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mercredi 20 janvier 2021

Effervescence et apothéose pour le vernissage de l’exposition, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’

Dans le cadre d’une manifestation grandiose au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou


L’exposition collective intitulée ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, destinée à sensibiliser la population béninoise à la continuation de l’observation des gestes barrière de lutte contre le coronavirus,  a connu son vernissage le vendredi 15 janvier 2021 au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou. Ont fait le déplacement de l’événement des membres du cabinet du Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, appuyé de son Comité d’Organisation, les artistes exposants et invités puis une foule immense de curieux en provenance des quartiers de Sainte-Cécile, d’Aïdjèdo et de leurs environs. Une véritable liesse …

Ci-contre, Dominique Zinkpè, dans son explication au public de sa performance de la crucifixion

Quatre performances drainant, à tour de rôle, un nombre impressionnant de personnes derrière les artistes y étant engagés. L’aperçu de la participation massive de la population de la ville de Cotonou au vernissage de l’exposition collective dénommée, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, qui se tenait en plein air au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou dans le milieu de l’après-midi du vendredi 15 janvier 2021 à l’organisation de l’initiateur du projet, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, qui, à l’occasion, était entouré d’autorités du Ministère du Tourisme, de la culture et des arts, des artistes membres et non de l’exposition et d’une foule immense.

De gauche à droite, Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice de l'Institut français de Cotonou, Idelphonse Affogbolo, collectionneur, et Carole Borna ...
... de même qu' à droite, Blaise Tchétchao, se faisant expliquer son tableau par l'artiste Germain Lanha ...
 
... sans oublier, de gauche à droite, les actrices culturelles, Noëlie Houngnihin et Silvana Moï Virchaux, puis Marion Hamard, Directrice du ''Centre'' de Lobozounkpa ...
... et, entre autres, à gauche, Valentine Plisnier, ...

... de même que Dominique Zinkpè échangeant avec Florent Couao-Zotti ...

Représentant le cabinet du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du livre et Coordonnateur des Actions artistiques d’Appui au profit des acteurs culturels (2Apac), Florent Couao-Zotti, Conseiller technique à la Culture et Carole Borna, Conseiller technique aux Arts, ont participé au vernissage de l’exposition indiquée, de même que Valentine Plisnier, représentante de la Galerie ’’Vallois’’, et Gratien Zossou, porte-parole des artistes plasticiens ayant animé les ateliers de création et laissant le fruit de leur inspiration à la contemplation du public.

Adjoss Togbé, au cours de sa prestation musicale

Concernant la cérémonie proprement dite, elle a été essentiellement meublée par la prestation musicale live de l’artiste Adjoss Togbé qui a gratifié le public de la chanson inédite, ’’Attention corona !’’.

Le public avait fait le déplacement ...

... des grands jours 

Ensuite, Gratien Zossou a présenté le mot de remerciement des artistes plasticiens. Enfin, Dominique Zinkpè, Président du Collectif des Artistes du Bénin (Cab), l'association porteuse du projet qu'il a initié, a pris la parole pour retracer la genèse du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ qui se déroule sous le couvert des 2Apac, dans son volet ’’Arts plastiques’’ et afin de présenter les remerciements des membres du Comité d’Organisation du projet à toutes les parties prenantes ayant concouru à la concrétisation du vernissage. Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, ayant effectué un déplacement sur le site de l’exposition collective deux jours plus tôt, le mercredi 13 janvier, ses représentants n’ont pas jugé utile de déléguer une personnalité pour prendre la parole en leur nom.

L'équipe des performeurs de Mahoussi Ahodoto

En outre, avant la visite des œuvres exposées, quatre performances ont produit un grand effet d’animation et de mobilisation du public, celle produite par Mahoussi Ahodoto qui, à la tête d’un quartuo d’artistes ont fait sept fois le tour du Carrefour ’’Sainte-Cécile’’, la tête enfermée dans un cache-nez géant se terminant par un canon de fusil, « une arme pour se protéger et se défendre contre la pandémie », explique l’artiste.

Prince Toffa, à droite, dans son accoutrement, en pleine action de performance ...

De son côté, bien avant lui, Prince Toffa, le corps complètement enveloppé d’une longue robe, à la base en un vaste éventail, a parcouru les lieux en drainant un groupe d’enfants tenant chacun à la main un balai qu’ils manipulaient en signe de renvoi violent de quelque chose de dangereux : la Covid-19.

Eric Médéda, dans l'aboutissement de sa performance

Par ailleurs, l’artiste Eric Médéda, un véritable personnage, le visage décomposé, meurtri de préoccupations noires liées au devenir macabre de l’Afrique face au coronavirus, le corps vêtu de chaînes et d’une culotte en jeans, le portait difficilement, par une démarche incertaine, le faisait zigzaguer jusqu’à ce qu’il aille tomber lourdement quelque part, entouré par un nombre massif de curieux.

Quatrièmement, le nec plus ultra de la performance s’est révélé avec une inspiration mise en œuvre par Dominique Zinkpè, laissant voir un jeune homme mis à une croix, chacun des quatre membres attaché à sa place, le visage peinant sous le coup d’un certain inconfort, le personnage laissant voir un corps peint lui donnant l’aspect d’un homme blanc : la Covid-19 crucifiée.


Drainant, l’une après l’autre, un grand nombre de curieux, ces performances ont fait connaître une dimension inimaginable de l’inspiration des artistes plasticiens sur le coronavirus et ses ravages, de quoi inspirer au public le retour à l’observation des très salvatrices règles barrière de lutte contre la pandémie.


Par conséquent, jusqu’à la nuit totale, les visiteurs ont découvert plus d’une centaine de toiles et environ une dizaine de sculptures incitant à revenir aux gestes de protection contre la Covid-19. Menée à ciel ouvert, l’exposition collective se tient jusqu’au 16 février 2021 avant d'être déplacée vers d'autres villes du Bénin.

Marcel Kpogodo Gangbè 

dimanche 21 juin 2020

Joannès Mawuna : l'exploration de la féminité atypique

Dans le cadre de son exposition au "Centre" de Godomey

Depuis le 8 février 2020, l'exposition sur le thème, "Déambulations urbaines", a été lancée au "Centre" de Godomey. Eric Médéda, Joannès Mawuna et Richard Di Rosa sont les artistes ayant dévoilé leurs travaux, le résultat de trois semaines de résidence. Particulièrement, les oeuvres du deuxième artiste interpellent sur la femme exerçant de manière inédite en milieu professionnel. 

Joannès Mawuna et, derrière lui, une esquisse des photographies irrésistibles qui attendent le visiteur

La femme pratiquant un travail peu attendu pour elle, représentée en 10 photographies réparties en 5 diptyques. Ce qui constitue la force de l'implication du photographe d'art, Joannès Mawuna, dans l'exposition, "Déambulations urbaines" dont le vernissage s'est effectué le 8 février 2020 au "Centre" de Godomey, à Lobozounkpa, dans la commune d'Abomey-Calavi. Avec Éric Médéda et Richard Di Rosa, il a constitué le trio d'artistes ayant présenté l'aboutissement de trois semaines de résidence.


En particulier, Joannès Mawuna a soumis au regard des visiteurs, 10 photographies concernant 5 femmes. Ce sont donc 5 groupes de 2 photographies, plus précisément, 5 diptyques qui ont accroché l'attention sur le thème : "Ne suis-je pas une femme?". Des photographies de 120 cm x 80 cm et de 60 cm x 90 cm racontent une femme qui se passionne à vie pour un métier que le conformisme social croit réservé aux hommes ; elle est soudeuse plastique, soudeuse métallique, conductrice de taxi-moto, fondeuse ou mécanicienne. Impressionnant et, ce qui devrait déterminer tous ceux ayant entendu parler de cette exposition ou non à aller la voir pour s'enrichir la mentalité, se la renouveler sur la femme en relation avec le monde professionnel à l'époque contemporaine où elle ne sent plus un frein dans le choix d'un métier d'homme.


Pour Joannès Mawuna, l'objectif qui l'a guidé vers un tel sujet, s'il le poursuit depuis 2016, consiste à "faire la lumière sur les femmes qui exercent un métier d'homme". Chez lui, l'optique d'induire une prise de conscience est claire ; il est question de "sensibiliser les jeunes filles et les femmes qui pensent qu'elles ne peuvent pas aller dans ce genre de métier". La prise de position radicale de l'artiste se fait jour : "Les métiers sont faits pour tout le monde, quel qu'en soit le sexe". Et, il conclut violemment : "C'est la force mentale qui fait le métier et non la force physique".


Une réelle et forte conviction est donc le fondement de l'inspiration de Joannès Mawuna dans "Déambulations urbaines" et non une volonté de conformisme à une opportunité. Ceci rend impérieux d'aller voir la présentation intitulée, "Ne suis-je pas une femme ?", incluse globalement dans l'exposition mentionnée. L'enjeu en sera la découverte de l'originalité de la démonstration de son travail par un artiste photographe confiant priser par-dessus tout le naturel, le réel comme fond de décor de ses œuvres photographiques.



Joannès Mawuna, qui vient de si loin ...


Bien qu’étant productif, Joannès Mawuna, c'est l'effacement dans l'exercice d'un métier qui, loin d'être un pis-aller, reste la manifestation et la conséquence d'une vocation intrinsèque lointaine : fasciné par la photo depuis l’enfance, à 7-8 ans, ce titulaire d’une Maîtrise en Géographie et Aménagement du territoire, cet ancien Directeur du mandat 2015 de l’Ensemble artistique et culturel des Etudiants (Eace), se fabrique un appareil-photo rudimentaire en lui adaptant un système de flash, qu’il conçoit avec une ampoule qui s’allume par des piles, au moment fatidique de l’immortalisation de l’instant choisi.


En classe de quatrième, par sa mère, il acquiert son premier appareil à pellicule après avoir sacrifié une somme de dix mille francs, offerte par un oncle à l’un de ses passages à la maison. L’occasion pour vivre ce qu’il appelle ses « premières erreurs » dans la gestion de la machine et dans la pratique du métier. En Seconde et en Première, il s’impose comme un bon photographe, écumant les cérémonies de tous ordres, à Gadomé et ses environs, pour faire valoir ses fraîches compétences. « Il faut suivre les enfants depuis le bas âge dans leurs amusements afin de les orienter, de les canaliser, de les mettre dans leur métier », affirme-t-il, le regard revisitant, un laps de secondes, cette époque formatrice.


Dès qu’il intègre l’Eace en 2008, il fourbit davantage des armes déjà bien aiguisées jusqu’en 2012 dans la section ’’Ciné-Photo-Unesco'' et s’initie, entre temps, au graphisme. En 2009, sa culture des sujets purement sociaux s’affirme avec son intérêt pour les mères fabricatrices des nattes de jonc. La série de photos, qu’il en réalise vise à sensibiliser le grand public, d’une part, sur les grandes difficultés de ces femmes dans le processus de leur labeur  et, d’autre part, sur la rentabilité presque nulle de l’activité, de façon à amener les populations à ne plus débattre le prix déjà dérisoire de ces nattes.


Avec sa jouissance d'une demi-bourse de formation reçue à la section ''Ciné-photo-Unesco'' de l'Eace, l’appareil photo argentique n’a plus de secret pour lui. Quant à l'appareil photo numérique, il s'y forme en autodidacte. 


En 2016, son départ de l’Eace lui ouvre la porte au traitement successif d’autres sujets de société : les jumeaux au ’’Centre’’ de Godomey, sur le thème : « Les jumeaux : retour à l’immortalité », puis « Les enfants talibés dans leur milieu », au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, dans une exposition photographique collective. « Je m’intéresse à tout ce qui se passe autour de moi afin de sensibiliser sur ce qui n’est pas compris », éclaire-t-il sur le choix de ses thèmes de travail, qui, souvent, concernent son environnement immédiat et l’univers des réalités méconnues de la culture endogène. « Mon inspiration naît de mon quotidien », achève-t-il. Par ailleurs, il n’hésite pas à mentionner, d’un ton reconnaissant, l’intérêt pour sa démarche d’un titan béninois de la photographie d’art : Ishola Akpo.


Aujourd’hui, Joannès Mawuna, Joannès Doglo, à l’état-civil, Mawuna étant son prénom de maison non enregistré, mais préféré et utilisé par sa grand-mère, gravit lentement mais sûrement les marches d’un professionnalisme rompu, lui qui, dans un passé récent, par le biais d’ ’’Ancéfa Africa’’, au Sénégal, s’est classé 1er sur 39 postulants, dans la catégorie ’’Photo’’, par rapport à une compétition rude.


Aller alors voir son tout dernier travail, dans ’’Déambulations urbaines’’, s’impose, avant le 31 juillet 2020, date de la clôture de l’exposition, afin de toucher du doigt un génie créatif inculturé qui respecte l’Afrique, qui dévoile l’Afrique, qui existe pour une Afrique meilleure.

Marcel Kpogodo

dimanche 1 septembre 2013

Renforcement de capacités du Césam

Six scénographes béninois formés à l'art de la décoration d'intérieur

Le Cours d'écriture, de scénographie, d'administration de compagnie et de mise en scène (Césam) a initié, du 26 au 28 août 2013, un atelier de formation de six scénographes béninois à l'art de la décoration d'intérieur. C'était au Café des arts, sis Quartier Fidjrossè à Cotonou. Un spécialiste a édifié les participants par ses connaissances sur la pratique professionnelle dans le domaine. 

Hermas Gbaguidi et Alain Dossa, tous deux à gauche, face à quelques-uns des stagiaires
Le lundi 26 août avait débuté une formation de trois jours, organisée par le Cours d'écriture, de scénographie, d'administration de compagnie et de mise en scène (Césam) dont le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, est le promoteur et le directeur. Eric Médéda Doudou, Sébastien Boko, Marius Dansou, Romain Agbassa, Benjamin Déguénon et Bruno Méya étaient les artistes concernés par l'atelier. La plupart d'entre eux appartiennent à la première promotion des apprenants formés par le Césam.
Alain Dossa, à l'oeuvre
Pour Hermas Gbaguidi, présent à l'ouverture de la session, devant le risque que les scénographes, dans quelques années, perdent tous les marchés de décoration, octroyés par les institutions et réservés, à l'heure actuelle, aux coiffeuses, à des non professionnels, il était nécessaire de mettre en place ce processus de renforcement  des capacités des vrais acteurs concernés par la décoration d'intérieur : les scénographes. Et, selon cette même personnalité, trois modules ont donné du poids à la formation : "Connaissance du matériel de décoration", "Les formes de nœuds" et "Agencement des couleurs". Par ailleurs, le formateur principal n'était personne d'autre qu"un professionnel de la décoration d'intérieur, qui fait de cet art une pratique au quotidien : Alain Dossa ; il dirige un institut de décoration. Aussi, quatre scénographes burkinabè et, un autre, togolais, en séjour au Bénin, ont été conviés à participer aux travaux, afin de partager leurs expériences en décoration d'art, avec les stagiaires. 
Une bonne ambiance d'échanges a prévalu pendant le processus de transmission des connaissances
Concernant la gestion du temps, au cours de la formation, seules les matinées des deux premiers jours ont été exploitées. En outre, le mercredi 28 août a servi de journée de pure pratique, ce qui a permis aux stagiaires de procéder à la décoration de leur lieu de formation, le Café des arts, de la Salle de conférence et d'un bureau de la Direction du Fonds d'aide à la Culture. Les voilà donc outillés pour faire valoir une autre branche de leurs capacités artistiques.


Marcel Kpogodo 

vendredi 21 avril 2023

Une exposition à trois thèmes se déroule à Porto-Novo

Dans le cadre de la biennale internationale, ’Dow’art’’ 2023


La Maison du Patrimoine, au grand marché de la ville de Porto-Novo, a abrité, le mardi 28 février 2023, le vernissage de l’exposition intitulée ’’La spiritualité, l’astrologie, les guerres évitables-inévitables’’. Elle se déroule pour le compte de la première édition de la biennale internationale de performance d’art, dénommée ’’Dow’art’’. Elle montre des œuvres d’artistes plasticiens originaires du Bénin et de 5 autres pays. L’évènement a eu lieu en présence de quelques autorités.


Youchaou Kiffouly, en face, expliquant l'exposition de la biennale, ''Dow'art'', aux visiteurs

’’Observation’’, ’’Le dialogue’’, ’’La paix’’, ’’Sombre et obscure’’, ’’Mouvement’’ et ’’Union’’ prenant en compte la spiritualité, l'astrologie et les guerres « évitables-inévitables ». Le titre de quelques peintures qui s’offrent au regard du public avec une exposition dont le vernissage a eu lieu le mardi 28 février 2023 à la Maison du Patrimoine, située au grand marché de la ville de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Elle est intitulée ’’La spiritualité, l’astrologie, les guerres évitables-inévitables’’.


L’exposition indiquée intervient à la fin de la première édition de la biennale internationale de performance d’art dénommée ’’Dow’art‘’. César Gildas Godonou, Directeur départemental du Tourisme, de la culture et des arts de l’Ouémé et du Plateau, de même que Richard Hounsou, Coordonnateur de la Maison du Patrimoine, étaient présents à cette cérémonie.


Les œuvres exposées donnent l’occasion aux visiteurs de découvrir la lecture des multiples guerres qui font l’actualité. Elles permettent d’établir une relation entre ces guerres, l’astrologie et la spiritualité. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de guerres autour de nous » a justifié Youchaou Kiffouly, artiste plasticien, performeur et Directeur de la biennale. Selon lui, ce constat a déclenché une série d’interrogations auxquelles 11 artistes, lui compris, ont essayé d’apporter des réponses. En préparation à l’exposition, cinq jours de résidence se sont effectués à l’espace ’’Kiffouly’’. Cette rencontre a permis aux artistes de livrer le fruit de leur inspiration. Plusieurs techniques de peinture dont le collage, y ont contribué.

 


Des artistes exposants 


Asprina, de son nom à l’état-civil, Assogba Prisca Nina, est une artiste plasticienne et performeuse béninoise, qui prend part à l’exposition. Son œuvre, intitulée ’’Observation’’, un diptyque, transmet un message de paix. A cet effet, il part de la colombe, un oiseau symbole de la sagesse, en acte, et de la pureté, en matière de spiritualité. Par ailleurs, l’artiste plasticien malien, Togola Siaka, présente ’’Union’’. Il a conçu cette peinture à partir de plumes empruntées à différentes espèces d’oiseaux. Elle communique à sa manière sur le thème central de l’exposition. Respectivement, du Togo, du Congo, de l’Allemagne et de la France, Zododo Ekué et Apeli Agboka, Glory Kanga et Chancelier Muluayi, Marcel Elsy puis Judith Husch sont les autres artistes étrangers prenant part à l’exposition. Eric Médéda et Myckaël Agbénomba sont aussi des artistes plasticiens béninois y participant, le premier étant également performeur.

 


Fondement de la biennale, ’’Dow’art’’


’’Dow’art’’ est né du besoin de ses initiateurs de promouvoir la performance d’art et de valoriser cette discipline artistique inconnue au Bénin. « C’est parce qu’on a l’habitude de voyager, d’aller dans les autres pays », a commencé à s’en expliquer Asprina, l'assistante de Youchaou Kiffouly, avant de poursuivre : « On constate qu’il s’organise des performances artistiques mais, au Bénin, on ne connaît pas ce que c’est que la performance artistique », a-t-elle déploré, pour finir par conclure : « De là, notre espace s’est donné les moyens d’ouvrir cette discipline de l’art au public, surtout, la performance de rue ». 


Asprina, au centre, posant avec des invités du vernissage de l'exposition liée à la biennale, ''Dow'art'' 2023


Pour mieux atteindre cet objectif de promotion, l’événement a été baptisé ’’Dow’art’’. Cette dénomination se compose des trois premières lettres du nom du quartier, Dowa, le siège du centre culturel, ’’L’Espace Kiffouly’’, et du mot ‘’Art’’.

La première édition de la biennale internationale de la performance d’art a eu lieu du 24 au 28 février 2023, parcourant les rues et les centres artistiques du cinquième arrondissement de la ville de Porto-Novo. L’exposition s’en achève le 28 avril 2023.

Léandre Houan

jeudi 9 juillet 2020

Le maire Angelo Ahouandjinou au ’’Centre’’ de Godomey

Dans le cadre de sa démarche de prise de contacts

Le maire de la commune d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, a effectué une visite de découverte au ’’Centre’’ de Godomey, situé à Atropocodji, le mercredi 8 juillet 2020. Il en a profité pour connaître les différents compartiments de l’espace culturel.

Ci-contre, de gauche à droite, Angelo Ahouandjinou, Marion Hamard et Dominique Zinkpè, au cours de la visite

La bibliothèque, la galerie d’exposition, le ’’Petit musée de la Récade’’. Ce qu’il a été donné au maire d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, de découvrir au cours de sa visite, au milieu de l’après-midi du mercredi 8 juillet 2020, au ’’Centre’’ de Godomey, sis quartier de Lobozounkpa, à Atropocodji.


A 16h45, les véhicules du cortège de la délégation se sont immobilisés, à tour de rôle, dans la cour de l’espace culturel multidimensionnel. L’autorité a alors été accueillie par Marion Hamard, Directrice générale du ’’Centre’’, entourée des membres de son équipe. Angelo Ahouandjinou avait, à ses côtés, entre autres, Sénamy Christelle Dan, sa Deuxième adjointe. Sans tarder, il s’est fait expliquer par son hôte les conditions de la création de l’espace culturel et ses objectifs avant qu’elle ne le conduise à la bibliothèque dont les conditions de fonctionnement lui ont été détaillées par le responsable des lieux, Salinas Hinkati.


Ensuite, Angelo Ahouandjinou a découvert les dédales de la galerie d’exposition, de même que la présentation artistique en cours, intitulée ’’Déambulations urbaines’’, qui s’achève le 31 juillet 2020, puis la synthèse d’idées que Marion Hamard leur a évoquée des œuvres des artistes Richard Di Rosa, Joannès Mawuna et de la vidéo d’Eric Médéda.


Enfin, au ’’Petit musée de la Récade’’, Marius Dakpogan, son conservateur, a démontré au maire et à sa délégation la richesse et la valeur des pièces, d’une part, en récades de rois du Danhomè, de ministres de la cour, de dignitaires des religions endogènes et de dirigeants de ce qui est devenu la colonie du Dahomey. D’autre part, les visiteurs ont pris de l’intérêt à connaître des récades contemporaines créées par des artistes de passage au ’’Centre’’ pour une exposition.


Le maire Angelo Ahouandjinou, donnant ses impressions de visite dans le livre d'or du "Centre"

Angelo Ahouandjinou a clos sa visite par une brève déclaration devant la presse et par la signature du livre d'or, en présence de l’artiste Dominique Zinkpè, Président d’Honneur du ’’Centre’’ et de Marion Hamard.


Il reste à espérer que ce déplacement du maire d’Abomey-Calavi déclenche, au sein de la municipalité, une dynamique qui puisse aller au-delà de l’auto-satisfaction qu’il ait été mis à disposition du ’’Centre’’ un terrain pour héberger ses structures d’existence et de fonctionnement.


Si, d’aujourd’hui jusqu’à la fin de son mandat, Angelo Ahouandjinou n’a pas conçu, déterminé et appliqué un système judicieux d’implication financière et d’autres ordres, complémentaire dans la vie du ’’Centre’’, cette visite n’aura été que folklorique, d’ailleurs, comme celles respectives des ministres Aurélien Agbénonci, Oswald Homéky et Jean-Michel Abimbola. Ainsi, Angelo Ahouandjinou porterait, avec ces personnalités, solidairement, sur la conscience, de n’avoir rien fait pour que le ’’Centre’’ existe de manière pérenne après que ses actuels bailleurs français auraient cessé tout financement, après avoir espéré en vain la relève du Bénin, avec toutes ses exigences, à travers les différents niveaux d’autorité de ce pays, en ce qui concerne les arts et la culture, en particulier, et le domaine politique, en général.


Marcel Kpogodo

jeudi 2 août 2018

Elon-m, deux escapades sénégalaise et chinoise


Dans le cadre des activités de l’artiste peintre

Dans un intervalle de deux mois, l’artiste peintre Elon-m Catilina Tossou, alias Elon-m, a participé à deux rendez-vous artistes importants : la Biennale de Dakar, en avril-mai 2018, et les ’’Camps d’été’’ de l’Université de Chongqing, la quatrième ville développée de la Chine, en juillet de la même année. Ces deux événements viennent enrichir l’expérience d’un jeune créateur béninois aux horizons plus que jamais ouverts.

Elon-m, à Pékin, plus précisément à Hanban, la base de l'Institut ''Confucius''
Deux expositions en ’’off’’, plusieurs rencontres et un carnet d’adresses enrichi. Le bilan que réalise l’artiste peintre béninois Elon-m Catilina Tossou, alias Elon-m, de sa participation à la treizième édition de ’’Daka’art’’, la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, ce qui l’a amené à séjourner dans la capitale sénégalaise du 26 avril au 23 mai 2018, pour un événement qui s’est déroulé du 3 mai au 2 juin, sur le thème de ‘’L’heure rouge’’.
A en croire Elon-m, ’’Dak’art’’ 2018, comme dans les éditions précédentes, s’est fait le rendez-vous des professionnels des arts plastiques et des arts visuels. De son côté, l’artiste a été intégré dans la catégorie des expositions en ’’Off’’, l’apanage d’institutions particulières qui en sont les hôtes : les banques, les hôtels, les restaurants, les musées, les ambassades, les espaces publics et les résidences privées.
Un aperçu des toiles au Restaurant ''The Hub''
Ainsi, une vingtaine de ses toiles réalisées au couteau, a pu être consultée. D’abord, au Restaurant ’’The Hub’’, situé au centre-ville dakarois, trois peintres, deux installateurs et un architecte se sont produits du 7 au 14 mai. En compagnie de l’un des co-organisateurs de l’exposition, le peintre sénégalais Taha Diakhaté, notamment, Elon-m a fait contempler neuf tableaux majoritairement consacrés au Bénin, entre autres, aux revenants ’’Egungun’’. « Il s’agissait pour moi de faire la promotion de mon pays », commente-t-il, à ce propos. Quant aux sept dessins, ils portaient aussi sur le même sujet.
De gauche à droite, Yves Alavo, le mentor de l'artiste et, Elon-m, à la galerie du Restaurant ''Le Hub''

Ensuite, ’’Convergence’’ fut le thème de la seconde séance de démonstration collective de travaux artistiques, initiée par le promoteur culturel Daouda Dia. Cette exposition s’est tenue à l’Ecole de Bibliothécaires, d’archivistes et de documentalistes (Ebad), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, du 3 mai au 2 juin 2018. Ici, le Camerounais Abdias Ngateu, les Guinéens Alseny Sakho et Ibrahima Thiam, puis le Béninois Elon-m étaient à l’honneur, et onze peintures du compatriote ont pu être vues.


Analyses

« Le système artistique fonctionne en des réseaux, dirigés par des mentors qui émanent des grands maîtres, des galeristes ou des responsables d’écoles internationales d’art », s’est désillusionné Elon-m, devant l’absence d’un tel processus dans son pays. 

Elon-m, posant avec son aîné, El Anatsui (à gauche)
En effet, l’un ou l’autre de ces types de mentors est essentiel pour que l’artiste intègre les réseaux internationaux de l’art contemporain. Dans le cas d’espèce, l’artiste ghanéen El Anatsui, le plus cher de l’Afrique, chapeautait ses compatriotes créateurs ghanéens et ceux nigérians ayant utilisé son sillage pour participer à ’’Dak’art’’ 2018. Par ailleurs, un autre aspect des constats dakarois d’Elon-m : la prédominance des artistes contemporains de l’Afrique anglophones. 

De gauche à droite, les artistes de la jeune génération, Rémy Samuz, Elon-m, Achille Adonon, Eric Médéda, Benjamin Déguénon, Eliane Aïsso et, leur aîné à tous, Charly d'Almeida
Selon lui, du côté des francophones, le Sénégal, à travers ses artistes participants, s’est révélé comme un véritable chef de file, sans oublier qu'Elon-m a eu le plaisir et la satisfaction de croiser des confrères béninois à ''Dak'art'' 2018. 


Randonnée chinoise

Elon-m, devant la façade de l'Université d'accueil
De retour de Dakar, juste le temps de poser ses valises pour reprendre son souffle, Elon-m s’envole pour la Chine, pour Chongqing la « ville-marmite », telle qu’on l’appelle, du fait de la très grande chaleur qui y règne en été. Dans le cadre des ’’Camps d’été’’, un projet annuel de visites touristiques et pédagogiques, destiné aux apprenants étrangers de la langue chinoise au sein de l'Institut ''Confucius'', aux fins de récompense et de motivation de ceux-ci, l’artiste béninois a été accueilli dans la plus grande université de la ville, la ’’Chongqing Jiaotong University’’, spécialisée dans la formation en construction de ponts, du 1er au 19 juillet, comme les autres jeunes apprenants béninois sélectionnés avec qui il constituait une vingtaine de visiteurs.
En réalité, le Centre culturel chinois de Cotonou a désigné l’artiste pour prendre part à ce projet avec, comme missions, de faire connaître l’art béninois dans cette institution, de le promouvoir par des expositions et de mettre en valeur son talent de dessinateur à travers la représentation d’infrastructures de la ville de Chongqing, ce qui fut fait par un vaste répertoire d’œuvres : trente dessins sur divers éléments de la culture béninoise, six tableaux, tous partis du Bénin, et huit travaux de dessins réalisés dans la ville, en plus de deux toiles.

Elon-m, posant devant ses oeuvres, au cours du vernissage d'une exposition à l'Université de Chongqing ...
Concernant ces huit œuvres, elles montrent les points névralgiques de Chongqing : entre autres, la gare de métro faisant face à l’université, un site de tournage de films, les entrées numéros 1, en peinture, et 2, en dessin, de la ’’Chongqing Jiaotong University’’. 

... laissant les visiteurs contempler ses dessins ...
Quant aux deux toiles, elles matérialisent, respectivement, la façade l’Université et la coopération entre les universités de Chongqing et d’Abomey-Calavi, cette seconde étant de fondement d’inspiration cubiste. 
... et ses toiles
En fin de compte, la satisfaction d'Elon-m, après cette visite laborieuse en Chine, la deuxième de sa jeune carrière. « J’ai beaucoup aimé ce séjour ; j’ai aimé nos hôtes et eux aussi m’ont aimé », se réjouit-il, d’un œil nostalgique.  

Marcel Kpogodo

mercredi 10 février 2021

Coline-Lee Toumson-Vénite réussit la 2ème phase du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’

Dans le cadre du vernissage de l’exposition à Cotonou


A eu lieu le samedi 6 février 2021 le vernissage de l’exposition liée au ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ à la devanture de l’Institut français de Cotonou (Ifc). Plus d’une dizaine d’artistes plasticiens lançaient alors la présentation du fruit de leur inspiration circonstancielle visant à sensibiliser la population béninoise à continuer à suivre scrupuleusement les règles de barrière contre la propagation du coronavirus. Une victoire pour Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin (Ifb) qui, ainsi, exécutait la deuxième phase du projet indiqué.

Aperçu de l'exposition lancée à la devanture de l'Institut français de Cotonou

29 œuvres d’arts plastiques. La moisson dont peut se prévaloir Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin, au vernissage de l’exposition en relation avec le projet, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, qui s’est effectué dans le début de la soirée du samedi 6 février 2021 à la devanture de l’Institut français de Cotonou (Ifc).


Bien qu’elle fût absente à l’événement pour des raisons de santé, il s’est déroulé en présence de son représentant, Noël Vitin, responsable à la programmation de l’Ifc, de Gratien Zossou, porte-parole des plasticiens, et de Dominique Zinkpè, initiateur du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, le projet dont il est le Directeur exécutif et qu’il a fait porter par le Collectif des Artistes du Bénin (Cab) dont il assure aussi la présidence.


L’exposition annoncée a donc été officiellement ouverte au public cotonois qui a, depuis lors, l’opportunité de prendre conscience de l’obligation de persévérer dans l’observation des règles de barrière contre le coronavirus, surtout que la pandémie du moment a repris de l’ampleur par le biais de ses variants qui en permettent l’expansion plus rapide et plus large.


En effet, les toiles et leurs sculptures présentées parlent le langage unique de l’appel aux Béninois à se conformer aux gestes de barrière. Ces œuvres émanent de plus d’une dizaine d’artistes plasticiens ayant travaillé, à leurs rythmes respectifs, depuis le 26 janvier 2021, dans un atelier aussi ouvert au public, à la même devanture de l’Ifc.

Sophie Négrier, l'une des exposantes, expliquant son oeuvre à la presse

Par conséquent, Aimé Akpinkou, alias Azé Baba, Benjamin Déguénon, Charly d’Almeida, Euloge Glèlè, Marius Dansou, Florent Nagoba, alias Nagoba, Nathanaël Vodouhè, Sébastien Boko, Sœur Henriette Goussikindey, Sonia Djèdatin, alais Soniart, Sophie Négrier et Dominique Zinkpè ont défini la formule d’expression plastique, qui leur est spécifique, afin que la ville de Cotonou observe plus que jamais les règles de barrière, concernées qui consistent à se laver régulièrement les mains, à respecter la distance entre les personnes d’au moins un mètre, à éviter les accolades, à saluer en tendant le poing et non la main, à tousser et à éternuer dans le coude.


Chaque créateur a, alors, à sa manière, attiré l’attention du public sur l’un ou l’autre de ces comportements à respecter. De façon particulière, Euloge Glèlè, le sculpteur reconnu de l’argile, dont le ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ jouit de l’occasion de faire découvrir une rare toile, exhorte à l’espoir en un avenir vainqueur sur le coronavirus par la mise à disposition de la population mondiale d’un vaccin efficace. Quant à Azé Baba, en l’occurrence, il appelle au retour aux pratiques ancestrales de chassage des épidémies par des cérémonies traditionnelles menées sous le couvert de la divinité de la terre, ’’Sakpata’’. Justement, l’artiste a appuyé cette inspiration dans l’une de ses toiles par une performance valorisant la purification spirituelle de la nature afin de chasser le coronavirus.

Azé Baba, au cours de sa performance

En dehors des artistes plasticiens attendus, des invités surprise ont manifesté leur présence dans l’exposition, l’enrichissant de leur contribution : Martial Adjaka, Lucien Houessou, alias Kaman Esso, Charles d’Almeida, alias Dal-C, Eric Médéda, Carlos Sodokpa et Sylvain Loko, alias Syl Loko.

Le duo, ''Landry +'', au cours de son concert

Par ailleurs, le vernissage indiqué a été précédé d’une conférence de presse, animée par le représentant de Coline-Lee Toumson-Vénite, Noël Vitin, Dominique Zinkpè et Gratien Zossou, sans oublier que la soirée s’est poursuivie avec la prestation des ’’Landry +’’, dans un concert récréatif.


En réalité, la première phase du "Spécial Boulev'art Covid-19" se déroule depuis le 15 janvier 2021 au Carrefour "Sainte-Cécile" de Cotonou avec la présentation en plein air d'une bonne centaine de tableaux focalisés sur la sensibilisation concernée. Cette exposition et celle de l'Institut français de Cotonou prennent fin le 15 février 2021.

Marcel Kpogodo Gangbè