samedi 31 décembre 2016

’’Fashion week Cotonou’’ 2016, les merveilles de la mode béninoise révélées au monde

Dans le cadre d’une innovation de la Sob


Du 27 au 30 décembre 2016, le ’’Majestic’’ de Cadjèhoun, à Cotonou, a abrité les différentes manifestations d’un événement de taille : la ’’Fashion week Cotonou’’. Organisé par l’Association, ’’Straight out of Benin’’ (Sob), il a donné l’occasion au public cotonois de se laisser impressionner par le niveau élevé du travail d’une bonne brochette de créateurs béninois de mode avec, en prime, la collection inénarrable du Français, Jean Doucet.

De gauche à droite, l'ancienne Ministre, Reckiath Madougou, s'entretenant avec Astrid Djidjoho et Henriette Darboux
1 association, 1 événement novateur, 4 manifestations, 2 parrains de poids, 12 noms de la création de mode purement béninoise, 3 nationalités de mannequins, 4 jours de régal pour les yeux et la psychologie, 1 espace multidimensionnel de référence et, notamment, plus d’une centaine de professionnels dévoués à une vision. Le tableau synoptique de la ’’Fashion week Cotonou’’, qui s’est tenue, du 27 au 30 décembre 2016, au ’’Majestic du quartier Cadjèhoun, à Cotonou, à l’initiative d’une organisation mise en place par 4 Béninoises déterminées, dénommée la ’’Straight out of Benin’’ (Sob), en français, ’’Tout droit sorti du Bénin’’. A cet effet, un ''T'' majestueux a été dressé, délimité, de part et d'autre, par plusieurs dizaines de spectateurs. 

Plusieurs créateurs imposants ...
A en croire Henriette Darboux, Trésorière de l’Association, la ’’Fashion week Cotonou’’, qui en est à sa première édition, en 2017, est un événement annuel né de la vision engagée de 4 jeunes Béninoises d’apporter leur contribution à la valorisation aux plans national et, surtout, international et, entre autres, sur les réseaux sociaux, de la richesse de la création effectuée par les acteurs de leur pays d’origine, dans les secteurs de la mode, du design, de la photographie et des médias. Pour elle, il a connu six mois de préparation. Ainsi, à cet événement du mois de décembre, l’équipe de décision a opté pour la focalisation sur le domaine de la mode, avec le double parrainage des créateurs Lolo Andoche et Maureen Ayité, celle-ci défendant le label, ’’Nana wax’’.

... ont démontré ...
Donc,  12 créateurs nationaux de mode y ont été invités. Pendant trois jours, ils ont fait connaître, à un large public, soft, trié, par le biais de tickets pis en prévente, leurs modèles, à travers des défilés riches en couleurs, en une qualité de conception et en une variété de beautés et de démarches de mannequins en provenance du Bénin, du Mali et du Cameroun, selon les explications de Yannick Ahounou, le chorégraphe de mode, maître d’œuvre ayant articulé la réussite des différents défilés.

... à la fois la force ...
Par conséquent, respectivement, se sont produits, le mardi 27 décembre, les maisons, ’’Prestige gust’’, ’’Oriisha’’, ’’Danhomè’’, ’’Wanted collection’’ et ’’Eldior Sodeck’’, pour des tenues de ville, tandis que le mercredi 28, ce fut au tour d’autres noms, béninois, de faire valoir le fruit de plusieurs mois de richesse d’inspiration, en matière de tenues de gala : ’’Beewax’’, ’’Mxdn’’, ’’Woen Ilga’’, ’’Puddy Gomez’’. Par ailleurs, le jeudi 29 décembre, les maisons ’’Sèmiliko’’, ’’Pharl Pharly’’ et ’’Shadaf créations’’ ont démontré leur savoir-faire concernant des vêtements de haute couture. Cerise sur le gâteau, le vendredi 30, un invité de marque : le designer français, Jean Doucet, qui a fait valoir ses modèles de haute couture, également. 

... et la qualité impressionnante de leur inspiration
Il s’agit d’un dernier défilé à la suite duquel s’est déroulé une autre des quatre manifestations préparées dans le cadre de la ’’Fashion show Cotonou’’ : un coktail dînatoire, un cadre de diverses dégustations, la marque du remerciement de l’Association Sob à tous les partenaires qui se sont associés à l’événement. A vue d’œil, il n’y a pas de doute qu’il s’est révélé un creuset pour des rencontres et des échanges de contacts.

A gauche, Jean Doucet, en compagnie des mannequins portant ses créations
En dehors du défilé de mode et du cocktail dînatoire, il a fallu compter avec deux autres manifestations d’enrichissement : la ’’Street photos’’, tous les après-midis de l’événement, entre 16h et 18h, ce qui a permis des prises de vues par les photographes participant à la ’’Fashion week Cotonou. 
Un public sélect et massif a fait le déplacement de la ''Fashion week Cotonou'' 2016
Enfin, toute la journée du vendredi 30 décembre, aussi bien les maisons de création ayant pris part au défilé de mode que celles qui ne l’ont pas fait, ont animé une ’’Foire expo-vente’’, l’opportunité de présentation et de vente au public visiteur de leurs produits.

De gauche à droite, Oriane Adjibi, Astrid Djidjoho, Maureen Ayité et Henriette Darboux
La ’’Fashion week Cotonou’’ 2016, une réussite, donc, à l’actif de quatre jeunes femmes au tempérament d’amazones : Astrid Djidjoho, Marianne Sodogandji, Henriette Darboux et Oriane Adjibji, respectivement, Présidente, Vice-présidente, Trésorière et Secrétaire chargée des relations presse et public, de la Sob. Sous la férule de Fabrice Cossi, Régisseur général de la ’’Fashion week Cotonou’’, elles ont mené à un succès indéniable un événement dont la deuxième édition est vivement attendue.


Marcel Kpogodo    

jeudi 29 décembre 2016

« Veyvey est là pour vous entretenir … », dixit Yolande Veyvey

Dans le cadre de 9 questions auxquelles la Directrice du Centre d’esthétique, ’’Veyvey care’’ , a accepté de répondre 


De la télévision à l’ésthétique, c’est un pas peu évident que Yolande Veyvey, journaliste et animatrice d’émission de télévision’ a vite franchi, ce qui lui permet de conduire le Centre d’esthétique, ’’Veyvey care’’, dont elle a accepté de nous parler des prestations, à travers cette interview.


Le Mutateur : Bonjour Yolande Veyvey. Vous êtes journaliste et animatrice de l’émission ’’Diasporas’’ sur la télévision nationale béninoise de service public. Nous nous retrouvons avec vous dans un cadre peu habituel, avec une décoration qui n’est pas celle d’un studio, mais, plutôt celle d’un salon d’esthétique. Que faisons-nous dans cette salle où une cliente se fait tresser et dans laquelle nous trouvons une de vos assistantes ?  

Yolande Veyvey, dans le cadre douillet de son Centre d'esthétique, ''Veyvey care''
Yolande Veyvey : Merci pour cette interview. C’est vrai que, d’habitude, tout le monde me connaît être une animatrice de la télévision, par rapport à l’émission ’’Diasporas’’, et je suis contente de parcourir le monde et de questionner les Béninois de l’extérieur sur les réalités qu’ils vivent.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas là pour parler des Béninois de l’extérieur ; nous sommes dans le quartier qu’on appelle Dèkoungbé, dans la rue de la boulangerie ’’Le salut’’. Dès que vous y entrez, vous êtes frappé déjà par mon enseigne : ’’Veyvey care’’. ’’Veyvey care’’, c’est tout simplement mon nom plus ’’Care’’. J’ai choisi le mot ’’Care’’ parce que cela veut tout dire : ’’soins’’. Quand les Anglais veulent dire : « Care for me », cela veut dire, « Prends soin de moi … ». Donc, je me suis dit qu’on ne peut pas parler d’esthétique sans parler de soins. J’ai choisi ce nom, ’’Veyvey care’’ pour marquer mon territoire, parce que tout ce que je veux faire dans ma vie, je l’assume ; quand on a une entreprise, il faut l’assumer.
Donc, j’ai pris exemple sur beaucoup plus d’entreprises internationales ; quand on prend n’importe quelle entreprise de renom, quand vous imprimez votre nom à votre société, vous l’assumez. Alors, pour assumer tout ce que je fais, j’ai pris mon nom plus ’’Care’’, ce qui veut dire que Veyvey va prendre soin de vous, que Veyvey est là pour vous entretenir. Donc, ce matin, c’est dans mon environnement, dans mon Centre d’esthétique et, j’espère qu’à la fin de cette interview, nous prendrons soin de vous.
Ici, c’est carrément un peu de tout ; quand on dit ’’Soins’’, c’est en même temps, les soins des cheveux, du visage, des mains, des pieds, les soins du corps, c’est-à-dire de l’être humain, en général. Donc, dès que vous entrez dans mon Salon, tous vos problèmes sont réglés, on prend soin de vous, vous vous détendez par le massage et, au-delà de tout, il y a de petits conseils pour agrémenter votre quotidien.
Mon Salon, ’’Veyvey care’’, c’est aussi pour les hommes ; hommes et dames sont entretenus, de la tête aux pieds. Ce matin, notre entretien sera basé exclusivement sur l’esthétique et sur la coiffure.




Quand nous prenons votre brochure, nous lisons : « Traitement des cheveux … », nous sentons un grand nombre de prestations …

Oui, nous avons aussi le nettoyage de la peau et, il y a un traitement spécial, en ce qui concerne cela ; nous allons des peaux classiques aux soins de visages les plus spécifiques. Cela veut dire qu’on veut parler du visage, du décolleté, du cou, du contour des lèvres, du contour des yeux, du traitement spécial de la peau à tendance acnéique, parce que le soleil abîme le visage, la peau et, il y a des peaux grasses qui ont besoin d’être traitées, à tout moment.
Nous assurons aussi des soins amincissants, ce qui signifie faire diminuer du poids à travers des gommages soit au sel, soit aux algues ; ce sont des enveloppements qui vous permettent quand même de mieux vous sentir. On a des massages esthétiques ; ce sont des massages de détente et de relaxation du dos, des jambes, du corps entier ; ces massages sont pratiqués avec des mains ou avec des machines, c’est selon votre choix.
On a également des soins du dos, du buste, des mains et des pieds, des épilations, surtout pour des personnes qui ont des jambes remplies de poils. Souvent, lorsque vous avez envie de porter des mini-jupes et d’être à la pointe de la mode, de l’actualité et de ressembler à ces stars hollywoodiennes, vous avez besoin d’épiler un peu ces parties-là. Donc, il y a des femmes qui viennent et, on les épile à la cire ou avec d’autres objets. Egalement, nous faisons la beauté du visage. Il y a donc plein de choses et, je préfère ne pas tout aborder et laisser le client découvrir le reste, dès qu’il sera chez nous.




Pouvons-nous aborder en profondeur les prestations de votre Salon, destinées aux hommes ?

Bien  sûr ! Ici, sachons-le, une bonne fois pour toutes, quand on parle de beauté, on a tendance à parler seulement des femmes ; la beauté, c’est également pour l’homme. Il est vrai que, dans les sociétés africaines, on a laissé croire que c’est à la femme de prendre soin d’elle. Ici, nous prenons soin des hommes. Et, comment ? L’homme peut venir se coiffer chez nous, il peut venir pour un soin de massage, parce qu’après avoir travaillé, après le stress de la journée, il a besoin de se détendre. Donc, lorsqu’il vient chez nous et qu’il jouit d’un bon massage, il se retrouve. Il y a également les soins du pied puisque les hommes, autant que les femmes, marchent ; après avoir utilisé les pieds, tout le temps, à un moment donné, il faut les relaxer, les détendre, ce qui impose vraiment une bonne pédicure. Il y a aussi, pour les hommes, de la manucure et les soins du visage ; il y a des hommes, aujourd’hui, qui s’en rendent compte et qui prennent soin de leur peau. Donc, c’est mixte, chez nous : enfants, hommes, dames, tout le monde trouve son compte ici.


Un aperçu de la gamme des produits de soins du Centre d'esthétique, ''Veyvey care''

Qu’en est-il du coût des prestations ? Est-il abordable pour la bourse du Béninois moyen ?

De la même façon où nous disons que « la santé n’a pas de prix », la beauté n’a pas de prix. La beauté n’a pas de prix, en ce sens que, chez nous, ici, quel que soit le client, que tu sois commerçant, diplomate, artiste, musicien, nous avons des formules pour chaque corps de métier. Et, dès que vous venez, nous discutons ensemble et nous vous proposons une formule adaptée à votre bourse.
Pour les coiffures, nous sommes spécialisés dans les coupes de cheveux, dans les coupes de stars, nous faisons les tresses, les tresses à trois nattes, les tresses des stars hollywoodiennes, des genres vraiment grands. Nous traitons aussi les cheveux. Généralement, les gens ont cette manière de ne pas se préoccuper de leurs cheveux et ce n’est pas bien ; il faut prendre soin des cheveux. Donc, nous offrons également cette formule. Nous avons plusieurs sortes de formules, quel que soit le type de métier que vous pratiquez et, quand vous venez chez nous, ces formules vous seront adaptées.




Nous avons compris qu’au niveau de ’’Veyvey care’’, il existe un système de carte de fidélité …

Oui, c’est vrai. En fait, qu’est-ce qui se passe ? C’est un système que j’ai appris à l’extérieur. Vous voyez, il y a des clientes qui fréquentent des centres pendant des années et des directrices de salon ne savent pas comment maintenir cette clientèle, faire en sorte que, dans cette maison, ces clientes se sentent comme chez elles. Moi, dès que j’ai ouvert mon Salon, il y a cinq ans, je me suis dit que ces personnes qui viennent vers moi me permettent de vivre, parce qu’un client qui vient vers toi, c’est quelqu’un qui veut que ton entreprise prospère. Donc, j’ai adapté des formules : il s’agit de profiter régulièrement des soins de visage, du corps, des épilations et d’optimiser toute leur efficacité, en s’abonnant pour 5, 6, 10 ou 12 séances. De cette façon, une seule séance peut vous coûter plus cher, alors que les formules proposées vous reviennent complètement bon marché, presqu’à zéro franc.
Il y a aussi des forfaits ; lorsque vous venez, par exemple, pour faire des soins d’épilation ou du corps, on vous fait des forfaits. Et, si vous parrainez également une amie ou l’un de vos amis, vous bénéficiez d’une réduction de 10 à 20% parce que, par vous, viennent un certain nombre de clients. Vous allez tant bénéficier de réductions jusqu’à ce qu’à un moment donné, vous pouvez venir vous coiffer chez nous ou bénéficier de divers soins, sans payer une seule fois, simplement, par ce principe de parrainage.
Maintenant, nous avons des cartes de fidélité ; elles sont offertes à tous nos clients. Dès que vous êtes un client et que vous venez chez nous, au plus 5 fois, vous y avez droit. Et, elle vous donne droit à des réductions. Dès que vous la brandissez, votre tarif est immédiatement réduit à 10 ou à 20%, selon votre ancienneté. Aussi, à l’occasion d’un anniversaire ou de la Saint Valentin, par exemple, de la fête des pères, des mères ou du Nouvel an, j’offre des chèques-cadeaux à tous mes clients détenteurs de la carte de fidélité.
Donc, non seulement vous avez une carte de fidélité qui vous permet de bénéficier de réductions de 10 à 20%, mais, aussi, pendant ces occasions un peu exceptionnelles, vous bénéficiez de chèques-cadeaux, ceux-ci variant d’un montant de 10 mille à 100 mille francs Cfa, en fonction du client, ce qui veut dire qu’avec votre chèque-cadeau, vous allez pouvoir vous maquiller, faire un petit massage, vous faire coiffer, à zéro franc.




Yolande Veyvey est une animatrice de télévision qui a suivi sa formation au Ghana. La fusion entre la télévision et l’esthétique, comment cela a-t-il pu s’opérer ? Pensez-vous qu’il y a un lien entre ces deux domaines ?

Oui, naturellement. Si quelqu’un vous parle de la télévision sans l’esthétique, cela veut dire que cette personne n’a rien compris. La télévision et l’esthétique vont de pair. Toutes les animatrices et tous les animateurs plateau se maquillent ; c’est obligatoire, parce que vous ne pouvez pas venir à la télévision et être habillé n’importe comment. Donc, pour moi, la télévision et l’esthétique vont de pair. Et, moi, animatrice et, en même temps, esthéticienne, cela ne m’étonne pas parce que, déjà, depuis le Ghana où j’ai suivi ma formation, j’ai toujours un goût du luxe, comme toute femme, d’ailleurs, mais, chez moi, c’est très très poussé, très raffiné, parce que, pour moi, une femme peut, même sans maquillage, être très très belle ; c’est en fonction du soin qu’elle apporte à sa peau. En effet, dès que vous vous soignez en fonction du choix de vos produits, vous allez pouvoir être belle, sans vous maquiller. Maintenant, lorsque vous êtes une présentatrice et que vous devez donner l’exemple à la face du monde, vous devez associer ces deux domaines-là. Mais, moi, ma vie d’esthéticienne est totalement différente de ma vie d’animatrice, parce que c’est deux mondes où quand je me retrouve dans celui d’animatrice, je suis une autre Yolande ; quand je me retrouve dans celui d’esthéticienne, je suis une autre Yolande là également, parce que c’est purement la dame professionnelle, pas l’animatrice, c’est la professionnelle, la conseillère, celle qui vous accompagne dans vos choix, pour les besoins de votre peau ou de vos soins de cheveux, notamment.




Pouvez-vous nous parler un peu de votre formation d’esthéticienne ?

A proprement parler, je n’étais pas partie pour devenir esthéticienne. Cela a été le fait du hasard et, c’était par un heureux hasard car, dans la vie, il faut savoir saisir les opportunités ; il ne faut pas se cramponner à un seul métier, à une seule activité et se dire : « Non, je ne peux pas faire ça, je ne peux faire que ça ». Si vous avez de la volonté, vous pouvez associer votre vie professionnelle à une autre activité ; c’est toujours bien de varier les vocations.
Moi, j’avais eu la chance d’habiter à côté d’une dame internationale de la beauté et de l’esthétique. De toute façon, j’allais chez elle pour mes soins et, par la force des choses, j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qu’elle faisait, parce que les stars ghanéennes, les stars de l’étranger défilaient devant moi et, ce monde m’a attirée. Il m’a attirée parce que je voyais comment les gens se mettaient aux petits soins ; dès que vous veniez, il y avait l’accueil, on vous mettait dans de bonnes conditions et, dès que vous sortiez, vous étiez vraiment belle et, les gens vous regardaient autrement. Alors, moi, je lui ai demandé si elle pouvait quand même m’initier un peu à la chose pour que, de temps en temps, je puisse l’aider, parce qu’en tant que francophone, j’étais, en quelque sorte, chouchoutée par elle, vu que, dans son environnement, il n’y avait pas des personnes qui parlaient français. Et, quand je venais, ma façon de parler l’anglais en même temps mélangé au français, elle adorait cela ; c’est ainsi qu’elle a commencé à m’apprendre un peu tout ce qui se passait autour d’elle. Sa spécialité était les traitements bio, elle n’utilisait pas des produits chimiques mais, plutôt, des fruits et des légumes si bien que, quand vous entrez chez elle, vous avez l’impression de vous trouver dans un marché où l’on vend des fruits, alors que c’est un centre d’esthétique, exclusivement. Et, elle pratiquait avec douceur. Donc, j’ai aimé et, j’ai commencé à apprendre ; j’y allais tous les jours, pour suivre, pour passer trois à quatre heures de temps avec elle et, ma chance d’être dans la production, à Accra, d’être sélectionnée dans un film plateau ghanéen, avec des acteurs et des actrices, d’assister à comment les maquiller, cela aussi m’a beaucoup aidée. Elle est venue sur le plateau, et c’est comme cela que ma vie d’esthéticienne a décollé. Aujourd’hui, je ne me plains pas, je suis très très heureuse de passer de l’animation à la télévision, à l’animation de mon Salon d’esthétique. Et, de toute façon, je suis une femme de contact, j’adore le contact et, tout ce que je fais, c’est le contact ; l’animation, c’est le contact, l’esthétique, c’est le contact et, je me retrouve dans mon monde. Donc, je suis très très heureuse.




Vous avez été formée chez une esthéticienne qui donnait des soins bio, ce qui laisse supposer qu’avec ’’Veyvey care’’ on aura aussi des soins bio …

’’Veyvey care’’, c’est sa particularité. D’abord, quand vous venez chez nous, que vous regardez en haut, sur mon enseigne, c’est écrit : « Veyvey care’’, Centre d’esthétique et de bien-être – Fruits et légumes sont nos alliés beauté ». Donc, pour moi, les fruits et légumes, on peut les manger, on peut les passer sur notre corps, on peut faire plein de choses avec eux, sans dépenser une somme colossale et, sans effets secondaires. Puisque j’ai reçu une formation exclusivement bio moi-même, je ne fais que des soins bio. Et, c’est à titre exceptionnel que quand des clients arrivent chez moi et qu’ils utilisent peut-être déjà un produit, ils le ramènent, j’en lis les composants et je leur dis si c’est bon ou pas. Si je constate qu’il est très nocif à la peau, je leur demande de ne plus l’utiliser, et je leur propose, en remplacement, des produits qui sont à 50 ou à 70% bio. Donc, c’est la particularité de mon Salon.

L'enseigne de ''Veyvey care'' à Dèkoungbé, dans la Commune de Godomey

A l’attention de nos lecteurs, où se trouve le Centre d’esthétique ’’Veyvey care’’ ?

C’est, d’abord, à Dèkoungbé, dans la zone de l’ancienne usine d’engrais. Juste après cette usine, en longeant sa clôture, vous tournez à gauche en faisant comme si vous alliez à l’église catholique. Vous vous retrouvez alors à la sixième rue, à gauche, avant cette église ; à l’entrée se trouve la boulangerie ’Le salut’’. Et, à l’intention de vos lecteurs, je dis : ’’Veyvey care’’ est votre maison, ’’Veyvey care’’ est votre Centre ; si vous dormez, rêvez ’’Veyvey care’’, si vous vous réveillez et que vous voulez penser, pensez ’’Veyvey care’’ … Chez nous, c’est les soins bio, chez nous, c’est l’accueil, c’est nous, c’est carrément chez vous. Donc, j’invite toutes les Béninoises et tous les Béninois à faire un tour chez nous, et à entrer dans notre livre d’or.


Propos recueillis par Ramane Aïsso     

lundi 26 décembre 2016

Marcel Gbeffa engagé dans un duo impressionnant

Dans le cadre de son dernier spectacle de danse à Cotonou


Le théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou a servi de cadre au déroulement d’un spectacle de danse : ’’Illusions’’. C’était dans la soirée du samedi 5 novembre 2016. Marcel Gbeffa, le meneur, a frappé par la synchronisation d’une évolution des pas avec sa partenaire, Fatou Cissé.
Le duo Marcel Gbeffa-Fatou Cissé, au cours du spectacle
53 minutes de pas d’une danse, sous le sceau du thème ’’Illusions’’, menée en duo par le Béninois Marcel Gbeffa, avec la Sénégalaise Fatou Cissé, dans le style du « Je t’aime, moi non plus ». L’événement culturel s’est produit le samedi 5 novembre 2016, au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Tel que synchronisé, le spectacle répondait à une répartition temporelle binaire de 2 minutes.
Ainsi, dès le début, le couple Marcel Gbeffa-Fatou Cissé a évolué sur scène, d’abord, démembré, ce qui a permis de voir chacun danser de son côté, et, pendant deux autres minutes, le couple se ressoude pour donner à voir une excellente synchronisation en duo. Et, séquençant ces deux parties, un panneau roulant était horizontalement lancé sur la scène, se comportant en cheval de troie, vu qu’il emportait ou ramenait l’un ou l’autre des membres du couple. Et, les apparitions et les disparitions, à tour de rôle, de chacun de ces personnages, se rythmait par le faisceau de lumière qui dardait toute sa force sur les danseurs, à des moments clés, pour révéler un changement de costume avec, tantôt, chez la femme, un collant noir surmonté d’un dessus rose blanc scintillant, ou autre chose. Du côté de l’homme, tout s’ouvre avec une chemise rouge sur un pantalon blanc. Et, à un certain moment, c’est une lumière violette que lancent les 8 projecteurs répartis équitablement en deux groupes de 4, de chaque côté de la scène du Théâtre de verdure.
En réalité, le « Je t’aime, moi non plus » s’est révélé par un cycle répétitif d’entente et de rupture, de retrouvailles, de remise en cause d’une harmonie qui, très tôt, se restitue, appuyée par une réelle copulation de scène, perceptible par la jointure des deux panneaux qui, comme l’on y a habitué le public, étaient poussés, indépendamment, sur la scène par des personnages de l’ombre. Par ailleurs, des notes d’un jazz tantôt fou, tantôt apaisant, d’un rock endiablé ou d’un blues mélancolique, comme sonnant une certaine réconciliation intime du couple. C’était à travers les doigts agiles de Carlos Dosseh arrachant à sa guitare toute l’émotion circonstancielle, et par le souffle habilement orientateur des notes de sa trompette, celle de Magloire Ahouandjinou. Enfin, on va de l’amour à la fusion, pour passer à la cassure et à la réconciliation pour aboutir à la manifestation d’une certaine domination de la femme sur l’homme. A 21h58 minutes, Marcel Gbeffa et Fatou Cissé avaient montré au public que son déplacement en a bien valu la peine.



Marcel Kpogodo  

Quand la scène immortalise l'exploit du Béninois Carlos Bossouvi

Dans le cadre d'un spectacle à l’Institut français de Cotonou


Le vendredi 25 novembre 2016 a eu lieu, en soirée, sous la Paillote de l’Institut français de Cotonou, la représentation théâtrale de la pièce intitulé, ’’La bicyclette ou l'éloge de l’incertitude’’. Une inspiration d’un haut fait d’arme réalisé par un Béninois.

Anicet Adanzounon, dans son jeu de scène ...
Carlos Bossouvi a fait, à vélo, une distance de plus de 6 mille kilomètres, pour atteindre la France, en quittant le Bénin. Le socle du spectacle théâtral, ’’La bicyclette ou l'éloge de l’incertitude’’, qui s’est déroulé dans la soirée du vendredi 25 novembre 2016, sous la Paillote de l’Institut français de Cotonou.  En réalité, le but visé par Carlos Bossouvi, par son action, était de remporter la somme de 6 mille euro, à raison d’un euro par kilomètre, afin de financer une association française exerçant dans le Nord-Bénin.

... Johann Musy et ...
Pour une pièce dont la production a été financée par les Instituts français du Bénin et de Paris, c’est aussi le partenariat entre deux associations qui en a permis la réalisation : ’’L’atelier du possible’’ et ’’Coco théâtre’’, la deuxième organisation étant dirigée par le comédien et metteur en scène béninois, Anicet Adanzounon. Celui-ci est intervenu comme un acteur dans la pièce, en même temps que  Johann Musy, Laurence Rémy et Jérôme Vion. Le quartuo a incarné des commentateurs, ironiques, à souhait, qui, par la lecture d’extraits du livre, ’’La bicyclette ou l’éloge de l’incertitude’’ de Catherine Etienne, ont revisité des étapes désertiques et difficiles du laborieux parcours très pédalant de Carlos Bossouvi.

Jérôme Vion, suivi de Laurence Rémy 
Dans un décor à la fois simple et pragmatique, des objets clés ont été valorisés par la mise en scène : le vélo proprement dit, circonstanciellement suspendu, le strict minimum de meubles pour le confort de lecture des comédiens, même si, certaines séquences l’ont brisé, à travers Anicet Adanzounon qui n’hésitait pas à se rapprocher du public. Et, la lumière fut opportunément mise à profit pour allumer et éteindre, valoriser et annuler des espaces de la scène, selon ce que le metteur en scène avait choisi de faire voir ou de faire ignorer par le public.
En outre, des sons et des vidéos puis des chansons dont l’expression était nécessaire à l’achèvement du jeu des comédiens, ont rendu incontournable tout un dispositif matériel et technique sur la scène. Cependant, le Français et le Béninois n’ayant pas forcément les mêmes facteurs de mobilisation de l’émotion, surtout en ce qui concerne une représentation théâtrale menée en majorité par des acteurs originaires de l’Hexagone, il faut reconnaître qu’Anicet Adanzounon, dans ses intonations, ses gestes et sa gestion de la scène, n’a pas manqué d’accrocher au spectacle ses compatriotes du public, pour une scénographie assurée par Bernard Jay et qui aurait pu manquer d’intérêt et faire voler en éclats la force d’une vingtaine de jours de résidence.

Ramane Aïsso

''Dekartcom.net'' : 9 années en grande maturité

Dans le cadre de la vie des institutions culturelles au Bénin


Le 26 novembre 2016, la plateforme d’informations culturelles, ’’Dekartcom.net’’, atteignait sa neuvième année d’existence. L’occasion d’une rencontre avec le jeune fondateur de ce média en ligne, Emmanuel Tognidaho Tométin, ce qui permet de découvrir qu’il s’agit d’une structure déjà pétrie d’une forte expérience.

Emmanuel Tognidaho Tométin
Couverture médiatique d’événements africains bien ancrés tels que la Biennale de Dakar, le Marché des arts du spectacle africain (Masa), le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), le Festival international de théâtre d’Abidjan (Fitha), le Festival international de théâtre et des marionnettes de Ouagadougou (Fitmo), le Festival sur le fleuve du Niger, sans compter une participation à la grande majorité des événements culturels du Bénin, exercice de 2 journalistes bénévoles béninois pour l’animation régulière du site ’’Dekartcom.net’’, mobilisation de la contribution intellectuelle d’une bonne dizaine de correspondants en Afrique, initiation et tenue de ’’Dekart expo’’ et ’’Expo en ligne’’, deux manifestations de promotion des créateurs en art contemporain, et, notamment, organisation réussie à Cotonou d’un festival d’envergure internationale : ’’Afropolitaine’’. Un aperçu des états de service du site Internet spécialisé en informations culturelles béninoises et africaines, ’’Dekartcom.net’’, après 9 années d’existence, à en croire Emmanuel Tognidaho Tométin, le fondateur de la structure indiquée, sous le couvert de l’Agence ’’Dekart’’ dont il assure la direction.
Sans d’autres moyens que la détermination de celui-ci et sa rage de jouer un rôle stratégique dans la circulation de l’information culturelle au Bénin, en Afrique et dans le monde, cette Plateforme en est arrivée à se rendre incontournable dans la sphère des manifestations culturelles. Pourtant, son concepteur est venu de très loin, avec un commencement d’une incertitude redoutable : « Au début, personne ne nous associait à des événements culturels, ne croyait en nous ; on était comme des extraterrestres », témoigne ce Directeur artistique des Frères Guèdèhounguè, qu’il a été, à une certaine époque. La récolte, neuf années après avoir lutté, n’est pas moindre, même si elle n’est pas encore à la hauteur de ses espérances : « Aujourd’hui, ’’Dekartcom.net’’ est une Plateforme qui fournit assez d’informations culturelles régulièrement mises à jour », précise Emmanuel Tognidaho Tométin. Il n’oublie pas que, sans soutien financier ni partenaire, il faut conquérir davantage : « Au moins 5 articles par semaine est un cap qu’il faut garder », de même qu’il serait important de mener un certain nombre d’activités lucratives, « sur fonds propres », pour financer ses ambitions qui ne manquent pas d’être explosives : « Rénover toute la Plateforme, avant novembre 2017, en la rendant plus rapide, et accessible par l’ordinateur, par le téléphone et par les tablettes », « gérer la communication des festivals, des artistes, des événements culturels », « être présents sur tous les grands rendez-vous africains et sur ceux produits sur l’Afrique », « rester fidèle et concentré », « valoriser la culture africaine », « mettre en place une puissante base de données sur la culture africaine, pour les passionnés de la culture ». Autant de défis qui motivent plus que jamais ce baroudeur de 32 ans.


Marcel Kpogodo 

dimanche 27 novembre 2016

Sagbohan Danialou et Paco Séry à l’honneur

Dans le cadre de la tenue du Festival des Mia 2016


L’édition 2016 du Festival des Meilleurs instrumentistes d’Afrique (Mia) se déroule au Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou, depuis le samedi 26 novembre 2016. Elle permettra de rendre hommage à deux icônes africaines : le Béninois Sagbohan Danialou et l’Ivoirien Paco Séry. La substance de la conférence de presse organisée par les membres du Comité d’organisation de l’événement.

De gauche à droite, Edgard F. Djossou et Paco Séry, au cours de la conférence de presse
Sagbohan Danialou et Paco Séry se verront officiellement rendre hommage. Ce sera à l’occasion du déroulement du Festival des Meilleurs instrumentistes d’Afrique (Mia), du 26 novembre au 4 décembre 2016, au Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou. Ce qu’ont annoncé les organisateurs de cet événement à travers une conférence de presse qui s’est tenue dans la matinée du samedi 26 novembre, sur ce même site, dans l’un des compartiments opportunément aménagé. 
Le Festival des Mia, qui en est à sa troisième édition, mettra sous les feux des projecteurs, à travers Sagbohan Danialou et Paco Séry, l’instrument de musique dont ils sont deux des meilleurs, des plus excellents et des plus remarquables pratiquants en Afrique : la batterie. D’abord, compte tenu de son calendrier particulièrement chargé, l’instrumentiste ivoirien sera honoré dans l’après-midi du dimanche 27 novembre, une activité après laquelle quoi il animera un grand concert, ce qui sera la même chose pour Sagbohan Danialou, le samedi 3 décembre 2016. 
En outre, cette double distinction est l’arbre qui cache la forêt d’une autre manifestation de taille, selon Edgard Follikoué Djossou, Coordonnateur et Président du Comité d’organisation du Festival des Mia : une rude compétition qui verront s’affronter des groupes nominés en provenance de plusieurs pays : Burkina Faso, Bénin, Congo, Côte d’Ivoire, Ghana et, notamment, Nigéria. Ce sera à travers des catégories bien définies : ’’Meilleur vocaliste’’, ’’Meilleur soliste’’, ‘’’Meilleur batteur’’ et ’’Meilleure composition 100% live’’. Par ailleurs, le Président du Jury constitué pour évaluer les différents candidats n’est personne d’autre qu’Adépo Yapo, Vice-Président du Conseil africain de la musique. Ce concours se déroulera, en pure soirée, du mercredi 30 novembre au vendredi 2 décembre 2016 et les différents trophées Mia seront décernés dans la soirée du samedi 3.  


Des éléments d’originalité

Pour le Coordonnateur Edgard Follikoué Djossou, l’édition 2016 du Festival des Mia se distingue des précédentes par plusieurs points de spécificité : le site du déroulement de l’événement est l’esplanade extérieure du Stade de l’Amitié, ce qui rend la manifestation plus proche du grand public, une visite touristique sur Ouidah dans laquelle seront embarqués les festivaliers, le dimanche 4 décembre. Aussi, pour des prestations musicales 100% live, du début de l’événement jusqu’au samedi 3 décembre, les personnes qui feront le déplacement des manifestations du Festival paieront l’entrée à 1000 Francs Cfa et se verront offrir une boisson de la Société béninoise de brasseries (Sobébra), sans oublier qu’ils pourront naviguer, gratuitement, sur le site du Festival, pendant 24 heures.


D’autres aspects du programme

En dehors des concerts qui chaufferont l’esplanade du Stade, jusqu’à minuit, tous les jours du Festival, par la musique live de plusieurs orchestres, il est prévu d’autres activités : un master class qu’a animé Paco Séry, sur des techniques du métier de batteur, dans la petite matinée du samedi 26 novembre, avec la pépinière des artistes en devenir ayant connu les éditions précédentes du Festival, à l’Ecole secondaire des métiers d’art (Esma) d’Abomey-Calavi. Puis, dans le cadre de rencontres scientifiques, Adépo Yapo animera, le mercredi 30 novembre, une conférence sur le thème : « Développement de l’industrie musicale : la nécessaire professionnalisation des différents corps de métiers ». Ce sera sur le site du Festival. De même, il se tiendra un « Salon de la logistique événementielle et de l’audiovisuel », sans oublier que le public s’enrichira et se distraira d’une programmation In et d’une programmation Off de concerts par des groupes aussi variés les uns que les autres. Vivement, donc, le déplacement massif de la population !

Marcel Kpogodo  

Le monument Stan Tohon en concert au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre des ’’Echos de Lobozounkpa’’


Une conférence de presse s’est tenue dans l’après-midi du jeudi 24 novembre 2016. C’était au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa. Elle a permis au Directeur exécutif de l’institution, Dominique Zinkpè, d’annoncer la tenue prochaine, dans cet espace, d’un ensemble d’activités d’ordre culturel avec, en prime, un concert du monument de la musique béninoise, Stan Tohon.

De gauche à droite, Salinas Hinkati, Stan Tohon et Dominique Zinkpè
« J’ai été sidéré par l’honneur qu’ils m’ont fait en m’invitant à prester ici », a affirmé Stan Tohon, le jeudi 24 novembre dernier, au cours de la conférence de presse organisée par le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, situé à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi. « Je suis fier de prester au Centre culturel béninois ! », a-t-il fini par s’exclamer, pour un concert prévu pour avoir lieu dans la soirée du samedi 3 décembre 2016, à l’espace du Complexe culturel réservé à ce genre de manifestation.
Selon la mégastar béninoise, il s’agira pour elle, au cours de ce qu’elle a appelé un « grand concert », d’intervenir, accompagné par son Groupe, ’’Adjamalékou’’, composé de 7 musiciens parmi lesquels l’on trouve des chanteurs, des danseurs et des percussionnistes. Et, Stan Tohon prévoit de revisiter le vaste répertoire enrichi des nombreux morceaux à succès, qu’on lui connaît, répandus qu’ils sont dans l’ensemble de ses 37 albums, couronnant plus d’une quarantaine d’années de carrière : « Ce sera un répertoire qui permettra à tout le monde d’être à l’aise, d’être dedans, d’être dans le mouv’ », a-t-il commenté. Ainsi, le rythme dont il est le Roi, le ’’tchink system’’ sera au rendez-vous, avec les sonorités originales des gourdes dans l’eau. Justifiant son choix de s’installer confortablement dans ses morceaux connus, il explique : « Je préfère satisfaire le public à travers ce que j’ai fait, parce que beaucoup de jeunes ne connaissent pas ce que j’ai fait ». Mais, il n’a pas manqué d’ouvrir une brèche sur des envolées de l’engagement social qui lui colle à la peau: « Si j’ai de l’inspiration, je peux dire des choses actuelles ».    
En outre, deux éléments de cerise sur le gâteau attendent le public qui devra faire un déplacement massif : en entracte, il fera intervenir l’artiste Gisèle Ash, et une compétition de ’’tchink system’’ devra voir concourir des danseurs qui se seraient portés volontaires, dans le public.


Une préoccupation d’immersion d’abord locale

Dominique Zinkpè, Directeur exécutif du Centre ’’Arts et cultures’’, est aussi intervenu, au cours de la conférence de presse. Selon lui, le concert de Stan Tohon, prévu pour la soirée du samedi 3 décembre 2016, s’enracine dans un calendrier d’activités culturelles conçues pour durer une bonne semaine et pour laisser s’exprimer des artistes émanant aussi des secteurs du théâtre, de la danse et des arts plastiques. Ainsi, plusieurs heures avant la prestation de Stan Tohon, il est prévu pour le public des performances et le vernissage d’une exposition des productions d’une bonne brochette de peintres et de plasticiens, celle-ci qu’on pourra visiter tout le long de la semaine comptant pour le déroulement des ’’Echos de Lobozounkpa’’.
A en croire cette personnalité, la tenue de cet événement culturel multidimensionnel s’explique par la nécessité de contribuer à entretenir la proximité du public avec le Centre, sans oublier qu’il faut « finir l’année en beauté », ce qui, selon lui, implique de « montrer les activités » de l’espace culturel, le travail des plasticiens et de « réunir la population autour de la bonne musique ». Dominique Zinkpè consacre donc la semaine concernée pour « faire plaisir » au public et pour « parler de l’art contemporain au Bénin ».


Un riche programme

Salinas Hinkati, Directeur administratif du Centre ’’Arts et cultures’’, a aussi apporté sa contribution à la réussite de la conférence de presse. Il a montré que l’événement, ’’Les échos de Lobozounkpa’’ s’ouvre, le vendredi 2 décembre, avec un spectacle déambulatoire qui va parcourir tout le quartier d’appartenance du Complexe culturel, avant de déboucher sur deux activités : l’inauguration officielle des ’’Echos’’ et une conférence-débat qui aura pour thème le Petit musée de la Récade. Par ailleurs, le samedi 3 mettra en faveur du jeune public, pendant toute la journée, des performances artistiques, un vernissage, un divertissement musical avec le Groupe ’’Afro mix’’et, naturellement, dès 20 heures, le concert de Stan Tohon.
Quant au dimanche 4 décembre, un nouveau spectacle déambulatoire est prévu pour 16 heures. 120 minutes plus tard, une représentation théâtrale sera donnée par la Ligue béninoise d’improvisation théâtrale.
Un programme aussi varié n’attend, pour être honoré, que le déplacement d’une grande masse de personnes, toutes générations confondues, avides de loisirs sains et de sensations artistiques originales.


Marcel Kpogodo    

jeudi 17 novembre 2016

La Plateforme exige la démission du Ministre Ange N’Koué

Dans le cadre d’un nouveau point de presse tenu par l’institution faîtière


Le Centre ’’Africa sound city’’, sis quartier Kindonou, à Cotonou, a servi de cadre à la tenue d’un point de presse. Il a été animé par les membres de la Plateforme des Confédérations et des fédérations d’artistes et d’acteurs culturels du Bénin. L’événement se tenait dans le milieu de la matinée du mercredi 16 novembre 2016. Il ressort des réflexions partagées que la démission du Ministre de la Culture, Ange N’Koué, est la condition sine qua non pour le retour d’une bonne ambiance dans la corporation artistique et culturelle du Bénin.

De gauche à droite, Eric Thom'son, Pascal Wanou et Pidi Symph
« […] nous réclamons solennellement la démission du Ministre Ange N’Koué », a lancé Pascal Wanou, Porte-parole de la Plateforme des Confédérations et des fédérations d’artistes et d’acteurs culturels du Bénin. C’était le mercredi 16 novembre 2016, à l’espace culturel, ’’Africa sound city’’ du quartier Kindonou de Cotonou, au cours d’un point de presse en deux étapes, initié par cette organisation. Cette phrase choc s’est révélé l’aboutissement d’un vrai réquisitoire contre Ange N’Koué, Ministre du Tourisme et de la culture.
En effet, selon Pascal Wanou, quatre principaux griefs imposent que ce Ministre quitte son poste. D’abord, la Plateforme reproche à Ange N’Koué d’avoir accusé, à tort, certains artistes et acteurs culturels d’avoir bénéficié de la cagnotte dénommée ’’Instructions directes du Ministre (Idm) ; il s’agirait de lui-même, Pascal Wanou, de Gaston Eguédji, Pidi Symph, Anice Pépé et de Gbessi Zolawadji. « [Ils] n’ont jamais bénéficié d’Idm, ni directement, ni indirectement », réaffirme Pascal Wanou, concluant avec véhémence : « Ce sont donc de fausses et graves accusations que le Ministre a portées contre nous, devant les Députés, pour justifier ses dérives ».

Vue des participants ...
Deuxième point de désaccord entre la Plateforme et le Ministre du Tourisme et de la culture : l’accusation que cette institution fait à l’autorité de se préparer à gérer, d’une manière très personnelle, la somme de 17 milliards 100 millions, contenue dans le budget 2017 du Ministère, sous le couvert de l’exécution de trois activités relevant, en principe, de la responsabilité du Fonds des arts et de la culture (Fac), mais qu’Ange N’Koué voudrait conduire comme des projets. Il s’agit, selon Pascal Wanou, des chapitres suivants : « Préservation et mise en valeur du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel », « Mise en place d’un Fonds de bonification des crédits de projets culturels » et « Promotion des talents et renforcement des capacités dans le secteur de la culture ».     
Troisièmement, la Plateforme constate qu’Ange N’Koué a supprimé du budget 2017 du Ministère de la Culture le Projet relatif à la construction du Théâtre national. Pourtant, à en croire Pascal Wanou, cette initiative avait d’abord été lancée par le Feu Président Mathieu Kérékou, en 1996, avant que l’ancien Chef d’Etat, Boni Yayi, le poursuive jusqu’à ce qu’on en soit arrivé à la pose de la première pierre de l’institution pour laquelle il a même été conçu une maquette.

... au point de presse
En quatrième position, la Plateforme des confédérations et fédérations d’artistes et d’acteurs culturels s’indigne qu’Ange N’Koué ne lance pas la Saison artistique de l’année 2017. Et, à ce propos, l’artiste Eric Thom’son, a, dans une première étape, évoqué les quatre avantages d’une saison artistique : « la promotion de l’art et de la culture », « la vente des produits et des services artistiques et culturels », « la formulation de plaidoyers et de requêtes », puis « la synchronisation des activités culturelles, aux plans local, continental et international, en rapport avec les défis économiques à relever ».
Ensuite, il a fait ressortir les quatre répercussions négatives de cette situation d’absence d’une saison artistique, pour l’année 2017 : l’impossibilité pour le Bénin d’ « offrir un agenda riche et visible » sur Internet, la difficulté qu’auront les touristes à « planifier un voyage intéressant sur notre pays », la frustration que ceux-ci éprouveront de ne pas vivre les « festivals professionnels existants grâce auxquels les populations se mirent dans leurs cultures » et la compromission du « rôle de régulateur et d’entretien de la paix » que garantit, notamment, l’art.
Enfin, prenant à nouveau possession de la parole, Pascal Wanou a donné un ultimatum au Ministre Ange N’Koué : « Les jours qui viennent s’annoncent durs et très chauds si la Saison artistique 2017 n’est pas lancée dans les 7 jours qui viennent ».
Rappelons que, dans ses premiers mots, au cours du point de presse, auquel ont pris part plusieurs artistes, le Porte-parole, Pascal Wanou, a présenté les félicitations de la Plateforme au Président de la République, Patrice Talon, pour avoir fait passer le budget du Ministère de la Culture de 6,5 à 35,7 milliards. Et, compte tenu de la crise qui s’annonce, la conclusion ci-après a été adressée au premier des Béninois : « Nous invitions donc le Chef de l’Etat à prendre la mesure de la gravité de la situation et à prendre ses responsabilités afin que vive la culture béninoise ».


Marcel Kpogodo   

mercredi 16 novembre 2016

Un Festival ’’Ilé ya Africa’’ réussi

Dans le cadre de la tenue de la quatrième édition de l'événement 


Le Festival ’’Ilé ya Africa’’ a connu sa quatrième édition, les 10, 11 et 12 novembre 2016, à travers trois activités cardinales qui se sont concentrées en deux sites différents, drainant un public vivement intéressé.

De gauche à droite, Aris Dagbéto, Etienne Arèmon, Bernard Ayayi, Grégoire Noudéhou et Erick Anouansou
« L’Afrique et son indépendance ». Le thème de la 4ème édition du Festival panafricain,  ’’Ilé ya Africa’’. Il s’est déroulé par trois activités artistiques et culturelles. D’abord, le vendredi 10 novembre 2016 a permis de connaître le lancement officiel de la manifestation, au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ du quartier Agla, à Cotonou, suivi d’un vernissage.  Cette cérémonie a connu la présence de la co-marraine de l’événement, Carole Borna, Directrice Adjointe du Patrimoine culturel, et d’Ousmane Alédji, Directeur de l’espace d’accueil, de même que d’un public dans lequel il fallait trouver les trois artistes en exposition jusqu’au 18 novembre prochain, à la Galerie ’’Ludovic Fadaïro’’ comprise dans le Centre indiqué : le tout jeune artiste peintre, Bernard Ayayi, Grégoire Noudéhou, Etienne Arèmon, Aris Francel Dagbéto et Erick Ahouansou.

Ousmane Alédji ...
Entre autres, dans son intervention, Ousmane Alédji a montré que cette exposition venait briser un silence de quatre années de la Galerie, ce dont il s’est réjoui. Il a fallu, ensuite, faire la visite des œuvres en exposition, quelques-unes ayant été expliquées par les artistes spécifiquement intéressés. 

... et Carole Borna, au cours de leurs interventions respectives
Le vendredi 11 novembre, le Festival a poursuivi ses activités par la tenue d’une conférence animée par Gratien Ahouanmènou sur le thème : « Regard sur l’Afrique ». C’était au Centre culturel chinois de Cotonou.

Bernard Ayayi, expliquant l'une de ses toiles
Le clou de l’événement culturel : un concert inédit au même espace avec, comme point commun, le tambour, célébré par deux groupes : ’’Garuda fusion’’ et ’’Ifè niyi’’. 6 morceaux, de part et d’autre et, une ambiance assez remuante des consciences. 

''Garuda fusion'' ...
Ces deux ensembles ont évolué sur un podium à la dénomination bien définie : ’’Tchê toula’’, ce qui signifie ’’Tapez, on vous ouvrira’’, selon les explications d’Erick Ahouansou, Président du Festival. 

... et ''Ifè niyi'' ont séduit le public
Entre temps, Gratien Ahouanmènou a été invité à recevoir une distinction, ce qui fut exécuté par Aris Francel Dagbéto.

Marcel Kpogodo