dimanche 28 juin 2015

Miss Espoir sème la joie et l’épanouissement au Cnhu-Hkm de Cotonou

Dans le cadre de la Journée internationale de l’enfant africain


Le mardi 16 juin dernier, la chanteuse béninoise, Miss Espoir, a commémoré à sa manière la Journée internationale de l’enfant africain ; elle a gratifié les enfants hospitalisés au Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou, de jouets de tous genres.

Miss Espoir, la vedette béninoise à la joie communicative
58 enfants des deux sexes et autant de mères dans la joie, la liesse, dans une effervescence d’épanouissement. Des salles d’hospitalisation pour enfants qui, l’instant de la présence d’une vedette de la chanson béninoise, se sont transformées en espaces d’applaudissements et de fredonnement du morceau, ’’Maman chérie’’, de la manière suivante : « Maman, oun yi wan noun wé, oun yin wan noun wéééé, adji ya …. ».
Une telle atmosphère a régné, en milieu de matinée, le mardi 16 juin 2015, au Service de pédiatrie du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou, dans le cadre de la visite sur les lieux de la chanteuse, Miss Espoir, les bras chargés de jouets. « Mon but, en ce jour de la commémoration de la Journée internationale de l'Enfant africain, est d’apporter de la joie dans le cœur de ces enfants qui se font piquer à longueur de journée … », précisera-t-elle.
Ainsi, elle s’est donné le devoir de parcourir plusieurs salles d’hospitalisation d’enfants de tous âges, à l’état de santé défaillant, pour leur distribuer, par elle-même, des jouets adaptés, d’une certaine manière, à leur âge et à leur sexe. A cet effet, elle était accompagnée et assistée de Carole Maret, Assistante du Directeur général adjoint du ’’Bénin royal hôtel’’.Selon l’artiste, cette initiative en est à sa deuxième édition, la première s’étant concrétisée, à la même période, en 2014, au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau (Chd-Op).
Pour disposer d’autant de sacs de cadeaux qu’elle a gracieusement offerts, le mardi 16 juin dernier, Miss Espoir explique qu’elle a profité de son anniversaire, en janvier 2015, pour collecter des jouets destinés à être redistribués aux enfants.
Quelques autorités du premier grand hôpital du Bénin étaient présents au lancement de la manifestation de bienfaisance : Germain Luc Kokoyè, Assistant du Directeur général du Cnhu-Hkm, représentant cette autorité, Aïzan Montcho, Chef Service social hospitalier et Guy Kpatinvoh, Surveillant de la Pédiatrie-hospitalisation, représentant Blaise Ayivi, le Chef du Service de la Pédiatrie de l’hôpital.


Marcel Kpogodo 

samedi 27 juin 2015

Appel à voter pour le poète béninois Jérôme-Michel Tossavi

Dans le cadre du concours de poésie ''Haïkus''

Le jeune poète béninois, Jérôme-Michel Tossavi, est engagé dans une compétition internationale en ligne, ce qui demande l’intervention des internautes pour lui permettre de remporter la victoire.

Jérôme Tossavi
www.short-edition.com/oeuvre/poetik/salive est le lien Internet du site français, www.short-edition.com,  sur lequel les internautes béninois, amateurs de littérature ou non, en général, et les inconditionnels de la poésie de Jérôme-Michel Tossavi, en particulier, peuvent aller voter en faveur de celui-ci. En compétition, sur le thème du ’’Feu’’, avec plus d’une quarantaine d’autres concurrents sur le ’’Haïkus’’, un poème d’origine japonaise se particularisant par un texte extrêmement concis et bref, dans le rythme, le jeune artiste poète a produit un ’’Haïkus’’ portant le titre de ’’Salive’’. Et, il attend le vote massif de ses compatriotes et de tous ceux qui sont intéressés pour triompher de ses challengers en provenance de plusieurs autres pays du monde. Ce vote est ouvert jusqu’au 26 août 2015. A nos clics, donc, au lien : www.short-edition.com/oeuvre/poetik/salive ...

Marcel Kpogodo



Poème ’’Haïkus’’ de Jérôme-Michel Tossavi


Titre : Salive

Trouble de mémoire
La flamme emporte la pluie
La salive le vent

vendredi 26 juin 2015

Le spectacle de cirque ’’La mue’’ donné ce samedi 27 juin 2015

Ce sera à l’Institut français de Cotonou


’’La mue’’ est un spectacle de cirque prévu pour être donné au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, en début de soirée du samedi 27 juin. Abordant les tenants et les aboutissements de cet événement, Prime Ezinsè, Directeur du Cirque ’’Tokpa’’, a rencontré les journalistes culturels, justement, à l’Institut Français.

Prime Ezinsè
Jongleries, clowneries, acrobaties, tours de magie, équilibrismes et, notamment, jeux de feu. Ainsi s’articule le menu de ’’La mue’’, un spectacle de cirque en fon, prévu pour avoir lieu le samedi 27 juin prochain, au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Ainsi, la valeur du ticket d’entrée à la manifestation est de 1000 Francs Cfa. Voilà ce qu’a expliqué à des journalistes culturels, Prime Ezinsè, Directeur du Cirque ’’Tokpa’’, organisation à l’initiative de ’’La mue’’, le jeudi 25 juin, à la grande Paillote de l’Institut français de Cotonou.
Selon lui qui est aussi le metteur en scène d’un spectacle qu’il a créé, cet événement appartient au contexte du ’’Cirqu’thon’’, devant s’exercer du 26 juin au 25 juillet 2015. Il s’agit d’un mois de collecte de fonds aux fins du financement de la formation de plus d’une vingtaine d’enfants qui auront été récupérés du marché Dantokpa où ils auront élu domicile après avoir été rejetés par leur famille. A en croire les propos de cette jeune personnalité, ’’La mue’’ est, d’ailleurs, le signe de la maturation artistique, dans le domaine du cirque, de 7 anciens enfants récupérés du ghetto du marché international, quelques années plus tôt et qui, le travail aidant, se sont perfectionnés.
Quant aux nouveaux venus, à l’issue du ’’Cirqu’thon’’, ils seront formés par une quinzaine de jeunes ayant connu le même processus de récupération qu’eux. Le public est donc invité à faire massivement le déplacement pour découvrir la réussite d’un processus de reconversion de marginaux dans le secteur des arts.


Marcel Kpogodo

Laudamus Sègbo ou la vocation de valorisation de la presse culturelle écrite

L’artiste prépare la distinction d’un bon nombre de journalistes culturels


Plusieurs journalistes culturels de la presse écrite seront, entre autres, reconnus concernant leurs mérites professionnels par l’artiste béninois, Laudamus Sègbo. Cette information relève d’une conférence de presse qu’il a tenue, entouré des membres de son équipe de travail, le jeudi 25 juin 2015, à la Galerie du ’’Café des arts’’.

Au centre, Laudamus Sègbo, entouré des membres de son équipe
25 journalistes culturels béninois de la presse écrite et 5 personnalités de l’univers des médias audiovisuels. Cela fait une trentaine de personnes que Laudamus Sègbo dotera d’une toile de son répertoire d’œuvres, sans oublier que dix d’entre les élus qui auraient été reconnus comme davantage méritants bénéficieront d’un trophée dénommée ’’Plume dorée’’. Cette intention sera concrétisée à travers un dîner  de gala, prévu pour avoir lieu le 18 juillet prochain. Et, la somme de 12 millions de Francs Cfa reste la valeur globale des tableaux que l’artiste entend mettre au service de son entreprise de reconnaissance des mérites des journalistes culturels béninois de la presse écrite. A en croire Odi Aïtchédji, Président du Comité d’organisation de ce Projet, les critères, notamment, se rapportant à la sélection des journalistes culturels sont relatifs à la qualité de leur travail, à leur dévouement et à leur activisme.
Ces révélations ont été faites au détour d’une conférence de presse s’étant déroulée, le jeudi 25 juin 2015, à la galerie du ’’Café des arts’’, sous l’impulsion de Laudamus Sègbo, artiste plasticien, scénographe et performeur. « J’ai beaucoup reçu, je n’ai rien à donner que mon art et, mon but est de reconnaître à ceux qui se battent une valeur », a laissé entendre celui-ci, les yeux animés d’une émotion de reconnaissance et parcourant les tableaux devant faire l’objet de la remise aux journalistes et aux personnalités élus, ces œuvres d’art qui laissaient exploser toute leur beauté, accrochées qu’elles étaient aux murs de la galerie abritant l’échange avec les professionnels des médias.
Par ailleurs, en matière d’initiative pour mettre en valeur la culture et les arts béninois, de même que les acteurs qui les animent, Laudamus Sègbo a laissé comprendre que l’Agence qu’il dirige, dénommée ’’Afrik’art communication’’, s’investissant dans la communication, l’événementiel et dans les activités liées à l’audiovisuel et, entre autres, dans la promotion des galeries d’art, tiendra, en dehors du Projet ’’Plume dorée’’, une émission télévisuelle intitulée ’’Afrik’art’’, d’une durée de 60 minutes, et dotée de 4 rubriques. Elle est prévue pour être diffusée mensuellement sur, notamment, la deuxième chaîne de télévision de service public, ’’Bénin business 24’’ (Bb24).
En outre, une soirée de gala, ’’La nuit des étoiles’’ sera organisée à Savalou, les 14 et 15 juillet 2015, toujours dans le sens de la « promotion et la reconnaissance des personnalités qui font briller le Département des Collines », précisera l’artiste.   


Marcel Kpogodo

mercredi 24 juin 2015

Tina Sèglé lance ''Bonne arrivée'' dans une grande ferveur solidaire régionale

Accueil de l’événement par le Palais des congrès de Cotonou


La Salle rouge du Palais des congrès de Cotonou a donné lieu au lancement de son deuxième album intitulé ’’Bonne arrivée’’, par l’artiste chanteuse de la musique béninoise, Tina Sèglé. C’était le dimanche 21 juin 2015. Parmi les personnalités ayant fait le déplacement de la manifestation se trouvaient un Ministre du Gouvernement, plusieurs jeunes opérateurs économiques et, surtout, une forte représentation de la localité d’Oumgbègamey dont est originaire la musicienne béninoise vivant en France.  
De gauche à droite, Kona, Tina Sèglé et, entre autres, Nelly Alia, à la fin de la cérémonie
Près de deux millions de Francs Cfa récoltés. C’est le résultat de la vente aux enchères ayant finalement pris une allure de collecte de fonds pour soutenir ’’Bonne arrivée’’, le nouvel album, le deuxième, que l’artiste béninoise, Tina Sèglé, a lancé, le dimanche 21 juin dernier, dans la Salle rouge du Palais des congrès. Cet intéressant résultat financier reste le fruit de la contribution, au premier chef, de Joseph Guinnou, parrain de l’événement, suivi de près par le Ministre Gustave Sonon, nouvellement affecté au Département ministériel des Travaux publics et des transports.
C’est ainsi que ces deux personnalités ont donné le ton d’une succession de dons émanant principalement des membres de la famille de l’artiste et aussi des nombreux ressortissants d’Oumgbègamey, sa localité d’origine, située dans la Commune de Djidja, du Département du Zou. Ces deux catégories de participants à la soirée de lancement ont manifesté un engouement, une ardeur de soutien que la perturbatrice pluie de la journée du dimanche n’a pas réussi à émousser.

Joseph Guinnou, le plus gros donateur de la soirée
Cette ferveur solidaire qui force l’admiration a semblé mettre Tina Sèglé dans toutes ses aises artistiques. Elle s’est produite en play back sur pas moins de sept morceaux. Elle a, en outre, reçu le soutien de plusieurs artistes confirmés, notamment, Tata Grâce, Nelly Alia et Kona. Ces deux dernières sont allées jusqu’à faire, en duo, un inédit morceau sentimental, genre dont elles ont particulièrement le secret de la confrontation des intérêts autour d’un partenaire commun. Quant à Tina Sèglé elle-même, les titres ’’Yèhoué’’, ’’Awobobo’’, entre autres, ont fait rayonner sa tendre et éclatante voix, déclamant en une pure langue fon appuyée par une world music érigeant l’artiste à un niveau artistique international. Reste à espérer que le bébé ’’Bonne arrivée’’ reçoive l’accueil chaleureux attendu des Béninois du pays.

Marcel Kpogodo      

mardi 23 juin 2015

Le petit Olaïtan et le public sidérés par l'album ''Zandé'' du Groupe ''Woodsound''

C’était à l’Institut français de Cotonou


Le samedi 13 juin dernier a donné lieu au lancement de l’album ’’Zandé’’ du Groupe béninois, ’’Woodsound’’. C’était en milieu de matinée à la grande paillotte de l’Institut français de Cotonou. Plusieurs étapes ont marqué une cérémonie dont il est ressort une grande admiration du public participant pour la démarche rythmique du groupe concerné. Le petit Olaïtan n’est pas resté en marge de cette ambiance de large fusion vis-à-vis d’un orchestre qu’il a été donné à tous de découvrir.

Le petit Olaïtan frappant du tam-tam, aidé par Bonaventure Didolanvi
Olaïtan, enfant métis, sidéré par le battement d’ensemble des baguettes de bois sur les côtés du tambour, du nom local de ’’gbahouélé’. Il danse, se remue, bouge, au rythme de la musique,  non loin de ses parents, et se retrouve sur la scène, s’approche du chef du groupe et parvient à se faire remettre les baguettes dont il joue à son tour sur le cuir tendu de l’instrument de musique. C’est l’apothéose dans le cadre devenu intime de la paillotte de l’Institut français de Cotonou. Nous sommes à un « showcase ». Olaïtan venait d’exploser publiquement de la joie artistique animant le public venu assister au lancement du jour. Il faut le comprendre, chaque morceau dont le public a pu jouir commençait magistralement par un irrésistible battement synchronisé des baguettes.
’’Mèton mèton’’, ’’Ijo’’, ’’Douwé’’, ’’Zandé’’, ’’Dagbé’’, ’’Awobobo’’, ’’Kaka’’, ’’Sè bo’’, ’’Zenli wassa’’ et ’’Tobolo’’ sont les dix chansons de ’’Zandé’’, lancé le samedi 13 juin 2015, à cette grande paillotte de l’Institut français de Cotonou. Six membres sur sept du Groupe ’’Woodsound’’, « Son de bois », en français, habillés en un ensemble local de tissu imprimé, incarnation de l’Afrique, appuyé par un chapeau feutre noir, symbole de l’occident, entretenant le contraste. Ils sont répartis sur la scène, trois à l’arrière, resserrés, et trois autres, en avant, espacés. Parmi ceux-ci, Bonaventure Didolanvi, le leader de l’orchestre. « A tout seigneur, tout honneur ». Le tissu de sa tenue, particulière, est, de la tête aux pieds, d’un jaune scintillant, atténué par des points noirs de peau de panthère.
L'album ''Zandé'' des ''Woodsound''
Sa voix forte explique le fondement de ’’Woodsound’’ : « C’est l’Afrique et l’Europe, c’est tout le monde, ce n’est pas que le Bénin … », rassure-t-il. « Nous jouons des rythmes du Bénin et d’ailleurs, on essaie d’avoir une musique universelle, de la world music, il n’y a pas de pays où cela ne passe pas », continue-t-il, mentionnant, en substance, que les guitares interviennent dans l’orchestre pour adoucir l’ambiance trop bruyamment violente du son des tambours.
Et, c’est avec six autres membres que tourne ’’Woodsound’’ : Fidel Agossou, William Codjo, Djawou Didolanvi, Yvan Atindokpo, Noël M’Bouéké et, Brice Tchègnon qui, lui, n’était pas du showcase. Tous sont chanteurs et percussionnistes, sans oublier qu’en ajout à ces compétences artistiques, William Codjo exerce à une batterie singulière, composée de deux cymbales, d’un rideau et du tambour traditionnel sacré dénommé ’’Ahouangbahoun’’. Quant à Yvan Atindokpo, il gratte de la guitare basse pendant que Noël M’Bouéké fait sortir ses notes d’une guitare électrique.
Des thèmes, Bonaventure explique que ’’Woodsound’’ en aborde plusieurs : la sincérité, l’amour, la paix, le bien-être, entre autres. Il auréole son propos du souhait du Groupe : « Que le bien soit au-dessus du mal, pour chacun ». 
En outre, pour un orchestre dont les membres travaillent ensemble depuis six ans, qui ont mis trois semaines pour l’enregistrement de l’album, dans un studio à Porto-Novo, et qui, par le cri de guerre, "Ki ni wé ! - Hé ya !", montrent l'empreinte en eux de Jean Adagbénon, Marcel Padey, musicologue béninois faisant autorité, n’a pas manqué de dresser des lauriers : « Ils ont réalisé une synthèse, un travail de groupe très original, ils ont beaucoup travaillé, ils ont valorisé les instruments traditionnels de chez nous et, ils ne coûtent pas cher ; ce sont des hommes d’expérience, ils ont beaucoup appris. Ce groupe va valablement représenter le Bénin à travers le monde ».

Les ''Tériba'' n'ont pu résister à s'inviter dans la partie ''Woodsound''
Et, Bonaventure Didolanvi, de ceux qu’il administre, ne pense pas moins du bien : « Ce sont des jeunes qui ont compris qu’il faut préparer avant de manger ; malgré la galère, ils sont toujours là ».
Parsemant la manifestation de présentation de l’album ’’Zandé’’, le public a pu en savourer quelques morceaux, résistant difficilement à bouger du siège : ’’Mèton mèton’’, ’’Zenli wassa’’, ’’Zandé’’, ’’Ijo o’’ et, surtout, ’’Dagbé’’, qui a sorti Olaïtan de ses gonds, annonçant une vocation du rythme en cet enfant. Demain, sera-t-il artiste comme son père, Romuald Hazoumè, mais dans le domaine musical ? Si même les ’’Tériba’’ n’ont pas pu résister à la furie rythmique des ’’Woodsound’’, c’est que quelque chose d’artistiquement grand semble devoir exploser de ce bout de chou, devenu adulte.


Marcel Kpogodo 

Claude Balogoun produit 6 artistes béninois de la musique

Dans le cadre de l’opération ’’6 en 1’


Six artistes béninois de la musique font l’objet d’une production par l’acteur culturel et membre du Conseil économique et social (Ces), Claude Balogoun. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse qu’il a initiée et tenue, en collaboration avec l’Association ’’Santa Maria’’, le dimanche 21 juin dernier. C’était au siège de la structure de communication, dénommée ’’Gangan production’’, dirigée par cette personnalité.  


De gauche à droite, Sadky, Claude Balogoun, au cours de ses explications et Chimo la diva (Photo de Blaise Ahouansè)

16 millions de Francs Cfa. Voilà le montant total qu’investit Claude Balogoun, entre autres, membre du Conseil économique et social (Ces), pour réaliser la production de l’album de chacun des 6 artistes de la génération naissante que sont Sadky Goudou, Chimène Josette Cakpo, Martinien Bodonon, Nicolas Tossou, Taofique Soumaïla et Valentin Hounyo, de leurs noms respectifs d’artiste, Sadky, Chimo la diva, Aïzé, Adjahoun Toffoton, Taofique et Alissa. L’opération ’’6 en 1’’ est le Projet sous le couvert duquel il entend atteindre cet objectif. Il conduit cette initiative, en partenariat avec l’Association ’’Santa Maria’’.



Claude Balogoun, au centre, entouré des 6 artistes en lancement (Photo de Blaise Ahouansè)
Cet ensemble d’informations a été communiqué par Claude Balogoun aux journalistes culturels, le dimanche 21 juin 2015, au siège de la Société ’’Gangan production’’, à Godomey. Selon l’orateur, s’il a choisi de mobiliser 16 millions de ses poches pour soutenir l’Association ’’Santa Maria’’ dans l’opération qu’elle a dénommée ’’6 en 1’’ et pour laquelle elle a déposé, avec succès, un projet au Fonds d’aide à la culture (Fac) sans avoir encore perçu la moindre somme d’argent, c’est pour contribuer véritablement à l’autonomisation des artistes de la musique dont il n’a manqué d’énumérer les nombreuses difficultés pour mettre un album sur le marché : la conception des morceaux, leur traitement en studio, la fabrication de l’album, la duplication des Cd, la cérémonie de lancement de l’opus et sa mise en vente sur le marché. Pour Claude Balogoun, il s’agit d’un processus très éprouvant pour l’artiste, surtout qu’il doit faire face à un cruel manque de financement. Par conséquent, sa conclusion a été très amère : si les 3 milliards du Fac ne peuvent permettre de rendre les artistes indépendants financièrement, c’est donc un investissement en perte pour l’Etat.
Ainsi, prenant le taureau par les cornes, il a choisi de produire les 6 artistes concernés, prenant en charge tous les frais y afférant, ceux des travaux en studio, de la duplication des disques, de la communication sur l’opération ’’6 en 1’’ avec, en cerise sur le gâteau, le lancement des 6 albums, pour un nombre de titres variant de 6 à 13, le vendredi 26 juin prochain, au Hall des arts de Cotonou, à 18 heures précises.
Mais, le nec plus ultra de cette entreprise que Claude Balogoun annonce purement philanthropique est la mise à la disposition de chacun des artistes pris en charge de 500 Cd portant, chacun, le timbre du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), quitte à eux d’en contrôler la vente, d’une part, et de bénéficier des ristournes du Bubédra, d’autre part. A en croire la personnalité, elle se propose, par ailleurs, de suivre ces artistes pendant six mois à un an, et même de les faire bénéficier d’un contrat.



Du grand show du vendredi 26 juin


Claude Balogoun, au centre, avec les artistes en lancement et les artistes invités, prêts pour le spectacle du vendredi 26 juin (Photo de Blaise Ahouansè)
Se référant au spectacle du vendredi 26 juin prochain au Hall des arts de Cotonou, dont le ticket d’entrée est cessible à 1000 Francs Cfa, Claude Balogoun a précisé que plusieurs artistes seront de la partie pour soutenir ces nouveaux qui feront leur entrée officielle dans l’univers de la musique béninoise : Koudy Fagbémi, Lydie Chokki, Lèvodjo, Gopal Das, Nichè et, surtout, Ricos Campos ! Les heureux de la soirée pourront alors se produire sur scène, s’initiant à se créer leur public spécifique, surtout que trois sous-domaines de la musique seront mis en lumière par les albums lancés sur le marché : la musique moderne par du rap en fon, avec Sadky, de la musique moderne d’inspiration traditionnelle par rapport au rythme ’’gogohoun’’ modernisé de Chimo la diva et, de la musique traditionnelle matérialisée par des rythmes tels que le massègohoun, le tchinkoumè et le ’’gangan’’, notamment, pour l’un ou l’autre des quatre autres artistes. Vivement dont le vendredi prochain pour la découverte de ces nouvelles voix de la musique béninoise !


Marcel Kpogodo

jeudi 11 juin 2015

Les danses et les critères de participation au Festival ’’Ségan’’ 2015 connus

A l’issue d’un atelier de validation


Le jeudi 4 juin dernier s’est tenue un atelier de validation, dans le cadre de la préparation du Festival national des danses traditionnelles, dénommé ’’Ségan’’. C’était à l’initiative du promoteur de l’événement, Prosper Bohoun. La manifestation a eu lieu au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, à Atropocodji, dans la Commune d’Abomey-Calavi. A l’issue des travaux auxquels plusieurs personnalités ont pris part, 12 danses ont été retenues, pour les éliminatoires départementales, 6 pour la finale, sans oublier que les critères de participation au concours se sont vus amendés.
Prosper Bohoun, au cours de la plénière ...
La 6ème édition de ’’Ségan’’, le Festival national des danses traditionnelles, a été lancée. C’était le jeudi 4 juin 2015, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, dans la Commune d’Abomey-Calavi, sous la responsabilité de Prosper Bohoun, l’initiateur de cet événement culturel annuel. Avant d’en arriver à cette étape, il a fallu que se concrétisent quelques heures d’un atelier de réflexion visant à valider, d’une part, les rythmes traditionnels devant donner lieu à la compétition du Ségan 2015 et, d’autre part, les critères de participation au concours.
Concernant la première considération, les résultats des travaux de la commission, la première, s’étant occupée des rythmes à mettre en compétition, ont permis de faire valider par la plénière, les danses ci-après, retenues pour les éliminatoires départementales : ’’Gbon’’, ’’Gbèhoun’’, ’’Djègbé’’, ’’Agogo’’, ’’Dogba’’, ’’Gblo’’, ’’Tété’’, ’’Adjazinli’’, ’’Sankousan’’, ’’Kaao’’, ’’Waar’’ et ’’Konchéga’’, respectivement pour les Départements de l’Atlantique, du littoral, de l’Ouémé, du Plateau, du Zou, des Collines, du Mono, du Couffo, du Borgou, de l’Alibori de l’Atacora et de la Donga. Concernant la finale, par couple de Départements, les six danses suivantes ont été prises en compte : ’’Gbon’’, ’’Djègbé’’, ’’Dogba’’, ’’Adjazinli’’, ’’Kaao’’ et ’’Waar’’.
En outre, la commission ayant statué sur les critères de participation au ’’Ségan’’ 2015 a fait adopter par la plénière les modifications telles que le déplacement de l’article 7 au 4, un article 7 se rapportant au traitement dont doit faire l’objet l’assistant du concurrent, la suppression du certificat médical de la liste des pièces pour postuler à la compétition de danses, la constitution du jury de cette compétition, précisément, par les 5 membres tels qu’un danseur professionnel, un scénariste, un comédien, un journaliste culturel et un acteur professionnel. Par ailleurs, l’article 13 du règlement a été supprimé purement et simplement. Aussi a-t-il été retenu que le trio gagnant des éditions précédentes du Festival ’’Ségan’’ ne soit pas autorisé à concourir pour l’édition 2015 de l’événement. Et, les concurrents finalistes devront bénéficier d’une attestation de participation.
Enfin, la fiche d’inscription au ’’Ségan’’ 2015, le tableau des critères d’évaluation des candidats dans la catégorie ’’Danses’’ et celui des critères pour la catégorie ’’Humour’’, ont tous trois été adoptés par la plénière.
Donc, dans une atmosphère de satisfaction générale, Prosper Bohoun, Président du Festival ’’Ségan’’ a procédé au lancement de la 6ème édition de l’événement, en présence de plusieurs personnalités ayant honoré de leur présence, de leur activité et leur contribution intellectuelle la journée de validation : Eric Thom'son, Pierre Hounti-Kiki, Adolphe Koffi Alladé, Stanislas Dègbo, entre autres, sans oublier Marcel Zounon, le Directeur de l’Ensemble artistique national (Dean), représentant le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola. A en croire Prosper Bohoun, le Festival proprement dit est prévu pour le 6 décembre 2015 mais, déjà, le 23 novembre, le village de l'événement aura été érigé au Fort français de Ouidah.

Marcel Kpogodo

La Faplag-Bénin commémore le 10ème anniversaire de la disparition de Joseph Cocou Kpobly

Selon une conférence de presse tenue au siège de l’institution


Le mardi 9 juin 2015 a eu lieu une conférence de presse au siège de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin). Il s’agissait pour le Président de cette Organisation, Philippe Abayi, d’annoncer aux journalistes la commémoration du 10ème anniversaire du décès de l’artiste polyvalent, Joseph Cocou Kpobly. Il est donc prévu 2 jours d’intenses manifestations d’hommages, pour célébrer la mémoire de l’homme.

De gauche à droite, François Sourou Okioh et Philippe Abayi
Feu Joseph Cocou Kpobly, artiste béninois, architecte décorateur de la télévision et du cinéma, serait resté vivant dans la mémoire de ses collègues, après son décès, une dizaine d’années auparavant. C’est ainsi que les samedi 13 et dimanche 14 juin prochains se dérouleront selon une tonalité particulière dans l’univers béninois des arts plastiques, en particulier, et de la culture, en général.
Pour la première journée, il est prévu une exposition des œuvres de l’artiste, des performances artistiques et des animations culturelles diverses. Et, ce serait de 10 à 18 heures, à Pahou Adjradovié, sur l’une des propriétés terriennes de l’homme, au niveau de l’espace abritant le mausolée mis en place à son inhumation. 
Mais, celle du dimanche 14 juin, qui rappelle la disparition, jour pour jour, de cette figure monumentale de l’art de la décoration au Bénin, sera bien chargée.
D’abord, à 9 heures précises aura lieu une messe d’action de grâces en son honneur, en l’Eglise Saint Antoine de Padoue du quartier Zogbo, à Cotonou. Ensuite, les commémorants devront se déplacer vers la localité de Pahou Adjradovié pour vivre la suite de la programmation : de 12 à 14 heures est prévu le vernissage de l’exposition des œuvres de Feu Joseph Cocou Kpobly, pour la dimension ’’Arts plastiques’’ de sa riche production, ce à quoi succèderont des performances artistiques exécutées par des plasticiens béninois dont l’identité ne sera connue que sur les lieux de la manifestation. Puis, des animations culturelles de tous ordres s’effectueront et un rafraîchissement sera offert. La dernière tranche du programme de cette journée se poursuivra, de 14h30 à 17h30, avec, successivement, la projection d’un film documentaire sur Joseph Kpobly, le passage d’un panel de 4 personnalités dont l’universitaire Guy Ossito Midiohouan et le cinéaste François Sourou Okioh, pour développer le thème : « La vie et l’œuvre de l’artiste Feu Joseph Kpobly ». L’après-midi se terminera par encore des « animations culturelles diverses ».
Voilà donc le programme chargé qui ressort de l’évocation de Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), le mardi 9 juin dernier, au siège de l’institution. François Sourou Okioh était présent aux côtés de l’intervenant, au cours de cet échange avec les journalistes culturels.
A en croire la première personnalité, son intervention se tenait dans le cadre de la réalisation du Projet, « Pleins feux sur l’œuvre du Plasticien, Feu Joseph Cocou Kpobly » visant à « rendre un hommage mérité à une icône des arts plastiques béninois », un artiste qui a suscité de lui un grand nombre de qualificatifs aussi élogieux les uns que les autres : « un grand nom », « un homme qui a hissé le Bénin au rang de grande nation de réalisation audiovisuelle, qui a laissé des traces, qui incarne l’unité, le courage, l’esprit d’entreprise, l’humilité et l’altruisme ». « Il travaillait beaucoup, au point d’oublier sa santé, quand il faut servir, apporter ce qu’il pouvait en matière de création, pour que les autres avancent », a continué d’appuyer Philippe Abayi, la voix tremblante, plongeant la salle dans une onde de profonde émotion.
Selon lui, la Faplag-Bénin n’avait pas d’autre choix que de prendre ses responsabilités, au vu du parcours d’un homme qui, en plus de ses qualités humaines, a été Architecte décorateur Tv/cinéma, ancien Président de plusieurs structures associatives : l’Association des artistes plasticiens du Bénin (Apb), l’Association des cinéastes du Bénin (Acb), l’Union des créateurs et entrepreneurs de l’audiovisuel de l’Afrique de l’ouest, section Bénin. Il a aussi occupé les fonctions de Vice-président de la Fédération des associations d’artistes du Bénin (Faaben) et avait été élu Membre du Conseil économique et social, de la 2ème mandature.  
Avec une telle carrure professionnelle et associative du disparu, les artistes béninois des corporations du cinéma, de la danse et de la musique, entre autres, ont décidé de « tout faire pour que sa mémoire continue de les habiter », a conclu Philippe Abayi, regrettant que depuis le décès de Jospeh Cocou Kpobly, les Béninois n’aient rien fait pour lui faire honneur, contrairement aux Français qui ont baptisé l’espace d’exposition de l’Institut français de Cotonou, la ’’Galerie Joseph Kpobly’’.
L’une des épouses du Feu Kpobly et quelques membres de sa progéniture ont pris part à cette conférence de presse.


Marcel Kpogodo  

mercredi 10 juin 2015

''L'émergence de l'Afrique - Le greffage qui s'impose'', l'essai politique enfiévré d'Agboessi Noumonvi Cloubou

Un ouvrage lancé le vendredi 5 juin 2015


Le vendredi 5 juin dernier a donné lieu, à l’Auditorium de l’Institut français de Cotonou, à la présentation aux journalistes d’un livre de registre purement politique : ’’L’émergence de l’Afrique – Le greffage qui s’impose’’. Il a été écrit par Agboessi Noumonvi Cloubou, un ancien officier de l’armée béninoise, travaillant pour les Nations unies. Il s’agit d’un ouvrage témoignant d’une véritable explosion verbale qui se fait effervescente, sous l’influence de la forte préoccupation de l'auteur pour le développement de l’Afrique.


1 préface du célèbre chroniqueur béninois, Jérôme Carlos, 228 pages d’un discours ardent sur les stratégies que doit mettre en œuvre le continent africain pour connaître le développement et 6 chapitres. Voilà la substance sans concession d’un ouvrage qui vient d’être publié à ’’Star éditions’’, en cette année 2015, par Agboessi Noumonvi Cloubou, un officier des Forces armées béninoises (Fab), désormais au service des Nations unies : ''L'émergence de l'Afrique - Le greffage qui s'impose''. Ce livre a fait l’objet d’une conférence de presse qu’a tenue l’auteur, le vendredi 5 juin dernier, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou.
« C’est un livre de sociologie de développement, un livre de prospective ! ». Voilà les termes en lesquels s’est exprimé le Professeur Jean Marc-Aurèle Affoutou, de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash), de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), quand il lui a été donné de se prononcer sur le contenu de l’ouvrage d’Agboessi Noumonvi Cloubou. 
« Un livre de sociologie de développement, un livre de prospective », oui, donc, un livre politique sur l’Afrique, une grande profession de foi d’une personnalité apparemment ulcérée par l’absence de développement d’un continent pourtant pourvu d’atouts de tous ordres et d’un potentiel de façonnement de ses cadres à l’effet de ce développement.
C’est ainsi qu’à travers 6 consistants chapitres, l’auteur lance une giboulée d’idées qui, dans certains compartiments de l’ouvrage, peinent à trouver un ancrage. C’est, d’abord, le cas du premier d’entre eux, structuré en deux parties. Intitulé ’’Il est temps …’’, il s’enracine dans l’expérience personnelle de l’auteur de mise en valeur végétale d’espaces terriens lui appartenant, ce qui lui donne le déclic pour se vautrer dans une sorte de délire, dans une expression d’idées au cadrage thématique difficile mais qui portent, néanmoins, une préoccupation : faire ressortir la nécessité pour l’Afrique de revenir à elle-même pour définir de nouvelles bases de départ pour le développement, comme pour donner raison à une certaine sagesse : « Si tu ne sais là où tu vas, retourne à d'où tu viens ». Mais, il responsabilise fortement les cadres africains, d’une part, dans ce processus de retour aux sources et, d’autre part, dans l’adoption de stratégies rationnelles, dans leurs méthodes.
Dans le deuxième chapitre dénommé ’’C’est bien possible’’, Agboessi Noumonvi Cloubou distribue ses réflexions en trois parties et détermine plus d’une trentaine de qualités devant animer le cadre africain engagé à contribuer au développement de l’Afrique : la loyauté, la responsabilité, le désintéressement, la rigueur, la détermination, la force, le sens des valeurs, l’honnêteté, la compétence, l’enthousiasme, le sens de la décompression, celui de la curiosité, l’ambition, la générosité, le doigté, la culture sur soi et sur les autres, l’impartialité, l’auto-discipline, la persévérance, l’endurance, le courage, la souplesse, la flexibilité, l’esprit de décision, celui d’initiative, le sens de la justice, celui de la proximité avec ses collaborateurs, de la responsabilité, de l’exemple, la positivité, la maîtrise de soi, une grande capacité d’adaptation et, notamment, l’humilité. Cependant, ce type de cadre ne doit pas se faire compagnon de la peur et de la colère.     
Quant au troisième chapitre, du titre, ’’Et si c’était vrai !’’, l’auteur met sous les feux de la rampe le génie noir, qu’il se soit manifesté en politique, à travers des inventions et des découvertes ou par la maîtrise des forces magiques, quel que soit le continent sur lequel ce génie  a laissé ses marques, comme pour donner confiance à l’Africain que le développement est un miracle accessible.
Avec la quatrième étape de l’ouvrage, qui s’intitule, de manière exclamative, ’’Mais pourquoi pas !’’, Agboessi Noumonvi Cloubou n’échappe pas au tic, connu de lui depuis le début de l’essai, de la profusion d’idées visant à indiquer les principes à suivre, avant de revenir à un ensemble de dénonciations des faits défavorables qu’on ne saurait mettre à un même niveau : la dépendance économique et financière de l’Afrique vis-à-vis de l’extérieur, l’extraversion culturelle des fils de ce continent et l’absence chez eux de la culture de la prise de notes. Ceci lui sert de tremplin, par le biais de la première partie du quatrième chapitre, pour évoquer les comportements exemplaires de gouvernance qui doivent être ceux du cadre africain et, dans la deuxième, il l’exhorte à exercer ses fonctions dans une totale symbiose avec les couches de la population, tout en réussissant une grande capacité d’adaptation.
Par rapport au cinquième chapitre dénommé ’’Aimer et développer ce qui convient’’, l’auteur propose des orientations, une sorte de code de bonne conduite du cadre, dans un contexte de gestion humaine concernant le domaine professionnel et, ceci, pour une efficacité nationale et une réussite panafricaine.
Enfin, se rapportant au sixième chapitre, il se subdivise en trois parties, s’intitulant ’’Optimiser le potentiel endogène’’. A son ouverture, il rejette vigoureusement la lutte armée au profit du travail qu’il faut exercer pour amorcer un développement progressif. Mais, tenace, l’auteur revient à son outil de prédilection et de réflexion qu’est le cadre africain ; il lui propose le sens de la compassion pour entretenir la proximité avec les citoyens, de façon à désamorcer toutes les formes de situations d’affrontement, sans oublier qu’il doit faire valoir les techniques purement africaines d’entretien du dialogue. Et, en matière de l’être purement africain, Agboessi Noumonvi Cloubou l’appelle de tous ses vœux, il en fait le fondement de la nouvelle Afrique, celle qui doit se révéler au monde, dans un état de développement inculturé, à travers ses valeurs intrinsèques. Les conditions d’une telle réussite : la motivation des sages africains à laisser immortaliser par l’écrit des « savoirs » et des « savoir-faire », séculaires, à l’efficacité multidimensionnelle reconnue, le reconditionnement de la mentalité de l’Africain, celle-ci devant être amenée à plus de confiance, à plus d’assurance dans sa capacité à créer et à matérialiser la contribution authentique du continent africain à la mondialisation. Enfin, dernière condition : le réveil des cadres de l’Afrique !
Il n’y a rien à y redire, l’auteur de ’’L’émergence de l’Afrique – Le greffage qui s’impose’’ a réservé le plus fort synthétique pour la fin, par quatre mots (pp. 227-228) :
« - Puissent les tam-tams résonner et appeler au renforcement de l’éveil de l’éveil de conscience et au travail !
-          Puisse le capital humain s’imposer dans la performance compétitive internationale !
-          Puisse la puissance exercée dans l’anonymat être quantifiée, valorisée et tournée vers l’avenir et donc vers la recherche scientifique pour le développement durable !
-          Puisse le greffage tous azimuts renforcer l’espérance et favoriser l’émergence d’une nouvelle nation africaine ! »
C’est donc ainsi que tombe la fièvre d’Agboessi Noumonvi Cloubou qui a produit un livre d’appel au greffage, ce qu’il faut entendre comme leur expression inculturée au monde par les Africains. Il s’agit d’un ouvrage que tout observateur préoccupé du devenir de l’Afrique de notre époque de forte modernité, n’a d’autre choix que de lire, même s’il se fragilise par quelques coquilles (Entre autres, ’’d’entreé’’, au lieu de ’’d’entrée’’, p. 26, ’’chemmin’’, au lieu de ’’chemin’’, p. 46, ’’fébrille’’, au lieu de ’’fébrile’’, p. 58, ’’ressor’’, au lieu de ’’ressort’’, p. 67, ’’ssacrifices’’, au lieu de ’’sacrifices’’, p. 132, ’’imposées’’, au lieu de ’’imposé’’, p. 200, ’’pays Africains’’, au lieu de ’’pays africains’’,  aux lignes 8 et 19 de la page 207, une phrase au sens problématique : « Il faut lui créer un cadre de lui permette de … », en fin de la même page, ’’interpellés’’, au lieu de ’’interpelés’’, p. 213, ’’crystallisés’’, au lieu de ’’cristallisés’’, p. 227, …). Elles sont incompréhensibles du fait du professionnalisme reconnu de la maison d’édition, ’’Star éditions’’.
En outre, il aurait été souhaitable que ce soit sous le prisme unique du très novateur concept du ’’capsocalisme’’, trop brièvement évoqué à la page 39, notamment, que l’auteur ait fait ressortir toutes les idées et les propositions émises. Ceci aurait empêché un regrettable éparpillement, une gratuite dispersion des inspirations entre l’orthodoxie du comportement de tous ordres du cadre africain et les mesures de sortie par l’Afrique du sous-développement. Néanmoins, en dépit du fait pour l’auteur d’avoir occulté la fermeture de l’Africain aux livres, sa difficulté, sa réticence à se cultiver par les ouvrages écrits, comme une cause fondamentale non négligeable du sous-développement du continent ayant focalisé tout son intérêt, il a le mérite, très pratique d’ailleurs, d’avoir annexé à son essai un carnet de prise de notes, dénommé ’’Carnet vie’’, de quoi amener ses amis africains à acquérir et à développer l’habitude de mentionner par écrit leurs pensées.
Comme l’a mentionné Jérôme Carlos, dans sa préface au livre, Agboessi Noumonvi Cloubou est désormais très attendu sur un autre ouvrage concernant spécifiquement le ’’capsocalisme’’.

Marcel Kpogodo

samedi 6 juin 2015

« Romuald Hazoumè, Arè », une exposition unique et inédite de Romuald Hazoumè à la Fondation Zinsou

A l’occasion des 10 ans d’existence de l’institution


Romuald Hazoumè, artiste plasticien béninois, tient une exposition particulière à la Fondation Zinsou. Le vernissage en est prévu pour le samedi 6 juin 2015. C’est ainsi parti pour de bons mois de partage par cet artiste avec le public de pièces d’art complètement nouvelles.

Romuald Hazoumè
6 mois d’exposition pour un vernissage qui est prévu pour le début de soirée du samedi 6 juin 2015. Cette manifestation artistique se déroule à l’occasion des 10 ans d’existence de la Fondation Zinsou dont le siège, à Cotonou, abrite l’événement.
Selon Romuald Hazoumè, cette exposition, dénommée « Romuald Hazoumè, Arè », fera lire la « peinture de la vie sociale » telle qu’elle est, actuellement, au Bénin, elle qui prend en compte toutes les polémiques politico-sociales du moment, les affaires Talon, Azannaï, n’étant pas prévues pour échapper au prisme de son inspiration. Ce sera à travers des sculptures, quelques installations vidéo et photo, sans oublier que les paroles qui fonderont ces images seront en yoruba. « Ceux qui ne comprennent pas cette langue se feront traduire le message », précise-t-il, une manière pour lui de provoquer une immersion du public intéressé dans la culture portée par cette médium. 
Et, entre temps, il nous explique ce que c’est que l’ ’’Arè’’ : « C’est un sage itinérant, un porteur de connaissances ; il conduit la connaissance, il a un savoir-faire qu’il partage d’un pays à un autre ; cela fait de lui un ambassadeur de la connaissance ». Reste à savoir s’il ne s’agit pas de lui-même, Romuald Hazoumè, artiste béninois le plus connu dans le monde et qui montre son savoir-faire artistique et la culture qu'il porte, à travers les pays qui le constituent … Donc, une exposition autobiographique ? 
Un autre facteur particularisant : l’une des sculptures, conçue et inspirée par lui, porte la griffe de matérialisation de Dossou Kiffouli : « C’est une main tendue, parce qu’on ne peut exister seul », justifie-t-il.
En dehors des sculptures et des installations, Romuald donnera à voir un peu moins d’une dizaine de pièces : « Ce ne sont que de nouvelles pièces ; personne ne les a encore jamais vues, elles n’ont jamais été vues nulle part … », mentionne-t-il. Toutes sont exclusives sauf l’une d’elles qu’on aura contemplée à Graz en Autriche ; elle est paradoxalement intitulée, ’’Solidarité béninoise pour occidentaux en péril’’. « Les pauvres, en Afrique, sont plus riches que les pauvres en Occident », commente, d’un air grave, Romuald, en pensant à cette œuvre, intensifiant son analyse : « En Afrique, on n’est pas pauvres, mais on est mal gouvernés par des gens qui prennent l’argent pour faire autre chose ; en Europe, on est tué par le froid, mais en Afrique, nous avons une solidarité agissante qui n’existe pas là-bas. On a des avantages, on a des richesses, on ne s’en occupe pas et on attend beaucoup des autres », chute-t-il, pour une exposition d'omniprésence du bidon, que le public est appelé à venir massivement découvrir ; elle est la deuxième qu’il tient au Bénin, depuis 10 ans.

Marcel Kpogodo    

Happy Koffi Goudou installé Administrateur du Fitheb comme 14 autres personnalités

Pour une cérémonie qui s'est déroulée le jeudi 4 juin 2015


Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a procédé à l’installation officielle des membres du Conseil d’Administration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). C’était le jeudi 4 juin dernier à la Salle de conférence du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat). Fait inédit : Happy Goudou, journaliste culturel à ’’Radio planète’’ comptait parmi les élus.

Happy Koffi Goudou, debout, se présentant au Ministre Jean-Michel Abimbola
Pour la première fois depuis la création du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), les journalistes culturels sont représentés dans le Conseil d’Administration de la biennale. Voilà le constat qu’il a été donné de faire le jeudi 4 juin 2015, à l’installation de cette structure par le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, dans la Salle de conférence de son institution.

Ainsi, selon l’Arrêté n°140/MCAAT/DC/SGM/CTJ/CTC/DRFM/DFITHEB/SA du 30 mars 2015, portant nomination du Président et des membres du Conseil d’Administration du Fitheb (Ca/Fitheb), Happy Koffi Goudou, journaliste culturel à ’’Radio planète’’ y siège, pour une durée de quatre années, au même titre que d’autres membres aussi prestigieux les uns que les autres : Soumanou Séibou Tolèba, Aristide Adébayo Adjibodou, Bienvenu Yaï, Rassiatou Yaya Nadjo Boni, Nicole Yolande Akpovi, Yaya Mora Broutani, Antoinette Nafissatou Akpana, Mathais Gbèdan, Anick Santos, Denis Abiona, Oscar Kidjo, Luc Dieudonné Kounouho et Léa Akpatchossou. Ce sont les 15 membres du Ca/Fitheb que Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, a officiellement installé dans l’après-midi du jeudi 4 juin 2015, à la salle de conférence du Département ministériel.

Aristide Adébayo Adjibodou, à droite, recevant sa lettre de mission des mains de Jean-Michel Abimbola
En attendant la signature du Décret présidentiel validantl’appartenance au Ca/Fitheb des membres nommés par le Ministre de la Culture, ceux-ci, par la cérémonie du 4 juin, ont été officiellement lancés au travail, ce qui a permis à Jean-Michel Abimbola de remettre solennellement à Artistide Adébayo Adjibodou, Président du Ca/Fitheb, la lettre de la mission incombant à sa structure. Dans son propos, celui-ci a affirmé son engagement à mettre tout en œuvre pour réussir ledit cahier de charges.
Quant au Ministre de la Culture l’ayant précédé, il a rappelé le processus assez long ayant à abouti à cette installation, ceci qui a débuté les 6 et 7 juin 2013, par les Journées de réflexion de Grand-Popo ayant réuni l’ensemble des acteurs de l’univers du théâtre au Bénin. Celles-ci ont conduit à la mise en place d’un Comité ad’hoc qui a toiletté les Statuts du Fitheb. Ils ont été adoptés, le 30 décembre 2013, par le Gouvernement, par le Décret n°2013-547, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la biennale.
Quelques membres du Ca/Fitheb
C’est ainsi qu’ils ont permis de confirmer le nombre des 15 membres du Ca/Fitheb avec, à la clé, l’intégration d’un représentant des journalistes culturels, dans ce Conseil d’administration. Et, parallèlement à la désignation de leur représentant dans cet organe par les ministères concernés et d’autres structures telles que l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) et le Haut conseil des Béninois de l’extérieur (Hcbe), les journalistes culturels, les comédiens, les comédiennes, les dramaturges et les promoteurs culturels devaient désigner le leur à travers des organisations, triées sur le volet et, d’abord, agréées par la Direction de la promotion artistique et culturelle (Dpac).




Le film d’une consécration

Si Happy Koffi Goudou se retrouve, à l’heure actuelle, Administrateur du Fitheb, c’est suite à l’exécution d’une procédure prévue par les Statuts de la biennale. En l’occurrence, il s’agit de l’élection, entre autres, du journaliste culturel représentant, par les associations reconnues par le Ministère de la Culture. Ceci fut fait, le 14 septembre 2014. En effet, Happy Koffi Goudou, membre de l’Association de Journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, dénommée ’’Le Noyau critique’’, étant la seule agréée, il fut désigné par elle comme son candidat et, le seul votant qu’était le Président de l’Organisation, l’a élu pour porter la voix des journalistes culturels au sein du Ca/Fitheb.
Cette désignation, très légale, a suscité des remous sur les réseaux sociaux, ce qui a amené Jean-Michel Abimbola, au cours de la cérémonie d’installation du Ca, à appeler les journalistes culturels, dans leur ensemble, à une grande solidarité.
Désormais, les regards sont tournés vers le Conseil d’administration pour la mise en marche du système devant permettre l’élection d’un nouveau Directeur du Fitheb.



Marcel Kpogodo

mardi 2 juin 2015

L'Association ''Partenari'arts et culture Bénin'' a tenu une formation expérimentée sur les stratégies de plaidoyer dans le monde culturel

Selon une communication de Joël Atayi-Guèdègbé


Le samedi 30 mai dernier s'est tenue, à l'Ecole du patrimoine africain (Epa) de Porto-Novo, une formation sur les stratégies pour réussir son plaidoyer. Elle s'est effectuée à l'endroit d'environ 25 artistes, acteurs, promoteurs et journalistes culturels, sous la férule de Joël Atayi-Guèdègbé, personnalité remarquable de la société civile béninoise.

Photo d'ensemble des participants à l'atelier (Auteur : Emmanuel Tognidaho Tomètin)
Des artistes, tous secteurs confondus, bien connus sur la scène culturelle béninoise, de même que des acteurs, des promoteurs et des journalistes culturels : Florisse Adjanohoun, Marcel Padey, Isidore Dokpa, Sophie Mètinhoué, Joëlle d'Almeida, Nicole Awa Tongam, Adébayo Hounsou, Bardol Migan, Alfred Fadonougbo, Carole Lokossou, Farouk Abdoulaye, Byll Catarya Harmonie Dodé, Romuald Roland Houèssè, Fatima Sidibé, Mathieu Koko, Djamile Mama Gao, Sandra Adjaho, Franck Béhanzin, Giovanni Houansou, Nathalie Hounvo-Yèkpè, Jude Zoumènou, Gopal Das, Emmanuel Tométin, Esckil Agbo, Marcel Kpogodo, Eustache Agboton et Rosine Kédédji. Un échantillon des participants à la journée de formation animée par Joël Atayi-Guèdègbè, membre de la société civile béninoise, le samedi 30 mai 2015, à l’Ecole du patrimoine africain (Epa). Le thème en était les « stratégies de sensibilisation et de plaidoyer ». Un événement organisé par l’Association ’’Partenari’arts et culture Bénin’’, dirigée par Espéra Donouvossi, en partenariat avec le réseau ’’Artwatch Africa’’.
Au début de sa communication, décontractée et interactive, Joël Atayi-Guèdègbé a immédiatement fait la part des choses, définissant le plaidoyer comme le « processus par lequel une ou plusieurs organisations de la société civile ou des personnalités gagnant l’adhésion d’organisations de la société civile mènent une action de communication en direction des décideurs, des détenteurs du pouvoir, pour un changement ou la transformation par la loi, la réglementation, d’une situation inacceptable ». Ainsi, le communicateur a montré que le plaidoyer reste l’un des moyens de travail de la société civile dont les acteurs culturels font bel et bien partie parce qu’ils effectuent des actions non lucratives, contrairement aux entreprises qui les exercent pour un certain gain financier.

  

Du plaidoyer et de la sa communication

Et, selon le conférencier, les étapes que doit remplir un plaidoyer sont nombreuses et exigeantes : un objet, un thème bien précis, une cible qui n’est rien d’autre que l’autorité en direction de qui il est fait, une stratégie basée sur une bonne communication et, enfin, un mécanisme d’évaluation de l’action réalisée. Aussi, le plaidoyer comporte quelques exigences : il doit être bien informé, bien chronométré, c’est-à-dire bien indiqué par rapport au moment choisi pour le réaliser, bien développé et, surtout, écrit, de façon à laisser une trace exploitable à la cible ; il doit être aussi bien préparé et jugé convenablement.
En outre, abordant la communication, Joël Atayi-Guèdègbé a conseillé à l’auditoire, en cas de plaidoyer, de ne pas se jeter à corps perdu dans les médias, mais de les utiliser de façon à les contrôler, afin qu’ils portent le message effectif véhiculé par le plaidoyer qu’il a considéré comme un « projet de communication qu’il s’agit de conduire, de planifier avec le plus grand discernement », pour que les médias y occupent juste la place qu’ils méritent et non la totalité de celle-ci.  



Le porteur du plaidoyer

Par ailleurs, un critère important, selon le communicateur, pour réussir un plaidoyer est le profil psychologique de celui qui le porte ; celui-ci doit donc faire valoir un certain nombre de qualités : la légitimité, la crédibilité, la force et, notamment, la fiabilité, la sagesse.
En celles-ci, il est complètement différent d’une personnalité qui conduit une activité de lobbying, elle qui ne dit pas ouvertement ce qu’elle veut, mais qui, insidieusement, manipule les autres et se donne tous les moyens possibles pour atteindre le résultat attendu ; elle évolue selon la politique du « donnant-donnant », ce qui conduit, inévitablement, à des dérives.



Plaidoyer et lobbying

Par conséquent, l’orateur en a profité pour montrer que le lobbying est différent du plaidoyer en ce sens qu’il est mené par un cabinet ou par une structure spécialisée en la matière, qu’il ne se fait pas clairement et qu’il sollicite, parfois, la corruption, contrairement au plaidoyer qui se fait à visage découvert, expose en toute transparence ses objectifs et qui utilise beaucoup de communication pour se faire comprendre et pour rallier le plus de monde possible au sujet qu’il défend.   



Travaux en groupe

Dans l’évolution de la journée de formation, le communicateur a organisé les participants en trois sous-ateliers chargés, chacun, de définir un objet, un thème et une stratégie de plaidoyer. A la fin des travaux en groupe, le premier plaidoyer concernait la « mise en œuvre du ’’Statut de l’artiste’’, le deuxième, la « la création et la diffusion artistiques » et, le troisième, « l’institutionnalisation du théâtre national ». De part et d’autre, les exposés ont donné lieu à des débats constructifs modérés habilement et, avec beaucoup d’humour, par Joël Atayi-Guèdègbé.



D'un document stratégique



La fin de la journée de formation a permis à Espéra Donouvossi de procéder à la distribution d'un document d'une importance capitale pour outiller intellectuellement et techniquement les stagiaires : le ''Guide pratique du plaidoyer et de mise en réseau''. De 124 pages et, édité par Arterial network, en partenariat avec plusieurs institutions, il comporte deux sections. La première aborde tous les contours liés à la mise en réseau, au plaidoyer et au lobbying. Quant à la seconde, elle outille profondément le lecteur sur les stratégies pour la mise en place d'un réseau, son fonctionnement, sans oublier celles liées à la réussite d'un plaidoyer et d'un lobbying. 



De l’Appel de Cotonou

Le 21 février 2015, une première formation, dans le même genre, s’était dans l’une des salles de conférence du Hall des arts de Cotonou et avait débouché sur la mise en place d’un Comité de rédaction d’une pétition dénommée ’’L’appel de Cotonou pour la promotion et la protection de la liberté d’expression artistique et créative’’. Le travail ayant porté ses fruits, cette pétition a été présentée aux participants qui, désormais, ont pour mission de la vulgariser le plus possible afin de la renforcer par un total de 1000 signatures. A en croire Espace Donouvossi, Président de l’Association ’’Partenari’arts et culture Bénin’’, deux liens Internet sont mis à la disposition du public, l’un pour découvrir et lire la pétition,  http://partenariarts.org/2015/06/01/campagne-liberte-dexpression-artistique-au-benin/, l’autre, pour la signer :  http://partenariarts.org/campagne-1000-signatures/.




Marcel Kpogodo




APPEL DE COTONOU POUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ARTISTIQUE ET CREATIVE
Nous, artistes, acteurs, promoteurs et entrepreneurs culturels, membres des organisations de la société civile dans le domaine des arts, de la culture et autres représentants des organisations de défense des droits de l’homme et acteurs du développement durable du Benin,
Convaincus que les arts et expressions culturelles peuvent contribuer de façon significative :
Ø  Au développement humain à travers la célébration et l’affirmation de la pensée créative et des identités individuelles et communes
Ø  Au développement social, par la promotion du dialogue interculturel et la cohésion sociale, la sensibilisation des populations sur les questions de justice.
Ø  Au développement économique, par la création d’emplois, la génération de revenus, le renforcement de l’industrie touristique, la création ou l'expansion des marchés, etc.
Reconnaissant  la nécessité d’une expression artistique et culturelle libre pour le fonctionnement des sociétés démocratiques et le développement durable
Considérant les normes juridiques pertinentes relatives aux droits et statut des artistes, notamment :
v    Le préambule et l’article 28 de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 ;
v    Les articles 22 et 27 de la Déclaration universelle des droits  de l’homme ;
v    La recommandation de l’Unesco concernant l’artiste adoptée en 1980 ;
v    Le statut de l’artiste au Benin adoptée en 2012 ;
v    La convention de l’Unesco sur la Protection et la promotion de la diversité des               expressions culturelles ratifiée en 2007 par le Benin ;
v    L’article 1er du Pacte international relatif aux droits  civils et politiques
v    Les articles 1er et 15 du Pacte international  relatif aux droits  économiques, sociaux et culturels, ratifié en 1992 ;
v    la Charte culturelle du Benin adoptée en 1993 ;
v    les articles 3, 5 et 11 de la Déclaration de Fribourg.

Rappelant les nombreuses résolutions des Nations unies, déclarations internationales et instruments sur la culture, de même que la preuve substantielle, recueillie au cours des deux dernières décennies, de la contribution positive de la culture au développement.
Conscients qu’il existe des limitations, des pressions dans l’expression d’une liberté créative et artistique et dont les motivations au Benin sont d’ordre religieux (mention de textes sacrés ou de symboles religieux, reproduction de mélodies ou de paroles de chansons interprétées dans des lieux de culte, références sexuelles, etc.), coutumier (prohibitions claniques diverses, etc.), politique.
Nous nous engageons à :
1.    défendre à tous les niveaux une approche de développement global basée sur les droits humains et libertés fondamentales et soutenue par la bonne gouvernance ;
2.     faire valoir le droit fondamental de chacun à participer à la vie culturelle de la communauté et de jouir des arts, ainsi que d'autres droits et libertés ;
3.    promouvoir des politiques qui reconnaissent la contribution de l’art et de la culture au développement humain, social et  économique ;
4.        promouvoir des politiques de développement fondées sur l'importance de la culture comme facilitateur potentiel de développement ;
5.       encourager la réalisation des études d'impact culturel avant que les projets de développement soient initiés pour évaluer les impacts potentiellement négatifs de ces projets et à établir des stratégies susceptibles d'atténuer les impacts négatifs.

Aussi invitons-nous toutes les classes socio-politiques béninoises à soutenir la création artistique, permettre et favoriser la liberté d’expression artistique et culturelle en tant que  reflet de l’état de la Nation meilleur canal d’information du peuple (70% analphabètes). Cet appel de soutien s’adresse à toute la classe politique, aux autorités publiques à divers niveau, aux confessions religieuses du Benin, à toutes les organisations de la société civile œuvrant pour le développement et le respect des droits, à tout béninois quelles que  soient sa classe et son origine
Merci d’agir maintenant en apposant votre signature (nom, contact, organisation et titre) pour accompagner cette campagne dont le but est de toucher 1000 béninois qui adhèrent à  la dimension culturelle du développement et à plus de liberté d’expression pour les  artistes et hommes de culture au Benin.

Contact : partenariarts@gmail.com |+229 96 88 43 43


Cotonou, le  21 mars 2015