mercredi 10 juin 2015

''L'émergence de l'Afrique - Le greffage qui s'impose'', l'essai politique enfiévré d'Agboessi Noumonvi Cloubou

Un ouvrage lancé le vendredi 5 juin 2015


Le vendredi 5 juin dernier a donné lieu, à l’Auditorium de l’Institut français de Cotonou, à la présentation aux journalistes d’un livre de registre purement politique : ’’L’émergence de l’Afrique – Le greffage qui s’impose’’. Il a été écrit par Agboessi Noumonvi Cloubou, un ancien officier de l’armée béninoise, travaillant pour les Nations unies. Il s’agit d’un ouvrage témoignant d’une véritable explosion verbale qui se fait effervescente, sous l’influence de la forte préoccupation de l'auteur pour le développement de l’Afrique.


1 préface du célèbre chroniqueur béninois, Jérôme Carlos, 228 pages d’un discours ardent sur les stratégies que doit mettre en œuvre le continent africain pour connaître le développement et 6 chapitres. Voilà la substance sans concession d’un ouvrage qui vient d’être publié à ’’Star éditions’’, en cette année 2015, par Agboessi Noumonvi Cloubou, un officier des Forces armées béninoises (Fab), désormais au service des Nations unies : ''L'émergence de l'Afrique - Le greffage qui s'impose''. Ce livre a fait l’objet d’une conférence de presse qu’a tenue l’auteur, le vendredi 5 juin dernier, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou.
« C’est un livre de sociologie de développement, un livre de prospective ! ». Voilà les termes en lesquels s’est exprimé le Professeur Jean Marc-Aurèle Affoutou, de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash), de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), quand il lui a été donné de se prononcer sur le contenu de l’ouvrage d’Agboessi Noumonvi Cloubou. 
« Un livre de sociologie de développement, un livre de prospective », oui, donc, un livre politique sur l’Afrique, une grande profession de foi d’une personnalité apparemment ulcérée par l’absence de développement d’un continent pourtant pourvu d’atouts de tous ordres et d’un potentiel de façonnement de ses cadres à l’effet de ce développement.
C’est ainsi qu’à travers 6 consistants chapitres, l’auteur lance une giboulée d’idées qui, dans certains compartiments de l’ouvrage, peinent à trouver un ancrage. C’est, d’abord, le cas du premier d’entre eux, structuré en deux parties. Intitulé ’’Il est temps …’’, il s’enracine dans l’expérience personnelle de l’auteur de mise en valeur végétale d’espaces terriens lui appartenant, ce qui lui donne le déclic pour se vautrer dans une sorte de délire, dans une expression d’idées au cadrage thématique difficile mais qui portent, néanmoins, une préoccupation : faire ressortir la nécessité pour l’Afrique de revenir à elle-même pour définir de nouvelles bases de départ pour le développement, comme pour donner raison à une certaine sagesse : « Si tu ne sais là où tu vas, retourne à d'où tu viens ». Mais, il responsabilise fortement les cadres africains, d’une part, dans ce processus de retour aux sources et, d’autre part, dans l’adoption de stratégies rationnelles, dans leurs méthodes.
Dans le deuxième chapitre dénommé ’’C’est bien possible’’, Agboessi Noumonvi Cloubou distribue ses réflexions en trois parties et détermine plus d’une trentaine de qualités devant animer le cadre africain engagé à contribuer au développement de l’Afrique : la loyauté, la responsabilité, le désintéressement, la rigueur, la détermination, la force, le sens des valeurs, l’honnêteté, la compétence, l’enthousiasme, le sens de la décompression, celui de la curiosité, l’ambition, la générosité, le doigté, la culture sur soi et sur les autres, l’impartialité, l’auto-discipline, la persévérance, l’endurance, le courage, la souplesse, la flexibilité, l’esprit de décision, celui d’initiative, le sens de la justice, celui de la proximité avec ses collaborateurs, de la responsabilité, de l’exemple, la positivité, la maîtrise de soi, une grande capacité d’adaptation et, notamment, l’humilité. Cependant, ce type de cadre ne doit pas se faire compagnon de la peur et de la colère.     
Quant au troisième chapitre, du titre, ’’Et si c’était vrai !’’, l’auteur met sous les feux de la rampe le génie noir, qu’il se soit manifesté en politique, à travers des inventions et des découvertes ou par la maîtrise des forces magiques, quel que soit le continent sur lequel ce génie  a laissé ses marques, comme pour donner confiance à l’Africain que le développement est un miracle accessible.
Avec la quatrième étape de l’ouvrage, qui s’intitule, de manière exclamative, ’’Mais pourquoi pas !’’, Agboessi Noumonvi Cloubou n’échappe pas au tic, connu de lui depuis le début de l’essai, de la profusion d’idées visant à indiquer les principes à suivre, avant de revenir à un ensemble de dénonciations des faits défavorables qu’on ne saurait mettre à un même niveau : la dépendance économique et financière de l’Afrique vis-à-vis de l’extérieur, l’extraversion culturelle des fils de ce continent et l’absence chez eux de la culture de la prise de notes. Ceci lui sert de tremplin, par le biais de la première partie du quatrième chapitre, pour évoquer les comportements exemplaires de gouvernance qui doivent être ceux du cadre africain et, dans la deuxième, il l’exhorte à exercer ses fonctions dans une totale symbiose avec les couches de la population, tout en réussissant une grande capacité d’adaptation.
Par rapport au cinquième chapitre dénommé ’’Aimer et développer ce qui convient’’, l’auteur propose des orientations, une sorte de code de bonne conduite du cadre, dans un contexte de gestion humaine concernant le domaine professionnel et, ceci, pour une efficacité nationale et une réussite panafricaine.
Enfin, se rapportant au sixième chapitre, il se subdivise en trois parties, s’intitulant ’’Optimiser le potentiel endogène’’. A son ouverture, il rejette vigoureusement la lutte armée au profit du travail qu’il faut exercer pour amorcer un développement progressif. Mais, tenace, l’auteur revient à son outil de prédilection et de réflexion qu’est le cadre africain ; il lui propose le sens de la compassion pour entretenir la proximité avec les citoyens, de façon à désamorcer toutes les formes de situations d’affrontement, sans oublier qu’il doit faire valoir les techniques purement africaines d’entretien du dialogue. Et, en matière de l’être purement africain, Agboessi Noumonvi Cloubou l’appelle de tous ses vœux, il en fait le fondement de la nouvelle Afrique, celle qui doit se révéler au monde, dans un état de développement inculturé, à travers ses valeurs intrinsèques. Les conditions d’une telle réussite : la motivation des sages africains à laisser immortaliser par l’écrit des « savoirs » et des « savoir-faire », séculaires, à l’efficacité multidimensionnelle reconnue, le reconditionnement de la mentalité de l’Africain, celle-ci devant être amenée à plus de confiance, à plus d’assurance dans sa capacité à créer et à matérialiser la contribution authentique du continent africain à la mondialisation. Enfin, dernière condition : le réveil des cadres de l’Afrique !
Il n’y a rien à y redire, l’auteur de ’’L’émergence de l’Afrique – Le greffage qui s’impose’’ a réservé le plus fort synthétique pour la fin, par quatre mots (pp. 227-228) :
« - Puissent les tam-tams résonner et appeler au renforcement de l’éveil de l’éveil de conscience et au travail !
-          Puisse le capital humain s’imposer dans la performance compétitive internationale !
-          Puisse la puissance exercée dans l’anonymat être quantifiée, valorisée et tournée vers l’avenir et donc vers la recherche scientifique pour le développement durable !
-          Puisse le greffage tous azimuts renforcer l’espérance et favoriser l’émergence d’une nouvelle nation africaine ! »
C’est donc ainsi que tombe la fièvre d’Agboessi Noumonvi Cloubou qui a produit un livre d’appel au greffage, ce qu’il faut entendre comme leur expression inculturée au monde par les Africains. Il s’agit d’un ouvrage que tout observateur préoccupé du devenir de l’Afrique de notre époque de forte modernité, n’a d’autre choix que de lire, même s’il se fragilise par quelques coquilles (Entre autres, ’’d’entreé’’, au lieu de ’’d’entrée’’, p. 26, ’’chemmin’’, au lieu de ’’chemin’’, p. 46, ’’fébrille’’, au lieu de ’’fébrile’’, p. 58, ’’ressor’’, au lieu de ’’ressort’’, p. 67, ’’ssacrifices’’, au lieu de ’’sacrifices’’, p. 132, ’’imposées’’, au lieu de ’’imposé’’, p. 200, ’’pays Africains’’, au lieu de ’’pays africains’’,  aux lignes 8 et 19 de la page 207, une phrase au sens problématique : « Il faut lui créer un cadre de lui permette de … », en fin de la même page, ’’interpellés’’, au lieu de ’’interpelés’’, p. 213, ’’crystallisés’’, au lieu de ’’cristallisés’’, p. 227, …). Elles sont incompréhensibles du fait du professionnalisme reconnu de la maison d’édition, ’’Star éditions’’.
En outre, il aurait été souhaitable que ce soit sous le prisme unique du très novateur concept du ’’capsocalisme’’, trop brièvement évoqué à la page 39, notamment, que l’auteur ait fait ressortir toutes les idées et les propositions émises. Ceci aurait empêché un regrettable éparpillement, une gratuite dispersion des inspirations entre l’orthodoxie du comportement de tous ordres du cadre africain et les mesures de sortie par l’Afrique du sous-développement. Néanmoins, en dépit du fait pour l’auteur d’avoir occulté la fermeture de l’Africain aux livres, sa difficulté, sa réticence à se cultiver par les ouvrages écrits, comme une cause fondamentale non négligeable du sous-développement du continent ayant focalisé tout son intérêt, il a le mérite, très pratique d’ailleurs, d’avoir annexé à son essai un carnet de prise de notes, dénommé ’’Carnet vie’’, de quoi amener ses amis africains à acquérir et à développer l’habitude de mentionner par écrit leurs pensées.
Comme l’a mentionné Jérôme Carlos, dans sa préface au livre, Agboessi Noumonvi Cloubou est désormais très attendu sur un autre ouvrage concernant spécifiquement le ’’capsocalisme’’.

Marcel Kpogodo

samedi 6 juin 2015

« Romuald Hazoumè, Arè », une exposition unique et inédite de Romuald Hazoumè à la Fondation Zinsou

A l’occasion des 10 ans d’existence de l’institution


Romuald Hazoumè, artiste plasticien béninois, tient une exposition particulière à la Fondation Zinsou. Le vernissage en est prévu pour le samedi 6 juin 2015. C’est ainsi parti pour de bons mois de partage par cet artiste avec le public de pièces d’art complètement nouvelles.

Romuald Hazoumè
6 mois d’exposition pour un vernissage qui est prévu pour le début de soirée du samedi 6 juin 2015. Cette manifestation artistique se déroule à l’occasion des 10 ans d’existence de la Fondation Zinsou dont le siège, à Cotonou, abrite l’événement.
Selon Romuald Hazoumè, cette exposition, dénommée « Romuald Hazoumè, Arè », fera lire la « peinture de la vie sociale » telle qu’elle est, actuellement, au Bénin, elle qui prend en compte toutes les polémiques politico-sociales du moment, les affaires Talon, Azannaï, n’étant pas prévues pour échapper au prisme de son inspiration. Ce sera à travers des sculptures, quelques installations vidéo et photo, sans oublier que les paroles qui fonderont ces images seront en yoruba. « Ceux qui ne comprennent pas cette langue se feront traduire le message », précise-t-il, une manière pour lui de provoquer une immersion du public intéressé dans la culture portée par cette médium. 
Et, entre temps, il nous explique ce que c’est que l’ ’’Arè’’ : « C’est un sage itinérant, un porteur de connaissances ; il conduit la connaissance, il a un savoir-faire qu’il partage d’un pays à un autre ; cela fait de lui un ambassadeur de la connaissance ». Reste à savoir s’il ne s’agit pas de lui-même, Romuald Hazoumè, artiste béninois le plus connu dans le monde et qui montre son savoir-faire artistique et la culture qu'il porte, à travers les pays qui le constituent … Donc, une exposition autobiographique ? 
Un autre facteur particularisant : l’une des sculptures, conçue et inspirée par lui, porte la griffe de matérialisation de Dossou Kiffouli : « C’est une main tendue, parce qu’on ne peut exister seul », justifie-t-il.
En dehors des sculptures et des installations, Romuald donnera à voir un peu moins d’une dizaine de pièces : « Ce ne sont que de nouvelles pièces ; personne ne les a encore jamais vues, elles n’ont jamais été vues nulle part … », mentionne-t-il. Toutes sont exclusives sauf l’une d’elles qu’on aura contemplée à Graz en Autriche ; elle est paradoxalement intitulée, ’’Solidarité béninoise pour occidentaux en péril’’. « Les pauvres, en Afrique, sont plus riches que les pauvres en Occident », commente, d’un air grave, Romuald, en pensant à cette œuvre, intensifiant son analyse : « En Afrique, on n’est pas pauvres, mais on est mal gouvernés par des gens qui prennent l’argent pour faire autre chose ; en Europe, on est tué par le froid, mais en Afrique, nous avons une solidarité agissante qui n’existe pas là-bas. On a des avantages, on a des richesses, on ne s’en occupe pas et on attend beaucoup des autres », chute-t-il, pour une exposition d'omniprésence du bidon, que le public est appelé à venir massivement découvrir ; elle est la deuxième qu’il tient au Bénin, depuis 10 ans.

Marcel Kpogodo    

Happy Koffi Goudou installé Administrateur du Fitheb comme 14 autres personnalités

Pour une cérémonie qui s'est déroulée le jeudi 4 juin 2015


Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a procédé à l’installation officielle des membres du Conseil d’Administration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). C’était le jeudi 4 juin dernier à la Salle de conférence du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat). Fait inédit : Happy Goudou, journaliste culturel à ’’Radio planète’’ comptait parmi les élus.

Happy Koffi Goudou, debout, se présentant au Ministre Jean-Michel Abimbola
Pour la première fois depuis la création du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), les journalistes culturels sont représentés dans le Conseil d’Administration de la biennale. Voilà le constat qu’il a été donné de faire le jeudi 4 juin 2015, à l’installation de cette structure par le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, dans la Salle de conférence de son institution.

Ainsi, selon l’Arrêté n°140/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/DRFM/DFITHEB/SA du 30 mars 2015, portant nomination du Président et des membres du Conseil d’Administration du Fitheb (Ca/Fitheb), Happy Koffi Goudou, journaliste culturel à ’’Radio planète’’ y siège, pour une durée de quatre années, au même titre que d’autres membres aussi prestigieux les uns que les autres : Soumanou Séibou Tolèba, Aristide Adébayo Adjibodou, Bienvenu Yaï, Rassiatou Yaya Nadjo Boni, Nicole Yolande Akpovi, Yaya Mora Broutani, Antoinette Nafissatou Akpana, Mathais Gbèdan, Anick Santos, Denis Abiona, Oscar Kidjo, Luc Dieudonné Kounouho et Léa Akpatchossou. Ce sont les 15 membres du Ca/Fitheb que Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, a officiellement installé dans l’après-midi du jeudi 4 juin 2015, à la salle de conférence du Département ministériel.

Aristide Adébayo Adjibodou, à droite, recevant sa lettre de mission des mains de Jean-Michel Abimbola
En attendant la signature du Décret présidentiel validantl’appartenance au Ca/Fitheb des membres nommés par le Ministre de la Culture, ceux-ci, par la cérémonie du 4 juin, ont été officiellement lancés au travail, ce qui a permis à Jean-Michel Abimbola de remettre solennellement à Artistide Adébayo Adjibodou, Président du Ca/Fitheb, la lettre de la mission incombant à sa structure. Dans son propos, celui-ci a affirmé son engagement à mettre tout en œuvre pour réussir ledit cahier de charges.
Quant au Ministre de la Culture l’ayant précédé, il a rappelé le processus assez long ayant à abouti à cette installation, ceci qui a débuté les 6 et 7 juin 2013, par les Journées de réflexion de Grand-Popo ayant réuni l’ensemble des acteurs de l’univers du théâtre au Bénin. Celles-ci ont conduit à la mise en place d’un Comité ad’hoc qui a toiletté les Statuts du Fitheb. Ils ont été adoptés, le 30 décembre 2013, par le Gouvernement, par le Décret n°2013-547, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la biennale.
Quelques membres du Ca/Fitheb
C’est ainsi qu’ils ont permis de confirmer le nombre des 15 membres du Ca/Fitheb avec, à la clé, l’intégration d’un représentant des journalistes culturels, dans ce Conseil d’administration. Et, parallèlement à la désignation de leur représentant dans cet organe par les ministères concernés et d’autres structures telles que l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) et le Haut conseil des Béninois de l’extérieur (Hcbe), les journalistes culturels, les comédiens, les comédiennes, les dramaturges et les promoteurs culturels devaient désigner le leur à travers des organisations, triées sur le volet et, d’abord, agréées par la Direction de la promotion artistique et culturelle (Dpac).




Le film d’une consécration

Si Happy Koffi Goudou se retrouve, à l’heure actuelle, Administrateur du Fitheb, c’est suite à l’exécution d’une procédure prévue par les Statuts de la biennale. En l’occurrence, il s’agit de l’élection, entre autres, du journaliste culturel représentant, par les associations reconnues par le Ministère de la Culture. Ceci fut fait, le 14 septembre 2014. En effet, Happy Koffi Goudou, membre de l’Association de Journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, dénommée ’’Le Noyau critique’’, étant la seule agréée, il fut désigné par elle comme son candidat et, le seul votant qu’était le Président de l’Organisation, l’a élu pour porter la voix des journalistes culturels au sein du Ca/Fitheb.
Cette désignation, très légale, a suscité des remous sur les réseaux sociaux, ce qui a amené Jean-Michel Abimbola, au cours de la cérémonie d’installation du Ca, à appeler les journalistes culturels, dans leur ensemble, à une grande solidarité.
Désormais, les regards sont tournés vers le Conseil d’administration pour la mise en marche du système devant permettre l’élection d’un nouveau Directeur du Fitheb.



Marcel Kpogodo

mardi 2 juin 2015

L'Association ''Partenari'arts et culture Bénin'' a tenu une formation expérimentée sur les stratégies de plaidoyer dans le monde culturel

Selon une communication de Joël Atayi-Guèdègbé


Le samedi 30 mai dernier s'est tenue, à l'Ecole du patrimoine africain (Epa) de Porto-Novo, une formation sur les stratégies pour réussir son plaidoyer. Elle s'est effectuée à l'endroit d'environ 25 artistes, acteurs, promoteurs et journalistes culturels, sous la férule de Joël Atayi-Guèdègbé, personnalité remarquable de la société civile béninoise.

Photo d'ensemble des participants à l'atelier (Auteur : Emmanuel Tognidaho Tomètin)
Des artistes, tous secteurs confondus, bien connus sur la scène culturelle béninoise, de même que des acteurs, des promoteurs et des journalistes culturels : Florisse Adjanohoun, Marcel Padey, Isidore Dokpa, Sophie Mètinhoué, Joëlle d'Almeida, Nicole Awa Tongam, Adébayo Hounsou, Bardol Migan, Alfred Fadonougbo, Carole Lokossou, Farouk Abdoulaye, Byll Catarya Harmonie Dodé, Romuald Roland Houèssè, Fatima Sidibé, Mathieu Koko, Djamile Mama Gao, Sandra Adjaho, Franck Béhanzin, Giovanni Houansou, Nathalie Hounvo-Yèkpè, Jude Zoumènou, Gopal Das, Emmanuel Tométin, Esckil Agbo, Marcel Kpogodo, Eustache Agboton et Rosine Kédédji. Un échantillon des participants à la journée de formation animée par Joël Atayi-Guèdègbè, membre de la société civile béninoise, le samedi 30 mai 2015, à l’Ecole du patrimoine africain (Epa). Le thème en était les « stratégies de sensibilisation et de plaidoyer ». Un événement organisé par l’Association ’’Partenari’arts et culture Bénin’’, dirigée par Espéra Donouvossi, en partenariat avec le réseau ’’Artwatch Africa’’.
Au début de sa communication, décontractée et interactive, Joël Atayi-Guèdègbé a immédiatement fait la part des choses, définissant le plaidoyer comme le « processus par lequel une ou plusieurs organisations de la société civile ou des personnalités gagnant l’adhésion d’organisations de la société civile mènent une action de communication en direction des décideurs, des détenteurs du pouvoir, pour un changement ou la transformation par la loi, la réglementation, d’une situation inacceptable ». Ainsi, le communicateur a montré que le plaidoyer reste l’un des moyens de travail de la société civile dont les acteurs culturels font bel et bien partie parce qu’ils effectuent des actions non lucratives, contrairement aux entreprises qui les exercent pour un certain gain financier.

  

Du plaidoyer et de la sa communication

Et, selon le conférencier, les étapes que doit remplir un plaidoyer sont nombreuses et exigeantes : un objet, un thème bien précis, une cible qui n’est rien d’autre que l’autorité en direction de qui il est fait, une stratégie basée sur une bonne communication et, enfin, un mécanisme d’évaluation de l’action réalisée. Aussi, le plaidoyer comporte quelques exigences : il doit être bien informé, bien chronométré, c’est-à-dire bien indiqué par rapport au moment choisi pour le réaliser, bien développé et, surtout, écrit, de façon à laisser une trace exploitable à la cible ; il doit être aussi bien préparé et jugé convenablement.
En outre, abordant la communication, Joël Atayi-Guèdègbé a conseillé à l’auditoire, en cas de plaidoyer, de ne pas se jeter à corps perdu dans les médias, mais de les utiliser de façon à les contrôler, afin qu’ils portent le message effectif véhiculé par le plaidoyer qu’il a considéré comme un « projet de communication qu’il s’agit de conduire, de planifier avec le plus grand discernement », pour que les médias y occupent juste la place qu’ils méritent et non la totalité de celle-ci.  



Le porteur du plaidoyer

Par ailleurs, un critère important, selon le communicateur, pour réussir un plaidoyer est le profil psychologique de celui qui le porte ; celui-ci doit donc faire valoir un certain nombre de qualités : la légitimité, la crédibilité, la force et, notamment, la fiabilité, la sagesse.
En celles-ci, il est complètement différent d’une personnalité qui conduit une activité de lobbying, elle qui ne dit pas ouvertement ce qu’elle veut, mais qui, insidieusement, manipule les autres et se donne tous les moyens possibles pour atteindre le résultat attendu ; elle évolue selon la politique du « donnant-donnant », ce qui conduit, inévitablement, à des dérives.



Plaidoyer et lobbying

Par conséquent, l’orateur en a profité pour montrer que le lobbying est différent du plaidoyer en ce sens qu’il est mené par un cabinet ou par une structure spécialisée en la matière, qu’il ne se fait pas clairement et qu’il sollicite, parfois, la corruption, contrairement au plaidoyer qui se fait à visage découvert, expose en toute transparence ses objectifs et qui utilise beaucoup de communication pour se faire comprendre et pour rallier le plus de monde possible au sujet qu’il défend.   



Travaux en groupe

Dans l’évolution de la journée de formation, le communicateur a organisé les participants en trois sous-ateliers chargés, chacun, de définir un objet, un thème et une stratégie de plaidoyer. A la fin des travaux en groupe, le premier plaidoyer concernait la « mise en œuvre du ’’Statut de l’artiste’’, le deuxième, la « la création et la diffusion artistiques » et, le troisième, « l’institutionnalisation du théâtre national ». De part et d’autre, les exposés ont donné lieu à des débats constructifs modérés habilement et, avec beaucoup d’humour, par Joël Atayi-Guèdègbé.



D'un document stratégique



La fin de la journée de formation a permis à Espéra Donouvossi de procéder à la distribution d'un document d'une importance capitale pour outiller intellectuellement et techniquement les stagiaires : le ''Guide pratique du plaidoyer et de mise en réseau''. De 124 pages et, édité par Arterial network, en partenariat avec plusieurs institutions, il comporte deux sections. La première aborde tous les contours liés à la mise en réseau, au plaidoyer et au lobbying. Quant à la seconde, elle outille profondément le lecteur sur les stratégies pour la mise en place d'un réseau, son fonctionnement, sans oublier celles liées à la réussite d'un plaidoyer et d'un lobbying. 



De l’Appel de Cotonou

Le 21 février 2015, une première formation, dans le même genre, s’était dans l’une des salles de conférence du Hall des arts de Cotonou et avait débouché sur la mise en place d’un Comité de rédaction d’une pétition dénommée ’’L’appel de Cotonou pour la promotion et la protection de la liberté d’expression artistique et créative’’. Le travail ayant porté ses fruits, cette pétition a été présentée aux participants qui, désormais, ont pour mission de la vulgariser le plus possible afin de la renforcer par un total de 1000 signatures. A en croire Espace Donouvossi, Président de l’Association ’’Partenari’arts et culture Bénin’’, deux liens Internet sont mis à la disposition du public, l’un pour découvrir et lire la pétition,  http://partenariarts.org/2015/06/01/campagne-liberte-dexpression-artistique-au-benin/, l’autre, pour la signer :  http://partenariarts.org/campagne-1000-signatures/.




Marcel Kpogodo




APPEL DE COTONOU POUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ARTISTIQUE ET CREATIVE
Nous, artistes, acteurs, promoteurs et entrepreneurs culturels, membres des organisations de la société civile dans le domaine des arts, de la culture et autres représentants des organisations de défense des droits de l’homme et acteurs du développement durable du Benin,
Convaincus que les arts et expressions culturelles peuvent contribuer de façon significative :
Ø  Au développement humain à travers la célébration et l’affirmation de la pensée créative et des identités individuelles et communes
Ø  Au développement social, par la promotion du dialogue interculturel et la cohésion sociale, la sensibilisation des populations sur les questions de justice.
Ø  Au développement économique, par la création d’emplois, la génération de revenus, le renforcement de l’industrie touristique, la création ou l'expansion des marchés, etc.
Reconnaissant  la nécessité d’une expression artistique et culturelle libre pour le fonctionnement des sociétés démocratiques et le développement durable
Considérant les normes juridiques pertinentes relatives aux droits et statut des artistes, notamment :
v    Le préambule et l’article 28 de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 ;
v    Les articles 22 et 27 de la Déclaration universelle des droits  de l’homme ;
v    La recommandation de l’Unesco concernant l’artiste adoptée en 1980 ;
v    Le statut de l’artiste au Benin adoptée en 2012 ;
v    La convention de l’Unesco sur la Protection et la promotion de la diversité des               expressions culturelles ratifiée en 2007 par le Benin ;
v    L’article 1er du Pacte international relatif aux droits  civils et politiques
v    Les articles 1er et 15 du Pacte international  relatif aux droits  économiques, sociaux et culturels, ratifié en 1992 ;
v    la Charte culturelle du Benin adoptée en 1993 ;
v    les articles 3, 5 et 11 de la Déclaration de Fribourg.

Rappelant les nombreuses résolutions des Nations unies, déclarations internationales et instruments sur la culture, de même que la preuve substantielle, recueillie au cours des deux dernières décennies, de la contribution positive de la culture au développement.
Conscients qu’il existe des limitations, des pressions dans l’expression d’une liberté créative et artistique et dont les motivations au Benin sont d’ordre religieux (mention de textes sacrés ou de symboles religieux, reproduction de mélodies ou de paroles de chansons interprétées dans des lieux de culte, références sexuelles, etc.), coutumier (prohibitions claniques diverses, etc.), politique.
Nous nous engageons à :
1.    défendre à tous les niveaux une approche de développement global basée sur les droits humains et libertés fondamentales et soutenue par la bonne gouvernance ;
2.     faire valoir le droit fondamental de chacun à participer à la vie culturelle de la communauté et de jouir des arts, ainsi que d'autres droits et libertés ;
3.    promouvoir des politiques qui reconnaissent la contribution de l’art et de la culture au développement humain, social et  économique ;
4.        promouvoir des politiques de développement fondées sur l'importance de la culture comme facilitateur potentiel de développement ;
5.       encourager la réalisation des études d'impact culturel avant que les projets de développement soient initiés pour évaluer les impacts potentiellement négatifs de ces projets et à établir des stratégies susceptibles d'atténuer les impacts négatifs.

Aussi invitons-nous toutes les classes socio-politiques béninoises à soutenir la création artistique, permettre et favoriser la liberté d’expression artistique et culturelle en tant que  reflet de l’état de la Nation meilleur canal d’information du peuple (70% analphabètes). Cet appel de soutien s’adresse à toute la classe politique, aux autorités publiques à divers niveau, aux confessions religieuses du Benin, à toutes les organisations de la société civile œuvrant pour le développement et le respect des droits, à tout béninois quelles que  soient sa classe et son origine
Merci d’agir maintenant en apposant votre signature (nom, contact, organisation et titre) pour accompagner cette campagne dont le but est de toucher 1000 béninois qui adhèrent à  la dimension culturelle du développement et à plus de liberté d’expression pour les  artistes et hommes de culture au Benin.

Contact : partenariarts@gmail.com |+229 96 88 43 43


Cotonou, le  21 mars 2015

vendredi 29 mai 2015

Alain Amoussoukpèvi reçoit le Prix africain pour l’émergence et le développement

Dans le cadre de la distinction des 15 meilleurs managers africains


Le samedi 30 mai 2015, Alain Amoussoukpèvi, Directeur général de la Société béninoise ’’Primédia’’, est attendu en Côte d’Ivoire pour recevoir une distinction de poids : le Prix africain pour l’émergence et le développement (Pafed). Ce sera au cours d’un prestigieux dîner de gala.

Alain Amoussoukpèvi
Alain Amoussoukpèvi est désormais titulaire du Prix du meilleur manager africain du secteur de la communication 2014-2015. A ce titre, il prendra part, dans la soirée du samedi 30 mai prochain, au Diner de gala des Grands bâtisseurs de l’émergence africaine. Ce sera à l’Hôtel ’’Président’’ de Yamoussokro, dans la ville natale de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la République de Côte d’Ivoire. Seul lauréat représentant le Bénin, il se trouvera en compagnie de 14 autres managers de son rang, en provenance de 8 pays : Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Maroc, Togo et Turquie.
En effet, Alain Amoussoukpèvi, homme d’affaires, Directeur général de la Société ’’Primédia’’, s’est vu notifier sa distinction par le Groupe ’’Safam com inter’’, en partenariat avec ’’Perdyma event’’, le 23 mai dernier. Après quelques enquêtes discrètement menées sur sa personne et sur les résultats de son entreprise par des commissionnaires de ces institutions, des qualités assez châtiées se sont révélé, le concernant : « L’expertise, la rigueur et le flair […] dans la gestion et le management de [ses] différentes structures de communication », selon le mot de Sanogo Adama, Directeur général de ’’Safam com inter’’, qui conclut en précisant davantage les fondements du Prix : « […] saluer votre sens élevé de la gestion et du management, dans le secteur de la communication, qui fait honneur à votre pays et, par ricochets, à toute l’Afrique ». 
Ainsi, ce quarantenaire, promoteur des ’’Kob awards’’, a d’abord effectué des études en Diplomatie et relations internationales à l’ex-Ecole nationale d’administration (Ena), de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb), puis, plus tard, dans une autre structure académique, en Marketing et communication. Il porte à sa boutonnière pas moins de cinq autres distinctions obtenues au Bénin et, notamment, en Suisse. Il  a fait bénéficier ses capacités professionnelles à des clients aussi exigeants que ’’British american tobbaco’’ (Bat), ’’Diageo’’, ’’Nigerian breweries’’, la Société béninoise de brasseries (Sobébra), Mtn, ’’Diamond bank’’, entre autres.
En outre, cet élu tente de pressentir les raisons de cette nouvelle réussite : la capacité de ’’Primédia’’, née en 2001, à « apporter à nos clients et à nos partenaires, dans les domaines du marketing, de la communication et des relations publiques, des solutions innovantes et créatives qui nourrissent le pouvoir de leurs marques et de leurs entreprises »,  la capacité à « pouvoir créer des concepts événementiels, tout en promouvant la sauvegarde de l’environnement, la culture béninoise et des loisirs sains chez les jeunes ». Alain Amoussoukpèvi est fanatique des grosses cylindrées, pratique le tennis et le sport moto.



Marcel Kpogodo 

mercredi 27 mai 2015

Franck Raoul Pédro forme les artistes béninois à une inspiration inculturée

A travers une communication d'Hermas Gbaguidi

Le jeudi 30 avril dernier s'est tenue au Centre culturel ''Artisttik Africa'' une manifestation d'ordre culturel visant à conscientiser les artistes béninois. Il s'agit d'une conférence-débats organisée par l'Association ''Africa'racines'', dans le cadre d'un projet financé par le Fonds d'aide à la culture. Plusieurs artistes et des promoteurs culturels ont participé à cet événement.

De gauche à droite, une facilitatrice de la conférence et Franck Raoul Pédro
« L’importance pour les artistes de s’inspirer du patrimoine dans la conception de leurs œuvres ». Voilà le thème que s’est attelé à développer le metteur en scène béninois, Hermas Gbaguidi, au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, le jeudi 30 avril dernier. Modéré par un jeune artiste opérant aussi dans le domaine du théâtre, Giovanni Houansou, le conférencier a fait ressortir tout l’intérêt des créateurs béninois à puiser dans le patrimoine national pour mettre en œuvre leurs travaux.
Selon lui, parmi les avantages d’une telle démarche, il faut trouver l’authenticité purement béninoise des œuvres, leur capacité à faire face à la mondialisation. Ainsi, celle-ci ne valorise que ce qui lui apparaît nouveau, original, inédit et spécifiquement attaché à la richesse d’une culture encore non profondément dévoilée. Par conséquent, ne peuvent être vendables dans l’actuel concert culturel international que les œuvres qui tranchent avec des démarches de mise en place de contenus déjà vues, celles, en l’occurrence, venant de pays d’Afrique comme le Bénin, et qui ne manquent pas de susciter l’intérêt croissant des nombreux acheteurs de la culture africaine, qui, majoritairement, sont en provenance de l’Occident.
Par ailleurs, selon Hermas Gbaguidi, le seul moyen de donner du rayonnement à la culture béninoise est de la faire sortir des sentiers battus du mimétisme des rythmes, notamment, qui réussissent, à l’heure actuelle, en musique. Il faudrait aussi, pour lui, ne pas perdre de vue que, si la croissance économique est prévue pour envahir les pays africains, dans les prochaines années, le domaine culturel n’en sera pas épargné par les retombées positives, ce qui se manifestera inévitablement par des œuvres de création inspirées de nos cultures riches et très peu explorées ni exploitées à bon escient.

Une vue des artistes plasticiens participants
Mais, le conférencier n’a pas manqué de montrer les limites d’un tel processus : le manque d’ancrage des créateurs de la nouvelle génération dans la culture authentiquement béninoise, de façon à pouvoir en exploiter les données, la paresse liée à la difficulté pour les artistes de s’adapter au travail laborieux que nécessitent l’exploration des éléments de richesse de la culture béninoise et leur exploitation pour la création proprement dite. De ce fait, ces artistes préfèrent se contenter de l’existant.
Ce sont autant de considérations ayant alimenté un grand débat entre les participants et le conférencier, à l’issue de l’exposé de celui-ci.


Quelques promoteurs culturels présents, Hermas Gbaguidi étant à l'extrême droite, ci-contre
En réalité, des artistes béninois de tous les domaines des arts et de la culture, de même que des promoteurs culturels ont participé à cette journée de causerie : Benjamin Déguénon, Marius Dansou, Eliane Aïsso, notamment, pour les arts plastiques, Serge Zossou, Gratien Zossou, Jordy Mègnigbèto, entre autres, pour le théâtre, Alli Wassi Sissy, Jules Koukpodé, Gogoï Akouègnon Prosper, parmi tant d’autres, pour la promotion culturelle.
Aussi, la journée de causerie a été ouverte par une courte cérémonie de lancement au cours de laquelle Franck Raoul Pédro, Président de l’Association ’’Africa’racines’’, a, dans une courte allocution, planté le décor de la manifestation d’échanges, en faisant ressortir la nécessité pour les artistes béninois, à l’instar de ceux du Sénégal, du Congo et de la Côte d’Ivoire, notamment, de promouvoir le patrimoine national dans leur création, seul moyen, selon lui, pour le Bénin, « de se construire une identité culturelle afin de ne pas passer inaperçu ou d’être absent, au cours des enjeux culturels internationaux ».  


Marcel Kpogodo

Jean Pliya sera inhumé le jeudi 28 mai prochain à Abomey-Calavi

Selon l'annonce de décès rendue publique par la famille du disparu

La nouvelle était tombée, à la grande surprise de tout le peuple béninois, le vendredi 15 mai dernier. Jean Pliya venait de passer de vie à trépas, en Côte d'Ivoire où il s'était rendu, pour animer une conférence. Une semaine après ce drame se tiendront les obsèques d'une personnalité reconnue comme ayant marqué son pays selon une quintuple dimension politique, académique, littéraire, religieuse et thérapeutique. Les grandes dates de ces douloureuses circonstances sont déjà connues, notamment, celle de l'inhumation prévue pour avoir lieu le jeudi 28 mai 2015.

Marcel Kpogodo
 
Programmes des obsèques de Jean Pliya 

Annonce de décès
La collectivité MIGAN HAGLA de Tindji-Assanlin
La Famille MIGAN de Tindji-Assanlin
La Famille PLIYA de Tindji-Assanlin
La Famille GANTIN de Tindji-Assanlin et de Zagnanando
La Famille ADJAKPA de Tindji-Assanlin
La famille DESSIN DE Tindji-Assanlin
La Famille BADJINGA de Djougou
La famille SOBABE de Djougou
La famille OLYMPIO de Grand-Popo
La Collectivité familiale MISSINHOUN de Ouidah
La Famille CODJIA de OUIDAH
La Famille AHOYO d’Abomey
La veuve Rose-Marie PLIYA née MISSINHOUN
Mme Elisabeth PLIYA épouse Feu DONOU Marcel et ses enfants
Les enfants de Feu Boniface PLIYA
Les enfants de Feu ThomasPLIYA
Monsieur Martin PLIYA, ses frères et soeurs
Les enfants du défunt
Monsieur Georges PLIYA
Madame Danielle PLIYA épouse TEVOEDJRE, son époux et leurs enfants
Madame Isabelle PLIYA épouse AUBENAS, son époux et leurs enfants
Monsieur Michel PLIYA et ses enfants
Monsieur José PLIYA et ses enfants
Madame Arlette PLIYA et ses enfants
Monsieur Jean-Charbel PLIYA

Les familles parentes, alliées et amies (HOUNTO-HOTEGBE, MIGAN-AGBO, CODJIA, NOUGBODOHOUE, BOSSOUNON, AUBENAS, TEVOEDJRE, DIENG, DOMISSECK, VERMESSE, VENDE, OBA, BENZINA, DAGNON, FADAIRO, DOSSOU YOVO, AGOSSOU AVAHOUIN)

ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur cher et regretté, fils, époux, frère, oncle, père et grand-père,

Jean PLIYA,

Professeur certifié de Géographie
Ancien Ministre de l’Information et du Tourisme, 
Ancien Recteur de l’Université d’Abomey Calavi, 
Ancien Député à l’Assemblée Nationale, 
Ecrivain, Homme de lettres, 
Berger National Emérite du Renouveau Charismatique Catholique au Bénin, 
Evangélisateur, 
Ancien représentant de l’ICCRS pour l’Afrique Francophone, 
Membre de la commission d’Education de l’UNESCO, 
Grand prix de littérature d’Afrique Noire, 
Officier des Arts et des Lettres de la République Française, 
Chevalier de l’Ordre National du Mérite, 

Pieusement endormi dans le Seigneur le Vendredi 15 Mai 2015 dans sa 84ème année.



Dates des obsèques 

Vendredi 22 mai 2015 à 20 heures : Veillée-Messe en l’Eglise Saint Michel de Cotonou

Mardi 26 mai 2015 à 20 heures : Veillée de prières au domicile du défunt au quartier Les Cocotiers

Mercredi 27 mai 2015 de 21 heures à l’aube : Veillée et messes en l’Eglise St Jean Baptiste de Cotonou

Jeudi 28 mai 2015 à 10 heures : Messe d’enterrement en l’Eglise St Jean Baptiste de Cotonou, suivie de l’inhumation à son domicile à Abomey-Calavi


Remerciements


Les familles éplorées, parentes, alliées et amies vous remercient pour les marques de sympathie et d’affection que vous leur avez témoignées lors de cet événement douloureux.
Que le Seigneur vous bénisse !

vendredi 22 mai 2015

Le Professeur Codo promeut la ’’Salgota’’

Dans le cadre de la 2ème édition du Festival ’’Salgota-salsa’


Le mercredi 22 avril a vu le Professeur Codo intervenir devant les journalistes culturels, à Cotonou. C’était pour les entretenir de la lutte qu’il mène pour la promotion d’une nouvelle danse dénommée la ’’Salgota’’. Dans le même sillage, il a abordé les tenants et les aboutissants du déroulement de la 2ème édition du Festival ’’Salgota-salsa’’.

De gauche à droite, Marcel Zounon, le Professeur Codo, Aristide Adjibodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, et, notamment, Pierre Hounti-Kiki
Mai 2015 est le mois annoncé comme celui du commencement du Festival ’’Salgota-salsa’’, prévu pour s’achever en août prochain. C’est l’information principale qui est ressortie de la conférence de presse tenue par le Professeur Codo, le mercredi 2 avril dernier, à la Salle de conférence de la ’’Bluezone’’ du quartier Zongo de Cotonou. Il était entouré, à cet effet, d'Aristide Adjobodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, représentant Jean-Michel Abimbola, de Marcel Zounon, Directeur de l'Ensemble artistique national et, entre autres, de Pierre Hounti-Kiki, Président d'association de danseurs. 
A en croire les propos du conférencier, ce Festival en est à sa deuxième édition et s’étendra à pas moins de 5 villes du Bénin : Cotonou servira, selon lui, de « centre d’impulsion des différentes activités », Savalou abritera une randonnée touristique liée à la fête du 15 août. Ensuite, Bohicon, Abomey et Ouidah se trouveront chauffées par des concerts.
Pour animer les spectacles évoqués, plusieurs groupes et artistes seront programmés. Dans le premier cas, ’’African’s live music’’ et l’orchestre de la police sont attendus. Dans le second, des chanteurs, non des moindres, sont annoncés : l’artiste de la musique traditionnelle ’’tchinkoumè’’, Gbétchéou, Bayo Agonglo, Charly Guédou, Sk Punto, Jospinto, Gobi Maestro, Bertino, Lèvodjo et, à une échelle internationalement plus élargie, Patience Dabany, Alberto Barros et Angélique Kidjo.



Un concours en perspective

La 2ème édition du Festival ’’Salgota-salsa’’ donnera lieu, selon les explications du Professeur Codo, à l’élection de la ’’Reine de la Slagota’’. Cette compétition permettra d’évaluer les connaissances en Salgota, qui auront été transmises à des stagiaires au cours du Festival concerné.
En effet, l’une des activités phare qui en est prévue est la formation de chorégraphes demandant à maîtriser le Salgota et d’artistes béninois pratiquant la musique moderne, d’une part, et le rythme traditionnel ’’Tchingoumè’’, d’autre part. Elle sera assurée par un professeur de danse contemporaine, un spécialiste de ’’tchingoumè’’ et par le Professeur Codo lui-même.
Selon lui, au-delà de la volonté de vulgariser cette danse qu’est la Salgota, sa vision, en l’enseignant, reste d’ « amener les musiciens et les chorégraphes à s’y intéresser, en l’enrichissant de nouveaux pas de danse et de compétences professionnelles », surtout que les objectifs cardinaux qui sous-tendent la tenue du Festival sont la promotion de la Salgota, au Bénin et à l’international, et la préparation des conditions favorables à son exportation ; elle est la fusion entre la salsa et le ’’tchingoumè’’ dont un instrument de base est la gourde appelée ’’gota’’, d’où le nom ’’Salgota’’. Ainsi, il compte réaliser l’exportation d’un rythme endogène béninois grâce à la salsa.
La réussite d’un tel projet pourra se mesurer à la qualité de la tenue du Festival ’’Salgota-salsa’’, d’une année à l’autre, à commencer par l’édition de cette année-ci.


Marcel Kpogodo