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vendredi 9 mars 2018

Six raisons pour devenir artiste malgré tout, selon Antoinette Tidjani Alou


Déclaration dans le cadre de la conférence inaugurale tenue à l’Eitb


La matinée du mardi 6 mars 2018 a permis d’enregistrer la tenue de la conférence inaugurale de la rentrée académique de la promotion 2017-2020, à l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), devant un public important. L’occasion pour le Professeur Antoinette Tidjani Alou, animatrice de cette séance de partage intellectuel, d’évoquer six éléments de soutien pour lesquels il faudrait quand même qu’il y ait des artistes.

Le Professeur Antoinette Tidjani Alou
Le besoin pour les êtres humains d’avoir une vision, le rappel à l’ordre qui doit leur être fait par rapport à l’existence incontournable de la beauté, du sens d’humanité, du rêve, une « nécessité urgente », l’importance de la position de prise de recul, de questionnement vis-à-vis des systèmes établis, la nécessité du « renouvellement des sources de créativité dans tous les domaines », la place inévitable de comportements comme rire et pleurer, l’établissement de la prise de conscience par rapport à l’ouverture du monde, à la nécessité de ne pas « perdre son âme », sa subjectivité, sa manière intrinsèque, authentique d’être. Les six faits de motivation qui devraient encourager ceux qui s’en sentent la vocation et beaucoup d’autres personnes à devenir un artiste, à en croire Antoinette Tidjani Alou, Professeur de Littérature française et comparée à l’Université Abdou Moumouni du Niger, et Marraine de la Promotion 2017-2020, la sixième de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), qui s’est exprimée dans le milieu de la matinée du mardi 6 mars 2018, au Studio théâtre de la structure universitaire, dans la conférence inaugurant la rentrée académique, sur le thème : « La formation professionnelle des artistes : repères et perspectives ». Ont fait le déplacement de la cérémonie des responsables d’universités privées, des enseignants, des acteurs et des promoteurs culturels, des artistes de même que des étudiants dont ceux de la sixième promotion de l’Eitb, sans oublier Alougbine Dine qui en est le Directeur.

Un aperçu du public ayant fait le déplacement ...
En évoluant dans son propos, l’oratrice a décliné plusieurs avantages forts justifiant que l’artiste reçoive une formation professionnelle : « comment être et rester africain face à la modernité », savoir ce que l’on est, d’où l’on vient, où aller, maîtriser du passé et du présent, faire valoir, dans le monde, un langage contribuant à développer la sensibilité chez les autres, « vivre dans l’imaginaire qui n’est pas l’illusion », autrement dit, « persévérer dans la lucidité », apprendre à avoir d’autres revenus pour gagner son pain. Pour la conférencière, la formation professionnelle est « un train rapide » pour l’artiste.

... avec le Directeur Alougbine Dine, très attentif

Des préalables

Cette chute en deux évocations cardinales a été précédée d’un préambule voulu par le Professeur Antoinette Tidjani Alou d’une remarquable humilité intellectuelle, ce qui lui a permis de formuler des encouragements aux artistes ayant décidé de s’engager dans une formation professionnelle, surtout qu’ils en sont rejetés par leurs proches. Abordant les avantages liés à leur courageux choix, l’intellectuelle jamaïco-nigérienne a montré qu’ils produisent un impact sur le monde et qu’ils se mettent véritablement en valeur. Et, pour cette fondatrice du Laboratoire d’Etude, de recherche, de pratique et de valorisation des arts et de la culture (Lervap), le processus éducation-formation-instruction est celui dans lequel l’artiste en quête de connaissances intellectuelles et de qualifications, recèle de bénéfices multidimensionnels.

Le Professeur Tidjani Alou posant avec les étudiants de la sixième promotion
Par ailleurs, abordant les « repères et perspectives », Antoinette Tidjani Alou, Chevalier des Palmes académiques du Niger, a fait ressortir la qualité essentielle de l’Eitb : fournir à ses étudiants une formation contemporaine. En outre, l’auteur d’ ’’On m’appelle Nina’’ et de ’’Tina shot me between the eyes and other stories’’, respectivement, une autofiction et un recueil de nouvelles, s’est embarqué dans la différenciation entre l’artiste et l’artisan, pour aboutir aux contraintes spécifiques de la transmission des connaissances techniques, dans un contexte africain, avant de faire ressortir le paradoxe que manifestent les hommes politiques, aux choix résolument opportunistes, culturellement parlant, entre leur vision culturelle et les réalisations concrètes, une analyse que la conférencière a fondé sur l’exploitation des articles 6, 7 et 14 de la Charte de l’Union africaine.
Très applaudie, aussi bien après la présentation qu’à l’issue de la phase des réponses aux préoccupations du public, Antoinette Tidjani Alou a été gratifiée d’un bouquet de fleurs.

Marcel Kpogodo

vendredi 23 janvier 2015

La troupe nationale béninoise de théâtre a fait une rentrée théâtrale sur fond de revendications



C'était le 30 décembre 2014 à la grande Salle du Fitheb

L’Ensemble artistique national (Ean) a effectué sa grande rentrée artistique, le mardi 30 décembre 2014, suite au recrutement, quelques mois plus tôt, des membres du Ballet national et de la troupe nationale de théâtre. Si le spectacle de danse s’est passé sans problèmes, il a été précédé d’une représentation théâtrale qui a intrigué par sa portée fortement revendicative à l’endroit du Ministre de la Culture.
Le Ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola
Plusieurs revendications de la troupe nationale de théâtre dont les membres ont été récemment recrutés sont ressorties de la représentation théâtrale de lancement de cette structure clé de l’Ensemble artistique national (Ean). C’était le mardi 30 décembre 2014, à l’occasion du jeu de la pièce ’’Tonton Dindin’’, adaptée par le metteur en scène, Alougbine Dine, de ’’Georges Dandin’’ de Molière. Elle raconte l’histoire de Tonton Dindin qui soupçonne son épouse d’être courtisée par un autre homme. L’affaire est portée à la connaissance de ses beaux-parents et, le processus de règlement du conflit s’amorce lorsque la coupure du jeu intervient pour laisser place à un autre jeu d’un type plus particulier, celui de l’exposition de revendications de la troupe nationale de théâtre, à l’endroit du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, qui assistait à la double manifestation artistique.
Ces revendications se rapportaient, notamment, à un meilleur salaire pour les comédiens et les metteurs en scène de la troupe nationale de théâtre, à la consultation préalable des membres de cette structure avant la prise de décisions importantes les concernant, à une meilleure organisation des activités au sein de cette troupe et à la nécessité pour le Ministre Jean-Michel Abimbola de recevoir en audience les membres du groupe afin de les écouter.
L’évocation de ces revendications a respecté le schéma d’une représentation théâtrale où les comédiens sont tapis dans la foule et où ils en sortent progressivement, au fur et à mesure qu’ils doivent dire leur réplique. C’est ainsi que fut clôturée la pièce ’’Tonton Dindin’’, ce qui donna lieu au déroulement du spectacle de danse.
Des sources proches des membres de la troupe nationale de théâtre laissent croire que, depuis cette sortie revendicative, le Ministre de la Culture n’a pas encore pu recevoir les concernés pour les écouter. L’idéal serait que cela soit fait afin que la paix revienne dans l’univers du théâtre béninois, dans sa version gérée par l’Etat. 

Marcel Kpogodo

mardi 23 décembre 2014

Ce mardi 23, deux grands spectacles de l'Ensemble artistique national

Dans le cadre de sa sortie officielle


L’ensemble artistique national (Ean) réalise deux grandes sorties artistiques, ce mardi 23 décembre 2014. Ces manifestations ont pour cadre la Grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à Cotonou.
Jean-Michel Abimbola
L’entrée sera libre et gratuite, ce mardi 23 décembre, à 20h, à la grande Salle de spectacles du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sis ex-Ciné Vog. Ce sera dans le cadre de deux grands spectacles que propose au public béninois l’Ensemble artistique national (Ean), dirigé par Marcel Zounon, et qui se déroulent sous le Haut patronage du Président de la République, Boni Yayi et, le parrainage de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture.
Le premier consiste en la représentation de la pièce, ’’Tonton Dindin’’, une adaptation de la pièce de théâtre, ’’Georges Dandin’’ de Molière, mise en scène par Alougbine Dine, assisté de Nicolas Houénou de Dravo et d’Eliane Chagas.
Deuxièmement, la Ballet national comblera le public du spectacle de ballet à thème intitulé ’’Oshumaré’’, conçu par le chorégraphe béninois Coffi Adolphe Alladé, assisté de Richard Adossou. Voilà un spectacle dont la direction artistique est assurée par Marcel Zounon.

Il ne reste à la population de la ville de Cotonou et de ses environs qu’à faire massivement le déplacement pour découvrir de quel talent regorgent les nouvelles recrues de l’Ensemble artistique national.

Marcel Kpogodo

mercredi 1 octobre 2014

Lancement du Festival ’’Migration’’

Organisation de l'événement par l'Eitb

L’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) du promoteur culturel et homme de théâtre béninois, Alougbine Dine, a tenu une conférence de presse, le samedi 27 septembre 2014. La manifestation se déroulait au siège de la structure d’ordre pédagogique à Togbin, sur le circuit de la Route des pêches. Il s’agissait d’informer les professionnels des médias de la tenue très prochaine du Festival ’’Migration’’.

Alougbine Dine, au centre et, à sa gauche, le Professeur Bienvenu Koudjo
Le Festival ’’Migration’’ a démarré depuis le lundi 29 septembre à Badagry, au Nigeria et est prévu pour se terminer le 15 janvier à Cotonou, au Bénin. C’est l’annonce qu’a faite le Directeur de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), Alougbine Dine avec, à ses côtés, entre autres, le Directeur pédagogique, le Professeur Bienvenu Koudjo. Selon cette première personnalité, ce Festival, financé par l’Union européenne, se tient dans le cadre de la fin de formation de la troisième promotion des étudiants de l’Ecole, celle-ci ayant été baptisée ’’Aimé Césaire’’. Cette activité consistant en une tournée sous-régionale des onze apprenants, entre autres, les conduira, outre le Bénin, dans des pays tels que le Togo, le Nigeria, le Burkina Faso, le Niger, le Ghana et le Mali. Elle a été montée pour leur permettre de faire valoir un certain savoir-faire, du savoir-être et de la culture, ce qui les amènera à « se confronter au terrain, à jouer sans cesse, afin q’ils deviennent des comédiens », conclura la premier responsable de l’établissement. Ce parcours itinérant se termina à Cotonou et, les pièces qui sont prévues pour être jouées ont comme auteurs Georges Pérec, José Pliya, Molière Camille Amouro, Bernard Marie Koltès. Pour la plupart d’entre elles, la mise en scène est assurée par le maître lui-même, Alougbine Dine.
En guise de spectacle d’ouverture à Badagry, au Nigéria, voisin de l’est, par rapport au Bénin, il y aurait eu, selon les précisions du Directeur de l’Eitb, une manifestation déambulatoire qui devrait faire se produire des marionnettes géantes, des musiciens, su fond d’un déploiement de son et de lumière.
Pour sa part, Bienvenu Koudjo, de son côté, a montré que le Festival en jeu intervient après six semestres de formation théorique, débouchant sur un contrôle continu donnant droit à des notes et sur une évaluation pratique finale, ce dernier aspect n’étant que l’ensemble des sept spectacles dont l’exécution devrait engager l’implication des étudiants finissants.  


Marcel Kpogodo

mercredi 5 mars 2014

Alougbine Dine, le superlatif du professionnalisme

Dans la représentation de "La secrétaire particulière" de Jean Pliya

Le jeu de La secrétaire particulière de Jean Pliya a eu lieu, dans la soirée du vendredi 28 février 2014. C’était dans un archicomble théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Une vraie réussite de mise en scène qui achève de faire valoir qu’Alougbine Dine a encore de  belles choses à démontrer.


(De gauche à droite) M. Chadas (Nicolas Houénou de Dravo), Nathalie (Freedom Koffi), Virginie (Mireille Gandébagni) et Jacques (Gérard Tolohin). 
La simplicité. Voilà l’ingrédient dans lequel a investi Alougbine Dine, concernant la représentation de la pièce du dramaturge béninois, Jean Pliya. La secrétaire particulière raconte l’histoire de Nathalie, une secrétaire sténo-dactylographe, la particulière, qui entretenait des relations intimes avec M. Chadas, son patron. Celui-ci tente de mettre dans son escarcelle, Virginie, la nouvelle secrétaire mais, en vain. La première tombe enceinte, une situation catastrophique coïncidant avec une autre, son échec au concours de sélection des fonctionnaires de l’Etat. Devant ces deux faits, elle se heurte au rejet de Chadas qui la brutalise pour se débarrasser d’elle mais cela occasionne son arrestation. Et, Virginie épouse Jacques, l’autre employé du même service qui lui faisait une cour discrète et patiente.
La secrétaire particulière, c’est, d’abord, une mentalité des années des fraîches indépendances, c’est une époque révolue. Alougbine Dine, le metteur en scène de la pièce a su en rendre compte ; il a manifesté un décor concentré et pragmatique, rectiligne tout en ayant en son sein plusieurs tableaux différents s’ouvrant et se fermant au gré de l’évolution de la pièce, grâce à la lumière que le régisseur renforce ou affaiblit pour mettre en valeur ou affaiblir, aux yeux des spectateurs, une séquence de bureau. Et, Alougbine Dine n’est pas allé loin pour retransmettre cette ambiance très bureaucratique : des tables en bois, sur lesquelles on trouve une machine à écrire que l’ordinateur d’aujourd’hui a éclipsé complètement, un bureau, au bout de la chaîne, à gauche, pour M. Chadas.
Le public, dans lequel on trouvait de grandes personnalités scientifiques comme les Professeurs Adrien Huannou et Bienvenu Koudjo, du Département des Lettres modernes de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), des enseignants du secondaire, spécialisés, notamment, dans la discipline du Français, des cadres de tous genres, venus en tant que parents d’élèves, des apprenants, ce public a pu constater la spontanéité et l’authenticité des acteurs que le metteur en scène a programmés pour déclamer la parole adéquate, pour délivrer le geste réaliste qui donne à la pièce toute son actualité, pour vivre simplement le rôle qui leur était dévolu.
Ainsi, entre autres, Nicolas Houénou de Dravo, incarnant M. Chadas, a fait ressortir toute la duplicité morale et le caractère fémininement vicieux du personnage. Mireille Gandébagni, dans le rôle de Virginie, n’a fait que donner à envier aux filles de bonne famille d’exercer dans l’intégrité porteuse que ne valorise pas, de nos jours, une vie sociale mouvementée et débridée laissant à eux-mêmes les adolescents, sentimentalement et sensuellement.
De son côté, Freedom Koffi, en donnant de l’envergure au personnage de Nathalie, en a rendu tout à fait fidèlement la naïveté et le sens arriviste, calomniateur, moralement superficiel et physiquement élégant. Avec Gérard Tolohin, dans le rôle de Jacques, toute la poésie d’un jeune homme sorti de sa réserve et rendu à lui-même par la rencontre candide de sa collègue de bureau, a retracé l’amour méticuleux d’un homme pour celle-ci, dans une humilité du geste et des pensées qui ont donné du sens, sur cette scène du Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, à l’amour vrai.
Ne parlons pas des Fidèle Anato, planton de circonstance, qui, même s’il appuyait parfois un peu trop sur la chaîne des grimaces comiques, a mis en exergue, sous la férule d’Alougbine Dine, le caractère tout à la fois désinvolte, injuste et loufoque du personnage, des Gérard Hounnou, l’acteur aux yeux globuleux, connu de bon nombre de ses compatriotes, de par son sobriquet beaucoup trop grossier, qui a rendu, de ce réalisme simple, l’humilité de la condition du paysan béninois de cette époque des années 1960-1970, lui qui, aux prises avec une administration inefficace, n’a d’autre choix que de se rabattre sur une profonde résignation par rapport aux brimades dont il est rendu victime.
Il n’aurait pas fallu oublier des Delphine Aboh, projetant le sourire franc et la fermeté juridique de Denise, l’avocate qui, opportunément, prendra Chadas en défaut. Didier Sèdoha Nassègandé, quant à lui, dans sa tenue usée d’homme de l’armée coloniale, roulait le brutal charabia de circonstance, exécutant violemment la litanie d’identification professionnelle, à temps et à contre-temps, provoquant l’hilarité générale et la satisfaction du public, sans compter qu’au lieu d’aller se pourvoir de deux autres comédiens, Alougbine Dine
a préféré faire de cet ancien combattant chômeur, dans une deuxième vie, dans la même pièce, l’un des deux policiers qui viendront arrêter Chadas, le second n’étant personne d’autre que Gérard Hounnou qui, dans son premier rôle avait, semble-t-il, une revanche à prendre sur l’incurie du même Chadas.
Ce casting de haut niveau, pour un metteur en scène de haut vol comme Alougbine Dine, ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), de son état, a pris toute sa valeur avec l’élan audacieux qu’il a insufflé à un Gérard Hounnou, rendu ’’fonnophone’’, pour les besoins de la cause du rendu de la réalité d’une mentalité à laquelle devraient s’identifier les Béninois, avec le ’’grimacier’’ Fidèle Anato qui tantôt imitait mal son patron, tantôt s’enfonçait dans des initiatives personnelles désastreuses qui faisaient tordre de rire le public, ce qui a contribué à montrer à plus d’un, en cette soirée du vendredi 28 février, qu’il en avait eu pour son argent. Et, la volonté proclamée d’Alougbine Dine de faire débarquer cette pièce et ces acteurs dans les collèges pour les apprenants qui ont ce livre au programme en 4ème, a suscité une clameur de grand enthousiasme.
Par ailleurs, si ce metteur en scène a émerveillé, c’est qu’il a donné, en sus, une sorte de défilé des acteurs, avant de lancer le jeu, ce qui a plongé cette pièce dans la modernité et l’universalité du problème des tares administratives qui, à travers les décennies et les systèmes politiques au Bénin, ont persisté, tout en changeant de forme, tout en s’adaptant aux modes de vie nouveaux. Pour la réussite générale, Alougbine Dine n’est pas allé trop loin, il a tout simplement investi dans la simplicité de ses idées, très créatives.  



 Marcel Kpogodo

mardi 19 avril 2011

Culture au Bénin

Activités culturelles à Cotonou




Une semaine chargée pour les Arts vagabonds




Les Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, une association béninoise dont le Président est l'homme de théâtre, Christel Gbaguidi, se met à nouveau en vue à travers le Projet ''Théâtre à l'école''. Ceci a fondé une conférence de presse tenue par cette personnalité, le jeudi 07 avril 2011, à l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français, qui a abordé l'évolution du travail de formation dramatique des élèves, dans les collèges sélectionnés. Deux jours plus tard, le samedi 09 avril, c'est une descente sur l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) d'Alougbine Dine, qui a relancé l'aspect visible des activités du Projet.


A à en croire Christel Gbaguidi, Président de l'Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, initiateur du Projet ''Théâtre à l'école'', au cours de la conférence de presse qu'il a animée, ce jeudi 07 avril dernier, à l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français de Cotonou, ce creuset de formation des apprenants des collèges et lycées du Bénin, qu'est ''Théâtre à l'école'', a connu deux mois sous un grand silence, mais avec un travail ardent sur le terrain, qui a consisté en la préparation pratique de quatre-vingts (80) élèves en provenance du Lycée Montaigne, du Collège Père Aupiais, du Ceg Godomey et de l'Ecole secondaire des métiers d'arts (Esma) d'Abomey-Calavi, sur les techniques devant leur permettre de représenter sur scène, respectivement, les pièces de théâtre, La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco, Les précieuses ridicules de Molière, Le secret de la dune de B. Diallo et Cadavre mon bel amant d'Ousmane Alédji. Selon Christel Gbaguidi, entouré de son équipe, les représentations théâtrales se tiendront à l'Institut français du Bénin, respectivement, les 25 et 28 mai, puis les1er et 04 juin. Aussi, les deuxième et quatrième pièces feront l'objet d'un autre jeu à l'Esma, les 16 et 23 juin, dans les contextes respectifs de la Journée internationale de l'Enfant africain et de la Journée des Ecoles Sos. En outre, l'orateur a partagé que la deuxième édition de ''Théâtre à l'école'' reste fidèle à la vocation d'éducation artistique du Projet et qu'elle veut attirer l'attention des élèves sur les réalités socio-culturelles du milieu théâtral au Bénin. Pour finir, il a annoncé que le projet concerné, dont les partenaires sont l'Institut français du Bénin et le Ministère béninois de la Culture, a mis en place un certain nombre d'activités périphériques dont la toute première devait se dérouler le samedi 09 avril, avec la visite de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), fondée par Alougbine Dine.


A l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb)



Aux environs de 15 heures, ce samedi 09 avril 2011, un beau monde débarque de bus à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), située à Togbin, sur le parcours de la Routes des pêches. Il est constitué par les 80 élèves des 4 établissements scolaires appartenant au Projet "Théâtre à l'école", que sont le Lycée Montaigne, le Collège Père Aupiais, le Ceg Godomey et l'Ecole secondaire des métiers d'arts (Esma), des professeurs et praticiens du théâtre, encadreurs de ces enfants, puis de Christel Gbaguidi et de son équipe.


Alougbine Dine, très respecté homme de théâtre béninois, maître des lieux, accueille ses hôtes et, quelques minutes plus tard, les installe confortablement à même le sol, dans ce qui semble, ni plus ni moins, une grande salle de répétition.





Alougbine Dine, planchant devant son jeune auditoire assidu








Vue sur un autre groupe d'auditeurs





Le jeune public, vu par un autre angle ...




Fidèle Anato, Metteur en scène des élèves de l'Esma, pour Les précieuses ridicules








Christel Gbaguidi, attentif aux considérations développées par son ancien maître, Alougbine Dine

Et, c'est parti pour une présentation très fournie de sa part sur l'historique du théâtre au Bénin.



Alougbine Dine, infatigable ...



Ensuite, quelques-unes des troupes présentes donnent, en avant-goût, un court extrait de leur pièce.



Des élèves du Ceg Godomey, en plein jeu.




La partition de jeu des actrices du Lycée Montaigne.





Alougbine Dine, corrigeant et éclairant, rectifiant ...

Ceci suscite des observations, aussi bien humbles que porteuses, de la part d'Alougbine Dine. Puis, sur la base de quelques simulations de manifestations de scène, il orchestre une bonne synthèse sur un thème plus que jamais alléchant : "Le jeu de l'acteur sur scène".















Serge Zossou, Membre de l'équipe de Christel Gbaguidi, participait aussi à la manifestation.














Philémon Hounkpatin, Professeur d'Histoire de l'art à l'Esma, parmi ses élèves ...

Enfin, dans une atmosphère bien détendue par un bon casse-croûte sonnant le glas des activités de la sortie, les élèves acteurs, de même que leurs encadreurs et les membres des Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, prennent la route du retour pour Cotonou, dans les environs de 18 heures.



Les élèves, apparemment satisfaits de l'expérience, se préparent à prendre le départ, Christel Gbaguidi, à l'extrême droite.













Réalisation : Marcel Kpogodo