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mercredi 2 mars 2016

Erick-Hector Hounkpè et le défi du Fitheb 2016

Exposition au cours de la dernière conférence de presse de l’autorité


La grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.

Erick-Hector Hounkpè
Un budget de 300 millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9 émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au 31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre : « Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque le 27 mars.



De la programmation

L’édition 2016 du Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases. D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb » visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines avant le lancement du Festival, le public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016 connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice. Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb, qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, de Cotonou.


L'affiche officielle du Fitheb 2016
Par ailleurs, seront joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour, de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet, respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le 1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème, et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.



Des villes d’accueil

4 villes coutumières de l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles : l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste  de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.

Marcel Kpogodo

mercredi 17 février 2016

Vodoun, migrants et réfugiés en vue à ’’Bénin art visuel’’ de Cotonou

Suite à 2 ateliers de création


Depuis le mardi 26 janvier dernier, une exposition d’œuvres d’art se déroule à l’espace ’’Bénin art visuel’’ de la Place du Souvenir de Cotonou. Parrainée par Ghislain Fadohan, artiste plasticien et acteur culturel, cette manifestation a permis de faire voir des toiles relevant de la restitution de deux résidences de création.        

Ghislain Fadohan
Une dizaine de tableaux d’œuvres d’art, de taille moyenne, aux couleurs du vodoun, de l’immigration et des conditions de vie des refugiés. Ils arboraient les murs de l’espace ’’Bénin art visuel’’, sis Place du Souvenir, de Cotonou. C’était dans l’après-midi du mardi 26 janvier 2016 que s’en est effectué le vernissage d’une exposition parrainée par Ghislain Fadohan, Commissaire de l’exposition et Coordonnateur de l’Association béninoise des arts plastiques (Abap four P). De part et d’autre des deux façades de l’espace se trouvaient accrochées des toiles abordant le thème de la fête du vodoun, célébrée chaque du 10 janvier, au Bénin. Cette 14ème commémoration coïncidait avec celle de la Journée internationale des migrants et des refugiés. A l’effet de l’expression de ce thème, des œuvres abstraites étaient également au rendez-vous, à la contemplation du public.
Plusieurs divinités et des symboles du culte vodoun étaient représentés sur ces tableaux. Sur une autre façade, les artistes résidents ont fait ressortir, à travers leurs œuvres, des représentations montrant les conditions de vie des refugiés et les risques de l’immigration clandestine. Des installations aussi agrémentaient le vernissage : au milieu de l’espace, des ossements d’êtres humains et d’animaux, un bateau avec des passagers à bord, en mémoire des victimes de l’esclavage.
Cette exposition relevait de deux travaux en atelier qui ont eu lieu, le premier, à Ouidah, dans le cadre de la Fête des religions endogènes et, le second, à Fidjrossè, un quartier de Cotonou, dans le contexte de la Journée international des migrants et des refugiés. Elle a embarqué des artistes béninois, togolais et français. Dans son allocution, Ghislain Fadohan a invité le Gouvernement à accorder plus d’attention et de soutien aux activités de l’Abap four P afin qu’elle atteigne ses objectifs, d’une part, et que, d’autre part, la carrière des artistes plasticiens se développe de plus en plus au Bénin.

Herman Sonon

mardi 10 novembre 2015

La 3ème édition de ’’Rayons d’Afric’’ a vécu

Avec l’organisation de plusieurs activités


Le samedi 24 octobre dernier s’est déroulée au ’’Blue zone’’, sis Quartier Zongo, à Cotonou, la 3ème édition du Festival ’’Rayons d’Afric’’. Organisée par Pat’ace, cette manifestation a donné lieu à la tenue de plusieurs activités d’ordre culturel.

Une séquence du très apprécié défilé de mode
Une exposition d’arts plastiques, un autre de livres et d’œuvres de musique, un défilé de mode, la distribution de trophées et la délivrance d’attestations de formation. La substance du déroulement de la 3ème édition du Festival ’’Rayons d’Afric’’, le samedi 24 octobre 2015, au ’’Blue zone’’ de Cotonou, situé au Quartier Zongo.
Concernant la 1ère activité, elle a permis au public de découvrir des toiles d’artistes béninois de la peinture, tels qu’Avhec, de Rodriguez Germano, d’Elon-m et de Mahoussi, des sculptures de Sébastien Boko et des vêtements de mannequins dont l’artiste Bamouss a réalisé le design. D’ailleurs, l’une des productions de celui-ci a été vendue aux enchères, au cours de la soirée, sur le thème des enfants en conflit avec la loi.
Pour ce qui est de l’exposition d’œuvres littéraires, celles de plusieurs auteurs ont été exploitées : Jean Pliya, Florent Couao-Zotti, Florent Eustache Hessou, Apollinaire Agbazahou, Laha, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Jérôme Tossavi et Houévi Tomédé. Pendant ce temps, des Cd des artistes Koudy Fagbémi et Sergent Markus faisaient l’objet de redécouverte par les visiteurs.

Les récipiendaires, munis de leur attestation, avec, au centre, en gris, Patrice Tomédé, Promoteur de ''Rayons d'Afric''
Par ailleurs, des attestations de fin de formation ont été remises à pas moins de 25 patrons couturiers dont le suivi technique a été assuré par le Fonds de développement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage (Fodefca), sans oublier qu’une dizaine de personnalités ont été nominées pour recevoir, chacune, un ’’Oscar du Guide de la jeunesse’’ : Boni Yayi, Aké Natondé, Angélique Kidjo, Marie-Elise Gbèdo, le Député Affo Ahmed Tidjani, Soumanou Tolèba, Hounon Béhumbéza, Rotimy Djossaya, Gisèle Nicoué et Gilbert Tonon.  Enfin, le clou de la soirée s’est révélé un défilé de mode ayant permis de découvrir le savoir-faire d’artistes plasticiens ayant réussi l’enjolivement de la tenue des mannequins. Et, ce fut l’épilogue de ce que Patrice Tomédé, alias Pat’ace, Promoteur de ’’Rayons d’Afric’’, styliste et costumier à la base, aime dénommer l’acte 3 de son événement dont les défis de la prochaine édition se profilent déjà à l’horizon.


Marcel Kpogodo

dimanche 18 octobre 2015

Magali Brieussel aborde son animation de l'atelier d'écriture de l'Association ''Katoulati''

Après le bouclage de 4 jours de travail


Zinvié, à une bonne distance de Cotonou, dans la Commune d'Abomey-Calavi, loin de la salle de conférence de ''Bénincultures'' où se déroule un atelier d'écriture depuis le mardi 13 octobre 2015. Quelques minutes avant d'aborder sa participation à une séance de diction de contes, Magali Brieussel, animatrice de cet atelier, a livré à notre Rédaction ses impressions concernant ses échanges avec la douzaine de stagiaires. 

Magali Brieussel
« Animer un atelier d’écriture n’est pas chose aisée. Il faut trouver le juste milieu entre les consignes qui guident les participants et celles qui les laissent libres de s’exprimer. Après avoir entendu chaque texte produit, il faut tenter de formuler, à chaud, des remarques qui les aideront mais aussi des compliments qui leur donneront confiance. A l’instar d’un chef d’orchestre jazz, on donne le ’’la’’ pour ensuite se mettre en retrait et se laisser surprendre par les improvisations de chaque interprète. Mais, bien souvent, l’animateur ou l’animatrice est perçu (e) comme l’unique détenteur (trice) d’un savoir prescripteur, difficile à porter. Or, qui peut prétendre détenir une vérité unique, en matière d’écriture ?
Ainsi, l’atelier que j’anime depuis le 13 octobre à Cotonou constitue une expérience exceptionnelle pour moi. Non seulement les participants – le jargon les appellerait ’’écrivants’’, mais il s’agit bien ici, sans exception, d’écrivains à part entière, avec leur voix, leur style, leur univers – se montrent réceptifs aux consignes et aux remarques, mais ils savent en outre réagir, avec une pertinence bienveillante et généreuse qui ne cesse de m’émerveiller, aux textes que chacun présente. La parole circule, les propositions émergent, les rires fusent. Nous sommes treize autour de la table, mais il n’y a aucun trouble-fête. Je n’aurais jamais vécu une telle osmose avec un groupe.
Un groupe d’extraordinaire qualité, composé d’étudiants, de comédiens, de journalistes, de dramaturges, de conteurs, d’artistes. En cinq séances, trois consignes par séance et douze textes par consigne, ils auront produit pas moins de 180 textes, écrits dans le vif ! Et je ne me suis jamais ennuyée. Les participants seront immanquablement parvenus à me surprendre, m’amuser, m’émouvoir, m’instruire. Alors, je voudrais adresser mes sincères remerciements, d’une part, aux organisateurs de cet atelier – Patrice Toton, de l’Association ’’Katoulati’’, qui a lancé l’appel à participations, et Koffi Attédé, de ’’Bénincultures’’, qui a accepté d’accueillir l’atelier dans ses locaux - , mais aussi, d’autre part, à ces douze personnes formidables ; merci, Gandhi, Yves, Claude, Jérôme, Marcel, Dine, Jordy, Gérard, Paterne, Souléman, Francisca et Natacha (dans l’ordre d’un tour de table devenu habituel), merci pour votre énergie, vos idées, votre enthousiasme, votre talent. Jamais je n’aurais été autant et aussi bien nourrie ! »

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 14 octobre 2015

Lancement d’un atelier d’écriture par l’Association ’’Katoulati’’

Dans le cadre de ses activités


Le siège de l’Association ’’Katoulati’’, sis Quartier Zogbohouè, à Cotonou, a abrité, le lundi 12 octobre 2015, une conférence de presse aux fins du lancement d’un atelier d’écriture, prévu pour s’étendre sur une semaine. Elle a été animée par Patrice Toton, Président de l’Organisation.

De gauche à droite, Magali Brieussel et Patrice Toton
Une douzaine de stagiaires dont 3 femmes, autant de participants liés à différents métiers proches du système de matérialisation physique des idées : journalistes, artistes, conteurs, slammeurs, notamment. Le profil des personnes sélectionnées pour participer à un atelier d’écriture. Il est prévu pour se dérouler du 12 au 19 octobre 2015, selon les propos de Patrice Toton, Président de l’Association ’’Katoulati’’, à l’origine de cette initiative et principal animateur d’une conférence de presse. Elle s’est tenue le lundi 12 octobre dernier, au siège de la structure d’ordre culturel.
La suite des explications de celui-ci a permis de comprendre que l’activité d’échanges avec les stagiaires sur l’écriture de textes courts, se déroulera au siège du média Internet ’’Bénincultures’’, et sera conduite par Magali Brieussel, auteure française, traductrice et animatrice de ce genre de processus de transmission de la connaissance.
Celle-ci a précisé que sa méthode de travail consistera à développer une approche ludique devant amener les stagiaires à « s’amuser avec les mots », de façon à ce qu’ils abordent différents jeux d’écriture et qu’ils découvrent et exploitent des « pistes d’inspiration, de réflexion, pour poursuivre l’écriture ». C’est ainsi que ceux-ci verront chaque séance journalière de l’atelier s’ouvrir par un jeu ou un exercice d’écriture, d’imagination, « avec un déclencheur ». En outre, ils pourront, toujours selon Magali Brieussel, « construire un récit court, lisible, bouclé, ayant un début, un milieu et une fin », sans oublier qu’ils se verront soumis à des contours théoriques sur le fonctionnement interne du récit.
Par ailleurs, tout ce travail est prévu pour déboucher sur la sélection de quelques-uns des textes produits afin que ceux-ci soient publiés sur son site Internet. Et, le samedi 17 octobre, présisera Patrice Toton, une veillée de contes se tiendra à Zinvié, une localité du Département de l’Atlantique. A en croire ses propos, cette activité a pour objectifs, d’une part, de mettre Magali Brieussel en contact avec l’atmosphère villageoise de diction de contes, au clair de lune, ce qui lui facilitera de toucher du doigt « de quelle manière les conteurs traditionnels portent la parole, dans les langues maternelles, avec tout l’accompagnement corporel adéquat ».  D’autre part, celle-ci opérera une récolte de contes afin de compléter le nombre déjà à sa disposition, pour atteindre la trentaine, ce qui lui facilitera la clôture d’une œuvre commencée depuis quelques années.


Marcel Kpogodo

jeudi 6 août 2015

Guy Mapoko Koudakoll donne un grand show au ’’Sanctuary’’ de Cotonou ces 6 et 7 août 2015

A travers deux concerts exceptionnels


L’un des membres du duo très bien connu au Bénin, ’’Les Frères Koudakoll’’, sera en concert dans la soirée des jeudi 6 et vendredi 7 août 2015, à l’Espace dénommé ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’, à Cotonou. A travers cette manifestation musicale, Guy Mapoko Koudakoll, alias ’’The dirty voice’’, fera à nouveau sentir au public béninois les vibrations fortes de sa voix très rock.

Guy Mapoko Koudakoll
Guy Mapoko Koudakoll se produit les jeudi 6 et vendredi 7 août 2015, au ’’Sanctuary’’ de Cotonou, anciennement dénommé ’’Safari Bantou’’ et situé au bord de la voie pavée, sur le Boulevard du Canada, le tronçon menant de la mosquée de Cadjèhoun à l’Etoile rouge. L’espace est visible presqu’en face du siège de la Société ’’Top show biz’’.
La voix éraillée de Guy Mapoko Koudakoll, en duo avec l’un de ses frères, a émerveillé les Béninois, à travers plusieurs chansons qui, dans la 1ère décennie de l’année 2000, ont fait fureur. Le départ de cet artiste pour le Canada, pour des raisons professionnelles, a mis un terme aux activités artistiques de ce duo qui a impressionné les nombreux et inconsolables amateurs d’une bonne musique fusionnelle, en très peu de temps, par des morceaux phare tels que ’’Bada’’, dénonçant la méchanceté humaine.
Guy Mapoko Koudakoll est donc momentanément de retour à Cotonou ! Ce sera l’occasion pour ses fans de renouer le contact avec sa voix éraillée qui s’est donné la vocation de transmettre des émotions fortes de révolte, d’engagement et de combativité. Par ces temps de vacances, les deux soirées du jeudi 6 et du vendredi 7 août 2015 doivent donc être honorées par les mélomanes béninois qui sont appelés à faire un déplacement massif afin de redécouvrir ce talent musical et de lui rendre hommage, ceci qui se valorise actuellement à l’extérieur. Ce serait aussi, à coup sûr, l’occasion d’entendre les deux ’’Frères Koudakoll’’ re-chanter ensemble ! L’entrée, par personne et, par soirée, est fixée à 8.000 Francs Cfa.


D’autres artistes avant Mapoko …

Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’, par le passé, notamment, depuis 2013, a déjà accueilli de nombreux artistes et des groupes de talent, béninois et belges : Ifè, Jean Adagbénon, ’’Sakpata storm’’, Gilles Lionel Louèkè, Zeynab, Sam Isaac et ’’Les messagers’’, ’’Bouldou & Friends’’, La Chiva Gantiva, notamment. Cet espace de production et de promotion musicales s’est aussi fait remarquer par l’organisation réussie du concert d’hommage à Bob Marley, le jeudi 7 mai dernier.



Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’ …

Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’ est un espace musical géré par le Belge Dominique Haumont, qui en est le Directeur artistique. Guy Mapoko Koudakoll en est à l’origine de la création, ayant contribué à la constitution d’ ’’Ambo’’, l’orchestre de soutien à la prestation de tous les artistes qui passent par ce lieu. Ce Groupe est dirigé par le bassiste Mika Bass, et constitué par des jeunes poignes de l’univers musical cotonois : Rocky, Hermine, Cyrille Mak, Aminon et Alban.
Le ’’Sanctuary For Rock’n’blues addicts’’ s’anime tous les jeudis, de 21h à 0h, pour des concerts rock ou pop, projetés sur grand écran, les vendredis, les samedis et les veilles de jours fériés, de 22h30 à 2h30 du matin, pour des concerts tenus par le Groupe ’’Ambo’’. Enfin, cet espace s’ouvre les dimanches, de 21h à 1h du matin, pour de la ’’Black music live’’, articulée par ’’Ambo’’.
« Nous avons l’ambition de devenir un véritable outil de production, qui permettra aux artistes de se réaliser pleinement », souligne Edith, chargée à la communication de la structure. « Nous souhaitons encourager la création sous toutes ses formes », continue-t-elle. « Nous souhaitons proposer des formations artistiques, nous souhaitons aborder d’autres formes d’expression, telles que le drame ou le théâtre. Nous avons encore beaucoup de rêves et de projets à réaliser », finit-elle. Avis donc, aussi bien aux mélomanes qu’aux artistes !



Marcel Kpogodo

4 grandes manifestations pour la 2ème édition de la Quinzaine de la photographie au Bénin

Dès la dernière semaine du mois d’août 2015


La 2ème édition de l’événement dénommé ’’Quinzaine de la photographie au Bénin’’ se tiendra en ce mois d’août et est prévue pour se terminer en septembre. L’information qui ressort des échanges qu’a bien voulu effectuer avec nous Didier Kpassasi, Promoteur d’une manifestation qui se focalisera sur 4 activités cardinales.

L'affiche de l'événement
Une exposition grand public d’œuvres photographiques, une session de renforcement de capacités des acteurs du secteur, des rencontres professionnelles et la tenue de la ’’Grande nuit de la photographie’’. Le menu de la 2ème édition de la Quinzaine de la photographie au Bénin, qui se tiendra du 26 août au 8 septembre 2015, selon le thème, « Regard sur images ». Elle est prévue pour siéger dans les villes de Cotonou, de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi.
Voilà, en substance, de quelle manière se déroulera l’événement, pour Didier Kpassassi, Président de l’Association des photographes d’art du Bénin (Apab). Pour lui, il s’agit d’un Projet financé par le Fonds d’aide à la culture (Fac) et soutenu par la Direction de l’apprentissage et des métiers artisanaux (Dama).

Didier Kpassassi
Selon d’autres précisions qu’il a accepté de nous apporter, l’exposition grand public se déroulera sur l’Esplanade du Stade de l’Amitié de Kouhounou, à Cotonou, ce qui permettra l’érection d’un ’’Village de la Quinzaine’’ et l’exposition de 25 photos relevant de l’œuvre de 6 à 7 photographes. Deuxièmement, la séance de renforcement des capacités des photographes professionnels concernera 50 d’entre eux qui émaneront des 12 Départements de notre pays. Elle sera animée par un formateur français, Claude Ouvrard. Par rapport aux rencontres professionnelles, elles donneront lieu à la mise en contact des photographes béninois avec des noms bien connus du secteur, vivant ou non au Bénin : Martial Dansou, Mayeul Akpovi, Lawani Issiaka, Benoît Sakou, notamment. Enfin, la manifestation tant attendue sera la ’’Grande nuit de la photographie’’. Elle permettra d’assister à des récompenses, des animations culturelles et à des projections d’œuvres photographiques.
A en croire Didier Kpassassi, dans le premier cas, des anciens du secteur seront distingués, à titre d’hommage, et des professionnels actifs seront gratifiés de prix, le procédé d’évaluation de leurs qualités devant être, entre autres, le vote de personnalités appropriées. En outre, concernant les différentes projections, elles verront la participation d’acheteurs de photos.
L’attente est donc grande pour examiner dans quelle mesure les fruits tiendront la promesse des fleurs.


Marcel Kpogodo     

mercredi 29 juillet 2015

Eléphant mouillé fait paraître le film ’’Maintenant ou jamais’’ de Diamant noir

Sous la bannière d’ ’’Eléphant mouillé production’’

Le 1er août 2015 permettra d’assister à un certain événement cinématographique. La parution de ’’Maintenant ou jamais’’, un film dans lequel on verra évoluer Amir et Anouar, les deux chanteurs du groupe ’’Diamant noir’’. Le célèbre comédien béninois, ’’Eléphant mouillé’’, est le producteur de cette œuvre.
L'affiche du film ''Maintenant ou jamais''
’’Maintenant ou jamais’’ est un film du genre comique, de 13 minutes, qui connaîtra un lancement officiel, par sa première diffusion, sur la chaîne de télévision béninoise, ’’Golfe Tv’’, à 17 heures précises, le 1er août prochain, jour de la commémoration de l’an 55 de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale. Symbole ’’nationalistement’’ fort, à coup sûr ! Le comédien béninois, Eléphant mouillé, se trouve être le producteur de cette œuvre, sous le couvert de son propre label, ’’Eléphant mouillé production’’.
A en croire le communiqué de presse publié à l’effet de ce lancement par le Groupe ’’Diamant noir’’, le caractère comique du film ne cache aucunement un ton satirique, dénonciateur. En effet, les deux rappeurs que sont Amir et Anouar stigmatisent la nécessité pour les artistes africains de perdre leur identité artistique pour satisfaire les canons musicaux imposés par les labels panafricains, avant d’espérer une consécration hors de leur pays, le Bénin, où ils sont déjà largement reconnus, après une dizaine d’années d’exercice de leur musique, le rap. « C’est un cri de révolte face au formatage de la musique africaine », précisent-ils.    
Reste pour eux deux alternatives : soit finir par se soumettre à ce qu’ils appellent si bien un « diktat », soit faire partager leur vision à la génération actuelle des musiciens béninois, de façon à ce qu’eux tous s’entendent sur un rythme typiquement du Bénin qu’ils valoriseront, au plan national, dès ces moments, par des productions musicales successives, ce qui amènera ce rythme à s’imposer de lui-même à l’Afrique, dès que les vagues musicales actuelles seraient arrivées à l’étape de l’épuisement.
Pour l’instant, les yeux doivent se tourner vers les écrans de ’’Golfe Tv’’, le samedi 1er août prochain, à 17 heures, pour découvrir, en toute exclusivité, le film ’’Maintenant ou jamais’’. C'est Amir et Anouar qui prennent ainsi le risque de jouer une nouvelle image, celle aussi exigeante d'acteur de cinéma.

Marcel Kpogodo  

jeudi 16 juillet 2015

Hodall Béo sort le ’’Carica show’’ 2 et le met en projection en salle

A partir du samedi 18 juillet 2015


Après 5 ans de silence, l’artiste béninois Hervé Alladayè, alias Hodall Béo, met sur le marché le ’’Carica show’’ 2, l’humoristique dessin animé s’illustrant par une satire des mœurs socio-politiques. Mais, la particularité de cette édition reste que le nouvel album n’est exploitable par le public que par des projections en salle démarrant le samedi 18 juillet prochain à Cotonou. Voilà l’information primordiale qui ressort de cette interview qu’il a accepté de nous accorder.  

La pochette du ''Carica show '' 2
Stars du Bénin : C’est brûlant, c’est tout chaud, tu viens de sortir le 2ème album de la bande dessinée humoristique ’’, Carica show’’, après 5 années de silence. A ce que nous avons appris, tu entrevois des conditions innovantes de diffusion du ’’Carica show’’ 2. Qu’en est-il réellement ?
Hodall Béo : Le ’’Carica show’’ 2 reste dans la même logique que le 1, mais, seulement, c’est un peu différent, parce que ce ’’Carica show’’ a la particularité d’être un film qui ne sera pas disponible facilement sur Cd, il sera plutôt projeté en salle, pour vraiment permettre aux gens de venir dans l’ambiance d’une salle. C’est pour recréer l’univers de ces cinémas qui sont fermés, aujourd’hui, au Bénin ; on essaie donc de recréer cette atmosphère où les gens pourront s’amuser, rire ensemble autour de faits socio-politiques qui minent notre pays. C’est vraiment un ’’Carica show’’ de rassemblement, pour retrouver une ambiance perdue, une ambiance de salle sombre dans laquelle on s’émeut, on joue, on rit et on partage une émotion.


Le samedi 18 juillet prochain est le jour prévu pour la première projection de ce film. Où l’événement se déroulera-t-il ?
Cet événement se déroulera dans l’enceinte du bâtiment de ’’La Maison de l’entreprise’’, situé derrière le Stade de l’Amitié de Kouhounou. En venant du quartier Vèdoko, comme si vous alliez à Zogbo, vous bifurquez à gauche et vous vous retrouvez sur la voie pavée passant derrière le Stade, et vous empruntez la 1ère rue à votre droite. Au fond de celle-ci, toujours à droite, vous trouvez l’immeuble à façade bleue de ’’La Maison de l’entreprise’’. C’est au 2ème étage de ce bâtiment qu’est installée la salle de cinéma de ’’Reliefs entertainment’’, qui propose le ’’Carica show’’ 2.


Sur la pochette du nouvel album, on voit une caricature qui semble être celle du Chef de l’Etat, Boni Yayi et, c’est un Président en larmes. En outre, en bas de la pochette du Cd, on lit quelques mots : « Coton, courant, lépi, même galère ». Que supposent ces éléments par rapport au contenu du ’’Carica show’’ 2 ?
Le ’’Carica show’’ 2 est un court métrage d’au plus 25 minutes, qui permet de camper une certaine actualité ; il s’agit de notre réalité, avec le personnage du ’’Buffle’’ qu’on connaît très bien, qui est en larmes parce qu’il connaît toujours des sévices, des difficultés, l’Opposition ne le lâchant pas et, lui-même étant aux abois, surtout que, bientôt, c’est la fin du mandat. Tout cela, mis ensemble, lui fait un bilan qui le met en émotion et qui lui fait peur.

Hervé Alladayè, alias Hodall Béo
Selon ce que tu nous as confié, cette projection sera faite à 500 Francs par personne, mais le choix de faire connaître le nouvel album du ’’Carica show’’ par les projections en salle serait lié aux difficultés que tu as connues, lors de l’édition du ’’Carica show’’ 1 …
Oui, lors de la publication du ’’Carica show’’ 1, sous forme de Cd, il s’est fait qu’il fallait rester dans une certaine dynamique commerciale, ce qui nécessitait sa distribution sur toute l’étendue du territoire national. Cela ne s’est pas réalisé parce que le dessin animé n’est pas du tout connu chez nous comme un genre cinématographique à part entière.
Entre autres, il y a aussi le désir de pouvoir mieux capitaliser des ressources afin que le distributeur ne s’accapare pas la part belle du produit, de façon à ce que le concepteur et les acteurs puissent profiter un peu mieux des revenus de la vente de ce produit. Ainsi, nous centralisons la distribution à notre niveau, sous forme de projection ; avec un distributeur, on n’a pas toujours le feed-back du public, on ne sait pas s’il a aimé le film, comment il le trouve, ce qu’il aimerait voir, …
En fait, concernant cette relation directe avec les gens, on peut toutefois capter tout ce qu’ils veulent. Autre chose : le ’’Carica show’’ 1 a été victime de la piraterie ; aujourd’hui, il est présent sur tous les petits téléphones, on peut le visualiser quand on veut. Donc, la piraterie a tellement pris le devant que nous ne sommes pas rassurés que le produit ne retournera pas à elle, si on l’éditait sur Cd. Le mieux est d’endiguer, d’empêcher le phénomène de la piraterie de nous rattraper et de nous empêcher de pouvoir exister. Chaque produit commercial ayant sa stratégie de distribution, selon les exigences que cela demande. Nous prenons ainsi des dispositions pour être encore plus capables de produire continuellement le ’’Carica show’’ et de ne pas nous arrêter, comme on l’a fait, pendant 5 ans, avant de pouvoir encore avoir l’énergie de sortir un nouvel album.
Si les Béninois peuvent nous faire confiance, s’ils peuvent adopter le fait de se déplacer pour aller voir le film, ce sera bon ; venir partager avec nous ces instants de distraction serait nous accompagner et nous soutenir. Nous leur en serons reconnaissants, en produisant régulièrement du contenu.  


Pour une soirée de projection comme celle qui aura lieu le samedi 18 juillet prochain, il y aura plusieurs séances de visualisation. Comment cela va-t-il se passer ?
Les séances commencent à 15h et s’achèvent à 20h ; Toutes les 30 minutes, il y aura une nouvelle projection de l’album. Donc, ceux qui ne seront pas à l’heure pourront se rattraper, 30 minutes plus tard, avec un autre groupe de personnes qui entreront en salle. De façon continue, les groupes vont se relayer et tout le monde sera satisfait, avec un peu de patience, les temps que les précédents sortent pour qu’on puisse accueillir les nouveaux entrants. Ce sera donc une sorte de projections alternées, les samedis après-midi et les dimanches, au même moment. Il en sera ainsi durant tout le mois de juillet. Mais, dans la semaine ouvrable, il n’y aura pas de projection. Ce sera plutôt le cas, les weekends, parce que les gens veulent bien s’amuser, sortir, se distraire ; à ces occasions, ce serait bon de pouvoir les accueillir et leur permettre de se détendre un peu, avec le ’’Carica show’’.  


Quel appel as-tu donc à lancer au public ?
Nous demandons au public de se déplacer, de ne pas tenir compte de la pluie, et de venir constater que le travail a progressé et que les réalités socio-politiques sont toujours en évolution et que le contenu du ’’Carica show’’ relaie ces réalités. Ils pourront vraiment beaucoup rire, se détendre, parce que le rire est très important. Comme le dit le ’’Carica show lui-même, « faut pas fâcher, nous s’amuser ». Donc, c’est juste pour s’amuser que nous sommes là.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 15 juillet 2015

Le Ministre Paul Hounkpè s’émerveille de l'exposition "Romuald Hazoumè-Arè" de la Fondation Zinsou

Sous la direction de Marie-Cécile Zinsou


Dans l’après-midi du mardi 14 juillet 2015, le Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, s’est fait le devoir de visiter la magistrale exposition d’inspiration socio-politique, intitulée ’’Romuald Hazoumè-Arè’’. Elle est celle de la commémoration des 10 ans de la Fondation Zinsou et par laquelle elle présente des œuvres de Romuald Hazoumè, depuis le 6 juin dernier. Marie-Cécile Zinsou, Directrice de l’institution culturelle, a guidé la personnalité vers les 10 pièces présentées par l’artiste.
Le Ministre Paul Hounkpè et Marie-Cécile Zinsou contemplant l'oeuvre, ''Osa nla''
Du masque ’’Pantalonnade’’, du rez-de-chaussée de l’immeuble de la Fondation Zinsou, à l’installation ’’Mongouv.com’’ au 1er étage, en passant par l’autre grande installation, ’’Osa nla’’, la vidéo d’une dizaine de minutes montrant en couleurs très réalistes la danse ’’egungun’’, et par le petit espace réservé à la démonstration de l’utilisation de l’application ’’Wakpon’’ développée par un jeune Béninois. C’est un total de 10 pièces que Marie-Cécile Zinsou, Directrice de la Fondation Zinsou, s’est donné la patience de faire visiter à Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, dans le cadre de ses activités.

Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture, et Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, accompagnaient le Ministre Paul Hounkpè
L’événement s’est produit le mardi 14 juillet, en milieu d’après-midi. Pour une exposition se déroulant dans le contexte du dixième anniversaire de la création de la Fondation Zinsou, le Ministre Paul Hounkpè, en compagnie des membres de son Cabinet et des Directeurs techniques de son Département, a découvert plusieurs pièces : successivement, ’’Pantalonnade’’, un masque composé, notamment, de pointes de talons de chaussure de femme, et évoquant la très célèbre ’’Affaire Talon’’, ’’Egungun’’, la photo d’un masque désormais rarement présenté à Porto-Novo depuis 19 ans par les adeptes de la divinité concernée, ’’Osa nla’’, une grande divinité du panthéon yoruba, représentant 4 ’’egungun’’ rassemblés et fabriqué rien qu’avec du bidon, le matériau favori de Romuald Hazoumè, et, enfin, pour le rez-de-chaussée, une vidéo de la danse ’’egungun’’.

Paul Hounkpè, expérimentant l'application ''Wakpon''
Au 1er étage de la Fondation Zinsou, Paul Hounkpè a eu l’occasion de visiter un espace où sont exposées plusieurs autres pièces : ’’Ton pied mon ventre’’, identifiant l’homme politique ne pensant qu’à son intérêt, ’’Cadjèhoun boy, Joncquet man’’, évoquant la querelle Boni Yayi-Candide Azannaï, ’’TranshumEnts’’ retraçant la transhumance des députés à l’Assemblée nationale, ’’Rouleau décompresseur’’, une installation abordant l’écrasement des basses couches par les pouvoirs politique, religieux et financier, ’’Mammy water’’, une autre installation matérialisant la sirène des eaux dont le buste en bois relève du travail du sculpteur Kifouli Dossou, appelant la jeunesse au travail et non à la recherche de la richesse facile. Enfin, le Ministre de la Culture a contemplé ’’Mongouv.com’’, une autre installation comportant 168 masques formant un demi-cercle, superposés en 6 rangées. Dans ce cercle s’isole un ensemble d’autres masques incarnant le Gouvernement, l’œuvre étant un appel à une autre vision de gestion du peuple par l’Exécutif.

Marie-Cécile Zinsou, transmettant des documents au Ministre Paul Hounkpè, à l'issue de la visite
Enfin, Paul Hounkpè a visité l’espace de démonstration de l’exploitation de l’application ’’Wakpon’’ créée par le Franco-béninois, Pierrick Chabi, permettant de visiter, à partir de n’importe quelle partie du monde, les œuvres exposées par la Fondation Zinsou, au Musée de Ouidah, à l’aide d’un appareil Androïd. Emerveillé par une telle innovation, le Ministre de la Culture s’est essayé, sous la conduite de Marie-Cécile Zinsou, à la découverte de quelques œuvres dudit musée.  


Des impressions ministérielles …

Se confiant à la presse, à l’issue de la visite, Paul Hounkpè a montré qu’il s’agissait pour le Ministère dont il a la charge de constater l’expérience de la Fondation Zinsou et de vivre les efforts qu’elle consent pour la valorisation de la culture béninoise, au-delà des frontières du Bénin. Il en a profité pour féliciter Marie-Cécile Zinsou et son équipe, pour la technologie mise au service de l’exposition et, notamment, pour la possibilité donnée au public et, surtout, aux enfants, de vivre la culture. « Je suis séduit, Madame et, la République vous remercie ; vous êtes une nouvelle ambassadrice de notre pays ! », s’est exclamé le Ministre, espérant que le Ministère de la Culture et la Fondation Zinsou travaillent de manière plus rapprochée, constatant, avec le fonctionnement de cette institution, qu’il existe des moyens très innovants pour sauvegarder la richesse de la culture béninoise.

                                                                                                              Crédit photos : Didier Kpassassi

Marcel Kpogodo    

dimanche 28 juin 2015

Miss Espoir sème la joie et l’épanouissement au Cnhu-Hkm de Cotonou

Dans le cadre de la Journée internationale de l’enfant africain


Le mardi 16 juin dernier, la chanteuse béninoise, Miss Espoir, a commémoré à sa manière la Journée internationale de l’enfant africain ; elle a gratifié les enfants hospitalisés au Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou, de jouets de tous genres.

Miss Espoir, la vedette béninoise à la joie communicative
58 enfants des deux sexes et autant de mères dans la joie, la liesse, dans une effervescence d’épanouissement. Des salles d’hospitalisation pour enfants qui, l’instant de la présence d’une vedette de la chanson béninoise, se sont transformées en espaces d’applaudissements et de fredonnement du morceau, ’’Maman chérie’’, de la manière suivante : « Maman, oun yi wan noun wé, oun yin wan noun wéééé, adji ya …. ».
Une telle atmosphère a régné, en milieu de matinée, le mardi 16 juin 2015, au Service de pédiatrie du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou, dans le cadre de la visite sur les lieux de la chanteuse, Miss Espoir, les bras chargés de jouets. « Mon but, en ce jour de la commémoration de la Journée internationale de l'Enfant africain, est d’apporter de la joie dans le cœur de ces enfants qui se font piquer à longueur de journée … », précisera-t-elle.
Ainsi, elle s’est donné le devoir de parcourir plusieurs salles d’hospitalisation d’enfants de tous âges, à l’état de santé défaillant, pour leur distribuer, par elle-même, des jouets adaptés, d’une certaine manière, à leur âge et à leur sexe. A cet effet, elle était accompagnée et assistée de Carole Maret, Assistante du Directeur général adjoint du ’’Bénin royal hôtel’’.Selon l’artiste, cette initiative en est à sa deuxième édition, la première s’étant concrétisée, à la même période, en 2014, au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau (Chd-Op).
Pour disposer d’autant de sacs de cadeaux qu’elle a gracieusement offerts, le mardi 16 juin dernier, Miss Espoir explique qu’elle a profité de son anniversaire, en janvier 2015, pour collecter des jouets destinés à être redistribués aux enfants.
Quelques autorités du premier grand hôpital du Bénin étaient présents au lancement de la manifestation de bienfaisance : Germain Luc Kokoyè, Assistant du Directeur général du Cnhu-Hkm, représentant cette autorité, Aïzan Montcho, Chef Service social hospitalier et Guy Kpatinvoh, Surveillant de la Pédiatrie-hospitalisation, représentant Blaise Ayivi, le Chef du Service de la Pédiatrie de l’hôpital.


Marcel Kpogodo 

samedi 6 juin 2015

« Romuald Hazoumè, Arè », une exposition unique et inédite de Romuald Hazoumè à la Fondation Zinsou

A l’occasion des 10 ans d’existence de l’institution


Romuald Hazoumè, artiste plasticien béninois, tient une exposition particulière à la Fondation Zinsou. Le vernissage en est prévu pour le samedi 6 juin 2015. C’est ainsi parti pour de bons mois de partage par cet artiste avec le public de pièces d’art complètement nouvelles.

Romuald Hazoumè
6 mois d’exposition pour un vernissage qui est prévu pour le début de soirée du samedi 6 juin 2015. Cette manifestation artistique se déroule à l’occasion des 10 ans d’existence de la Fondation Zinsou dont le siège, à Cotonou, abrite l’événement.
Selon Romuald Hazoumè, cette exposition, dénommée « Romuald Hazoumè, Arè », fera lire la « peinture de la vie sociale » telle qu’elle est, actuellement, au Bénin, elle qui prend en compte toutes les polémiques politico-sociales du moment, les affaires Talon, Azannaï, n’étant pas prévues pour échapper au prisme de son inspiration. Ce sera à travers des sculptures, quelques installations vidéo et photo, sans oublier que les paroles qui fonderont ces images seront en yoruba. « Ceux qui ne comprennent pas cette langue se feront traduire le message », précise-t-il, une manière pour lui de provoquer une immersion du public intéressé dans la culture portée par cette médium. 
Et, entre temps, il nous explique ce que c’est que l’ ’’Arè’’ : « C’est un sage itinérant, un porteur de connaissances ; il conduit la connaissance, il a un savoir-faire qu’il partage d’un pays à un autre ; cela fait de lui un ambassadeur de la connaissance ». Reste à savoir s’il ne s’agit pas de lui-même, Romuald Hazoumè, artiste béninois le plus connu dans le monde et qui montre son savoir-faire artistique et la culture qu'il porte, à travers les pays qui le constituent … Donc, une exposition autobiographique ? 
Un autre facteur particularisant : l’une des sculptures, conçue et inspirée par lui, porte la griffe de matérialisation de Dossou Kiffouli : « C’est une main tendue, parce qu’on ne peut exister seul », justifie-t-il.
En dehors des sculptures et des installations, Romuald donnera à voir un peu moins d’une dizaine de pièces : « Ce ne sont que de nouvelles pièces ; personne ne les a encore jamais vues, elles n’ont jamais été vues nulle part … », mentionne-t-il. Toutes sont exclusives sauf l’une d’elles qu’on aura contemplée à Graz en Autriche ; elle est paradoxalement intitulée, ’’Solidarité béninoise pour occidentaux en péril’’. « Les pauvres, en Afrique, sont plus riches que les pauvres en Occident », commente, d’un air grave, Romuald, en pensant à cette œuvre, intensifiant son analyse : « En Afrique, on n’est pas pauvres, mais on est mal gouvernés par des gens qui prennent l’argent pour faire autre chose ; en Europe, on est tué par le froid, mais en Afrique, nous avons une solidarité agissante qui n’existe pas là-bas. On a des avantages, on a des richesses, on ne s’en occupe pas et on attend beaucoup des autres », chute-t-il, pour une exposition d'omniprésence du bidon, que le public est appelé à venir massivement découvrir ; elle est la deuxième qu’il tient au Bénin, depuis 10 ans.

Marcel Kpogodo    

lundi 20 avril 2015

Richmir Totah rassure le peuple béninois sur la bonne tenue du Fimub

Au cours d’un échange avec les professionnels des médias


L’équipe de coordination du Festival international de musique du Bénin (Fimub) a tenu une conférence de presse, le mercredi 15 avril dernier, à la Salle Vip du Ministère de la Culture. Richmir Totah, Directeur exécutif de l’événement, en a profité pour montrer aux journalistes son profond engagement pour la réussite d’une manifestation qui en est à sa première édition.

De gauche à droite, Marius Missihoun, Richmir Totah et Blaise Tchétchao
Le Festival international de musique du Bénin (Fimub) se tiendra du 29 avril au 3 mai 2015 dans les trois villes que sont Cotonou, Bohicon et Parakou, dans des conditions de parfaite réussite. Voilà ce dont s’est montré convaincu Richmir Totah qui en est le Directeur exécutif, en conférence de presse, devant les journalistes, le mercredi 15 avril 2015. Dans sa description du déroulement de l’événement, il a montré que le Fimub exploitera des places publiques : à Cotonou, le Rond-point du quartier Sainte Cécile qui abritera le Village de la manifestation, ce qui permettra à cet espace populaire de connaître une grande scène professionnelle où il sera organisé une foire aux disques et l’exposition des instruments traditionnels de la musique béninoise, sans oublier qu’une deuxième scène professionnelle est prévue pour être tenue derrière le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’. A Bohicon, la Place Sètondji sera exploitée et, à Parakou, celle dénommée ’’Bio Guéra’’.
Selon Richmir Totah, la seconde scène de Cotonou, celle d’Agla, débute son fonctionnement le 29 avril prochain et s’animera pendant tous les cinq jours du Festival, de 19 à 0h, accueillant tous les genres musicaux. La grande, quant à elle, connaîtra une foire et des expositions, autant de manifestations devant commencer à la même date, pendant que les concerts se dérouleront du 1er au 3 mai.
Sur toutes ces différentes scènes, dans les trois villes choisies, deux artistes béninois de la diaspora et beaucoup d’autres, nationaux de la musique, dont la liste se trouve en confection, se déploieront de même qu’un bon nombre de chanteurs de la sous-région ouest-africaine : King Mensah, du Togo, la Nigérienne Binta Torrodo, Awa Sissao du Burkina Faso, Dela Hayes, du Ghana, l’Ivoirienne Bella Mondo, Calou D du Sénégal, Ba Sissoko de la Guinée Conakry et Isedale du Nigeria.


D’autres domaines d’activités du Fimub

Un autre aspect du développement de Richmir Totah a permis aux professionnels des médias de comprendre que le Fimub donnera lieu à des rencontres professionnelles où les festivaliers pourront suivre des communications ; il en a profité pour indiquer le thème global qui sera débattu au cours de l’événement : « Les industries culturelles musicales, levier de croissance du Bénin ». L’animera le Professeur Bienvenu Koudjo de la Faculté des Lettres de l’Université d’Abomey-Calavi. En outre, quatre autres sous-thèmes devront soutenir le principal.
Concernant la communication du Fimub, à en croire le même orateur, elle est fondée sur l’existence du site Internet de l’événement : www.fimub.org. Ensuite, un magazine et une plaquette seront édités.
Par ailleurs, Richmir Totah, au cours de la conférence de presse, était entouré de Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture et de Marius Missihoun, Directeur artistique du Fimub qui, comme le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sera une biennale se déroulant pendant les années impaires. La première personnalité, en prenant la parole, a informé les journalistes que le Fimub est doté d’un budget de 360 millions, financé par l’institution dont il exerce la direction déjà, à hauteur de 150 millions. Il ne reste qu’à souhaiter que les fruits qu’a promis Richmir Totah aient une succulence à la mesure des attentes qu’il a suscitées par son grand enthousiasme et par sa profonde foi en la réussite de l’événement.   

Marcel Kpogodo