurant vis-à-vis du cahier de charges fixé à l’ensemble des comités d’appui qu’il détient la mission de coordonner, ce qui n’empêche pas de se demander s’il réussira effectivement à fédérer les énergies de ce beau monde pour faire tenir, le mois prochain, un Fimub dont le public ne vient d’entendre parler qu’au début de mars. Réussira-t-il, à l’effet de la concrétisation du Festival, à recevoir l’assentiment et l’adhésion du monde musical béninois ? S’y prendra-t-il correctement pour rassembler autour de lui les artistes et les faiseurs de la musique internationale, qui sont censés apporter un sang vivifiant au Fimub ? Le budget, devant financer l’événement, dont le montant reste inconnu, sera-t-il à la mesure de toutes ces exigences ?
Au soir de la clôture du Fimub, il sera possible d’évaluer si Richmir Totah et son équipe ont eu raison d’accepter cette mission.


Marcel Kpogodo

vendredi 23 janvier 2015

La troupe nationale béninoise de théâtre a fait une rentrée théâtrale sur fond de revendications



C'était le 30 décembre 2014 à la grande Salle du Fitheb

L’Ensemble artistique national (Ean) a effectué sa grande rentrée artistique, le mardi 30 décembre 2014, suite au recrutement, quelques mois plus tôt, des membres du Ballet national et de la troupe nationale de théâtre. Si le spectacle de danse s’est passé sans problèmes, il a été précédé d’une représentation théâtrale qui a intrigué par sa portée fortement revendicative à l’endroit du Ministre de la Culture.
Le Ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola
Plusieurs revendications de la troupe nationale de théâtre dont les membres ont été récemment recrutés sont ressorties de la représentation théâtrale de lancement de cette structure clé de l’Ensemble artistique national (Ean). C’était le mardi 30 décembre 2014, à l’occasion du jeu de la pièce ’’Tonton Dindin’’, adaptée par le metteur en scène, Alougbine Dine, de ’’Georges Dandin’’ de Molière. Elle raconte l’histoire de Tonton Dindin qui soupçonne son épouse d’être courtisée par un autre homme. L’affaire est portée à la connaissance de ses beaux-parents et, le processus de règlement du conflit s’amorce lorsque la coupure du jeu intervient pour laisser place à un autre jeu d’un type plus particulier, celui de l’exposition de revendications de la troupe nationale de théâtre, à l’endroit du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, qui assistait à la double manifestation artistique.
Ces revendications se rapportaient, notamment, à un meilleur salaire pour les comédiens et les metteurs en scène de la troupe nationale de théâtre, à la consultation préalable des membres de cette structure avant la prise de décisions importantes les concernant, à une meilleure organisation des activités au sein de cette troupe et à la nécessité pour le Ministre Jean-Michel Abimbola de recevoir en audience les membres du groupe afin de les écouter.
L’évocation de ces revendications a respecté le schéma d’une représentation théâtrale où les comédiens sont tapis dans la foule et où ils en sortent progressivement, au fur et à mesure qu’ils doivent dire leur réplique. C’est ainsi que fut clôturée la pièce ’’Tonton Dindin’’, ce qui donna lieu au déroulement du spectacle de danse.
Des sources proches des membres de la troupe nationale de théâtre laissent croire que, depuis cette sortie revendicative, le Ministre de la Culture n’a pas encore pu recevoir les concernés pour les écouter. L’idéal serait que cela soit fait afin que la paix revienne dans l’univers du théâtre béninois, dans sa version gérée par l’Etat. 

Marcel Kpogodo

Ousmane Alédji reçoit les félicitations du Président Blaise Tchétchao



Après la dernière session du Comité provisoire de supervision du Fitheb

Le mercredi 14 janvier 2015 s’est tenue la dernière session du Comité provisoire de supervision (Cps) du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Elle a permis à Ousmane Alédji, Directeur de la Biennale de faire son rapport de l’organisation de l’événement, ce qui lui a valu les congratulations de Blaise Tchétchao officiant en tant que Président de la structure.

Blaise Tchétchao, à droite, félicitant Ousmane Alédji
Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a reçu les félicitations de Blaise Tchétchao, Président du Comité provisoire de supervision (Cps) du Fitheb, structure créée, à l’initiative du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, par l’Arrêté n° 0074/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/DRFM/SA du 24 février 2014, portant création, attribution, organisation et fonctionnement du Cps, chargé d’appuyer Ousmane Alédji, dans l’organisation du Fitheb.
L’événement a eu lieu le mercredi 14 janvier dernier, au cours de la dernière session du Cps qui devait connaître du bilan de l’organisation de la 12ème édition du Fitheb, des 6 au 14 décembre 2014. Le premier motif de satisfaction de Blaise Tchétchao et des membres de son institution, à l’endroit d’Ousmane Alédji, est la tenue effective de la grande manifestation de théâtre d’envergure internationale, en dépit des incertitudes nées de la maladie Ebola.
Ensuite, il lui a été reconnu le respect du délai du dépôt du bilan de la Biennale devant le Cps ; selon l’article 8 de l’Arrêté 0074, il était prévu que cela soit fait un mois après la tenue du Fitheb, ce que le Directeur intérimaire a respecté scrupuleusement, le Fitheb s’étant clos le 14 décembre 2014.
Par ailleurs, Ousmane Alédji a fait valoir un rapport d’exécution équilibré en recettes et en dépenses, ce qui lui a permis d’éviter le gap financier tant redouté. En outre, il a réussi à tenir la manifestation avec le minimum des moyens financiers cumulés mis à sa disposition par le Conseil des Ministres et, aussi, par le Ministère de la Culture, ce qui équivaut à un peu plus de 209 millions de francs Cfa, sans oublier que les institutions internationales telles que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) et l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) n’avaient pas libéré leur part promise de financement avant la clôture de la Biennale.
Ceci n’a guère empêché Ousmane Alédji de concrétiser la 12ème édition du Fitheb sans que des prestataires ne viennent se plaindre de ne pas être entrés dans leurs fonds. Ce sont autant de prouesses qui ont suscité la grande satisfaction des 8 membres présents du Cps sur le total des 9, et qui ont poussé Blaise Tchétchao à présenter, au nom de ses homologues, ses félicitations au Directeur intérimaire. Ainsi, le Cps a pris acte du rapport d’activités de celui-ci, sous réserve que les amendements qu’ils ont apportés au document soient intégrés.
Cependant, à quand les félicitations du Ministre de la Culture,  Jean-Michel Abimbola, aux membres du Cps, pour avoir joué la partition fondamentale, pour avoir rempli la double mission qu’en tant qu’autorité de tutelle, il leur a confiée, un cahier de charges relatif à l’assistance et à l’appui d’Ousmane Alédji dans l’organisation du Fitheb ? Ne leur aurait-on pas jeté la grosse pierre si, en fin de compte, la Biennale n’avait pas eu lieu ?


Marcel Kpogodo