Dans le cadre de son dernier spectacle de danse à Cotonou
Le théâtre de verdure
de l’Institut français de Cotonou a servi de cadre au déroulement d’un
spectacle de danse : ’’Illusions’’. C’était dans la soirée du samedi 5
novembre 2016. Marcel Gbeffa, le meneur, a frappé par la synchronisation d’une
évolution des pas avec sa partenaire, Fatou Cissé.
Le duo Marcel Gbeffa-Fatou Cissé, au cours du spectacle |
53 minutes de pas d’une
danse, sous le sceau du thème ’’Illusions’’, menée en duo par le Béninois
Marcel Gbeffa, avec la Sénégalaise Fatou Cissé, dans le style du « Je t’aime,
moi non plus ». L’événement culturel s’est produit le samedi 5 novembre
2016, au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. Tel que synchronisé,
le spectacle répondait à une répartition temporelle binaire de 2 minutes.
Ainsi, dès le début, le
couple Marcel Gbeffa-Fatou Cissé a évolué sur scène, d’abord, démembré, ce qui
a permis de voir chacun danser de son côté, et, pendant deux autres minutes, le
couple se ressoude pour donner à voir une excellente synchronisation en duo. Et,
séquençant ces deux parties, un panneau roulant était horizontalement lancé sur
la scène, se comportant en cheval de troie, vu qu’il emportait ou ramenait l’un
ou l’autre des membres du couple. Et, les apparitions et les disparitions, à
tour de rôle, de chacun de ces personnages, se rythmait par le faisceau de
lumière qui dardait toute sa force sur les danseurs, à des moments clés, pour
révéler un changement de costume avec, tantôt, chez la femme, un collant noir
surmonté d’un dessus rose blanc scintillant, ou autre chose. Du côté de l’homme,
tout s’ouvre avec une chemise rouge sur un pantalon blanc. Et, à un certain
moment, c’est une lumière violette que lancent les 8 projecteurs répartis
équitablement en deux groupes de 4, de chaque côté de la scène du Théâtre de
verdure.
En réalité, le « Je
t’aime, moi non plus » s’est révélé par un cycle répétitif d’entente et de
rupture, de retrouvailles, de remise en cause d’une harmonie qui, très tôt, se
restitue, appuyée par une réelle copulation de scène, perceptible par la
jointure des deux panneaux qui, comme l’on y a habitué le public, étaient
poussés, indépendamment, sur la scène par des personnages de l’ombre. Par
ailleurs, des notes d’un jazz tantôt fou, tantôt apaisant, d’un rock endiablé
ou d’un blues mélancolique, comme sonnant une certaine réconciliation intime du
couple. C’était à travers les doigts agiles de Carlos Dosseh arrachant à sa
guitare toute l’émotion circonstancielle, et par le souffle habilement
orientateur des notes de sa trompette, celle de Magloire Ahouandjinou. Enfin, on
va de l’amour à la fusion, pour passer à la cassure et à la réconciliation pour
aboutir à la manifestation d’une certaine domination de la femme sur l’homme. A
21h58 minutes, Marcel Gbeffa et Fatou Cissé avaient montré au public que son
déplacement en a bien valu la peine.
Marcel Kpogodo
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