jeudi 26 mars 2015

Déclaration d’Euloge Béo Aguiar, candidat député dans la 16ème circonscription électorale

« Ma responsabilité est de contribuer à faire de la culture le socle du développement du Bénin»


La particularité de la confection des listes pour les élections législatives, dans la 16ème circonscription électorale, est le positionnement de l’artiste béninois, Euloge Béo Aguiar, alias Masta Cool, en tête de liste, comme candidat de l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt). Sans prétention aucune, sans complexe face aux grosses cylindrées qu’il devra affronter, il livre, dans cet entretien qu’il a consacré à notre Rédaction, sa vision du combat électoral qui l’attend.

Euloge Béo Aguiar, alias Master Cool
Le Mutateur : Bonjour Euloge Béo Aguiar, alias Masta cool. Vous êtes un artiste comédien et chanteur bien connu au Bénin et, vous voilà candidat aux législatives du 26 avril prochain, en tête de la liste Abt, dans la 16ème circonscription électorale, c’est-à-dire des 7ème au 13ème arrondissements de la ville de Cotonou. Savez-vous de quelle ampleur est votre responsabilité?


Euloge Béo Aguiar : Je pense que ma responsabilité est de contribuer à faire de la culture le socle du développement du Bénin, parce qu’il s’agit de marquer une rupture avec une génération qui a eu le mérite de beaucoup apporter à notre pays ; c’est un ensemble de personnes qu’il faut remercier, dont il faut saluer l’apport au développement de notre pays. Avec tout ce respect-là, je voudrais dire que la rupture que propose l’Alliance Abt, en proposant ma candidature comme tête de liste à Cotonou vient répondre aussi à la nécessité et à l’urgence d’impliquer la jeunesse au cœur des activités de développement de notre pays, parce qu’on a beau entendre que la jeunesse est le fer de lance, que la jeunesse est le moteur, mais il est absolument impérieux de faire en sorte que notre pays puisse tenir compte de la majorité de sa classe, aujourd’hui, qui est constituée essentiellement de la jeunesse.
Vous savez, notre pays a des problèmes de développement et non des problèmes politiques. C’est pour cela que des personnes comme moi, qui sont de la société, qui sont au cœur des problèmes de la société et de la jeunesse, je pense qu’il est préférable de les mettre au cœur des solutions à proposer. C’est pour cela que je souhaite vivement qu’à un moment donné de l’histoire de notre pays que l’ensemble de tous ceux qui le dirigent prennent conscience de ce que les jeunes, sans insultes, avec tout le respect qu’ils doivent aux aînés, les invitent à prendre la place, parce qu’ils ont besoin d’être à cet apprentissage-là, pour que notre pays renouvelle sa classe politique.
Je dirai également qu’en mesurant l’ampleur de ma candidature, dans la 16ème circonscription, c’est faire en sorte que le problème de la fierté d’être Béninois, tout simplement, en consommant prioritairement les produits fabriqués par nous-mêmes, qui découlent alors de la prise en compte de la culture dans le développement, ce problème est capital. Moi, je suis un homme des arts et de la culture, je suis un homme de culture, donc, je sais très bien comment j’évoque cette dimension, dans mon travail, au quotidien. C’est pour cela que l’Alliance Abt a plutôt choisi de mettre, sur l’ensemble de sa liste, rien que des jeunes, parce que nous pensons essentiellement que notre pays a des problèmes qui sont d’abord liés à sa jeunesse ; vous savez, on ne coiffe pas quelqu’un en son absence et, un chauve ne coiffe pas quelqu’un qui a des cheveux ; mieux, on ne coiffe pas quelqu’un la nuit. Donc, les jeunes ont besoin, aujourd’hui, d’être responsabilisés.



Par votre positionnement sur la liste Abt, vous êtes directement en confrontation avec certains poids lourds, notamment, les Honorables Rosine Soglo et Candide Azannaï, qui sont des habitués de ces élections et du Parlement, le Ministre du Développement, Marcel de Souza, de l’Alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), sans compter Yves-Edgard Monnou du Parti de renouveau démocratique (Prd). N’avez-vous pas envie de démissionner ?

Pas du tout ! Je voudrais juste ajouter quelque chose : comme autre poids très très lourd, par rapport à tout ce que vous avez abordé, c’est le Président Abdoulaye Bio Tchané qui, forcément, constitue, pour moi, le guide et le soutien inconditionnel, dans ces élections-là. Et, l’autre poids que j’ai, forcément et indubitablement, c’est l’ensemble de la jeunesse de la 16ème circonscription électorale de notre pays ; elle constitue aussi un poids lourd, parce que vous savez très bien que les jeunes ont besoin de renouvellement, ils y aspirent. Et puis, comme troisième poids lourd, j’ai l’ensemble des artistes et l’ensemble des hommes de la culture, de même que tous ceux qui rêvent de voir notre pays vivre autrement, en redevenant fiers d’être Béninois. On ne peut pas développer notre pays aujourd’hui en mettant au second rang ce sur quoi on devrait s’asseoir d’abord : la culture. Donc, c’est tous ceux-là qui sont derrière moi et, du coup, je me sens très fort, parce que ceux qui souffrent aujourd’hui ne sont pas les hommes politiques, ce sont les jeunes, c’est eux qui rêvent du renouvellement.
La candidature de Masta Cool n’est pas une candidature individuelle, c’est la candidature de l’ensemble de ceux qui ne savent pas ce qu’ils vont manger avant le soir, elle est celle de ceux qui ne savent pas, après deux ans de contrat à durée déterminée, ce qu’ils vont devenir, c’est la candidature de l’ensemble de ces gens-là qui ne savent pas comment payer leur loyer, qui ne savent pas comment envoyer leurs enfants à l’école, c’est la candidature de tous ceux qui sont en train de souffrir quelque part et qui n’ont pas d’argent pour acheter un paracétamol, c’est la candidature de l’ensemble de ces femmes qui sont marginalisées et qu’on utilise à tort et à travers, c’est aussi la candidature de tous ces gens-là, de ces intellectuels, de ces fonctionnaires qui aspirent à un mieux-être, à un bien-être. Donc, ma candidature n’est pas individuelle.   



Serait-il possible que vous leviez un coin de voile sur ce que vous irez faire à l’Assemblée, dès que vous serez élu ?

Je pense que le rôle de l’Assemblée, c’est de proposer et de voter des lois qui engagent surtout le développement de notre pays. C’est aussi un rôle de contrôle de l’action du Gouvernement, c’est aussi un autre rôle de présence institutionnelle importante au niveau de nos 24 circonscriptions électorales. Dans la spécificité qui est la mienne, forcément, l’ensemble des actions, des lois qui seront proposées iront d’abord en faveur de la jeunesse. Je pense donc m’intéresser à l’introduction de la dimension culturelle dans nos matières, à l’emploi des jeunes en rapport avec les besoins de la nation, au renforcement de l’apport financier aux femmes et à son ouverture aux hommes aussi, à la lutte contre la piraterie, à la dépolitisation de notre administration ; je pense aussi m’intéresser au soutien de l’action du Président Bio Tchané, quand les Béninois auront décidé de faire de lui le Chef de l’Etat, en 2016. Mais, je vous prie de garder patience pour avoir plus de détails sur mon programme, au lancement de la campagne électorale.



Avez-vous un mot de fin ?

Je voudrais lancer un appel à tous ceux qui semblent réticents ou qui sont dans des doutes, notamment ; je voudrais leur dire tout simplement que c’est ensemble qu’on est forts ; je voudrais qu’on se donne la main pour faire en sorte que, pour une fois, un artiste béninois aille au sein de cette auguste Assemblée pour porter haut nos problèmes, afin de trouver des solutions idoines, depuis le sommet, parce que ce sont les lois qui fabriquent, après, les décisions qui, à leur tour, fabriquent les décrets, les arrêtés, entre autres, qui nous sont imposés. Donc, je crois que nul n’a intérêt à ne pas faire réussir cette entreprise.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

Le collège Saint Laurent remporte le trophée Cal

Dans le cadre de la 2ème édition du concours ''Challenge les amis du livre''


La deuxième édition du Concours ’’Challenge les amis du livre’’ s’est tenue dans la matinée du samedi 21 mars 2015, sous la grande paillote de l’Institut français de Cotonou. Sur la dizaine de collèges postulants, six ont été qualifiés pour la finale, laissant un établissement privé, le collège Saint Laurent, remporter le premier prix.

Les élèves lauréats, posant avec les membres du Jury
Le Collège Saint Laurent de Cotonou a remporté la deuxième édition du concours littéraire ’’Challenge les amis du livre’’. C’était à l’Institut français de Cotonou, le samedi 21 mars dernier. Il s’agit d’une compétition finale qui a vu s’affronter plusieurs établissements scolaires : les Collèges d’enseignement général (Ceg) Houéyiho, Vèdoko et Dantokpa, puis Céri-formation, Saint Laurent et Saint Michel.
Il a fallu que chacun des groupes représentant l’un ou l’autre des établissements ait produit une prestation orale sur un extrait du roman ’’Partir ou rester’’ du jeune romancier béninois, Habib Dakpogan. A l’issue d’une présentation de dix minutes, les trois membres du Jury, ayant à leur tête le Professeur Jean Marc-Aurèle Afoutou, ont arrêté le palmarès mettant en tête le Collège Saint Laurent, avec une moyenne totale de 15,56 points, suivi, de loin, par Saint Michel, avec 11,83, et du Ceg Vèdoko, pour 10,87 points, du collège Dantokpa, ayant totalisé 10,68 points, puis de Céri-formation, pour 9,93 points et, enfin, du Ceg Houéyiho, totalisant 9,41.
Ces moyennes définitives ont été acquises après avoir récupéré la note de la composition écrite , pré-sélective, déposée par chaque groupe sur ’’Le gong a bégayé’’ d’Apollinaire Agbazahou, ajoutée à celle de la prestation du jour, multipliée par 2, le tout, divisé par 3. Les deux premiers prix étaient constitués d’un trophée et de plusieurs livres.


Marcel Kpogodo