samedi 17 octobre 2015

Impressions des stagiaires de l'atelier d'écriture de l'Association ''Katoulati''

A l'issue de 4 jours d'activités


L'Association ''Katoulati'' de Patrice Toton, est à l'origine de la mise en place d'un atelier d'écriture, sous la direction de l'auteure français, Magali Brieussel. Ayant débuté le lundi 12 octobre 2015, par une conférence de presse d'explication et de clarification, la plupart des stagiaires participants ont accepté de livrer leurs impressions, à l'issue de quatre jours d'un travail intense, au siège de l'administration du site Internet, ''Bénincultures''.

Francisca Adjatan :
« Je ne peux qu’être heureuse de cet atelier. J’y ai appris beaucoup la spontanéité de l’écriture et des objets imaginaires sur lesquels on a travaillé. Je me suis vue surprise d’écrire de beaux textes. L’expérience avec les autres participants m’a été très bénéfique. Je remercie l’initiative de l’Association ’’Katoulati’’. Merci à Magali Brieussel, pour sa sympathie et pour la bonne communication avec les participants ».





Natacha Fanou :
« J’ai particulièrement aimé les activités, les exercices de création, les échanges très constructifs ».










Souléman Laly :

« Mes impressions, pour cet atelier, sont les meilleures. Une aubaine pour le petit conteur que je suis. C’est un exercice qui a révélé en moi l’écrivain qui se cachait en moi. Les divers exercices à nous proposés par Magali, cette grande auteure, qui a animé l’atelier, sont très intéressants. Et, avec les autres amis écrivains, c’est devenu un exercice de partage, de découverte, de critique et de fraternité. C’est ma première participation à un atelier d’écriture et je suis honoré de me voir intégré. Mais, je tiens à le rappeler : je demeure conteur et non écrivain ; c’est important de la souligner ».

Claude R. Biao :



« Les ateliers d’écriture sont l’occasion de rencontrer d’autres écrivains. J’en ai été encore plus convaincu à travers les ateliers d’écriture de l’Association ’’Katoulati’’. J’ai eu un vrai plaisir à toucher les univers des autres participants et, je suis reconnaissant à l’Association ’’Katoulati’’ de m’offrir cette occasion ».

Kamarou-Dine Arékpa :
« C’est une formidable aventure que j’aimerais bien revivre. Bonne ambiance de travail. Echanges fructueux entre formatrice et participants ».










Jordy Hounhoui :


« C’est une superbe initiative, presqu’ingénieuse même, je dirais. Réunir des personnes de divers horizons, pour discuter littérature, apprendre littérature, partager littérature, échanger littérature. Juste admirable. Et, toutes ces belles rencontres … Des débutants, des confirmés des métiers d’art, de l’écriture, de la culture, de façon générale, tous assis autour d’une même table. On en ressort avec un niveau forcément meilleur. Il va donc de soi que des sincères remerciements vont aux initiateurs. Merci pour tous ces points de vue autour de mêmes idées. Merci pour tous ces apprentissages !! Expérience à renouveler ».


Marcel Kpogodo : 
« Au commencement, comme aujourd’hui, nous sommes 12 apôtres, conduits par Magali, notre Jésus, dans un environnement dont Patrice Toton est le dieu créateur. A peine l’atelier se termine que, demain, des écrivains de poids voient le jour, vu que Jésus a su, à travers des exercices simples et profonds dans leur capacité à  nous plonger en nous et à nous en faire ressortir le meilleur créatif et artistique, à travers des jeux de rien du tout mais follement passionnants et emballants, nous montrer que nous avions toutes les armes utiles pour gagner la bataille de la création littéraire, une bataille dans laquelle la pédagogie maïeutique de notre Jésus nous amène à nous engager. Sans le savoir, Jésus, dans sa maestria empreinte d’une humilité de souche, a dépassé nos attentes. Merci à lui-elle. Fortes gratitudes, donc, aussi, d’une part, aux professionnels écrivains de passage et, d’autre part, à ’’Katoulati’’ et à ’’Bénincultures’’, deux frères de sang qui, nous concrétisent déjà le paradis littéraire, pour le lendemain du jugement dernier ».

Yves Biaou :
« C’est un atelier très instructif, mais aussi ludique. Toute cette diversité des participants enrichit inexorablement les échanges. C’était un véritable régal ».










Jérôme Tossavi :
« Confort et plaisir durant ces 5 jours d’atelier où non note une forte implication de notre formatrice dans nos jets-éjaculateurs de rêveries et d’imageries. Je pense, j’affirme avoir gagné en techniques narratologiques à travers les astuces consistant à écrire, à partir de l’objet le plus banal. Assez marrant ! Moi qui pensais écrire par pure conscience, je me rends compte qu’en écrivant, on a beau se concentrer sur sa conscience, on perd toujours une part de la réalité. Du coup, je rejoins totalement nos écrivains invités qui ont essayé de définir l’acte d’écriture à eux, sans toutefois écarter cette raison si juste ».

Gérard Tolohin :



« L’atelier a été très instructif. Magali a tout le temps révélé les individualités et la particularité de chaque stagiaire. Les techniques qu’elle enseigne sont tellement efficaces qu’on a envie de se lancer dans l’aventure de l’écriture. On a vraiment envie que l’atelier ait une suite, pour mieux affirmer nos armes ».

Paterne D. Tchaou :

« L’atelier animé par Magali Brieussel a été très enrichissant. J’ai beaucoup aimé les techniques d’écriture utilisées pour nous permettre de libérer les plumes. Il faut surtout remercier l’Association ’’Katoulati’’, pour cette initiative. C’est la preuve que certains croient encore, dans ce pays, que la littérature peut exister ».

Gandhi Tomédé :



« Rencontre riche ! » 


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

jeudi 15 octobre 2015

’’Noire Vénus’’ de Carmen Toudonou, dans les kiosques

Sous le couvert d’une cérémonie porto-novienne


Depuis le samedi 10 octobre dernier, Carmen Toudonou a mis sur le marché livresque un recueil de poèmes, intitulé ’’Noire Vénus’’. La cérémonie de lancement de ce livre s’est déroulée à la Salle de conférence du ’’Business promotion center’’ (Bpc) de Porto-Novo.


Une première de couverture érotiquement suggestive, 88 pages, un format de poche, pour 25 poèmes de factures diversifiées et de longueurs inégales. L’essence de ’’Noire Vénus’’, l’ouvrage qu’a lancé la journaliste et auteure béninoise, Carmen Toudonou. La cérémonie s’en tenait le samedi 10 octobre dernier, au ’’Business promotion center’’ (Bpc), de Porto-Novo, capitale du Bénin, pour un livre paru aux ’’Editions du flamboyant’’. 
A 2500 Francs Cfa, le lecteur pourra se procurer cet ouvrage dont le style manifeste une simplicité salutaire, remettant en cause les préjugés liés à un caractère considéré comme naturellement hermétique de la poésie. Mais, le message exige de braver la démarche essentielle d’expression, fondée sur des images savamment concoctées, elles qui présentent un confort de prononciation et dans l’association des mots. L’innovation se trouve au détour de chaque ligne, révélant le caractère strictement surréaliste de Carmen Toudonou qui ne manque pas de se faire une expérience d’écriture automatique, notamment, à la page 29, par le poème ’’Calligramme’’.

Carmen Toudonou, au cours de la cérémonie de lancement de ''Noire Vénus''
En outre, si les poèmes, en général, se laissent lire aisément, c’est aussi à travers une impertinence parfois rancunière, comme si elle voulait régler des comptes avec des offensants, de même qu’elle se libère dans une gratitude qui frappe par des tournures d’un pathétisme absolu, prouvant assurément une profondeur à ressentir le bien comme le mal, et une douceur à révéler aussi bien l’un que l’autre. Ainsi se révèle une autre qualité chez cette auteure béninoise : le sens de l’observation ; dans son jugement dont plusieurs poèmes prennent l’allure, elle semble ne se prononcer que sur la base de l’association de comportements qu’autrui pourrait même avoir oubliés et qu’elle se donne le loisir de mettre au goût du jour.
Tout le monde doit se procurer cet ouvrage pour comprendre de quelle manière la poésie peut plaire, qu’elle fasse sentir le bien ou son contraire : Carmen Toudonou est une démythificatrice de la poésie, elle est une plume délicate et velouteuse.


Marcel Kpogodo 

mercredi 14 octobre 2015

Lancement d’un atelier d’écriture par l’Association ’’Katoulati’’

Dans le cadre de ses activités


Le siège de l’Association ’’Katoulati’’, sis Quartier Zogbohouè, à Cotonou, a abrité, le lundi 12 octobre 2015, une conférence de presse aux fins du lancement d’un atelier d’écriture, prévu pour s’étendre sur une semaine. Elle a été animée par Patrice Toton, Président de l’Organisation.

De gauche à droite, Magali Brieussel et Patrice Toton
Une douzaine de stagiaires dont 3 femmes, autant de participants liés à différents métiers proches du système de matérialisation physique des idées : journalistes, artistes, conteurs, slammeurs, notamment. Le profil des personnes sélectionnées pour participer à un atelier d’écriture. Il est prévu pour se dérouler du 12 au 19 octobre 2015, selon les propos de Patrice Toton, Président de l’Association ’’Katoulati’’, à l’origine de cette initiative et principal animateur d’une conférence de presse. Elle s’est tenue le lundi 12 octobre dernier, au siège de la structure d’ordre culturel.
La suite des explications de celui-ci a permis de comprendre que l’activité d’échanges avec les stagiaires sur l’écriture de textes courts, se déroulera au siège du média Internet ’’Bénincultures’’, et sera conduite par Magali Brieussel, auteure française, traductrice et animatrice de ce genre de processus de transmission de la connaissance.
Celle-ci a précisé que sa méthode de travail consistera à développer une approche ludique devant amener les stagiaires à « s’amuser avec les mots », de façon à ce qu’ils abordent différents jeux d’écriture et qu’ils découvrent et exploitent des « pistes d’inspiration, de réflexion, pour poursuivre l’écriture ». C’est ainsi que ceux-ci verront chaque séance journalière de l’atelier s’ouvrir par un jeu ou un exercice d’écriture, d’imagination, « avec un déclencheur ». En outre, ils pourront, toujours selon Magali Brieussel, « construire un récit court, lisible, bouclé, ayant un début, un milieu et une fin », sans oublier qu’ils se verront soumis à des contours théoriques sur le fonctionnement interne du récit.
Par ailleurs, tout ce travail est prévu pour déboucher sur la sélection de quelques-uns des textes produits afin que ceux-ci soient publiés sur son site Internet. Et, le samedi 17 octobre, présisera Patrice Toton, une veillée de contes se tiendra à Zinvié, une localité du Département de l’Atlantique. A en croire ses propos, cette activité a pour objectifs, d’une part, de mettre Magali Brieussel en contact avec l’atmosphère villageoise de diction de contes, au clair de lune, ce qui lui facilitera de toucher du doigt « de quelle manière les conteurs traditionnels portent la parole, dans les langues maternelles, avec tout l’accompagnement corporel adéquat ».  D’autre part, celle-ci opérera une récolte de contes afin de compléter le nombre déjà à sa disposition, pour atteindre la trentaine, ce qui lui facilitera la clôture d’une œuvre commencée depuis quelques années.


Marcel Kpogodo

De grosses divergences sur le Théâtre national chez Boni Yayi

Au cours d’une rencontre avec les acteurs culturels à la Présidence de la République


Dans la matinée du lundi 12 octobre 2015, Boni Yayi a reçu, à la Marina, les acteurs culturels, au sujet du dossier du Théâtre national. Cette séance de travail s’est révélé l’occasion pour les hôtes du Chef de l’Etat de montrer au grand jour leurs contradictions internes.

De gauche à droite, Paul Hounkpè et Boni Yayi
’’Théâtre national’’, ’’Maison de la culture’’, ou ’’Maison des artistes’’ ? Bâtir une infrastructure de 1000, 1200 ou 3500 places ? Retenir, comme site de construction de l’édifice, l’espace derrière le Ministère de l’Agriculture, celui derrière l’Office national d’imprimerie et de presse (Onip) ou celui de 3 hectares, situé dans la zone du Plm Alédjo ? Voilà les trois niveaux de mésentente qui ont ouvertement opposé les acteurs culturels invités, le lundi 12 octobre dernier, par le Chef de l’Etat, à une concertation, à la Salle du peuple du Palais de la Marina. Pendant ce temps, Boni Yayi n’a pas manqué de faire comprendre à ses interlocuteurs qu’au lieu de 3 milliards de Francs Cfa, initialement prévus pour financer le Projet, ce serait désormais une cagnotte de 6 milliards qui serait mobilisés, à raison d’1 par le Budget national, 2 par un partenaire à identifier et, enfin, 3 par la Banque internationale pour le développement (Bid), ce dernier fonds étant déjà disponible.
En réalité, la rencontre indiquée avait été initiée par le premier des Béninois pour communiquer avec le club restreint des présidents des fédérations d’associations d’artistes, afin qu’il leur soit montré par Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, la maquette ayant été réalisée du Théâtre national, et qui aurait déjà été vue par le Conseil des Ministres, le but en étant de recueillir les analyses de ces représentants des artistes, vu la vision de large concertation développée par le Président de la République, à toutes les étapes de la conduite de la construction de l’infrastructure.
Mais, faisant perdre toute sa valeur au fondement de cette réunion, les artistes, d’abord, mal informés, se sont présentés en un nombre important, suscitant l’étonnement de Boni Yayi qui croyait devoir avoir affaire à un groupe restreint, pour des discussions plus efficaces. Ensuite, des responsables de fédérations d’associations ont étalé au grand jour leurs divergences face, notamment, au choix du site de construction de l’édifice et au nombre de places qu’il devrait comporter. Conséquence prévisible : Boni Yayi s’est vu dans l’obligation de reporter la séance à une date ultérieure, le temps que de nouvelles concertations entre les concernés viennent davantage concilier les points de vue, surtout qu’une mission de la Bid est annoncée pour séjourner dans le pays, dès le 23 octobre prochain, pour en connaître davantage sur le déroulement du Projet. En attendant cela, un délai de 72 heures a été concédé par le Chef de l’Etat pour que soient aplanies les opinions paradoxales concernant les points cruciaux que sont le site à exploiter pour la construction et le nombre de places de l’infrastructure d’ordre culturel, entre autres.



Le G 113, un groupe anarchique ?

Près de deux heures avant l’entrée du Chef de l’Etat, dans la Salle du peuple du Palais de la Marina, un groupe de danseurs de la musique traditionnelle, portant le sceau du G 113, ont tenté de s’illustrer négativement. D’abord, ils ont voulu enfreindre aux exigences sécuritaires en s’obstinant à porter une casquette d’une couleur orange avec, au fronton, le nom du Groupe. L’agent en civil, envoyé pour résoudre ce problème, a dû user d’une fermeté sans égale, pour les faire plier. Ensuite, Léon Hounyè, Président du G 113, par des applaudissements discordants relayés par les siens, a tenté de semer le désordre, en cherchant à perturber une concertation qui, à son goût, durait trop et qui avait mobilisé, en retrait, au fond de la grande Salle, la quasi-totalité des présidents de fédérations d’associations, alors que ceux-ci étaient en discussion avec le Ministre Paul Hounkpè. Une fois encore, il a fallu déployer une stratégie de communication bien mûrie, à l’actif de l’homme de théâtre, Tola Koukoui, pour faire échec à une telle manœuvre. Cette situation a causé une grande indignation chez Koffi Adolphe Alladé, Président d’une fédération d’associations de danseurs de la musique traditionnelle. Difficilement, il a pu ramener à la raison Léon Hounyè qui, verbalement, lui tenait durablement tête. Face à une telle ambiance d’imbroglio, n’est-il pas temps pour les artistes et leurs dirigeants d’associations de prendre langue afin que de tels incidents, préjudiciables à leurs intérêts, soient évités ?

Marcel Kpogodo  

mercredi 7 octobre 2015

Des installations décalées à l’Institut français de Cotonou

Dans le cadre de la 3ème édition de la ’’Nuit blanche’’


Tous les compartiments de l’Institut français de Cotonou grouillaient d’un monde réellement abondant, dans la soirée du samedi 3 octobre 2015. La ’’Nuit blanche’’, dans son effervescence, a permis d’assister à de nombreuses performances d’artistes plasticiens, certaines d’entre elles s’étant révélé plus que frappantes.
Youchaou Kiffouly, dans sa performance osée
Youchaou Kiffouly baignant dans un lit puant d’ordures, Rémy Samuz porté par une petite équipe, tous le visage grillagé, prestant, Sika, armée d’une longue canne, déambulant, imposante, Eric Médéda, alias Doudou, le corps tout en chaînes, posant, le visage apitoyé, sur le sort du monde, Sébastien Boko, sculptant sur bois, en direct, sans oublier beaucoup d’autres performances en sons et en dessins avec, en prime, à l’animation, l’inusable Sergent Markus et, surtout, Anicet Adanzounon ! Des présentations qui ont réussi à provoquer des sensations fortes, au niveau du public ayant fait le grand déplacement et n’oubliant pas de se nourrir et de se désaltérer intensément. Le menu de la ’’Nuit blanche’’, qui s’est déroulée à l’Institut français de Cotonou, de 20 h à des moments plus que tardifs de la nuit, le samedi 3 octobre 2015. 

Anicet Adanzounon, homme de théâtre, à la programmation musicale de la ''Nuit blanche''
En dehors de ces installations se profilaient d’autres, silencieuses, à l’instar de ’’Rendez-vous climat’’, ayant entièrement occupé l’Espace Joseph Kpobly, animée par une dizaine d’artistes : Hector Sonon, Charles, Moufouli Bello, Totché, Sitou, Psycoffi, Prince Toffa et, notamment, Sébastien Boko dont l’installation monopolisait le regard.
D’abord, l’artiste plasticien, Youchaou Kiffouly, vivant et travaillant à Porto-Novo, a frappé par son incursion dans un réalisme hyperbolique, noyé qu’il était dans un tas d’ordures et poussant le comble jusqu’à lécher, avec une apparente satisfaction, le contenu de ce qui était supposé être le contenu rougeâtre d’une couche de femme en menstruations. Très élégamment habillé d’un costume et d’une cravate, il s’enroulait le corps de ce qu’il appelait ’’le drapeau du monde’’. Et, le personnage qu’il jouait se dénommait ’’l’élu rêveur’’, qu’il a décrit comme un homme politique prêt à toutes les bassesses pour conquérir l’électorat, d’où le léchage de l’intérieur de cette couche. « Après son élection, il n’y a plus rien … », conclut le performeur, critiquant l’abandon de l’environnement à lui-même, alors qu’il avait focalisé les débats, avant des consultations électorales. Selon lui, sa démarche est un appel au recyclage des ordures, relatant l’exemple de l’Allemagne où chaque type d’ordure a sa poubelle ; il considère, alors, l’ordure comme de ’’l’or dur’’ dont l’homme, s’il s’organisait bien, pourrait tirer largement des bénéfices de tous ordres. « Je vais me laver rapidement », souffle-t-il, lui-même, à part lui, exaspéré et excédé par la saleté ambiante dans laquelle il a dû se vautrer, pour réussir son jeu.

Rémy Samuz et consorts
Avec Rémy Samuz et son équipe, visiblement mis en scène par l’artiste plasticien, Marius Dansou, il fallait assister à ’’Contradictions’’. « Les gens s’en foutent complètement des changements climatiques parce que leur production leur apporte de gros moyens, les enrichissent, ils sont aveuglés par leurs désirs … », lance violemment Rémy, quelques minutes après s’être débarrassé du masque de grillage qui fermait le visage des membres de son équipe et de lui, lui qu’on portait sur une planche et avec qui le groupe opérait des arrêts bien calculés, impressionnant le public par cet accoutrement facial peu ordinaire et suggestif.
Sika
En outre, dans ’’Moi’’, Sika, artiste multidimensionnelle, a aussi ému par la prestance d’une démarche qu’elle a menée, venue de nulle part, une sorte de long sceptre enfermé dans son poing gauche ou droit, selon les besoins de l'équilibre, le visage altier, des yeux brillants et un sourire vivant, semblant défier l’adversité. L’absurdité du jeu : cette allure de reine s’effritait, au fur et à mesure qu’elle avançait, de la cafétéria de l’Institut français, vers son couloir gauche faisant l’allée de bureaux. En effet, elle tombait et se relevait fièrement, se plongeait dans une boue rouge, opportunément étalée … Le corps recouvert d’un tissu rouge scintillant laissant néanmoins percevoir des jambes sexy dont la curiosité vers les parties intimes s’écourtait par une culotte noire, Sika continuait à rire et à défier, affrontait les railleries de deux personnages doutant de sa capacité à surmonter des obstacles qui donnaient l’impression d’être ceux de la vie courante. Cette modestie dans le vêtement exprimait, selon son analyse, un appel au naturel, au rejet de l'artificiel. A la fin du parcours initiatique de la souffrance et de la victoire sur elle, le public pouvait l’approcher et lui peindre ce qu’il voulait sur le corps, l’occasion d’attouchements défoulants du désir suscité par la beauté d’un corps ferme. Beaucoup de courageux se sont alors fait plaisir. « ’’Moi’’ est une exhortation à vivre notre vraie personnalité, à oser vivre sa nature, à oser être soi-même, au-delà de toutes les critiques », définit Sika. « Cette performance exprime qui je suis, et montre qu’il est possible de vivre sa nature », continue-t-elle. Et, ce ’’qui je suis’’ dépend de ce que chaque membre du public a pu lire d’elle à partir du spectacle qu’elle a livré, si généreusement. Par ailleurs, la phase où tous devaient barioler son corps a trouvé sa justification : « Quand vous êtes vous-mêmes, Vous aurez toujours besoin des autres, ils laisseront leurs empreintes dans votre vie … », débute-t-elle, avant de s’arrêter définitivement, cette fois-ci, vêtue d’une élégante et moulante robe blanche : « Tout dépend de ce que vous en faites, vous … »
Eric Médéda, alias Doudou
De plus, chez Doudou, toute une question déblaie le thème de sa performance : « A qui la liberté ? ». Elle lui sert de tremplin pour fustiger le trop plein de lois et d’institutions comme la famille, le mariage et la religion, qui privent l’être humain de sa liberté originelle. Prouvant cela, c’est enchaîné dans l’essentiel de son corps qu’il a déchaîné la curiosité de la foule qui le suivait, pas pour pas. Eric Médéda, très touché par ce qu’il stigmatisait, portait un visage d’un pathétisme un peu trop tiré par les cheveux, mais qui a réussi à rendre compte de la désolation de son esprit.
Sébastien Boko, à l'oeuvre ...
Se rapportant particulièrement à lui, comme s’il avait décidé de révéler le secret de la fabrication de ses sculptures alimentant la performance silencieuse de l’Espace Kpobly, Sébastien Boko, à l’entame de la ’’Nuit blanche’’, s’est lancé dans un travail musculaire sans pareil, durant toute la soirée. Armé d’une pioche, il taillait ardemment dans un tronc d’arbre long et intact et, plus de deux heures d’acharnement après, une forme humaine debout, à la tête surmontée d’une crête, démontrait que la vigueur du sculpteur aux nombreux galons de consécrations, avait été payante. Plus tard, ayant complètement repris ses esprit et, déambulant vers l’Espace Kpobly, il n’avait qu’une plainte, faiblement exprimée, du bout des lèvres : il se sentait faible. Donc, cette vigueur était bien celle d’un homme …

Marcel Kpogodo

L’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou montre 6 artistes de la jeune génération

Dans le cadre de l’exposition ’’In the way’’ liée au concept ’’Le monde de Sica’’

Le vendredi 2 octobre 2015 s’est tenu le vernissage de l’exposition ’’In the way’’, à l’Agence ‘‘Air France-Klm’’, à l’initiative de l’artiste plasticienne franco-béninoise, Christelle Yaovi, avec l’appui d’Eric Michel, Directeur de cet espace réservé aux clients de la compagnie de voyages. Ce sont ainsi 6 créateurs d’une génération naissante d’artistes plasticiens béninois qui retrouvent leurs œuvres soumis à l’appréciation des visiteurs.

Eric Michel, Christelle Yaovi et, entre autres, Eliane Aïsso, représentante des artistes en exposition
4 peintres et 2 photographes d’art voient désormais leurs œuvres respectives contemplées et, celles-ci sont susceptibles d’être acquises par des visiteurs qui ne sont personne d’autre que des clients d’un type particulier de l’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou, ceux de la catégorie ’’Flying blue platinum’’. Eliane Aïsso, Gandhi Tomédé et Lionel Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino’s, de même que Gopal Amah, Daavo et Yanick Folly, sont les artistes concernés par cette manifestation de mise en lumière de leurs productions. Et, ’’In the way’’ reste la dénomination de l’exposition dont le vernissage a eu lieu, le vendredi 2 octobre dernier, sous la direction fortement engagée d’Eric Michel, Délégué d’ ’’Air France-Klm’’ pour le Bénin, et à l’initiative de Christelle Yaovi, promotrice de la manifestation artistique, dans le cadre des activités de son concept, ’’Le monde de Sica’’.

Aperçu des invités
La première personnalité, qui voit en son espace une « Agence iconoclaste », conçoit les expositions qui s’y déroulent périodiquement comme « un trait d’union entre le monde des affaires et celui des artistes, entre celui réel et celui imaginaire ». En substance, son mot introductif, suivi, entre autres, par un bref propos de Christelle Yaovi, a permis de passer à la découverte des 6 inspirations artistiques, à l’honneur, au cours de la soirée de vernissage.



Bref aperçu de la mentalité artistique des exposants
L'artiste Daavo

Du côté des artistes peintres, Daavo est aussi un sculpteur dont la spécificité de la présentation, lors du vernissage, est un ensemble de deux œuvres sur socle avec, comme matériaux, du bois, du fil électrique, des objets de récupération, du fer. Pour lui, il s’agit, notamment, de dénoncer les installations électriques, informelles et anarchiques, encombrant celles de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et enlaidissant l’espace, dans les grandes villes de notre pays.

Gandhi Tomédé, à côté de ''son'' Mandela
Quant à Gandhi Tomédé, elle exposait 2 tableaux aux sujets antinomiques du pacifisme et de la tyrannie politique, chacun d’eux représentant les portraits respectifs de Nelson Mandela et de Muammar Khadafi. Selon cette jeune femme, son objectif de base est de montrer qu’il existe deux voies différentes, l’une, bonne et, l’autre, mauvaise, pour atteindre un même but, chacune aboutissant à un type spécifique de résultat.

Eliane Aïsso
Avec Eliane Aïsso, la logique du regroupement est de mise sur ces toiles, à travers la récurrence, sur ses toiles, d’amas latéraux, ce qui lui permet de stigmatiser, en douceur, la tendance répandue, en Afrique, en général, et, au Bénin, en particulier, à évoluer seul, une stratégie qui, selon elle, n’est pas productrice de résultat.

Yamferlino's

Se rapportant à Yamferlino’s, ses 4 œuvres se trouvent étroitement liées, par leurs titres respectifs, à la mode, ce qui ne devrait aucunement surprendre, étant donné la qualité de ’’fashion designer’’ qu’il se reconnaît. Ainsi, associant la peinture à la mode, il lui arrive de peindre, sur ses toiles, des mannequins.


Gopal Amah
Concernant les artistes photographes, Gopal Amah se distingue immanquablement par le nombre impressionnant de ses œuvres de plusieurs types de dimensions. Un autre aspect de sa particularité réside dans le fait que, pour réaliser ses photos, il choisit au hasard ses modèles et qu’il leur compose le maquillage qu’il juge adapté à leur profil facial. Sa façon propre de célébrer et de mettre en valeur la beauté féminine.
Yanick Folly
Son autre collègue, Yanick Folly, s’impose un refuge artistique chez les enfants dont il se sert comme modèles pour faire passer son message. « C’est eux le futur du monde », affirme-t-il, le visage rayonnant d’enthousiasme, lui qui, à en croire ses propos, s’est vu voler son enfance. Ainsi, sa proximité avec eux lui permet de vivre ces années d’innocence et d’insouciance dont il n’a jamais goûté.



Eric Michel et Christelle Yaovi
Ce sont donc six vues du monde dont l’originalité n’aurait jamais été communiquée sans le courage ni l’audace d’Eric Michel, sans une chaleur ni une soif, celles de Christelle Yaovi à projeter une lumière très révélatrice sur le comportement contemporain des arts plastiques au Bénin.




Marcel Kpogodo

mardi 6 octobre 2015

Selon Blaise Tchétchao, un fonds de garantie pour les promoteurs culturels béninois

Dans le cadre d'une opportunité offerte par l'Uémoa


La nouvelle est tombée. Au cours d’un entretien que Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture, a accepté d’accorder à la Rédaction du Journal ’’Le Mutateur’’, il a certifié la mise en place par son institution d’un fonds de garantie en faveur des entreprises culturelles béninoises, qui, désormais, pourront décrocher des financements pour donner corps à leurs projets …

Blaise Tchétchao
Journal ’’Le Mutateur’’ : Bonjour à vous, M. Blaise Tchétchao. Vous êtes le Directeur du Fonds d’aide à la culture (Fac). Depuis le 22 septembre dernier, le budget de votre institution est passé à cinq milliards de Francs Cfa, soit deux milliards de plus, au terme de la rencontre du Chef de l’Etat avec les acteurs du monde culturel. Quel impact pensez-vous que cette hausse du fonds aura sur le fonctionnement du Fac, à partir de 2016 ?


Blaise Tchétchao : Je suis heureux que vous me donniez la primeur de m’exprimer par rapport à cette nouvelle. C’est une heureuse nouvelle que le Chef de l’Etat a apportée aux acteurs culturels, le 22 septembre dernier, à la Présidence de la République. J’en suis heureux pour les acteurs culturels qui viennent souvent au guichet du Fonds d’aide à la culture pour recevoir des subventions, dans le cadre de la réalisation de leurs projets. J’en suis heureux, parce que nous sommes dans un pays où le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, que je salue pour son initiative de développement, a compris que, par la culture, on peut se développer et qui, depuis 2008, a dépassé le milliard et, aujourd’hui, en 2015, on est en train de passer, pour le compte de l’exercice de l’année 2016, à cinq milliards. Je dois rappeler que les besoins du Fonds d’aide à la culture, pour les acteurs culturels, sont de 15 milliards de Francs Cfa. Nous en sommes à cinq, ce qui veut dire que nous avons le tiers. Et, avec ce tiers-là, on peut faire beaucoup de bonnes choses, pourvu que les acteurs culturels qui bénéficient de ces ressources, pensent à des projets fédérateurs, innovants, à des projets qui peuvent apporter une plus-value à l’économie  du pays.


Monsieur le Directeur, nous constatons que c’est sous votre exercice que le Fonds d’aide à la culture vient d’être augmenté, une deuxième fois. Concrètement, dans un premier temps, c’était passé d’1 milliard à 3. Maintenant, cela passe de 3 à 5. Peut-on dire que vous êtes un porte-bonheur pour les acteurs du monde culturel béninois?

Beaucoup de choses ont été faites, avant mon arrivée, à la tête du Fonds. Je vous ai dit que, de 2008 à 2012, la cagnotte était à 1 milliard de Francs Cfa. Seulement, depuis ma nomination, des procédures  de réformes ont été enclenchées, pour assainir un peu les choses, au niveau du domaine culturel. Bon, cela a certainement payé. Mais, en toute modestie, je pense que cette augmentation des ressources du Fonds d’aide à la culture est l’œuvre de tout le monde, y compris de vous-mêmes, les journalistes culturels, de toute la population béninoise, qui a commencé à s’intéresser à la chose culturelle.
Quand des acteurs organisent des concerts,  cette population fait le plein du Palais des sports, c’est la  preuve que les Béninois adhèrent à la chose culturelle. Pour  que la population, au niveau de ses loisirs, soit satisfaite, il faut qu’elle passe par des produits culturels. Cette augmentation est à l’actif de toute la population béninoise.


Est-ce qu’une partie de ce fonds servira  à la construction du Théâtre national, dont le Chef de l’Etat a personnellement officialisé la pause de la première pierre ?

Non, les ressources sont séparées. Le Chef de l’Etat, dans son programme de société, a promis de réaliser le Théâtre national. Il est en train de tenir cette promesse. C’est la raison fondamentale pour laquelle il a appelé les acteurs culturels, la dernière fois, à la Présidence de la République. Tout est séparé ! Le Théâtre national sera construit par les ressources dont le Chef de l’Etat leur a parlé. Il y a une différence entre ces ressources et celles qui sont au niveau du Fonds d’aide à la culture. C’est vrai que mon institution, dans son budget annuel, depuis quelques années, consacre 15% de ces ressources à l’aménagement  des infrastructures publiques, dans les Départements. Et, c’est clair qu’avec cette augmentation, ça va se répercuter sur cette rubrique. Aujourd’hui, vous allez constater qu’on a  commencé la réhabilitation des salles de cinéma pour en faire de petites salles de spectacle. Et, après les Départements dans lesquels nous n’avons pas de salles de cinéma, , on va mettre en place des théâtres de verdure, ce qui est quand même positif pour le Fonds d’aide à la culture.


Parlant justement de la réhabilitation des salles de cinéma en salles de spectacle, sous le Ministre précédent, M. Michel Abimbola, il y a eu des chantiers qui ont été ouverts, notamment, la salle du ’’Ciné le Bénin’’, du ’’Ciné concorde’’ et de la Maison de la culture de Ouidah. Où en sont ces chantiers, Monsieur le Directeur ?

La salle du cinéma ’’Concorde’’ est finie. On a déjà reçu livraison de celle-ci, pour ce qui est prévu au budget. Par rapport à la salle de cinéma, ’’Le Bénin’’, il y a l’aménagement de la cour  qui est en cours. Pour la Maison de la culture de Ouidah, je pense qu’à la fin du mois de septembre, ou en début octobre, au maximum, si les entrepreneurs n’ont pas des problèmes, pour recevoir leurs ressources financières, la fin des travaux devrait être une réalité. Et, en cette année 2015, nous allons démarrer la réhabilitation de la salle de cinéma ’’Le Borgou’’ ; c’est déjà  dans notre budget. Nous allons démarrer la réhabilitation des salles de cinéma ’’Sabari’’ et ’’Bopéci’’, l’année prochaine, surtout que les études de faisabilité ont été bouclées. Au fait, pour la réhabilitation de certains musées, c’est toujours avec le Fonds d’aide à la culture que les travaux vont démarrer, d’ici la fin 2015. 


Nous avons appris que vous avez conduit des initiatives vis-à-vis de certaines institutions, notamment, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), pour faciliter le financement des projets des acteurs du monde culturel béninois. Qu’en est-il réellement ?

Il faut dire que nous avons  notre politique culturelle. Et, celle de l’Uémoa s’harmonise avec la nôtre. C’est vrai qu’à son niveau, il est demandé que chaque pays membre prévoit des possibilités de financement des projets, pour des structures marchandes culturelles. Qu’est-ce que je veux dire par-là ? Quand une entreprise culturelle naît  et a besoin de ressources pour se financer, il faut bien que cette entreprise culturelle s’adresse à un guichet donné. Etant donné que c’est pour avoir du profit, qu’est ce qui se passe ? Dans les autres pays, comme au Bénin, c’est difficile pour les banques de financer les projets culturels. Alors, nous avons décidé,  depuis l’année dernière, pour le compte de l’exercice 2015, de mettre  une dotation particulière,  du Fonds d’aide à la culture, pour constituer une garantie, en vue de faciliter l’accès au crédit aux acteurs culturels. On constitue donc une garantie. Désormais, les banques ne vont plus leur demander une parcelle ou quelque chose d’autre, à mettre en gage. C’est le Fonds qui garantit ce genre de projets, pourvu que ces projets puissent être rentables.


Quand vous dites, nous, est-ce vous et les administrateurs du Fonds d’aide ?

Je ne fais rien sans les administrateurs du fonds. La Direction ne fait rien sans leur accord préalable. L’essentiel, c’est que la vision du Chef de l’Etat soit respectée et les administrateurs sont obligés de s’y conformer.
Vous savez, la mise en place d’un Fonds de Garantie par pays  fait partie  des recommandations de l’Uemoa et, le Bénin est le premier pays de l’espace  à s’y conformer.
Donc, c’est le lieu de remercier les administrateurs du Fonds d’aide à la culture, qui valorisent la promotion culturelle de notre pays, en acceptant que les réformes constructives puissent se réaliser.


Par rapport à cette information complètement novatrice,  quel appel avez-vous à lancer aux acteurs culturels pour que ce monde-là puisse bénéficier des avantages de ce fonds de garantie ?

Je leur demande juste de mieux s’organiser. Pour les entreprises culturelles qui sont déjà créées, qu’elles se mettent à jour, qu’elles commencent à penser à des activités rentables, à tenir une comptabilité régulière. En principe, tout doit bien se passer parce que les dossiers seront étudiés  par la banque. Vous savez, ce n’est pas, nous, au niveau du Fonds d’aide à la culture, qui allons prendre les dernières décisions. Au dernier ressort, c’est la banque. Alors, même si vous avez une garantie du Fonds d’aide à la culture, et si la banque trouve que votre projet n’est pas bancable, malheureusement, vous ne serez pas financé.


A quel moment les acteurs pourront-ils postuler ?

Cela va se faire avant la fin de cette année car  des banques ont été consultées et une d’entre elles a déjà été sélectionnée. On est en pourparlers  pour finaliser les derniers documents du contrat. Mais, étant donné que cela est prévu au budget de l’année 2015, ce projet démarrera à partir de cette année 2015.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

vendredi 2 octobre 2015

6 jeunes artistes en vernissage ce 2 octobre en soirée à l'Agence ''Air France-Klm'' de Cotonou

Dans le cades des activités du ''monde de Sica’’ de Christelle Yaovi


Pour la troisième fois, l’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou accueille une exposition de produits d’arts plastiques, à l’initiative, notamment, de l’artiste plasticienne franco-béninoise, Christelle Yaovi. Une opportunité pour elle de tendre la main à six jeunes artistes béninois dont bon nombre sont peu connus.

Au milieu, Christelle Yaovi, entourée de ses protégés
15 œuvres de peinture et de sculpture. Pas moins d’une cinquantaine de photographies d’art de toutes tailles. Et, Eliane Aïsso, Ferréol Lionel Yamadjako, alias Yamferlino’s. Déjà en vue, mais de la jeune génération. Avec Gandhi Tomédé, Gopal Amah, Yanick Folly et Daavo. Pour ceux dont le public devra désormais travailler à connaître le talent et une pratique artistique spécifique. Le résumé d’un travail sélectif de fourmi qu’opère Christelle Yaovi, artiste plasticienne franco-béninoise. Cet engagement qu’elle se donne la force et la passion de concrétiser se trouve en symbiose avec la volonté d’une personnalité de faire honneur aux clients de son Agence de voyages, en leur faisant voir autre chose que le cadre habituellement froid dont il leur est difficile de se détacher : Eric Michel, Directeur d’ ’’Air France-Klm’’.
Ainsi se réalise la démarche du Monde de Sica, que Christelle ne tarde pas à rappeler : « Mettre en lumière les artistes, montrer ce qui se fait dans le pays, en matière d’arts plastiques, intéresser les profanes à la chose artistique ». Et, finalement, dans un bilan rapide de ce concept, le visage de l’artiste s’éclaire, puisqu’elle relève l’intérêt du personnel de l’Agence ’’Air France-Klm’’ pour le décor de type nouveau et pour le positionnement adéquat des œuvres, lors de la préparation de chaque nouvelle exposition, sans oublier l’émerveillement des clients qui peuvent se faire servir, contempler des tableaux et, en acheter. Le comble de la satisfaction ne pourrait se fonder alors que sur celle de ses jeunes poulains. Ceux rencontrés, entre 22 et 26, sont d’une joie qui défie la morosité ambiante. Gandhi, Gopal, Yanick et Daavo touchent du doigt la porte de l’ouverture et toutes ses opportunités, qu’ils attendent, de pied ferme, dès ce vendredi 2 octobre, en début de soirée, à l’Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou, non loin de l’aéroport.

Marcel Kpogodo