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jeudi 25 octobre 2012

Arsène Cocou Yémadjè sur les planches à Cotonou

Les fruits conformes aux fleurs entrevues


Le personnage, en pleine lecture de tranches catastrophiques ... (Photo d'Abdoula Aziz Soumaïla)
Le samedi 6 octobre dernier, la paillote de l'Institut français du Bénin a permis de vivre la représentation par le Béninois, Arsène Cocou Yémadjè, de Confessions posthumes, une pièce qu'il mettait en scène, en même qu'il en était l'acteur unique. Le décor simple et pragmatique, défoncé d'une chaise, prenait en compte la voix éraillée du comédien, qui, avec son accoutrement, indique son appartenance à l'univers des ouvriers. C'est d'abord une bouteille d'alcool en main et une de ses bretelles détachée qui permettent de se rendre compte de la mélancolie qui le ravage. De même, la lumière, isolée, dans un premier temps, comme dans un hôpital, révèle l'angoisse de la solitude de ce veuf, ''père'' de deux enfants, qui doit gérer les suites du décès de son épouse mais, surtout, la découverte de son infidélité de longue durée. Le monologue qu'il habite aide l'acteur à se maintenir complètement libre pour assumer ses responsabilités scéniques, ceci qui lui donne l'occasion de plusieurs situations d'un salutaire comique de mots, ingrédient devenu indispensable pour maintenir le public en haleine. Le journal intime qui lui sert de compagnon de scène n'empêche nullement Arsène Cocou Yémadjè d'accéder à une dimension élevée d'une capacité appréciable de transmission d'une émotion durable au public. De cette manière, il a séduit, même s'il semblait plus jeune que son rôle.


Marcel Kpogodo   

mercredi 3 octobre 2012

Confessions posthumes à l'Institut français du Bénin

Retour d'Arsène Cocou Yémadjè sur les planches béninoises

On s'en souvient encore : La consultation, pièce jouée, en finale du Fitheb 2012, le 7 avril dernier, avec comme metteur en scène, Arsène Cocou Yémadjè, avait fait sensation, vu, surtout, l'état de complète nudité, dans lequel s'étaient retrouvés des personnages profondément embarqués dans leur rôle de fous. Le samedi 6 octobre prochain, Arsène Cocou Yémadjè encadrera justement encore, pour la première fois au Bénin, depuis ce dernier spectacle, la représentation d'une nouvelle pièce dans laquelle il sera lui-même acteur : Confessions posthumes. Écrite par le Tchadien Ouaga-Ballé Danaï, elle projette la problématique d'une tromperie conjugale de trois décennies, à laquelle est confronté un personnage désabusé mais, lui-même, porteur d'une certaine vengeance, au regard de ses faits d'armes, en matière d'infidélité matrimoniale. C'est le spectacle d'un dialogue entre le journal intime de sa feue épouse et lui pour démêler l'écheveau d'un labyrinthe psychologique, d'un processus opaque dans lequel ces deux mariés se sont mus, sur le fondement d'un rejet réciproque et non concerté des normes morales. Quel contexte plus vrai et plus réaliste que celui que va dépeindre Consultations posthumes, samedi prochain, mais déjà jouée au Niger et au Cameroun ? Il va falloir suivre cette nouvelle mise en scène de Yémadjè, de quoi analyser la qualité, le degré du sens d'innovation de ce metteur en scène, tête brûlée du théâtre béninois.

Marcel Kpogodo

mercredi 26 septembre 2012

Poésie béninoise



Signatures et Balivernes, bientôt dans les kiosques

Jérôme-Michel Tossavi publie, aux Editions Christons, à Cotonou, son premier recueil de poèmes, intitulé « Signatures et Balivernes ». Une œuvre d’engagement qu’il signe prestement avec la plume acoustique qui dénote d’un hymne citoyen. Pour l’auteur du recueil dont le lancement est prévu pour le 20 octobre prochain, à l’auditorium du l’Institut français du Bénin (Ex-Ccf de Cotonou), c’est un devoir pour la génération montante de hisser au plus haut sommet la littérature contemporaine béninoise qui a encore de beaux jours devant elle. Il nous livre ici ses impressions. 


Dans quelques jours, le marché du livre de notre pays connaîtra votre premier recueil de poèmes, intitulé « Signatures et Balivernes ». Pouvez-vous nous parler des raisons qui sous-tendent une telle initiative ?

L’intérêt de cette publication, c’est, d’abord, de partager des émotions - les miennes, bien sûr - après tant de contenance sociale, tant de refoulements objectifs et, parfois subjectifs, qui proviennent de tout mon être. Dire à mes contemporains que je suis à terme d’une longue et profonde érosion qui m’a longtemps démangé et, qu’à présent, je suis en travail comme une femme en gésine pour accoucher l’humanité. Captiver le temps, l’espace autour de moi, dans ma cervelle étourdie. Montrer à tout venant mes nombreuses cicatrices récalcitrantes que le temps n’a pas réussi à effacer. Panser enfin les plaies béantes d’une société - la mienne - qui gambade, chavire au gré du vent. Voilà les quelques raisons qui sous-tendent la sortie de  Signatures et Balivernes dont le lancement est prévu pour le 20 octobre prochain.

Jérôme-Michel Tossavi
A vous entendre parler, on sent les marques d’une poésie d’engagement, d’audace. Que réserve concrètement « Signatures et Balivernes » aux férus des Belles lettres ?

L’expression ’’Poésie d’engagement, d’audace’’ est toute trouvée et répond vraiment à l’allure imprimée à ces quelques mots, jetés pêle-mêle, sur du papier blanc. Le titre évocateur et invocateur se donne même le méta-sens de confirmer votre expression que je trouve assez judicieuse. Signatures et Balivernes dit, à travers trente-cinq petits poèmes, les charmes et les larmes d’une société. Titre éponyme, Signatures et Balivernes se présente ainsi comme l’annuaire de mes propres ennuis ; une sorte de bloc-notes du damné qui espère avec arrogance le bout du tunnel. Ce faisant, j’étais loin de penser que je donnais libre coup à l’engagement. En fait, en transcrivant ces mots, je ne pensais pas, au départ, que j’écrivais de la poésie. Je prenais plutôt plaisir, comme le sculpteur, à imprimer mes ennuis, mes déboires sur les êtres et les choses, d’où Signatures et Balivernes, qui se présente comme une calebasse de mon vécu quotidien. Au fur et à mesure que les mots tels que « Necripture », « Gyrophare », « Lettre anonyme », « Poème de mes sens », « Termitières », « Poème à ma mère », « Salam Alekoum »… découlaient du bout de ma plume, j’attendais la voix incessante qui me demandait de congédier la peur pour laisser la place à ’’l’engagement’’, à ’’l’audace’’, pour vous paraphraser.

A présent que le fœtus est prêt à quitter sa coque, pouvez-vous nous dire les difficultés rencontrées avant la publication de cette poésie de facture sociale ?

Les difficultés sont celles liées à la promotion et à la diffusion malsaines du livre dans notre pays. Vous savez, la littérature stricto sensu ne constitue pas encore, malheureusement, une priorité pour nos dirigeants dont il faut se méfier des discours flatteurs qui constipent le peuple. Ce recueil de poèmes a été réalisé à mes propres frais avec l’engagement de certaines personnes dont mon éditeur, Christophe Tonon, ainsi que mon Doyen, Jean-Marc-Aurèle Afoutou, dont le sens de sacrifice n’a point de mesure. C’est, d’abord, grâce à ces deux cœurs généreux que le recueil a pu paraître. Je pense que c’est la meilleure tribune pour les remercier franchement pour leur dévouement. Au Doyen Jean-Marc-Aurèle Afoutou, qui a accepté de postfacer ce recueil, je dis toute ma gratitude et mes sincères remerciements. Je ne peux donc oublier mes parents et quelques amis qui, jusque-là, continuent de me prodiguer de sages conseils pour la réussite totale de cet évènement qui réunira les grandes sommités de la littérature contemporaine béninoise, le 20 octobre prochain à l’Institut français du Bénin.

Propos recueillis par Ibrahim O. Falola


Jérôme-Michel Tossavi, en quelques mots ... 
Jeune Béninois natif du Département des Collines (Ouèssè Wogoudo) en République du Bénin, diplômé en Lettres Modernes, à la Faculté des Lettres de l’Université d’Abomey-Calavi, il prépare, actuellement, une Licence en Sciences Juridiques. Journaliste-Communicateur, Jérôme-Michel Tossavi exerce, depuis quelques années, à la Médiathèque de l’Institut français du Bénin (ex-Ccf), en tant que bibliothécaire. Passionné de Lettres, l’homme est aussi dramaturge et metteur en scène. Auteur de la pièce de théâtre Les complaintes de la sirène, en cours d’adaptation, il focalise l’avenir sur l’engagement d’une jeunesse capable de se faire une place au soleil. 

I. O. F.
  

vendredi 22 juin 2012

Richard Korblah à l'Institut français du Bénin

Mise en valeur de la culture peuhl

Depuis le jeudi 14 juin, Richard Korblah présente une très osée exposition à l'Espace Kpobly de l'Institut français du Bénin. Huit sculptures bien hiérarchisées se partagent le cadre réservé à leur présentation au public. 
Farouk Abdoulaye
Sous l'inspiration du scénographe, Farouk Abdoulaye, le visiteur découvre l'histoire de la flagellation de la population peuhl vivant dans le Département béninois des Collines, à travers plusieurs contrées : Dassa, Glazoué, Pira, Tchetti, Savè, notamment. 
Par ordre d'importance, Alkaadi, le Père suprème, juché sur son piédestal, chef de la diaspora peuhl dans l'une ou l'autre des localités évoquées, autorise le déroulement de la cérémonie de flagellation ; elle permettra à des adolescents d'à partir de 15 ans d'obtenir leur ticket d'entrée dans la classe sociale des adultes. Et, c'est après avoir supporté héroïquement la séance d'une douloureuse bastonnade à l'aide d'un fouet de type particulier. Le petit Bamiire, lui, non loin du Père, assiste au spectacle, se préparant à le subir, peut-être, l'année suivante. Piiray, eux, constituent deux couples de jeunes qui sont à l'épreuve de la flagellation, qui la subissent. Ici, l'installation est majestueuse, subtile : chacun des couples semble représenter les deux jeunes hommes qui s'affrontent à l'épreuve de la bravoure amis, il n'en est rien ; celui qui tient l'autre le protège contre son adversaire. Donc, les deux couples comportent des flagellateurs qui se protègent l'un l'autre. Kellire 1, lui, dirige la flagellation, l'arbitre et donne le verdict. Baba Piiray, autre père de la flagellation, est chargé de valider ou non la sentence proposée. Inna Piiray est la mère de la flagellation ; elle ne prend partie pour personne, elle reste neutre.  Kellire 2 dirige aussi la séance ; il est chargé de vérifier la conformité occulte des fouets utilisés.
Richard Korblah

Selon les explications de Richard Korblah, un tel spectacle, en milieu peuhl, se déroule les mois de décembre et janvier de chaque année, c'est-à-dire en saison sèche. Par ailleurs, il justifie son intérêt pour l'univers très fermé de la flagellation chez les peuhls par sa volonté de montrer qu'il s'agit d'une ethnie nomade incomprise qui ne mérite pas d'être crainte, rejetée, détestée, comme elle l'est ; il a décidé de susciter la curiosité sur elle et de pousser le public à chercher à mieux la connaître. De son regard qui cherche dans le lointain les repères d'une présence au monde qui puisse se révéler utile sur le plan artistique et culturel, Richard Korblah, par cette exposition,  relance le débat de la tolérance envers ces peuples marginalisés qui, involontairement, suscitent méfiance, rejet, mépris, préjugés de tous gens, de façon à échouer dans tout processus d'intégration. Richard Korblah, en creusant dans la diaspora peuhl dans le Département des Collines, a vaincu le mythe de l'inconnu et de la méfiance injustifiée. Cette exposition à l'Institut français du Bénin, qui prend fin en septembre 2012, mérite d'être vue.

Marcel Kpogodo    

mardi 12 juin 2012

Séjour d'Alain Mabanckou à Cotonou

Alain Mabanckou rejette une certaine Afrique

Alain Mabanckou, écrivain africain originaire du Congo-Brazzaville, a tenu une conférence de presse, ce mardi 12 juin, à Cotonou. C'était à l'auditorium de l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français. Bon nombre de questions ont fait l'objet de ses échanges avec les journalistes. Il ressort qu'il assume difficilement certaines idées reçues adoptées en Afrique.

Alain Mabanckou, dans ses échanges avec les journalistes béninois présents à l'auditorium de l'Institut français du Bénin, ce mardi 12 juin 2012, s'est montré opposé aux idées faisant la promotion d'une Afrique des jérémiades, qui se remet mal de l'esclavage et de la colonisation et qui, rendant responsable l'Occident de son sous-développement actuel, refuse de se battre pour en sortir. Quand on pense que, dans un Bénin ravagé et fragilisé par la cybercriminalité où les jeunes qui s'y investissent justifient leurs escroqueries par l'idée d'un vengeance contre les Occidentaux pour, justement, l'esclavage et la colonisation, on comprend que l'écrivain a touché à un point sensible de la mentalité de la jeunesse de notre pays. Il s'est insurgé, en outre, dans un humour finalement instinctif, contre une Afrique qui se veut pure et exempte de toute tare, contre une Afrique qui n'a rien à se reprocher et qui trouve que ce sont les autres qui portent tous les grands défauts.


Dans son évolution, l'écrivain congolais est allé jusqu'à démontrer que ce continent, à travers certains de ses pays, a laissé se manifester un ''racisme intra-africain'' ayant fait de certains autochtones des chiens méchants et des xénophobes vis-à-vis d'Africains, étrangers, venus de pays voisins. Ce langage complètement rectificateur intervient dans un contexte où il vient de faire paraître son nouveau roman aux Editions Fayard, ouvrage intitulé Le sanglot de l'homme noir. Il faudra attendre le vendredi 15 juin prochain, à 18 heures 45, à la Paillote de l'Institut français du Bénin, pour voir l'écrivain congolais s'étendre plus amplement sur cet ouvrage. Rappelons qu'à son actif se trouvent un peu moins d'une dizaine de productions romanesques : Bleu-Blanc-Rouge (1998), Et Dieu seul sait comment je dors (2001), Les petits-fils nègres de Vercingétorix (2002), African psycho (2003), Verre cassé (2005), Mémoires de porc-épic (2006), Black Bazar (2009), Ma Soeur Etoile (2010) et Demain j'aurai vingt ans (2010). Parmi celles-ci, Verre cassé a reçu, en 2005, successivement le Prix des Cinq continents de la Francophonie, le Prix Ouest-France/Etonnants voyageurs et le Prix RFO 2005, pendant que Mémoires de porc-épic a été auréolé du Prix Renaudot 2006. Se rapportant au Sanglot de l'homme noir, les explications et les éclairages d'Alain Mabanckou, nourris dans un humour subtil, restent très attendus.


Marcel Kpogodo 

jeudi 24 mai 2012

"Rayons d'Afric" en action

Des artistes de tous domaines bientôt formés et exposés

Du 18 au 22 juin prochain, l'Association "Rayons d'Afric" innovera à travers une initiative d'un type particulier : des artistes de toutes catégories seront mis en synergie pour réaliser un processus de prise en charge intellectuelle et professionnelle.


Patrice Tomédé, alias Pat'ace, Coordonnateur du Projet "Rayons d'Afric"


L'Association "Rayons d'Afric", pour la période du 18 au 22 juin 2012, réunira des plasticiens, des sculpteurs, des comédiens, des musiciens et des écrivains, tous confirmés. Ceux-ci se trouveront embarqués dans un système qui leur fera bénéficier d'abord d'une formation. Celle-ci se tiendra justement le 18 juin au Centre de développement local de Wologuèdè. Ensuite, le lendemain, il se déroulera une exposition-vente qui fera découvrir et acheter par le public les oeuvres des artistes ; elle s'achèvera le 22 du même mois. Mais, la clôture du processus sera marquée par un grand défilé de mode qui aura pour cadre le Théâtre de verdure de l'Institut français du Bénin. Selon Patrice Tomédé, alias Pat'ace, Coordonnateur du Projet, le but d'une telle initiative reste "le rayonnement du continent africain d'un éclat particulier, du point de vue artistique et financier". Il continue en disant qu'il s'agit d' "une foire du management culturel" qui a pour ambition de créer les fondements d'une Afrique en rupture avec la précarité. A en croire toujours le promoteur du Projet, plusieurs partenaires seraient d'accord pour l'accompagner dans cette initiative : l'Institut français du Bénin, le Fonds d'aide à la culture, le Fodefca, des entreprises telles que la Sobémap, le Port autonome de Cotonou, la Bgfi Bank, notamment. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse des fleurs entrevues.


Marcel Kpogodo


jeudi 19 avril 2012

Kajero en expo à l'institut français du Bénin

Arts plastiques au Bénin


Kajero, l'appel au saut sur la chaise


Depuis le 5 avril dernier, Kajero se trouve en exposition à la Salle Joseph Kpobly de l'Institut français du Bénin. 15 tableaux et 1 installation sont à savourer sur le thème "A chacun sa place". Il y a juste de quoi rappeler à chacun de vite retrouver sa chaise et d'y sauter pour l'occuper, de peur de rater le sens de sa véritable vie.


Dans l'exposition, "A chacun sa place", lancée depuis le 5 avril dernier par l'artiste-plasticien camerounais, Kajero, à la Salle Joseph Kpobly de l'Institut français du Bénin, 15 tableaux se disputent le regard du visiteur.


Le livre artistique "Kaje", à la salle Kpobly de l'Institut français du Bénin

Mais, d'emblée, l'essentiel du message de cette initiative est livrée dans l'installation que l'exposant propose ; c'est une attaque, une grande accroche sous la forme d'une chaise rouge qui symbolise l'être humain - puisqu'elle a la couleur de notre sang, cette chaise emprisonnée dans une cage blanche paradoxalement dénuée de barreaux, ce qui laisse croire qu'en réalité, l'homme s'enferme alors qu'il doit jouir d'une liberté programmée par la nature pour faire tout ce qu'il veut, pour réaliser les ambitions qu'il se donne. Cette chaise, c'est le signe de la place unique qu'il revient spécifiquement à chaque être humain d'occuper, comme un Adn qui n'identifie qu'une et une personne ! Kajero, rencontré à juste titre sur les lieux de l'exposition, confirme : "La place dont je parle, c'est la mission pour laquelle on est né et, il faut s'écouter soi-même pour la découvrir ; chacun a une place qu'il doit occuper, si elle est occupée par quelqu'un d'autre, cette personne ne peut faire exactement ce à quoi tu étais destiné : chaque personne est unique et a sa vision, sa manière de faire les choses, propre à elle."


L'artiste, Kajero ...

Donc, ce n'est pas pour rien que cette installation s'intitule "Kaje" ; c'est un peu comme le diminutif de Kajero, pour montrer que le livre artistique et même toute l'exposition - qui se termine le 3 mai prochain - sont la marque de l'expérience personnelle d'un artiste qui, s'il n'y avait pris garde, ne se serait jamais retrouvé à Cotonou pour exercer en tant qu'artiste, mais habiterait le Cameroun, son pays d'origine, en train de réaliser la vision professionnelle d'homme de science de ses parents. "Kaje" avec "j" semble aussi le signe de cette cage rendue fausse, illusoire, factice par le dernier mot qui revient à l'être humain de découvrir son destin, de l'accepter, de l'assumer et de le réaliser courageusement.

L
a chaise, marque déposée

La chaise, voilà aussi le dénominateur commun à tous les tableaux ; elle marque de son sceau l'un ou l'autre, en lot ou de manière isolée. Et, de manière transversale, elle irradie des thèmes d'une simplicité, d'une profondeur et d'une vigueur incontestables, notamment, la nécessité de se battre pour remporter ses objectifs, la sérénité de la mort, l'intuition comme la voix de Dieu en l'homme. Par ailleurs, les 15 tableaux proposés font intervenir des couleurs de tous genres, montrant ainsi le refus de se limiter de Kajero qui se révèle un patient créateur quand l'on comprend qu'outre la papier mâché qu'il utilise, les pigments, la peinture à huile, les pastels, la craie à peindre, il y a aussi les sciures de bois, les sciures de bois de chaise ! Comme une résurrection thématique et spirituelle. Il n'y a rien à y redire : Kajero, dans notre univers domestique, professionnel ou de tout autre ordre, cela reste la garantie de la profondeur en expression au quotidien des réalités de notre existence ; c'est la lecture des exigences que la providence attend que nous réalisions, c'est booster nos défis ...


Marcel Kpogodo

dimanche 11 mars 2012

Institut français du Bénin

Club de lecture à l'Institut français du Bénin


Robert Asdé parle de sa passion pour l'activité


Depuis un petit bout d'années, l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français de Cotonou, vibre périodiquement au rythme d'une activité très culturelle qui, l'air de rien, fait son petit bonhomme de chemin, en édifiant intellectuellement les collégiens et les lycéens béninois : le Club de lecture. Robert Asdé, premier responsable de cette manifestation, répond ici à quelques questions qui précisent les tenants et les aboutissants de cette activité.


Journal Le Mutateur : M. Robert Asdé, vous êtes le Président de l’Association ’’Aiyé Culture’’. Nous l’avons découverte dans le cadre de l’organisation des activités du Club de lecture à l’Institut français du Bénin. Pouvez-vous nous la présenter ?


Robert Asdé

Robert Asdé : L’association ’’Aiyé Culture’’ a vu le jour en 2003 à Parakou ; elle avait pour mission fondamentale de répandre la culture dans le Septentrion et dans tout le Bénin, à travers le théâtre, la littérature et l’éducation.

Elle fonctionnait en tenant des rencontres littéraires dans des collèges et lycées, elle donnait des spectacles de théâtre. Mieux, en 2008, s’est fait sentir la nécessité de créer un festival pouvant permettre à tous les collèges du Septentrion de se retrouver afin de se mesurer par rapport à la chose culturelle. C’est là que l’Association a organisé ce Festival qui a réuni presque tous les collèges du Septentrion, qui ont compéti dans les rubriques ’’Poésie’’, ’’Théâtre’’ et ’’Lecture’’.

Cette activité a duré près d’une semaine ; nous avons tenu les compétitions dans les collèges et, la finale a eu lieu au Centre culturel français de Parakou, où nous avons pu primer les meilleurs dans chacun de ces trois domaines.

A part le théâtre, l’Association ’’Aiyé Culture’’ intervient dans la rubrique ’’Littérature’’ ; nous avons des exposés sur des livres, nous tenons des rencontres littéraires autour de thématiques de livres ou autour d’écrivains.

Une vue du public d'apprenants participant à l'une des rencontres du Club de lecture, à l'Institut français du Bénin


Cela veut dire que nous descendons dans les collèges, soit avec les œuvres d’un écrivain, soit avec celui-ci et ses œuvres et nous les faisons découvrir par les élèves. Ce faisant, nous éduquons forcément ; le fait de rapprocher le livre et l’écrivain de l’élève, c’est une façon de l’éduquer parce que, forcément, l’écrivain, pour stimuler le goût de la lecture, de la culture chez l’élève, lui donne des conseils. C’est au vu de cela que nous affirmons que nous intervenons aussi dans l’éducation. Notre leitmotiv est donc : « La culture au service de l’éducation ».


Qu’en est-il de l’intervention de l’Association dans le Club de lecture à l’Institut français du Bénin ?

Qu’il me soit permis de faire une certaine genèse. En 2006, le Lycée Mathieu Bouké de Parakou a reçu une invitation de la part de Madame Irène Dèhoumon Koukoui, ancien Proviseur du Lycée Béhanzin et femme très active dans la culture, pour la participation des élèves à un concours intitulé ’’Défi- Lecture’’.

A cet effet, elle nous a envoyé une vingtaine de livres pour le premier cycle et une autre vingtaine pour le second. Il fallait donc organiser les élèves à lire ces ouvrages pour qu’ils concourent avec une dizaine d’autres collèges. C’est ainsi que le Proviseur du Lycée Mathieu Bouké de l’époque, Monsieur Noël Koussey, en tant que Professeur de Français, m’a choisi pour encadrer les apprenants des deux cycles ; nous sommes arrivés et nous avons remporté le premier Prix. Cela a surpris le Responsable d’antan de la Médiathèque du Centre culturel Français de Cotonou, M. olivier Carré, qui m’avait aussi identifié lors du Concours ’’Lu pour vous’’ de Madame Djamila Idrissou Souler, où j’avais été lauréat. Lorsque je suis arrivé à Cotonou, il m’a demandé de diriger le Club de lecture de l’Institut français du Bénin, l’ex-Centre culturel français de Cotonou, ce que j’ai accepté.

Le Club de lecture à l'Ifb

En 2009, nous avons donc commencé les activités du Club de lecture et, cela a pris. Elles consistaient à présenter aux participants un livre auparavant lu et, après, ensemble, on en débat. Avec le temps, ce Club de lecture est devenu ce qu’on peut même appeler un Club d’animation littéraire, c’est-à-dire qu’on a revu un peu le menu : il ne s’agissait plus simplement de venir parler d’un livre et des thèmes mais, aussi, d’aller plus loin, à travers l’étude de thèmes ayant un rapport avec des ouvrages mais, des thèmes qui ne sont pas forcément débattus par l’écrivain.

Une séquence d'animation ...

Donc, on a agrandi un peu le champ et, désormais, on a un exposé suivi de débat, on a la lecture de séquences de textes et, pour détendre l’atmosphère, on a un récital poétique, des déclamations de texte, du slam et une rubrique où l’équipe dirigeante du Club ou bien l’auteur invité donne des conseils pratiques aux apprenants en faveur de la lecture.

Dans une dernière rubrique, nous avons le compte-rendu d’un roman lu par l’un d’entre nous ou des participants. Cette rubrique est dénommée : « A la découverte d’un roman ».

Le Club de lecture se tient chaque dernier samedi de chaque mois à l’Institut français et, ponctuellement, les séances ’’Hors les murs’’ qui consistent à descendre dans les collèges pour le bonheur des apprenants et des directeurs d’école.


A combien peut-on chiffrer le nombre de séances de Clubs de lecture tenues depuis 2009 ?

On peut les chiffrer à une trentaine, à l’Institut français du Bénin et dans les collèges de la place.


Quels sont les auteurs que vous avez à votre actif ?

Nous avons reçu Florent Couao-Zotti qui ne ménage aucun effort toutes les fois où nous avons besoin de lui ; il se met toujours à la disposition du Club de lecture, même si c’est à Ouidah que nous l’invitons ! Nous avons reçu le Professeur Jean Pliya, Hilaire Dovonon, le Professeur Mahougnon Kakpo, Edgard Okiki Zinsou, Reine Oussou, Madame Adélaïde Fassinou Allagbada, Fernand Nouwligbèto, récemment.

L'écrivain béninois, Edgard Okiki Zinsou, planchant devant les apprenants

Le Club de lecture, c’est la chose de tout le monde … Je ne peux pas évoquer ces auteurs sans parler des professeurs de Français qui aident les apprenants à la veille des examens.

Léon Aoudji (au premier plan), l'un des collaborateurs chevronnés de Robert Asdé


Est-ce que la tenue des séances culturelles du Club de lecture nécessite beaucoup de moyens ?

Ces rencontres nécessitent beaucoup de moyens, notamment des moyens humains, avec les animateurs du Club, moi, Léon Aoudji et, notamment, Jean-Florentin Agbona, avec les écrivains et les professeurs de Français.

Il faut aussi des moyens financiers. A cet effet, nous avons monté un projet qui, bientôt, permettra de désintéresser toutes les personnalités qui animent nos rencontres littéraires. Evidemment, l’Institut français du Bénin ne reste pas les bras croisés ; lui-même n’ayant pas trop les moyens, il met quand même à notre disposition le strict nécessaire pour les affiches, l’eau minérale pour désoiffer les orateurs, la communication téléphonique pour joindre les personnalités que nous démarchons.


Personnellement, vous exercez au Ministère du Travail et de la fonction publique, en tant qu’archiviste. Comment faites-vous pour concilier votre profession et les exigences du Club de lecture ?

De par ma profession, je suis titulaire d’un diplôme de Technicien supérieur en Action culturelle. Le poste d’archiviste que j’occupe au Ministère de la Fonction publique et qui m’amène à gérer le dossier de tous les fonctionnaires de l’Etat me permet de me livrer corps et âme à la littérature, puisque, qui dit ’’Archives’’ parle de culture.

Robert Asdé, dans la chaleur d'une intervention arbitrale ....

Donc, je me sens à l’aise dans les archives et dans ces activités assez culturelles que je mène, par la passion que j’ai pour la chose culturelle ; moi-même je ne peux pas l’expliquer mais, c’est avec plaisir que, lorsque je vais au bureau et que je trouve qu’en toute conscience, j’ai déjà énormément travaillé pour l’Etat et que je peux faire rapidement un saut à l’Institut français, je le fais, pour le bonheur des autres … C’est un peu comme cela ; cette conciliation est très facile à mon niveau.


Sentez-vous que le Club de lecture, tel que vous l’exercez à l’Institut français et dans les collèges, a un impact sur les apprenants ? Pensez-vous que cela leur apporte quelque chose ?

Si, aujourd’hui, les ’’Hors les murs’’ se multiplient et sont très demandés dans plusieurs collèges à travers le pays, c’est justement parce que cela apporte un plus important aux apprenants. Par exemple, le 25 février passé, au Collège Sainte Félicité de Godomey, après la rencontre que nous avions organisée et qui avait été animée par l’écrivain Florent Couao-Zotti, les autorités de l’établissement ont demandé que nous fassions venir le Professeur Jean Pliya, avant la fin de l’année. C’est dire que notre passage stimule forcément le goût de la lecture chez l’apprenant.

Les livres, une passion noble que Robert Asdé se sacrifie pour communiquer aux apprenants de notre époque ...

Nous sommes certains que cet effet que cela a sur eux va apporter un plus dans l’amélioration des résultats dans les matières littéraires. Nous avons cette conviction. Voilà pourquoi nous disons que le Club de lecture a un impact positif sur l’apprenant et, cela, les autorités en charge des activités scolaires en sont très conscientes.


Avez-vous un mot de fin ?

Je voudrais d’abord dire merci sincèrement à tous les écrivains et à tous les enseignants qui ne cessent d’apporter leur aide aux apprenants. L’appel que je peux lancer aux autorités et à tous les amoureux de la culture, c’est de nous aider à aller de l’avant avec ce projet, parce que la culture est au début et à la fin de tout processus de développement. Par conséquent, il faut très tôt inculquer ce goût de la culture aux apprenants, à travers ces rencontres littéraires que nous tenons dans les collèges et lycées, et à l’Institut français du Bénin. Moi, je crois qu’avec ça, on pourra corriger quelque chose et on pourra donner ce réel goût de la lecture et, par ricochets, celui de la culture, à nos jeunes sœurs et frères qui sont les futurs cadres de ce pays.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 12 octobre 2011

Gnonnou glégbénou

A mi-chemin vers le spectacle des vendredi 14 et samedi 15 octobre prochains




Patrice Toton parle de Gnonnou glégbénou




Gnonnou glégbénou est une pièce de théâtre adaptée d’Antigone de Sophocle et de JeanAnouilh, qui se joue, vendredi 14 et samedi 15 octobre, à l’Institut français du Bénin (Ifb), anciennement dénommé Centre culturel français (Ccf). Au détour d’une répétition effectuée sur les lieux, mardi 11 octobre au soir, Patrice Toton a accepté de se confier à nous.



Journal Le Mutateur : Patrice Toton, tu es en train de boucler les répétitions pour le grand spectacle Gnonnou glégbénou des vendredi 14 et samedi 15 octobre prochains. Quelles sont tes impressions ?



Patrice Toton : Merci. Je rappelle que l’un des objectifs du Théâtre Katoulati, c’est de mettre l’art au cœur du développement humain, de mettre l’homme au centre de nos actions. Et, cette action-ci vient célébrer la femme ; ce n’est pas une simple célébration, ce n’est pas une célébration festive mais, c’est une célébration qui reconsidère la place de la femme dans les sociétés modernes.


Patrice Toton, Président du Théâtre Katoulati


Il est inconcevable qu’aujourd’hui, sous d’autres cieux, on interdise aux femmes d’être au volant et que, même sous nos cieux ici, on continue de forcer une femme à épouser un homme qu’elle n’aime pas. Donc, c’est notre devoir d’acteur culturel, notre devoir d’auteur, notre devoir de comédien ou de metteur en scène, de nous pencher un peu sur ce sujet concernant la place de la femme dans notre société, d’apporter notre contribution et, c’est ce que nous essayons de faire avec cette tragédie emblématique qui a été reprise par Jean Anouilh, cette tragédie grecque qui est connue presque de tous, Antigone, Antigone qui est l’une des toutes premières femmes à commencer les luttes des femmes, c’est-à-dire les luttes pour les droits de la femme, les luttes pour l’émancipation de la femme, pour l’instruction, l’épanouissement de la femme. Aujourd’hui, moi, je dépasse tout ça et, plus que n’importe qui, je parle de l’ascension de la femme, ce qui signifie le partage du pouvoir par les femmes et les hommes. Ce spectacle ne vise pas à inscrire dans l’âme des femmes la révolte, il ne vise pas à armer les femmes contre les hommes ; il s’agit juste que les femmes se lèvent et lèvent le ton pour réclamer leurs droits, pour demander ce qui, de droit, leur revient : le partage du pouvoir, la parité, comme on le dit, l’instruction, l’épanouissement, l’arrêt des interdits inutiles liés à la tradition, la lutte contre les violences faites aux femmes, contre l’excision, notamment. Ce spectacle, c’est le spectacle des femmes ; toutes les femmes doivent venir soutenir, comme une seule femme, ce spectacle. Et, je souhaiterais qu’à la fin du spectacle, toutes les femmes qui y seront venues lèvent un seul bras pour dire : « Non aux violences faites aux femmes ! » C’est cet appel que je lance à toutes les femmes béninoises, à toutes les femmes d’ailleurs, pour que l’égalité entre l’homme et la femme soit une réalité à tous les niveaux : politique, social, institutionnel, … A tous les niveaux ! Il est important que les gens comprennent, que les politiques comprennent, que les autorités à tous les niveaux comprennent que le Changement ou la Refondation, ou que toute action qui vise à toucher l’âme du peuple passe d’abord par la sensibilisation au moyen de l’art. C’est pourquoi, nous pensons que nous sommes une arme utile à tout le monde et, entre autres, aux femmes.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo

samedi 24 septembre 2011

En prélude à son concert ce soir à l'Ifb de Cotonou

Zeynab, toute à vous ….


En pleins préparatifs pour le grand concert de rentrée qu’elle donnera ce samedi 24 septembre, à partir de 20 h 30, à l’Institut français du Bénin (Ifb), ex-Ccf, Zeynab, son troisième album en mains, lancé le 16 septembre dernier au Palais des Congrès de Cotonou, a accepté de s’ouvrir à nous, pour vous, sur quelques réalités importantes liées à ce nouvel opus.


Le Mutateur : Bonjour Zeynab. ’’Olukèmi’’, ton troisième album, oscille entre fidélité à ton ’’bolojo’’ natal et une exploration davantage marquée de la musique moderne. Quelle est son originalité par rapport aux autres ?

Zeynab : Quoi de neuf? L'album tout simplement. Et, par rapport aux autres, sa maturité, ses textes et les sonorités élaborées. Ecoutez-le, vous en aurez une idée précise.




Quels sont les thèmes que tu privilégies, cette fois-ci ?

Je n'en ai pas de particulier de préférence. Je parle des thèmes naturellement liés à nos sociétés, la vie, nos vies …. Pourvu qu’ils m’inspirent.

Ce nouvel album coûte 10 mille francs. N’est-il pas cher pour le Béninois moyen ?

C’est peut-être cher à vos yeux, comparativement à ce qui se fait d’habitude. Mais, je pense qu’on ne peut pas évaluer l’inspiration d’un artiste, en général. Pour un CD de 16 titres, masterisés et dupliqué en Europe, contenant un livret en couleurs avec des photos, et des copies de tous les lyrics, des frais ont été forcément engagés en vue d’offrir un produit de qualité en son et en présentation. C’est un choix de la Production. Vu ces paramètres, c’est un prix raisonnable et, je crois que les Béninois méritent ce qu’il y a de meilleur en tout. Une version à moindre coût du même produit existe également en 8 titres et sans livret.

Le lancement de ton album au Palais des Congrès, le vendredi 16 dernier, t’a permis d’être entourée par de nombreux artistes béninois …

Entre nous les artistes, il est tout à fait normal plutôt que ce genre de solidarité existe. Vous savez, nous partageons les mêmes difficultés de terrain. Alors, le seul moyen de pouvoir se soutenir mutuellement, c’est, entre autres, ce genre de témoignage d’affection et de fraternité observé à ma soirée de lancement, ce vendredi 16 dernier, au Palais des Congrès, et je les en remercie très sincèrement, y compris ceux qui étaient avec moi de cœur ; j’en ai été très touchée. J’ai pour habitude de me rendre au lancement d’album de chacun d’eux également, quand ils me font appel, sans hésitation, selon ma disponibilité, éventuellement. Bref, on doit être et demeurer solidaires l’un envers l’autre.

Quel est ton message pour le public mélomane béninois ?

Mon message pour mon concert de ce soir à 20h 30 à l’Institut français du Bénin, ex-Ccf, est un appel à tous mes fans et à la population tout entière. Venez nombreux porter et soutenir notre culture, car c’est de cela qu’il s’agit concernant chaque artiste béninois. Je vous attends nombreux pour vivre et partager, avec moi, sur scène, une ambiance unique, et pour bien démarrer la rentrée ! Venez chanter et danser mais, venez à l’heure, surtout (Rires). D’avance, merci. Dieu vous bénisse …


Propos recueillis par Marcel Kpogodo