Affichage des articles dont le libellé est Fonds d'aide à la culture. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Fonds d'aide à la culture. Afficher tous les articles

lundi 6 juin 2016

8 énormes griefs de la Cbaac contre Ange N’Koué, Ministre béninois de la Culture

Dans le cadre d’un point de presse tenu par cette institution faîtière des acteurs culturels béninois
(Entre autres, Patrice Talon a été vivement interpellé)


La Médiathèque des diasporas de Cotonou, sis Place du Souvenir, a abrité un très retentissant point de presse, organisé par la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac). C’était dans la matinée du dimanche 5 juin 2016. Cette sortie médiatique a permis aux responsables de cette institution de faire ressortir 8 colossaux éléments de colère contre Ange N’Koué, Ministre béninois de la Culture, sur un fond de 3 appels pressants.

De gauche à droite, Philippe Abayi et Pascal Wanou, au cours du point de presse
Avoir contribué à bloquer complètement les échanges entre les acteurs culturels et, lui, Ange N’Koué, Ministre béninois de la Culture, avoir coupé toute communication entre son Département et ces types d’acteurs, avoir manqué d’installer la Commission chargée de l’élaboration des nouvelles réformes au Ministère du Tourisme et de la culture, avoir mis en place « une atmosphère de confusion, de dédain et de mépris » vis-à-vis des « organisations faîtières (des artistes, Ndlr) légalement constituées et de leurs responsables », avoir instauré un « système de caporalisation de la gestion des ressources du Fonds d’aide à la culture (Fac), avoir brisé le « partenariat acteurs culturels-administration ministérielle », au vu de la « mise à l’écart totale des acteurs culturels dans la définition des réformes par le Ministère », avoir choisi de faire régner de l’opacité dans « la gestion de la crise en n’associant pas les acteurs culturels à sa résolution » et, enfin, avoir fait le choix du « pourrissement de la situation » en assistant passivement à l’achèvement du mandat des administrateurs du Fonds d’aide à la culture, laissant ainsi aboutir à un « vide juridique favorable à un fait accompli savamment préparé à l’avance », ce qui fait conclure par la Cbaac à la décision d’Ange N’Koué de créer un ’’Comité de gestion’’ pour remplacer le Fac, afin de disposer à sa guide de la « cagnotte » de 5 milliards, gérée annuellement par ce Fonds. La liste des 8 fondements de la profonde indignation des acteurs culturels béninois, exposés, hier, dimanche 5 juin 2016, à la Médiathèque des diasporas, par les responsables de la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac), au cours d’un point de presse auxquels ont participé beaucoup d’artistes et de responsables d’associations et de fédérations d’artistes, parmi lesquels Alèkpéhanhou, Gaston Eguédji, Jac’Oho, Dimitri Fadonougbo, le Professeur Codo, Richard Adossou, Léon Hounyè et bon nombre de ses collègues du G113, Setge Yéou, Simplice Béhanzin, Bienvenu Abaï, sans oublier la plupart des responsables de la Cbaac tels que son Président, Philippe Abayi, Pascal Wanou, et le 1er Vice-président de cette institution faîtière des fédérations des artistes de tous les secteurs.
Dans un ton acerbe, Pascal Wanou qui, justement, portait la parole des acteurs culturels béninois, a martelé, au comble de la colère : « Nous ne sommes pas des badauds, nous ne sommes pas des idiots, nous ne sommes pas des mendiants … ». Avant cette lancée, celui que l’on reconnaît comme un ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a montré que des actions musclées seraient mises en œuvre, quelques heures seulement après le point de presse, concluant d’une manière très ferme : « Nous n’allons pas nous laisser faire ! ».
Par ailleurs, à en croire Pascal Wanou, les acteurs culturels, en dépit de l’affront qui leur est fait par Ange N’Koué, restent « ouverts au dialogue », ce qui les amène à adresser 3 types d’appel.



Les appels des acteurs culturels

En premier lieu, les acteurs culturels interpellent le Chef de l’Etat, le Président Patrice Guillaume Athanase Talon, afin que, selon les termes de Pascal Wanou, « il se préoccupe personnellement du développement culturel du Bénin et de l’épanouissement réel des acteurs culturels ». Puis, le porte-parole l’a appelé à la nomination d’un Ministre de la Culture, qui soit issu du rang des artistes, ce qui, selon lui, serait la matérialisation de la vraie ’’Rupture’’.
En direction d’Ange N’Koué, les acteurs culturels proposent, en substance, la prolongation du mandat des Administrateurs du Fonds d’aide à la culture jusqu’au 31 décembre 2016, une action salutaire qui devrait amener à la « préparation et à la mise en œuvre des réformes, en étroite collaboration avec les acteurs culturels ». Selon ceux-ci, ce résultat ne pourrait être atteint sans la concrétisation par le Ministre de quelques qualités essentielles auxquelles ils l’appellent : « l’esprit de discernement, d’ouverture et de dialogue, le respect des textes et l’arrêt de toute ingérence dans la gestion quotidienne du Fac ».
Enfin, closant son propos, Pascal Wanou a suscité chez les siens, acteurs culturels, « l’union dans la diversité et l’unité d’action », le sens de la « discussion, du travail » et « l’arrêt de toutes sortes de stigmatisation, de dénigrement », avant de leur demander deux choses : l’apaisement et la mobilisation totale pour, bientôt, « livrer bataille », au cas où l’autorité les y contraindrait.   
Le régime de la Rupture et du Nouveau départ étant désormais à l’épreuve de la gestion des affaires publiques, il faudrait que les divers niveaux de prise de décisions, indexés par les acteurs culturels puissent ne pas faire la sourde oreille face à l’exaspération et à la colère, visibles chez ceux-ci, à ce point de presse du dimanche dernier, un entêtement, délétère, qui se révélerait nuisible à la corporation des arts et de la culture, en particulier, et au Bénin, en général.

Marcel Kpogodo

mercredi 13 avril 2016

Le ministre Ange N'Koué rejette les élections du 18 avril prochain

Dans le cadre d'un arrêté ministériel pris ce jour

La matinée du mercredi 13 avril a permis au Ministre du Tourisme et la culture, Ange N'Koué, de remettre en cause les élections devant permettre au monde des arts et de la culture de choisir ses représentants au sein du Conseil d'Administration du Fonds d'aide à la culture (Fac). Elles étaient prévues pour se tenir le 18 avril prochain.
Ange N'Koué
Les élections du 18 avril 2016 concernant le choix des administrateurs du Fonds d'Aide à la culture (Fac) sont annulés, donnant la victoire aux mouvements des artistes béninois, ''Trop c'est trop'' et ''Plateforme Wanilo'', qui s'étaient ouvertement engagés contre la tenue de ce scrutin, un processus prévu pour s'achever le 22 du même mois. Ce qui relève de l'Arrêté n°098/MTC/CTJ/CTC/PCA-FAC/SA, signé dans la matinée de ce mercredi 13 avril 2016. 


Ce texte vient ainsi abroger l'Arrêté n°082/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/PCA-FAC/SA du 1er avril 2016, portant modalités de désignation des représentants des fédérations d'artistes et d'associations de promoteurs culturels au Conseil d'administration du Fac. 


Voilà donc qui relance le débat sur la définition d’un nouveau cheminement pour la désignation par les acteurs du secteur des arts et de la culture du Bénin de leurs porte-voix au veau du Conseil d’administration du Fac, une instance stratégique, vu la partition décisive que ces représentants jouent dans l’attribution des subventions annuelles de l’Etat béninois aux artistes.


Marcel Kpogodo

mardi 5 avril 2016

« Les acteurs culturels en ont marre ! », un cri de révolte de la ''Plateforme Wanilo''

Dans le cadre des prochaines élections au Fonds d'aide à la culture


Le 18 avril 2016 est la date retenue pour l'élection des différents administrateurs du Fonds d'aide à la culture (Fac), ces consultations devant se dérouler par discipline artistique. Contrairement à la pratique traditionnelle, cette élection-ci s'effectuera au niveau des fédérations d'artistes et non au suffrage universel des créateurs. Une situation qui indigne profondément un regroupement d’acteurs culturels, dénommé ’’La Plateforme Wanilo’’. Ainsi, elle a rendu public un communiqué intitulé, ''Les acteurs culturels en ont marre !''. Il revendique clairement la restitution du suffrage universel aux artistes à la base, ce qui, selon elle, logiquement, devrait passer par l'annulation des élections à venir. 




LES  ACTEURS  CULTURELS  EN  ONT  MARRE !

Le 18 avril prochain, se tiendra l’élection des nouveaux membres du Conseil d’Administration du Fonds d’Aide à la Culture (FAC).  Selon les nouvelles dispositions prévues dans le décret N°2015- 486 du 07 septembre 2015 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du FAC, seules les fédérations d’artistes sont qualifiées pour aller au vote.

Cette disposition, divulguée  seulement dans un passé récent, non seulement arrache  le droit de vote aux acteurs culturels  individuellement mais aussi pollue considérablement l’organisation de la vie associative  du secteur, des disciplines des arts et de la culture du Bénin.

Par le passé, c’était aux associations d’élire les représentants des acteurs culturels au FAC, ceci comportant toutes les conséquences avec un très grand nombre d’associations fictives. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes associations fictives qui se regroupent en fédérations pour piller davantage le fonds destiné à la création artistique.

Nous constatons avec beaucoup de regret la création tous azimuts de fédérations sans but précis, sans vision clairement définie et juste, dans un but électif. Entre octobre et décembre 2015, plus d’une trentaine de fédérations ont été créées et parfois une seule discipline artistique compte déjà plus de 16 fédérations.

Nous, acteurs culturels regroupés dans la plateforme Wanilo des Acteurs Culturels pour un Meilleur Fonctionnement du FAC, pour avoir constaté, d’une part, que, sur le terrain, ces  fédérations sont inaptes, donc, inexistantes et, d’autre part, que leurs  dépositaires sont de moins en moins crédibles, pensons qu’il s’agit  d’une machination grotesque d’un groupuscule d’Hommes de culture, qui veut s’éterniser  dans le Conseil d’Administration  du FAC.

Pour cela, nous  exigeons :
1.      L’arrêt immédiat du processus électoral des administrateurs du Fond d’Aide  à la Culture en  cours ;
2.      La prolongation jusqu’au 31 décembre 2016 du mandat des conseillers actuels  afin de créer le  débat autour de la redynamisation du FAC, à travers une réorganisation et l’assainissement de la vie associative dans le  secteur des arts ;
3.  La démocratisation directe du secteur (UN ACTEUR CULTURE, UNE VOIX) en attendant l’assainissement de la vie associative dans le secteur.
La Plateforme Wanilo engagera toutes les actions militantes, juridico-administratives,  pour que le secteur soit assaini et pour que cesse la dilapidation des subventions allouées à la création et à la promotion artistique au Bénin.


Fait à Cotonou le 03 avril 2016

jeudi 22 octobre 2015

Le Fac réhabilite la Maison de la Culture de Ouidah

La physionomie de la Commune embellie


Le Ministre béninois de la Culture, Paul Hounkpè, a visité le chantier de réfection de la Maison de la Culture de Ouidah, très tôt, dans la matinée du jeudi 21 octobre 2015. Il ressort de cette activité qu’avant la fin de l’année en cours, cet édifice pourra devenir à nouveau opérationnel, grâce au Fonds d'aide à la culture (Fac).

La nouvelle Maison de la Culture de Ouidah
Les chantiers de la réhabilitation de la Maison de la Culture de Ouidah, achevés, respectivement à 90% et à près de 60%. Voilà la situation dont s’est rendu compte le Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, lors de sa visite, dans la petite matinée du jeudi 21 octobre 2015, du site de réfection de l’édifice. A en croire les responsables des entreprises adjudicataires, au plus tard le 15 novembre prochain, la réfection de la Maison de la Culture de Ouidah sera un constat concret. Et, si, selon eux, la finition des travaux a connu un retard d’un mois, cela se justifie par l’absence de règlement par le Trésor public des décomptes payés par le Fonds d’aide à la culture, à travers des chèques de Trésor.

Ainsi, c’est sur fonds propres que les deux entreprises ont dû démarrer et conduire les travaux de réhabilitation, jusqu’au niveau où le Ministre Paul Hounkpè les a découverts, au cours de sa visite de site. 

La Maison de la Culture de Ouidah, dans son ancien état délabré
Dans un pays où des chefs d’entreprise gagnent des marchés publics de construction et disparaissent dans la nature avec des avances de démarrage effectivement perçues, transformant leur chantier en éléphant blanc, ces sociétés ont réalisé une véritable prouesse.




Un parcours laborieux

Ces travaux de réhabilitation de la Maison de la Culture de Ouidah, du loin que l’on s’en souvienne, avaient été initiés, suite à une visite du Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, dans la Commune dirigée par Séverin Adjovi, ce qui avait amené le Président à constater et à déplorer l’état piteux et délabré dans lequel se trouvait l’édifice, à l’époque. Il avait alors projeté la dite réhabilitation. Et, le lancement des travaux, effectué en pleine campagne électorale, avait suscité le scepticisme des détracteurs et des mauvaises langues qui avaient taxé ce projet d’une œuvre de propagande politique. Mais, parallèlement, le budget du Fonds d’aide à la culture étant passé de 1,3 à 1,5 milliards et, en se fondant sur des études réalisées par le Ministère de la Culture, à travers le Fonds d’aide à la culture (Fac), pour la réfection de cette infrastructure culturelle, le Conseil d’administration du Fac avait autorisé la Direction générale à réhabiliter la Maison de la Culture de Ouidah, ce qui a permis de remettre le site aux entrepreneurs en 2015.    

De gauche à droite, Blaise Tchétchao, Paul Hounkpè et Séverin Adjovi, au cours de la visite de chantier
Aujourd’hui, grâce à cette réhabilitation, la ville de Ouidah acquiert une toilette des plus belles, ce qui provoque l’engouement des autorités de la municipalité à demander à s’occuper désormais de la gestion de la Maison de la Culture de Ouidah, jadis administrée par la Direction de la Promotion artistique et culturelle (Dpac). Cette réussite se trouve évidemment à l’actif du leadership de Boni Yayi qui s’est donné comme objectif de ne pas laisser d’éléphants blancs à la fin de son mandat et, il est plus que sûr désormais que la Maison de la Culture de Ouidah n’en sera pas un. Par ailleurs, ce mérite est aussi partagé par le Ministre Paul Hounkpè qui, traduisant cette vision du Chef de l’Etat dans les actes, s’est donné de conduire cette visite de site, effectuée le jeudi 21 octobre. Enfin, le Directeur du Fonds d’aide à la culture, Blaise Tchétchao, n’en demeure pas moins un des acteurs pragmatiques en profondeur de cette réhabilitation qui met la ville de Ouidah dans une élégance propre à promouvoir les initiatives des acteurs culturels béninois.


Marcel Kpogodo 

mardi 6 octobre 2015

Selon Blaise Tchétchao, un fonds de garantie pour les promoteurs culturels béninois

Dans le cadre d'une opportunité offerte par l'Uémoa


La nouvelle est tombée. Au cours d’un entretien que Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture, a accepté d’accorder à la Rédaction du Journal ’’Le Mutateur’’, il a certifié la mise en place par son institution d’un fonds de garantie en faveur des entreprises culturelles béninoises, qui, désormais, pourront décrocher des financements pour donner corps à leurs projets …

Blaise Tchétchao
Journal ’’Le Mutateur’’ : Bonjour à vous, M. Blaise Tchétchao. Vous êtes le Directeur du Fonds d’aide à la culture (Fac). Depuis le 22 septembre dernier, le budget de votre institution est passé à cinq milliards de Francs Cfa, soit deux milliards de plus, au terme de la rencontre du Chef de l’Etat avec les acteurs du monde culturel. Quel impact pensez-vous que cette hausse du fonds aura sur le fonctionnement du Fac, à partir de 2016 ?


Blaise Tchétchao : Je suis heureux que vous me donniez la primeur de m’exprimer par rapport à cette nouvelle. C’est une heureuse nouvelle que le Chef de l’Etat a apportée aux acteurs culturels, le 22 septembre dernier, à la Présidence de la République. J’en suis heureux pour les acteurs culturels qui viennent souvent au guichet du Fonds d’aide à la culture pour recevoir des subventions, dans le cadre de la réalisation de leurs projets. J’en suis heureux, parce que nous sommes dans un pays où le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, que je salue pour son initiative de développement, a compris que, par la culture, on peut se développer et qui, depuis 2008, a dépassé le milliard et, aujourd’hui, en 2015, on est en train de passer, pour le compte de l’exercice de l’année 2016, à cinq milliards. Je dois rappeler que les besoins du Fonds d’aide à la culture, pour les acteurs culturels, sont de 15 milliards de Francs Cfa. Nous en sommes à cinq, ce qui veut dire que nous avons le tiers. Et, avec ce tiers-là, on peut faire beaucoup de bonnes choses, pourvu que les acteurs culturels qui bénéficient de ces ressources, pensent à des projets fédérateurs, innovants, à des projets qui peuvent apporter une plus-value à l’économie  du pays.


Monsieur le Directeur, nous constatons que c’est sous votre exercice que le Fonds d’aide à la culture vient d’être augmenté, une deuxième fois. Concrètement, dans un premier temps, c’était passé d’1 milliard à 3. Maintenant, cela passe de 3 à 5. Peut-on dire que vous êtes un porte-bonheur pour les acteurs du monde culturel béninois?

Beaucoup de choses ont été faites, avant mon arrivée, à la tête du Fonds. Je vous ai dit que, de 2008 à 2012, la cagnotte était à 1 milliard de Francs Cfa. Seulement, depuis ma nomination, des procédures  de réformes ont été enclenchées, pour assainir un peu les choses, au niveau du domaine culturel. Bon, cela a certainement payé. Mais, en toute modestie, je pense que cette augmentation des ressources du Fonds d’aide à la culture est l’œuvre de tout le monde, y compris de vous-mêmes, les journalistes culturels, de toute la population béninoise, qui a commencé à s’intéresser à la chose culturelle.
Quand des acteurs organisent des concerts,  cette population fait le plein du Palais des sports, c’est la  preuve que les Béninois adhèrent à la chose culturelle. Pour  que la population, au niveau de ses loisirs, soit satisfaite, il faut qu’elle passe par des produits culturels. Cette augmentation est à l’actif de toute la population béninoise.


Est-ce qu’une partie de ce fonds servira  à la construction du Théâtre national, dont le Chef de l’Etat a personnellement officialisé la pause de la première pierre ?

Non, les ressources sont séparées. Le Chef de l’Etat, dans son programme de société, a promis de réaliser le Théâtre national. Il est en train de tenir cette promesse. C’est la raison fondamentale pour laquelle il a appelé les acteurs culturels, la dernière fois, à la Présidence de la République. Tout est séparé ! Le Théâtre national sera construit par les ressources dont le Chef de l’Etat leur a parlé. Il y a une différence entre ces ressources et celles qui sont au niveau du Fonds d’aide à la culture. C’est vrai que mon institution, dans son budget annuel, depuis quelques années, consacre 15% de ces ressources à l’aménagement  des infrastructures publiques, dans les Départements. Et, c’est clair qu’avec cette augmentation, ça va se répercuter sur cette rubrique. Aujourd’hui, vous allez constater qu’on a  commencé la réhabilitation des salles de cinéma pour en faire de petites salles de spectacle. Et, après les Départements dans lesquels nous n’avons pas de salles de cinéma, , on va mettre en place des théâtres de verdure, ce qui est quand même positif pour le Fonds d’aide à la culture.


Parlant justement de la réhabilitation des salles de cinéma en salles de spectacle, sous le Ministre précédent, M. Michel Abimbola, il y a eu des chantiers qui ont été ouverts, notamment, la salle du ’’Ciné le Bénin’’, du ’’Ciné concorde’’ et de la Maison de la culture de Ouidah. Où en sont ces chantiers, Monsieur le Directeur ?

La salle du cinéma ’’Concorde’’ est finie. On a déjà reçu livraison de celle-ci, pour ce qui est prévu au budget. Par rapport à la salle de cinéma, ’’Le Bénin’’, il y a l’aménagement de la cour  qui est en cours. Pour la Maison de la culture de Ouidah, je pense qu’à la fin du mois de septembre, ou en début octobre, au maximum, si les entrepreneurs n’ont pas des problèmes, pour recevoir leurs ressources financières, la fin des travaux devrait être une réalité. Et, en cette année 2015, nous allons démarrer la réhabilitation de la salle de cinéma ’’Le Borgou’’ ; c’est déjà  dans notre budget. Nous allons démarrer la réhabilitation des salles de cinéma ’’Sabari’’ et ’’Bopéci’’, l’année prochaine, surtout que les études de faisabilité ont été bouclées. Au fait, pour la réhabilitation de certains musées, c’est toujours avec le Fonds d’aide à la culture que les travaux vont démarrer, d’ici la fin 2015. 


Nous avons appris que vous avez conduit des initiatives vis-à-vis de certaines institutions, notamment, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), pour faciliter le financement des projets des acteurs du monde culturel béninois. Qu’en est-il réellement ?

Il faut dire que nous avons  notre politique culturelle. Et, celle de l’Uémoa s’harmonise avec la nôtre. C’est vrai qu’à son niveau, il est demandé que chaque pays membre prévoit des possibilités de financement des projets, pour des structures marchandes culturelles. Qu’est-ce que je veux dire par-là ? Quand une entreprise culturelle naît  et a besoin de ressources pour se financer, il faut bien que cette entreprise culturelle s’adresse à un guichet donné. Etant donné que c’est pour avoir du profit, qu’est ce qui se passe ? Dans les autres pays, comme au Bénin, c’est difficile pour les banques de financer les projets culturels. Alors, nous avons décidé,  depuis l’année dernière, pour le compte de l’exercice 2015, de mettre  une dotation particulière,  du Fonds d’aide à la culture, pour constituer une garantie, en vue de faciliter l’accès au crédit aux acteurs culturels. On constitue donc une garantie. Désormais, les banques ne vont plus leur demander une parcelle ou quelque chose d’autre, à mettre en gage. C’est le Fonds qui garantit ce genre de projets, pourvu que ces projets puissent être rentables.


Quand vous dites, nous, est-ce vous et les administrateurs du Fonds d’aide ?

Je ne fais rien sans les administrateurs du fonds. La Direction ne fait rien sans leur accord préalable. L’essentiel, c’est que la vision du Chef de l’Etat soit respectée et les administrateurs sont obligés de s’y conformer.
Vous savez, la mise en place d’un Fonds de Garantie par pays  fait partie  des recommandations de l’Uemoa et, le Bénin est le premier pays de l’espace  à s’y conformer.
Donc, c’est le lieu de remercier les administrateurs du Fonds d’aide à la culture, qui valorisent la promotion culturelle de notre pays, en acceptant que les réformes constructives puissent se réaliser.


Par rapport à cette information complètement novatrice,  quel appel avez-vous à lancer aux acteurs culturels pour que ce monde-là puisse bénéficier des avantages de ce fonds de garantie ?

Je leur demande juste de mieux s’organiser. Pour les entreprises culturelles qui sont déjà créées, qu’elles se mettent à jour, qu’elles commencent à penser à des activités rentables, à tenir une comptabilité régulière. En principe, tout doit bien se passer parce que les dossiers seront étudiés  par la banque. Vous savez, ce n’est pas, nous, au niveau du Fonds d’aide à la culture, qui allons prendre les dernières décisions. Au dernier ressort, c’est la banque. Alors, même si vous avez une garantie du Fonds d’aide à la culture, et si la banque trouve que votre projet n’est pas bancable, malheureusement, vous ne serez pas financé.


A quel moment les acteurs pourront-ils postuler ?

Cela va se faire avant la fin de cette année car  des banques ont été consultées et une d’entre elles a déjà été sélectionnée. On est en pourparlers  pour finaliser les derniers documents du contrat. Mais, étant donné que cela est prévu au budget de l’année 2015, ce projet démarrera à partir de cette année 2015.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

mercredi 2 septembre 2015

Blaise Tchétchao donne le top de l'appel à projets pour 2016

Au cours d’une cérémonie tenue à Cotonou


Blaise Tchétchao a procédé, le mardi 1er septembre 2015, au lancement officiel de l’appel à projets, pour la saison artistique de 2016. L’événement se passait au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou. Plusieurs personnalités concernées par l’événement y ont manifesté leur présence.

Blaise Tchétchao
« Je déclare officiellement lancé l’appel à projets de la saison artistique 2016 ! ». Ainsi s’exprimait Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture (Dfac), le mardi 1er septembre 2015, au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Il présidait ainsi la cérémonie consacrant le lancement de l’appel à projets, pour la saison artistique de l’année 2016, en présence des administrateurs de son institution, des membres du Comité des experts, de responsables d’associations culturelles et de fédérations de ce type d’organisations, d’artistes et des professionnels des médias, notamment. Aussi, les acteurs culturels de tous ordres concernés par cet appel ont jusqu’au 1er octobre 2015, à 17 heures précises, pour postuler, dans les secteurs suivants : les arts de la scène, supposant le théâtre, la danse et la musique, les arts plastiques, s’agissant de la peinture, de la sculpture et des arts graphiques, le cinéma et l’audiovisuel, le patrimoine culturel et la littérature.
En outre, plusieurs pièces doivent être fournies par les postulants, pour un dossier qu’ils déposeront, dans les délais prévus, en 7 exemplaires, soit dans les Directions départementales du Ministère de la Culture, soit au Secrétariat du Fonds d’aide à la culture  : une demande de subvention adressée au Dfac, une fiche d’identification à remplir du projet, une présentation détaillée de ceci, un budget détaillé, un plan de financement, un plan d’exécution du projet et un plan de communication.  
Par ailleurs, pour Blaise Tchétchao, 3 sortes de projets sont éligibles : ceux initiés par les associations et les fédérations d’associations culturelles, ceux produits par les promoteurs culturels et ceux à l’initiative desquels se trouvent des structures publiques de promotion culturelle. Ainsi, dans le premier cas, à en croire Blaise Tchétchao, « une copie légalisée de l’insertion au Journal officiel est obligatoire ». Dans le deuxième, il s’agira de remplir plusieurs conditions : « Etre de nationalité béninoise, produire une attestation de non faillite, produire la licence de promoteur culturel délivré par la Direction de la Promotion artistique et culturelle, être à jour vis-à-vis du fisc, être inscrit à l’Insae (Institut national de la statistique et de l’analyse économique, Ndlr) ou disposer d’un numéro Ifu, et être à jour pour les cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale ». Pour ce qui concerne le 3ème et dernier cas de potentiels postulants, Blaise Tchétchao précise qu’il faudrait « produire une copie de l’Arrêté portant organisation, attribution et fonctionnement de la structure » publique devant compétir.
En réalité, au cours de son intervention, le Dfac a aussi éclairé les participants à la cérémonie sur le canevas que doit suivre tout projet pouvant être accepté. Ainsi, selon lui, les axes ayant été validés par le Conseil d’administration de l'institution dont il a la direction, lors de sa 3ème session, le 28 août dernier, sont au nombre de 4 : « le renforcement des capacités des acteurs culturels, l’aménagement et l’équipement des infrastructures de production, d’animation et de diffusion culturelles dans les départements, la célébration des journées artistiques et culturelles » et, enfin, « la promotion nationale et internationale de la culture béninoise ».   
La partition des acteurs culturels est donc désormais attendue, vu qu’ils doivent commencer à ficeler leurs dossiers. Ils pourront, en cas de recherche d’informations complémentaires, procéder au téléchargement de documents sur le site de la Dfac, www.dfac.bj.


Marcel Kpogodo

jeudi 6 août 2015

4 grandes manifestations pour la 2ème édition de la Quinzaine de la photographie au Bénin

Dès la dernière semaine du mois d’août 2015


La 2ème édition de l’événement dénommé ’’Quinzaine de la photographie au Bénin’’ se tiendra en ce mois d’août et est prévue pour se terminer en septembre. L’information qui ressort des échanges qu’a bien voulu effectuer avec nous Didier Kpassasi, Promoteur d’une manifestation qui se focalisera sur 4 activités cardinales.

L'affiche de l'événement
Une exposition grand public d’œuvres photographiques, une session de renforcement de capacités des acteurs du secteur, des rencontres professionnelles et la tenue de la ’’Grande nuit de la photographie’’. Le menu de la 2ème édition de la Quinzaine de la photographie au Bénin, qui se tiendra du 26 août au 8 septembre 2015, selon le thème, « Regard sur images ». Elle est prévue pour siéger dans les villes de Cotonou, de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi.
Voilà, en substance, de quelle manière se déroulera l’événement, pour Didier Kpassassi, Président de l’Association des photographes d’art du Bénin (Apab). Pour lui, il s’agit d’un Projet financé par le Fonds d’aide à la culture (Fac) et soutenu par la Direction de l’apprentissage et des métiers artisanaux (Dama).

Didier Kpassassi
Selon d’autres précisions qu’il a accepté de nous apporter, l’exposition grand public se déroulera sur l’Esplanade du Stade de l’Amitié de Kouhounou, à Cotonou, ce qui permettra l’érection d’un ’’Village de la Quinzaine’’ et l’exposition de 25 photos relevant de l’œuvre de 6 à 7 photographes. Deuxièmement, la séance de renforcement des capacités des photographes professionnels concernera 50 d’entre eux qui émaneront des 12 Départements de notre pays. Elle sera animée par un formateur français, Claude Ouvrard. Par rapport aux rencontres professionnelles, elles donneront lieu à la mise en contact des photographes béninois avec des noms bien connus du secteur, vivant ou non au Bénin : Martial Dansou, Mayeul Akpovi, Lawani Issiaka, Benoît Sakou, notamment. Enfin, la manifestation tant attendue sera la ’’Grande nuit de la photographie’’. Elle permettra d’assister à des récompenses, des animations culturelles et à des projections d’œuvres photographiques.
A en croire Didier Kpassassi, dans le premier cas, des anciens du secteur seront distingués, à titre d’hommage, et des professionnels actifs seront gratifiés de prix, le procédé d’évaluation de leurs qualités devant être, entre autres, le vote de personnalités appropriées. En outre, concernant les différentes projections, elles verront la participation d’acheteurs de photos.
L’attente est donc grande pour examiner dans quelle mesure les fruits tiendront la promesse des fleurs.


Marcel Kpogodo     

mardi 28 juillet 2015

L’Apj-Cap initie la formation de 25 d’artistes en notions de spiritualité

Au siège de la Faplag-Bénin


Le siège de la Fédération des associations des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) a servi de cadre à une formation en notions de spiritualité et de développement personnel. Initiée par l’Association pour la promotion de la jeune création en arts plastiques (Apj-Cap), à l’endroit de 25 artistes béninois, elle a été lancée le vendredi 24 juillet dernier.

Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin
« Le plasticien à l’écoute de l’esprit pour la création d’œuvres majeures ». Le thème de la formation qu’a lancée Isabelle Gnancadja, représentante du Directeur du Fonds d’aide à la culture, le vendredi 24 juillet 2015, au Siège de la Fédération des associations de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), lieu prévu pour abriter les deux jours de renforcement des capacités de 25 artistes plasticiens béninois, en notions de spiritualité et de développement personnel. Pour celle-ci, il s’agit d’une initiative louable, ce qui l’a amenée à inviter les participants à prêter une oreille attentive aux enseignements, pour relever leur niveau de création.
Ainsi, les vendredi 24 et samedi 25 juillet 2015, ces stagiaires devaient se trouver instruits par le spiritualiste béninois, Sylvain Adoho, alias Maître Bobos. Le premier jour, l’Homme, dans sa dimension d’être créateur, devait être exploré à travers deux sous-thèmes : « Qu’est-ce que l’Homme ? » et « La notion de Pure potentialité ». Quant au second jour, les éléments cardinaux et déterminants de la réussite de la création chez l’artiste susciteraient l’intérêt du formateur, par le biais de trois sous-thèmes : « Importance de la connaissance de l’Aura par les participants : les couleurs », « La vie de l’Esprit : la notion de l’intention et du désir » et, enfin, « Conseils pratiques : nombres et symbolismes ».
Parmi les 25 artistes présents au lancement et devant prendre part à la formation, il fallait compter, notamment,  Laudamus Sègbo, Thierry Gansa, Eliane Aïsso, Elon-m Catilina Tossou, Yamferlino’s, Ibraïma Batia, Parfait Gbogbé, Mahoussi, Ziki. C’est ainsi que le grand nombre des participants ayant fait le déplacement a réjoui Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, ayant pris la parole, bien avant le lancement de la formation. A en croire ses propos, leur engagement et leur disponibilité devraient les amener à contribuer à faire du Bénin, à partir de leurs nouvelles inspirations artistiques, une grande nation de création contemporaine. Pour finir, il a remercié le Fonds d’aide à la culture pour avoir accepté de financer cette formation.
De son côté, Guy Domingo, Trésorier de l’Apj-Cap et représentant de son premier responsable, a rappelé le projet phare que son organisation a exécutée l’année précédente, avant de montrer aux stagiaires qu’il était important de réveiller en chacun d’eux « les bornes essentielles, aux plans spirituels et personnels, pour mieux faire le travail », pour produire des chefs-d’œuvre qui vont susciter séduction et contemplation. Par conséquent, il les a exhortés à s’impliquer et à s’appliquer afin d’acquérir le meilleur, de la formation indiquée. Comme le précédent intervenant, il a clos son propos par des remerciements à toutes les parties impliquées dans la tenue de l’événement.
Enfin, avant qu’Isabelle Gnancadja ne prenne la parole pour lancer l’atelier, le formateur principal, Sylvain Adoho, est intervenu brièvement en ces termes : « Ma mission est de vous aider à vous souvenir de ce que vous savez déjà ». Ainsi, il devrait conduire ses stagiaires à produire des œuvres de qualité, afin d’influencer le Bénin, l’Afrique et le monde.


Marcel Kpogodo

mardi 23 juin 2015

Claude Balogoun produit 6 artistes béninois de la musique

Dans le cadre de l’opération ’’6 en 1’


Six artistes béninois de la musique font l’objet d’une production par l’acteur culturel et membre du Conseil économique et social (Ces), Claude Balogoun. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse qu’il a initiée et tenue, en collaboration avec l’Association ’’Santa Maria’’, le dimanche 21 juin dernier. C’était au siège de la structure de communication, dénommée ’’Gangan production’’, dirigée par cette personnalité.  


De gauche à droite, Sadky, Claude Balogoun, au cours de ses explications et Chimo la diva (Photo de Blaise Ahouansè)

16 millions de Francs Cfa. Voilà le montant total qu’investit Claude Balogoun, entre autres, membre du Conseil économique et social (Ces), pour réaliser la production de l’album de chacun des 6 artistes de la génération naissante que sont Sadky Goudou, Chimène Josette Cakpo, Martinien Bodonon, Nicolas Tossou, Taofique Soumaïla et Valentin Hounyo, de leurs noms respectifs d’artiste, Sadky, Chimo la diva, Aïzé, Adjahoun Toffoton, Taofique et Alissa. L’opération ’’6 en 1’’ est le Projet sous le couvert duquel il entend atteindre cet objectif. Il conduit cette initiative, en partenariat avec l’Association ’’Santa Maria’’.



Claude Balogoun, au centre, entouré des 6 artistes en lancement (Photo de Blaise Ahouansè)
Cet ensemble d’informations a été communiqué par Claude Balogoun aux journalistes culturels, le dimanche 21 juin 2015, au siège de la Société ’’Gangan production’’, à Godomey. Selon l’orateur, s’il a choisi de mobiliser 16 millions de ses poches pour soutenir l’Association ’’Santa Maria’’ dans l’opération qu’elle a dénommée ’’6 en 1’’ et pour laquelle elle a déposé, avec succès, un projet au Fonds d’aide à la culture (Fac) sans avoir encore perçu la moindre somme d’argent, c’est pour contribuer véritablement à l’autonomisation des artistes de la musique dont il n’a manqué d’énumérer les nombreuses difficultés pour mettre un album sur le marché : la conception des morceaux, leur traitement en studio, la fabrication de l’album, la duplication des Cd, la cérémonie de lancement de l’opus et sa mise en vente sur le marché. Pour Claude Balogoun, il s’agit d’un processus très éprouvant pour l’artiste, surtout qu’il doit faire face à un cruel manque de financement. Par conséquent, sa conclusion a été très amère : si les 3 milliards du Fac ne peuvent permettre de rendre les artistes indépendants financièrement, c’est donc un investissement en perte pour l’Etat.
Ainsi, prenant le taureau par les cornes, il a choisi de produire les 6 artistes concernés, prenant en charge tous les frais y afférant, ceux des travaux en studio, de la duplication des disques, de la communication sur l’opération ’’6 en 1’’ avec, en cerise sur le gâteau, le lancement des 6 albums, pour un nombre de titres variant de 6 à 13, le vendredi 26 juin prochain, au Hall des arts de Cotonou, à 18 heures précises.
Mais, le nec plus ultra de cette entreprise que Claude Balogoun annonce purement philanthropique est la mise à la disposition de chacun des artistes pris en charge de 500 Cd portant, chacun, le timbre du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), quitte à eux d’en contrôler la vente, d’une part, et de bénéficier des ristournes du Bubédra, d’autre part. A en croire la personnalité, elle se propose, par ailleurs, de suivre ces artistes pendant six mois à un an, et même de les faire bénéficier d’un contrat.



Du grand show du vendredi 26 juin


Claude Balogoun, au centre, avec les artistes en lancement et les artistes invités, prêts pour le spectacle du vendredi 26 juin (Photo de Blaise Ahouansè)
Se référant au spectacle du vendredi 26 juin prochain au Hall des arts de Cotonou, dont le ticket d’entrée est cessible à 1000 Francs Cfa, Claude Balogoun a précisé que plusieurs artistes seront de la partie pour soutenir ces nouveaux qui feront leur entrée officielle dans l’univers de la musique béninoise : Koudy Fagbémi, Lydie Chokki, Lèvodjo, Gopal Das, Nichè et, surtout, Ricos Campos ! Les heureux de la soirée pourront alors se produire sur scène, s’initiant à se créer leur public spécifique, surtout que trois sous-domaines de la musique seront mis en lumière par les albums lancés sur le marché : la musique moderne par du rap en fon, avec Sadky, de la musique moderne d’inspiration traditionnelle par rapport au rythme ’’gogohoun’’ modernisé de Chimo la diva et, de la musique traditionnelle matérialisée par des rythmes tels que le massègohoun, le tchinkoumè et le ’’gangan’’, notamment, pour l’un ou l’autre des quatre autres artistes. Vivement dont le vendredi prochain pour la découverte de ces nouvelles voix de la musique béninoise !


Marcel Kpogodo

mardi 21 avril 2015

Koffi Adolphe Alladé octroie 35 parcelles aux membres des ’’Super anges’’

Au cours d’une cérémonie de grande émotion


Le dimanche 19 avril 2015 a eu lieu la cérémonie de distribution de parcelles aux membres du groupe de danses et de ballet, les ’’Super anges hwendo na bua’’ du Bénin. C’était à Pahou, à l’initiative de Koffi Adolphe Alladé, Président de cette structure culturelle légendaire au Bénin. L’émotion était d’un niveau élevé.

Sévérin Adjovi, au centre, gratifiant un récipiendaire de sa convention, en présence de Koffi Adolphe Alladé, à l'extrême droite
35 membres de la troupe de danses et de ballet, les ’’Super anges hwendo na bua’’ du Bénin, ont été, chacun, gratifiés d’une parcelle de 5 ha. La manifestation s’est déroulée au niveau de la ’’Cité des Super anges’’, dans le village d’Adjra Hounvè, à Pahou, de la Commune de Ouidah, dans le cadre de la 1ère édition du Festival national des femmes chanteuses de la musique moderne d’inspiration traditionnelle. Organisé par Koffi Adolphe Alladé, Président de la troupe, ce don consacre la reconnaissance de cette personnalité vis-à-vis des acteurs du groupe qui n’ont pas ménagé à la structure culturelle leur contribution artistique, leur participation à ses différentes activités et leur fidélité correspondant à au moins deux décennies, au niveau de certains membres.

Sévérin Adjovi et Hounnon Béhumbéza, accompagnés de leurs épouses respectives
Un public immense a fait le déplacement de la manifestation. Il fallait y compter les parents et les amis des élus, des artistes, tous secteurs confondus, et des personnalités de marque : Sévérin Adjovi, Maire de la Commune de Ouidah, Hounnon Béhumbéza, Dignitaire de divinité du culte vodoun, Evelle Gomez, Directeur des ressources financières et du matériel (Drfm) du Ministère de la Culture, Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national (Dean) et, notamment, le propre père de l’initiateur de l’événement.
La Directrice du Festival, Epiphanie Mitonhouanton, a été la première à faire une allocution d’accueil et de remerciement des invités. A sa suite, prenant la parole au nom du Directeur du Fonds d’aide à la culture, empêché, Marcel Zounon s’est félicité de l’organisation effective d’un événement aussi important dans lequel l’institution qu’il représente s’est engagée par l’octroi d’une subvention.
Ce fut alors le déroulement proprement dit de la cérémonie de gratification des membres des ’’Super anges hwendo na bua’’ du Bénin. Après des mots de bénédiction proférés respectivement par Sévérin Adjovi et Hounnon Béhumbéza, la distribution des conventions signées par la première autorité de la ville de Ouidah s’est effectuée. Puis, en dernière position, Koffi Adolphe Alladé a reçu la sienne, en présence de son père, des mains propres de Sévérin Adjovi.

Le Groupe ''Les super génies'', dans une grande effervescence artistique
Une atmosphère de fête, de liesse et, aussi, d’émotion a fondé la manifestation, abondamment animée, de son début jusqu’à son dénouement, par un ensemble de chanteuses et de groupes de musique traditionnelle, composés en majorité de femmes : ’’Makandjou’’, ’’Les super génies’’, Sèna Joy, Princesse Sika, Norberka, Zérina Adjéoda. Mais, le groupe ’’Agbelessessi nonvignonwodé kisséglo’’ avait lancé ce défilé musicalement agréable et ayant épanoui les participants qui, chaque fois, manifestaient leur satisfaction par des applaudissements nourris.



Marcel Kpogodo    

vendredi 23 janvier 2015

Lancement par le Fonds d'aide à la culture du Bénin de l’appel aux projets individuels



Depuis le début du mois de janvier 2015

Depuis le 7 janvier dernier, le Fonds d’aide à la culture (Fac) a lancé l’appel aux initiatives individuelles à l’endroit des artistes béninois. A cet effet, Blaise Tchétchao, Directeur de l’institution a rendu public un communiqué de presse.

Blaise Tchétchao

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dans le cadre de la tenue de la 1ère session du Conseil d’Administration du Fonds d’Aide à la Culture exercice 2015, consacrée à l’étude des initiatives individuelles, il est porté à l’attention des acteurs culturels qu’ils sont conviés à soumettre leurs dossiers d’initiatives individuelles dans la période du 09 janvier au 15 février 2015 à 18h.
Les formulaires à remplir sont disponibles au secrétariat du Fonds d’Aide à la Culture, dans les Directions départementales en charge de la Culture, et téléchargeables sur le site internet : www.dfac.bj.
Les dossiers pourront être déposés au secrétariat du Fonds et dans les Directions départementales en charge de la Culture dans la période sus indiquée.
Tout dossier déposé après ce délai ne sera pas pris en compte.
Cotonou, le 07 janvier 2015

Blaise Y. Tchétchao,

Directeur du Fonds d’Aide à la Culture