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lundi 3 août 2015

Sœur Henriette Goussikindey en exposition à l’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou

Depuis le 3 juillet 2015


Le début de soirée du vendredi 3 juillet 2015 a permis d’assister au vernissage de l’exposition ’’Voyage imaginaire’’, sous le couvert du concept ’’Le Monde de Sica’’ dont l’artiste plasticienne franco-béninoise, Christelle Yaovi de Souza, est la promotrice. La manifestation s’est révélé une opportunité pour les invités et les visiteurs de découvrir la spécificité avec laquelle l’artiste en exposition, Sœur Henriette Goussikindey, récupère et transmet les réalités de son milieu d’inspiration.
Soeur Henriette Goussikindey, au vernissage du 3 juillet 2015
23 toiles de l’artiste béninoise, Sœur Henriette Goussikindey, exposées jusqu’au 3 octobre 2015, aux murs de l’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou. Le contexte de cette manifestation artistique reste ’’Le Monde de Sica’’, un concept que fait valoir l’artiste franco-béninoise, Christelle Yaovi de Souza. C’est ainsi que le vendredi 3 juillet dernier, elle a lancé l’exposition ’’Voyage imaginaire’’ par laquelle Sœur Henriette, comme on l’appelle communément, donne à voir des tableaux exprimant le résultat de l’exploitation de la latérite et du calcaire, de même que de la sève de bois en guise de colle, pour graver les réalités qui captent son attention, dans notre quotidien.
Cette artiste a aussi fait comprendre, dans son propos, au cours du vernissage, le 3 juillet dernier : « Je m’évade, je m’amuse, je communique et dialogue avec Dieu, à travers des techniques simples de gravure, de récupération ». Ceux qui ne l’ont pas encore fait doivent donc effectuer le déplacement du hall climatisé, accueillant, chaleureux de l’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou, sis Route de l’aéroport, pour prendre connaissance de la manière dont des tableaux, contrastant fortement entre le noir, le blanc et le rouge,  rayonnent d’un engagement écologique de l’artiste, mis au service d’une peinture mi-réaliste, mi-abstraite, ne laissant aucun doute sur la proximité de Sœur Henriette avec le commun de la vie au Bénin, notamment.

Eric Michel, posant avec Sœur Henriette
Bien avant elle, Eric Michel, le Directeur de l’Agence ’’Air France-Klm’’ avait pris la parole pour souhaiter la bienvenue au public et saluer l’événement de cette exposition. Celui-ci se révèle inédit, vu qu’il permet aux clients, tout en attendant de se faire servir, de récompenser leur intérêt instantané pour des œuvres d’art.
A sa suite, Christelle Yaovi de Souza a fait connaître ses réflexions. Initiatrice de l’événement qui fait désormais de Sœur Henriette une membre à part entière du ’’Monde de Sica’’, elle a montré que l’exposition ’’Voyage imaginaire’’ se justifie : « […] vous faire découvrir le monde de l’artiste Sœur Henriette ». Pour elle, ceci constitue la 2ème édition d’une initiative cultivée par le Directeur de l’Agence, celle-ci visant à faire de ce lieu de travail « une vitrine pour les œuvres d’artistes béninois ». A en croire toujours les propos de la Franco-béninoise, la 1ère édition avait permis, quelques mois plus tôt, d’exposer les travaux du sculpteur Sébastien Boko et de l’artiste peintre Dina, dans le cadre du Projet ’’L’envol’’.

Christelle Yaovi de Souza, au cours de son allocution
Selon Christelle Yaovi, Sœur Henriette, qu’elle considère comme « une artiste confirmée, reconnue talentueuse », l’a inspirée à lui faire tenir l’exposition « pour son talent, sa vision, son engagement auprès des jeunes artistes, notamment, auprès des jeunes artistes femmes ». Elle la voit comme « un bel exemple ».
En réalité, Sœur Henriette Goussikindey, 47 ans, membre de la Congrégation des Sœurs de Saint-Augustin, est une artiste autodidacte, dont l’expérience dans le milieu de la peinture se densifie par la mise en place de résidences de création, l’initiation d’expositions et par la participation à bon nombre d’autres, depuis la deuxième moitié des années 1990. Par ailleurs, elle a reçu une première formation fondamentale, de 1997 à 2001, à l’Institut de formation artistique (Ifa), au Cameroun, puis, une formation en gravure et en art visuel, de janvier à octobre 2011, à l’Atelier de gravure Claude Langlois au Gesu, à Montréal, au Canada.  

Crédit photos : Christelle Yaovi de Souza


Marcel Kpogodo

lundi 20 avril 2015

Elon-m, Yamferlino’s et Sébastien Boko, trois pointures dans le ’’Cénacle expérimental’’

Aperçu sur un cru de bonne qualité


Le samedi 11 avril dernier a donné lieu à une exposition d’une soirée. C’était à l’Institut français de Cotonou, dans le cadre de la clôture de la résidence de création dénommée ’’Cénacle expérimental’’. Parmi les 10 artistes ayant participé à l’opération, vue sur trois d’entre eux dont la fougue artistique abonde dans le sens d’un talent récurrent : Elon-m, Yamferlino’s et Sébastien Boko.

Deux jeunes artistes peintres et un sculpteur. Elon-m, de son nom plus complet, Elon-m Catilina Amévi Tossou, Yamferlino’s, s’appelant, à l’état-civil, Lionel Ferréol Yamadjako et, enfin, Sébastien Boko. Un travail d’une trempe singulière, chez l’un et l’autre. Une remarque qui s’imposait à l’exposition de restitution d’une dizaine de jours de travail en résidence, une présentation organisée par Charly d’Almeida, le samedi 11 avril 2015, à l’Espace ’’Joseph Kpobly’’ de l’Institut français de Cotonou.
Elon-m, en résidence de création, le 3 avril dernier
Le premier, Elon-m, a matérialisé son inspiration sur le thème de la liberté, par trois toiles : ’’Liberty city’’, ’’Laissez-moi dire’’ et ’’La liberté des individus’’. Selon ses explications, il a réalisé la première et la troisième, grâce à la technique du couteau, dans le sens de l’expression d’une représentation réaliste de la vie. Le couteau se révèle donc comme un instrument novateur dans sa démarche de travail, complétant sa stratégie par le crayonnage devant concorder avec les idées à exprimer, celles-ci se marquant par l’étude des tons pour agencer les couleurs, de façon à ce qu’elles s’appellent, a continué de clarifier Elon-m.


Grâce à cet instrument qu’est le couteau, il réussit aussi à installer confortablement ses idées dans l’abstraction, les stylisant, rendant hermétique son message, ce dont il se satisfait, montrant, d’une part, la liberté et l’ouverture du lecteur de l’œuvre à manifester sa propre compréhension de la toile et, d’autre part, la nécessité de rendre sélectif le groupe restreint des lecteurs pouvant se rapprocher du message. Voilà le sens du tableau ’’Laissez-moi dire’’ où il faut lire une décomposition artistique du visage humain dont les différentes parties sont généreusement disséminées aux quatre coins de la toile, laissant le public à son sort de grandes et profondes équations de déchiffrage.

... de même que Yamferlino's ...
Se rapportant à Yamferlino’s, trois travaux aussi lui servent à concrétiser ses pensées : ’’Service libre’’, ’’Libre expression’’ et ’’Visibilité’’. Un point commun : des traits de gribouillage qui replongent nostalgiquement l’artiste dans l’enfance, aux premières années de sa pratique du dessin. Sinon, sur ses tableaux, les couleurs rivalisent d’espace, les visages tentent de se faire jour, le peintre s’amuse ; pour Yamferlino’s, l’entreprise semble avoir été un jeu.

... et Sébastien Boko, en pleine manipulation de sa tronçonneuse
Sébastien Boko, lui, a montré, au cours de cette exposition de l’Institut français de Cotonou, deux pièces de sculpture : ’’Aïcha’’ et ’’Kèkènon’’. Des visages, longs, sur socle, les lèvres arrondies, les lunettes aux verres embrouillées par plusieurs cadenas, pour une explication très simple de l’artiste : « Je bloque les critiques sur l’autre et je me braque sur moi, pour me changer ». Et, les contours arrondies des pièces ont une cause : Sébastien Boko conçoit désormais un monde au féminin, de quoi en extirper les affrontements, les guerres, les crises, des fléaux trop masculins.

Les artistes résidents et Tchif

Elon-m, Yamferlino’s et Sébastien Boko. Ce sont trois forces qui sont et qui devront persister à être, de même que les sept autres, celles de Sika Adjélé da Silveira, d'Eliane Aïsso, de Constantine Gbètoho, de Bello Kifouli, de Damas, d'Achille Adonon, de Mahoussi Ahodoto, qui, toutes, ont reçu les sages conseils d'un aîné, à l'issue de la soirée d'exposition : Tchif.


Marcel Kpogodo 

mardi 31 mars 2015

Sébastien Boko ou l'appel à une intériorisation du regard humain

Ce que révèle l’exposition ’’L’envol take off’’


Depuis le vendredi 27 mars 2015 se tient l’exposition dénommée ’’L’envol take off’’, qui a été lancée par un vernissage. C’était à l’Agence de voyage ’’Air France-Klm’’ de Cotonou. Parmi les deux artistes mis en vue par Christelle Yaovi, l’initiatrice de l’événement, se trouve Sébastien Boko dont les œuvres donnent l’impression d’une nouvelle dimension d’un travail purement interpellatif. L'exposition prend fin le 27 mai.
Sébastien Boko
Sébastien Boko prend part à l’exposition ’’L’envol take off’’, présentant pas moins de 9 sculptures de deux factures différentes. La première est constituée de 5 pièces ; chacune est un  visage géant en bois sculpté sur socle. La seconde catégorie d’œuvres se rapporte à 4 sculptures en bois couleur claire, avec des traces noires qui, entretenant le contraste, les rendent belles. Elles sont devenues ordinaires, seulement que, depuis peu, les formes en sont plus arrondies.

Une des pièces de Sébastien Boko
Concernant les visages, ils ont la particularité de porter une paire de lunettes d’un genre particulier : les glaces, de chaque côté, sont un amoncellement de cadenas, petits ou moyens, fermés. Tout simplement ! Se prononçant sur ce choix, Sébastien Boko n’a pas manqué de remonter à la signification originelle du cadenas dans la sociologie béninoise : « Je suis conscient que le cadenas signifie un élément de fermeture, un facteur d’envoûtement, d’ensorcellement, d’enfermement de l’âme d’une personne à qui l’on veut nuire ; j’en suis conscient … ». Sans tarder, il précise le sens réel de sa démarche artistique : « Les êtres humains ont de la facilité à reprocher des choses aux gens, on ne se regarde pas, on fuit vers ce qu’on désire, on ne se recherche pas, on ne se voit pas ». Devant un constat aussi amer, il préconise la solution : « Si on se regarde, on peut voir autre chose, on peut voir des portes qui vont s’ouvrir pour nous apporter quelque chose de bien, de plus positif ; il faut que les hommes se voient ».
La stratégie artistiquement cadenassée de Sébastien Boko révèle donc son appel à ce que l’homme se repère, se regarde, entre en lui-même, et qu’il parte de l’intérieur de lui pour envisager l’extérieur, ce qui, selon l’artiste, ne peut qu’être porteur de satisfaction pour lui, d’où le phénomène de l’intériorisation du regard de l’homme.


Sébastien Boko dans ’’Le monde de Sica’’

Christelle Yaovi, au centre, avec Dina, au cours du vernissage de ''L'envol take off''
’’Le monde Sica’’ est un concept de fédération, par petits groupes, des énergies artistiques, opéré par l’artiste peintre franco-béninoise, Christelle Yaovi. Très sélective, elle n’inclut pas dans son univers n’importe qui, si l’on consulte les artistes qui, avec elle ou non, ont déjà exposé dans ce concept : en février 2014, Daphné Bitchatch, Diagne Chanel et le phénoménal Dominique Zinkpè, en décembre de la même année, Thierry Oussou et l’autre imprévisible, Meschac Gaba, sans compter qu’à présent, Sébastien Boko se trouve nez-à-nez avec Dina.
Se prononçant les raisons de l’entrée triomphale de Sébastien Boko dans son ’’Monde’’, Christelle Yaovi est sentencieuse sur son labeur : « Il mouille la chemise, qu’il ait de l’argent ou pas, il travaille énormément et très dur, il ne se lamente pas ; le bois est lourd et, pourtant, il y travaille, c’est quelqu’un qui cherche à apprendre, il est très humble et très respectueux, de même qu’il a beaucoup de talent … Je le connais depuis 3 ans, j’aime bien ce qu’il fait ».


Sébastien Boko, le Turc

S’il n’a pu être au vernissage de ’’L’envol take off’’, dans la soirée du vendredi 27 mars dernier, c’est qu’il était en train de revenir de Turquie où il a bouclé un séjour purement professionnel en Turquie. Il venait d’y participer au Symposium de la culture sur bois, à l’occasion du ’’World wood day’’, en français, Journée mondiale du bois. Seul sculpteur représentant le Bénin et, égrenant sa troisième participation à ce rendez-vous où 90 pays ont droit au chapitre, il a marqué son empreinte, une fois de plus, par la sculpture d’une déesse, celle qui, à coup sûr, lui portera davantage bonheur, pour des dimensions plus que jamais reluisantes, surtout que, dès le 1er avril 2015, il devra s’enfermer au ’’Café cauris coquillages’’, dans le cadre de la résidence de création, ’’Cénacle phénoménal’’, en compagnie de huit autres de ses collègues artistes plasticiens.


Marcel Kpogodo   

lundi 30 mars 2015

Charly d'Almeida met en résidence près d'une dizaine de jeunes artistes plasticiens

Ce sera au début du mois d'avril 2015


L'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida organise, dès le 1er avril prochain, une résidence de création devant prendre en compte 9 autres artistes de la génération montante. Le cadre de cette manifestation est l'Espace culturel ''Café cauris coquillages'', au niveau de la Routes des pêches de Togbin.

Charly d'Almeida
''Cénacle expérimental'' est la dénomination d'une résidence de création qui se tiendra, des 1er au 9 avril prochains, au niveau de ''Café cauris coquillages'', un espace culturel et touristique de la localité de Togbin, à l'initiative de l'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida. Placée sous le thème de la liberté, cette manifestation permettra de laisser se déchaîner l'inspiration de 9 jeunes artistes qui commencent à se faire un nom dans l'univers des arts plastiques au Bénin : Adjélé Sika Da Silveira, Constantine Gbètoho, Elon-m Catilina Tossou, Pierre Mahoussi Ahodoto, Achille Adonon, Joseph Dama, Lionel Ferréol Yamadjako, Eliane Aïsso et Sébastien Boko. "C'est une expérience que je veux faire avec eux pour savoir qui est qui ; s'ils arrivent à s'en sortir, ce sera notre fierté de les voir évoluer", explique Charly d'Almeida.
Donc, pour le concepteur de cet événement qui se déroulera sous la férule de l'Association dont il est le Président et qu'il a créée en 2011, ''Mibo'', ce qui signifie, en langue fon, "Mettez-vous ensemble", ''Cénacle expérimental'', qu'il comprend comme "une résidence de création, de formation et d'échanges" se justifie par le fait qu'ont tendance à disparaître ce genre d'événements de regroupement d'artistes, grâce auxquels, au fil des années, les arts plastiques béninois ont acquis un niveau appréciable, aujourd'hui. Selon lui, ces circonstances de rencontres ont démontré leur importance par la capacité qu'ils ont eu d'induire la découverte et l'éclosion des talents, notamment, avec des promoteurs comme Dominique Zinkpè et Ousmane Alédji. 
Ainsi, cette expérience qu'il lance servira aux artistes sélectionnés dans leur vie et dans leur carrière, surtout qu'il entend profiter de ''Cénacle expérimental'' pour répondre à leurs attentes, eux qui ont besoin de certains repères "pour se trouver mieux dans leur future vie artistique". "Il y a de nouveaux outils dont ils doivent maîtriser toutes les tournures, notamment, comment faire le marketing de leur travail, comment pérenniser une oeuvre, comment la réaliser de façon à ce qu'elle puisse rester longtemps, comment cultiver un certain nombre de valeurs pour pouvoir s'élever", continue-t-il, sans oublier de justifier le thème de la liberté qui fondera les différentes créations : "C'est l'actualité ; nous qui faisons de l'art visuel avons tendance à aller vers l'actualité ... La liberté, on en parle beaucoup dans le monde d'aujourd'hui, la liberté d'expression, en l'occurrence ; je veux voir leurs réactions par rapport à ce thème". 



Des dates de la manifestation

''Cénacle expérimental donnera lieu, le 9 avril, à une porte ouverte au public sur l'atelier de travail des artistes résidents, ce qui sera suivi d'une animation folklorique, de 18h à 22h. Ensuite, le 11 avril se déroulera le vernissage de l'exposition des oeuvres des artistes, à l'Institut français de Cotonou. 


Marcel Kpogodo

mardi 10 mars 2015

’’Dekart-expo’’, pour rendre accessibles les œuvres d’art plastique

Selon une idée conçue par Emmanuel Tométin


Depuis le 10 février 2015, ’’Dekart-expo’’ est en exercice dans quelques espaces hôteliers de la ville de Cotonou. Le but en est de rapprocher des potentiels acheteurs des œuvres d’art de plasticiens béninois, sur une initiative de Tognidaho Emmanuel Tométin, Directeur général de l’Agence ’’Dekart’’.

Tognidaho Emmanuel Tométin
Une crème d’artistes plasticiens béninois : Moufouli Bello, Christelle Yaovi, Sébastien Boko, Marius Dansou, Benjamin Déguénon, Charly Djikou, Nock, Rémy Samuz, Shadrac, Nathanaël Vodouhè et Dominique Zinkpè. Ce sont ceux qu’a sélectionnés l’Agence ’’Dekart’’, une entreprise culturelle, pour exposer leurs œuvres dans des hôtels à Cotonou. Pour Tognidaho Emmanuel Tométin, qui dirige cette société, l’initiative, conçue et mise en œuvre par lui, a débuté depuis le 10 février 2015 et est prévue pour se terminer le 10 mai. Ce sera donc un trimestre pendant lequel le ’’Novotel Orisha’’ de Cotonou aura accueilli des peintures et des sculptures, selon le cas, de créateurs tels que Christelle Yaovi, Sébastien Boko, Marius Dansou, Charly Djikou et Dominique Zinkpè.
Pour la période du 5 mars au 5 mai, à en croire le jeune promoteur, Moufouli Bello, Benjamin Déguénon, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè, voient leurs travaux exposés par le ’’Bénin Royal hôtel’’, sis quartier Maro-militaire, à Cotonou, sans oublier qu’ ’’Azalaï hôtel de la plage’’, qui avait déjà connu l’expérience en 2014, entrera dans la même danse, sous peu, pour une autre vague d’artistes. Dans l’évolution de ce processus de promotion artistique, l’observateur devra assister à une permutation des œuvres, d’un hôtel à l’autre, tous les trois mois. Dénommé ’’Hôtel-expo’’, du fait du lieu de diffusion des œuvres d’art, ce système donnera lieu à d’autres tels que ’’Resto-expo’’, ’’Market-expo’’ et ’’Bank-expo’’, selon les espaces respectifs dans lesquels le Projet ’’Dekart-expo’’ siègera.
Si Emmanuel Tométin  en est arrivé à ce fonctionnement, c’est pour avoir touché du doigt deux faits catastrophiques, explique-t-il toujours : l’absence « d’espaces dédiés aux expositions d’art plastique » et « l’accumulation » par les jeunes artistes de leurs travaux dans leur atelier.

Aperçu d'une exposition de ''Dekart-expo''
En outre, pour lui, le choix des artistes n’a rien d’un fait lié au hasard : certains exposent un peu partout dans le monde pendant que d’autres, nouveaux dans l’univers des arts plastiques, manifestent un talent si remarquable qu’on ne devrait pas laisser le résultat de leur inspiration demeurer dans l’anonymat. Et, les structures qui accepteront d’héberger la manifestation ’’Dekart-expo’’ sont prévues pour jouir, entre autres, de l’augmentation du nombre de leurs clients, grâce à une grande visibilité qu’on leur garantit, sur le site internet de l’Agence ’’Dekart’’. Il est alors souhaitable que les artistes ayant accepté de s’embarquer dans une telle initiative puissent aussi en tirer des fruits substantiels.



Marcel Kpogodo

vendredi 23 janvier 2015

Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhê en résidence de création

Dans le cadre de l'inauguration officielle du ''Centre'' en février prochain

(Plusieurs œuvres de qualité déjà disponibles)

’’Le Centre’’, Complexe culturel situé à Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, connaîtra son inauguration officielle en février prochain. En prélude à cet événement, trois jeunes plasticiens béninois tiendront une grande exposition, ce qui justifie une résidence de création dans laquelle ils sont engagés depuis plusieurs jours.


Sébastien Boko
Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè. Les trois jeunes plasticiens béninois qui sont en résidence de création, depuis le début du mois de janvier 2015, au ’’Centre’’ de Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, de la Commune d’Abomey-Calavi. Les résultats de leur inspiration seront livrés à la contemplation, à la délectation du public qui sera invité à faire le déplacement pour visiter l’exposition que donneront ces artistes, à l’inauguration du ’’Centre’’, le 6 février prochain.
Ce public découvrira alors le talent artistique de ces créateurs, ceci qui ne se révèle progressivement que par les productions qu’ils mettent patiemment au jour, au fil de leur travail dans l’atelier réservé à chacun d’eux, dans le compartiment des résidences du ’’Centre’’.
C’est ainsi qu’une visite de routine chez Sébastien Boko permet de voir le jeune homme, le regard imprégné d’une inspiration appartenant à un univers intelligible dont lui seul a le secret du fonctionnement. Une hachette dans la main droite, assis, il racle ardemment une pièce de bois qui prend progressivement une forme humaine. Ne pas se rendre à l’exposition qui présentera les travaux de ce génie de la sculpture sur bois, la poitrine morale bardée de plusieurs prix, c’est rater l’opportunité de découvrir les résultats d’un esprit inventif dont la démarche artistique connaît une évolution, chaque année qu’il est donné à Sébastien Boko de vivre. En l’occurrence, lui qui, selon une inspiration prédéterminée ou libre, taille son bois, le module, désormais, lissé, ce bois ira au-delà de sa couleur naturelle, il sera teinté de noir, par la technique du brûlage, sans compter que les personnages érigés ont, à présent, plus des formes féminines, arrondies, le monde, selon l’artiste, manifestant un fonctionnement trop catastrophique, à son goût, à cause de la dureté, de la masculinité.
Par ailleurs, en dehors de ses instruments habituels de travail, tels que la hache, les ciseaux, la tronçonneuse, la perceuse, la meuleuse, il s’ajoute le camping gaz … Inévitablement, les effets esthétiques de cette nouvelle donne matérielle s’imposent par les sculptures que Sébastien Boko fait déjà valoir, à mi-parcours de la résidence de création.          
Rémy Samuz
Se rapportant à Rémy Samuz, sa sphère de travail est jonchée du matériel d’exercice du soudeur, de barres de fer et de rouleaux de fil de fer. A l’entrée de celle-ci, un personnage, d’une bonne taille, tout en fer, en train d’être monté. Une première dans sa carrière ! Rémy Samuz, avec ses doigts de près de 24 ans d’expérience dans la manipulation artistique du fil de fer, enroulés d’une bande adhésive de protection, s’active autour lui ; il semble qu’il sera la pièce maîtresse de l’exposition qu’il présentera, dès le 6 février prochain.
Sinon, on lui connaît déjà bien ces personnages tout de fil de fer faits, selon la technique de tissage de l’oiseau qui, à l’aide de son bec, fabrique son nid. Pour l’artiste, distrait, un instant de son travail, pour nous parler, si l’oiseau réussit ce niveau de performance artistique avec son bec, ce ne serait pas l’homme qui ne le pourrait, d’où le défi qu’il s’est lancé, depuis son enfance, d’aller au-delà du procédé technique de la gent ailée et de tisser de ses mains, avec du fil de fer. Ainsi est née sa passion, sa vocation pour la sculpture à l’aide de ce matériau.  
Enfin, Nathanaël Vodouhê, très placide et, peu loquace, laisse ses tableaux de grande dimension parler pour lui. Ce jeune talent, qui se construit progressivement ses repères, se meut entre le mi-figuratif et le mi-abstrait, et baigne volontiers dans les couleurs frappantes telles que le rouge, le noir, le jaune et le blanc, faisant du visage humain le socle de l’expression d’un message d’abord d’amour : « J’ai beaucoup d’amour à donner et j’en reçois beaucoup », déclare-t-il. Déjà à une quinzaine de toiles, depuis qu’il se trouve en résidence, il montre une inspiration des plus imprévues : « Je peins selon celui que je rencontre sur la toile, selon celui qui décide de s’y imposer », dit-il encore, avent de renforcer : « Je suis libre en créativité, je ne me suis pas fixé des objectifs ».
Nathanaël Vodouhê
Donc, armé de l’acrylique, des pigments sur toile ou du pastel à huile, il vogue à la rencontre de la lumière qui jaillit instantanément en lui et qu’il métamorphose en messages, sur ses tableaux ; ce passionné de l’intelligible entend dicter cette loi de l’inconnu et, le 6 février, le public devra se déplacer massivement vers ’’Le Centre’’ pour lire le contenu de ses découvertes, lui qui ne parle que de lui, de nous.

 Marcel Kpogodo

samedi 3 mai 2014

Escapade professionnelle de Sébastien Boko en Chine

Dans la logique de ses récentes performances artistiques



Du 19 mars au 3 avril 2014, Sébastien Boko, artiste plasticien béninois, a séjourné en Chine. C'était pour participer au "World wood day", dans sa version 2014. Une instance professionnelle pour les artistes sculpteurs du monde. Une grande opportunité relevant du fruit des victoires passées du jeune artiste.
Sébastien Boko, encore plongé dans les effluves sculptrices chinoises ...

Fuzhou, Kunming, à travers son université et, Shangaï. Voilà les trois villes chinoises que Sébastien Boko a eu la chance de visiter, lors de son séjour dans ce pays-continent, à l'occasion du "World wood day", "Journée mondiale du bois", en français. C'était des 19 mars au 3 avril derniers. Il a ainsi participé à la deuxième édition d'un symposium des artistes sculpteurs du bois, la première s'étant tenue en 2013 en Tanzanie. 
Elu parmi les 90 artistes présents à ce rendez-vous mondial plus que prestigieux pour les connaisseurs du secteur, Sébastien Boko, à en croire ses propos, a pris part aux nombreuses activités prévues à l'intention de ces sculpteurs dont la valeur est reconnue, vu leur caractère de lauréat à des compétitions sélectives nationales et continentales, hautement disputées. A Fuzhou, comme ses pairs, il a sculpté du bois, dans un gigantesque site apprêté à cet effet, et a communié avec eux dans une performance de sculpture pour, enfin, participer, à leurs côtés, à une exposition collective. 
C'est un jeune homme spirituellement et intellectuellement requinqué que j'ai rencontré et qui m'a narré l'épanouissement de son appartenance de quelques jours à ce processus artistique chinois. Selon lui, c'était une rencontre lui ayant permis de vivre la "diversité culturelle du monde entier", de jouir d'autres influences assez inattendues, ce qui "ouvre la tête, fait voir qu'avec le bois, on peut faire beaucoup d'autres choses". Et, pour lui, si l'impact de cette escapade scientifique et artistique sur sa personne ne fait l'ombre d'aucun doute, il refuse de se laisser enfermer dans ce qu'il a vu là-bas, de peur d'être dévoyé dans sa vision de travail. En revanche, il entend s'inspirer des acquis techniques pour apporter de petites astuces afin d'améliorer son travail. 


Un souvenir, à lui sélectivement offert par ses hôtes chinois du "World wood day", édition 2014
Tout d'un coup, son esprit effleure l'état de la sculpture sur bois dans son pays et son visage se crispe quelque peu ; il laisse échapper des mots de souhait que ce genre d'organisation soit au Bénin, ce en quoi il ne croit vraiment pas, vu l'ampleur de ce qu'il a vu en Chine ; "c'était trop fort !", conclut-il brièvement, pour continuer à partager avec moi qu'aucune comparaison n'est possible entre le système chinois et celui béninois en matière de sculpture sur bois  ; là-bas, comme les artistes spécialisés dans ce domaine dans son pays, les Chinois assument leur culture et "font ce qu'ils aiment" mais, avec des conditions largement plus faciles : les machines qui sont à foison de même que les petits outils de travail qui sont de plusieurs variétés, la gouge, en l'occurrence. Encore, pour ce que pense Sébastien, "les Chinois donnent de la valeur à tout et exploitent tout; chez eux, on ne coupe pas le bois n'importe comment", contrairement à chez lui où "on ne donne de la valeur à aucune chose, ni même aux arbres".  
Concluant brusquement notre entretien, Sébastien Boko trouve que son séjour artistique en Chine relève d'une nouvelle expérience salutaire. Ainsi, selon ses réflexions, "il est important de sortir et de voir d'autres choses pour améliorer ce qu'on fait", finissant par affirmer que "quand on est seul dans son cercle et qu'on se croit meilleur, on découvre le meilleur ailleurs", d'où la nécessité de faire preuve d'humilité pour accepter ce qui en vient. Et, d'un bref recours au contexte premier, il affirme : "World wood day" reconnaît la valeur des artistes et les respecte", sans me cacher qu'il a dû se battre comme un beau diable pour effectuer ce voyage vers la Chine, abandonné à un combat personnel par le Ministère de la Culture.

Marcel Kpogodo 

mardi 8 octobre 2013

Lancement des manifestations du cinquantenaire de l’Institut français du Bénin

Les fruits ont dépassé la promesse des fleurs (Sébastien Boko et Youchaou Kiffouly, deux Performeurs fous de ’’Nuit blanche’’)


Dans la soirée du samedi 5 octobre 2013, l’Institut français du Bénin (Ifb) a vécu une effervescence particulière. L’institution tenait la cérémonie de lancement des manifestations artistiques devant marquer la commémoration du cinquantième anniversaire de sa création. Si des officiels béninois et français étaient présents à la cérémonie, la fin de celle-ci a donné lieu à un bon nombre de performances artistiques dans le cadre de la première édition de ’’La Nuit blanche’’, au Bénin. Parmi ces performances, celles animées par Sébastien Boko et Youchaou Kiffouly, entre autres, ont particulièrement frappé les esprits.


Sébastien Boko, constatant la lourdeur de sa charge.
’’Gankpogblégblé’’ est la performance réalisée par le jeune artiste sculpteur sur bois béninois, Sébastien Boko, dans le cadre de la première édition de ’’La Nuit blanche’’, au Bénin. Son œuvre présentait un aspect peu ordinaire : lui-même, complètement peint en drapeau rouge étoilé de la Chine, tirait laborieusement, de manière transpirante, une charrette métallique dans laquelle trônait lourdement aussi une cage enfermant trois jeunes hommes peints respectivement en drapeaux des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Egypte. Dans ses explications au public curieux de comprendre son déambulement dans un certain espace avec sa charge qu’il peinait visiblement à tirer, l’artiste déclare que la Chine qu’il incarne, tire les puissances économiques représentées par les drapeaux des personnages emprisonnés ; il les domine désormais après avoir exploité ardemment leurs secrets de développement.
Le personnage de Kiffouly, "dépecé", après son assaisonnement.
Une autre performance frappante fut celle de l’artiste béninois vivant à Porto-Novo, Youchaou Kiffouly, dit ’’Le Peintre africain’’. Sur le thème, ’’La gastronomie, citoyens du monde et instituts’’, il a produit sa performance sur la scène du Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Lui-même, personnage, apparaît, se débarrassant de ses vêtements et épargnant juste le slip. Se faisant arrêter et ligoter par trois autres personnages, il est traîné au sol dans ses liens et posé sur un aménagement plat, constitué de parts de nourriture. Sans vergogne, ses adversaires lui verse sur tout le corps, pendant qu’il est ainsi couché, du jus de tomate et d’autres ingrédients non perceptibles immédiatement. Sur ce, l’un de ses agresseurs qui n’est personne d’autre que l’artiste Bimo, à l’aide d’un petit couteau, se sert de la nourriture recueilli sur le personnage couché et se régale. C’était le sommet de l’absurde et de la démesure artistique !
L'étalage rocambolesque de l'artiste, Prince Toffa.
Bien d’autres performances ont agrémenté la soirée : celle régulée par le caricaturiste, Hector Sonon, dessinant en live des danseuses contemporaines en action, et le fruit de son travail était livré au public par un grand écran, sous la paillote de l’Ifb ; une autre, animée par Marius Dansou, incarnant un ministre très généreux, distribuant à qui le hasard de sa tension le permettait des billets ficitifs. Le Prince Toffa, de son côté, mobilisait le public autour de lui pour la découverte d’un étalage d’un genre particulier ; tout en hauteur triangulaire, il proposait des slips, des strings, des préservatifs usagers, des soutien-gorge, notamment. Le comble de l’ironique !
Pendant que deux autres performances se fixaient, l’une pour matérialiser le Roi Béhanzin et ses épouses, et qu’une autre replongeait l’observateur dans l’univers de l’esclavage, à travers le dessin d’un bateau de transport d’esclaves, Guy-Ernest Kaho, grand conteur et comédien béninois, prenait, en un court instant, la scène du Théâtre de verdure en otage pour déclamer en solo la situation loufoque d’un personnage amusant le public par ses mésaventures. Sans compter Bimo, excellant en tours de magie !
Hector Sonon, vu de dos, caricaturant devant le public ...
Quant à lui, maître de cérémonie, Sergent Marcus, rappeur et slammeur, il annonçait inlassablement les performances et, parfois, se risquait à faire patienter un public conditionné à suivre une performance qui, pour une technique qui se rebellait, se faisait attendre !
’’La Nuit blanche’’, pour sa première édition au Bénin, a plu par les sensations artistiques fortes qu’elle a essaimées, de quoi en faire redemander, l’année prochaine !   
Photo de famille de Mme Kuster-Ménager, avec les Directeurs de l'Institut et les artistes béninois
Cependant, bien avant tout ce déchaînement artistique, l’aspect formaliste du lancement des performances n’a pas été occulté. Du côté béninois, Eric Totah, Secrétaire général du Ministère de la Culture, représentant le Ministre, Jean-Michel Abimbola, avait fait le déplacement de ce lancement du trimestre d’activités artistiques devant servir à célébrer le cinquantenaire de l’institut français du Bénin (Ifb), anciennement, Centre culturel français (Ccf) de Cotonou, en cette soirée du samedi 5 octobre 2013.
Romuald Hazoumè, dans son coup de gueule ...
Du côté français, Aline Kuster-Ménager, Ambassadeur de la France près le Bénin, assistée de Luc Fabre, Directeur de l’Ifb, et de Sylvain Treuil, Directeur de l’Institut français de Cotonou, a prononcé une grande allocution. En outre, intervenant au nom des artistes animant l’exposition ’’Hommage’’, en l’honneur de l’institution qui a permis à bon nombre d’entre eux d’y mener des expositions et de s’ouvrir des débouchés à l’Extérieur, Romuald Hazoumè a marqué les esprits par une allocution acerbe appelant l’Etat béninois à prendre ses responsabilités, celle que la France, à travers l’Ifb exerce, à sa place, en faisant se produire des artistes béninois et en articulant leur promotion professionnelle sur les espaces internationaux.

Marcel Kpogodo

dimanche 1 septembre 2013

Renforcement de capacités du Césam

Six scénographes béninois formés à l'art de la décoration d'intérieur

Le Cours d'écriture, de scénographie, d'administration de compagnie et de mise en scène (Césam) a initié, du 26 au 28 août 2013, un atelier de formation de six scénographes béninois à l'art de la décoration d'intérieur. C'était au Café des arts, sis Quartier Fidjrossè à Cotonou. Un spécialiste a édifié les participants par ses connaissances sur la pratique professionnelle dans le domaine. 

Hermas Gbaguidi et Alain Dossa, tous deux à gauche, face à quelques-uns des stagiaires
Le lundi 26 août avait débuté une formation de trois jours, organisée par le Cours d'écriture, de scénographie, d'administration de compagnie et de mise en scène (Césam) dont le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, est le promoteur et le directeur. Eric Médéda Doudou, Sébastien Boko, Marius Dansou, Romain Agbassa, Benjamin Déguénon et Bruno Méya étaient les artistes concernés par l'atelier. La plupart d'entre eux appartiennent à la première promotion des apprenants formés par le Césam.
Alain Dossa, à l'oeuvre
Pour Hermas Gbaguidi, présent à l'ouverture de la session, devant le risque que les scénographes, dans quelques années, perdent tous les marchés de décoration, octroyés par les institutions et réservés, à l'heure actuelle, aux coiffeuses, à des non professionnels, il était nécessaire de mettre en place ce processus de renforcement  des capacités des vrais acteurs concernés par la décoration d'intérieur : les scénographes. Et, selon cette même personnalité, trois modules ont donné du poids à la formation : "Connaissance du matériel de décoration", "Les formes de nœuds" et "Agencement des couleurs". Par ailleurs, le formateur principal n'était personne d'autre qu"un professionnel de la décoration d'intérieur, qui fait de cet art une pratique au quotidien : Alain Dossa ; il dirige un institut de décoration. Aussi, quatre scénographes burkinabè et, un autre, togolais, en séjour au Bénin, ont été conviés à participer aux travaux, afin de partager leurs expériences en décoration d'art, avec les stagiaires. 
Une bonne ambiance d'échanges a prévalu pendant le processus de transmission des connaissances
Concernant la gestion du temps, au cours de la formation, seules les matinées des deux premiers jours ont été exploitées. En outre, le mercredi 28 août a servi de journée de pure pratique, ce qui a permis aux stagiaires de procéder à la décoration de leur lieu de formation, le Café des arts, de la Salle de conférence et d'un bureau de la Direction du Fonds d'aide à la Culture. Les voilà donc outillés pour faire valoir une autre branche de leurs capacités artistiques.


Marcel Kpogodo