dimanche 28 février 2021

Fonds de Bonification : toute la clarification du Directeur général Gilbert Déou Malè

Dans le cadre d’une conférence de presse qu’a animée la personnalité à Cotonou


Le Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), Gilbert Déou Malè, a animé une conférence de presse le jeudi 25 février 2021 à ’’La flamme d’amour’, l’esplanade ’’Baflora’’ situé au quartier d’Agla à Cotonou. Le Fonds de Bonification était au centre des échanges de la personnalité avec les journalistes culturels. Il ressort des informations apportées par l’autorité que le Fonds indiqué, désormais rendu opérationnel, concerne un type particulier d’acteurs culturels.

De gauche à droite, Séfou Alidou et Gilbert Déou Malè


Les détenteurs d’espaces culturels, les promoteurs culturels, les producteurs, les entrepreneurs culturels. Ce sont les catégories d’acteurs du secteur des arts et de la culture, concernées par le Fonds de Bonification, à en croire Gilbert Déou Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), au cours de la conférence de presse, qu’il a initiée et animée dans la matinée du jeudi 25 février 2021, à l’esplanade ’’Baflora’’ dénommée ’’La flamme d’amour’’ sis quartier d’Agla à Cotonou. Dans cet exercice, il était assisté de Séfou Alidou, un ancien Président du Conseil d'Administration du Fonds des Arts et de la culture, ayant participé à la réalisation du Fonds de Bonification, à l'époque, à l'état de projet.

Pour le conférencier, le Fonds de Bonification est ouvert à ce genre d’acteurs qui, pour la circonstance, doivent justifier d’une nationalité béninoise, exercer dans le domaine culturel,  se faire connaître dans le secteur formel et disposer d’une industrie culturelle. Par conséquent, contrairement aux idées qui avaient circulé par le passé, les artistes en situation de création sont écartés du bénéfice du Fonds concerné lorsqu’il s’agit pour eux de chercher un financement afin de faire aboutir le fruit de leur inspiration. Mais, s’ils se convertissent aux conditions fixées précédemment, ils interviendront alors comme des acteurs d’une catégorie éligible.

 


De l’opérationnalisation du Fonds de Bonification


Cette clarification faite, Gilbert Déou Malè a donné des précisions sur le fonctionnement du Fonds de Bonification, laissant comprendre que sa concrétisation relève du partenariat que le Fac a signé avec deux banques de la place, où les élus pourront obtenir un prêt afin de financer le fonctionnement de leur industrie culturelle, le Fonds de Bonification devant se charger de payer l’intégralité des intérêts générés par le prêt qu’a effectué l’entrepreneur culturel. De même, celui-ci se trouve couvert par la banque face à la garantie qui devrait lui être exigée, vu que l’Etat, par le biais du Fac, inspire la confiance de l’une ou l’autre institution bancaire dans le client qui passe par lui pour obtenir le prêt. « Le Fac offre l’arbitrage de l’Etat entre les banques et les entrepreneurs culturels en instaurant la confiance pour un projet de l’entrepreneur dont il certifie qu’il peut s’acquitter de ses dettes », a affirmé, à ce propos, le Directeur général du Fac.


Et, dans sa mise en œuvre, le Fonds de Bonification a suscité de la part du Fac des prévisions financières de couverture des intérêts de prêts à octroyer à des entrepreneurs culturels sur la base de plus d’une cinquantaine de dossiers reçus par l’institution, deux à trois années auparavant. « Le contenu du dossier détermine le crédit à mettre à la disposition du requérant qui s’adresse à la banque », s’est ouvert Gilbert Déou Malè. Par la suite, selon lui, la banque fait alors son choix et met en place le crédit deux à trois semaines plus tard. « L’entrepreneur culturel doit être, à cet effet, épaulé par le Fac », a précisé le Directeur général, avant de rassurer : « Tout a été mis en place pour que tout se passe dans la transparence et dans un succès éclatant ». Il n’a pas manqué d’ajouter que le Fonds de Bonification concerne les entrepreneurs culturls sur toute l’étendue du territoire national, annonçant un lancement officiel du produit dans les semaines à suivre.


 

Des bénéfices du Fonds de Bonification 

  

Selon lui, si le Fonds de Bonification a fait l’objet d’une vision du Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon, depuis son accession au pouvoir en 2016, il a pour objectifs l’entrée dans le secteur formel des entrepreneurs culturels, la création de la richesse dans le domaine culturel et la création de nombreux emplois. A en croire ses propos, ce Fonds permet aux artistes de mettre sur le marché des « œuvres compétitives » et des œuvres de qualité fondées sur un personnel bien formé au niveau des maillons de la chaîne de l’industrie culturelle.


Dans ces conditions, l’orateur a évoqué, dans la continuation de ses réflexions, des avantages additifs du Fonds de Bonification : la professionnalisation des artistes, leur autonomisation et la rentabilité de leurs produits, ce qui conduit à la remise en cause de plusieurs maux sociaux tels que la délinquance, la toxicomanie, l’alcoolisme et la prostitution avec, une conséquence intéressante : la mise en place des « conditions d’une gouvernance apaisée » et la « restauration de l’artiste dans sa vraie dimension sociale ». Pour lui, avec le Fonds de Bonification, l’acteur culturel devient un acteur de développement et n’est plus un citoyen astreint à la mendicité.


Compte tenu de ces avantages remarquables du Fonds de Bonification, Gilbert Déou Malè en a présenté ses remerciements au Chef de l’Etat. « C’est inédit ; c’est la première fois que l’Etat met à disposition un tel produit », a-t-il commenté, avant d’expliquer que la naissance du Fonds concerné ne mettait pas en cause l’existence des services classiques du Fac.

Marcel Kpogodo Gangbè

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