Dans le cadre d'un spectacle à l’Institut
français de Cotonou
Le vendredi 25 novembre
2016 a eu lieu, en soirée, sous la Paillote de l’Institut français de Cotonou, la
représentation théâtrale de la pièce intitulé, ’’La bicyclette ou l'éloge de l’incertitude’’.
Une inspiration d’un haut fait d’arme réalisé par un Béninois.
Anicet Adanzounon, dans son jeu de scène ... |
Carlos Bossouvi a fait,
à vélo, une distance de plus de 6 mille kilomètres, pour atteindre la France, en
quittant le Bénin. Le socle du spectacle théâtral, ’’La bicyclette ou l'éloge de
l’incertitude’’, qui s’est déroulé dans la soirée du vendredi 25 novembre 2016,
sous la Paillote de l’Institut français de Cotonou. En réalité, le but visé par Carlos Bossouvi,
par son action, était de remporter la somme de 6 mille euro, à raison d’un euro
par kilomètre, afin de financer une association française exerçant dans le
Nord-Bénin.
... Johann Musy et ... |
Pour une pièce dont la
production a été financée par les Instituts français du Bénin et de Paris, c’est
aussi le partenariat entre deux associations qui en a permis la réalisation :
’’L’atelier du possible’’ et ’’Coco théâtre’’, la deuxième organisation étant
dirigée par le comédien et metteur en scène béninois, Anicet Adanzounon. Celui-ci
est intervenu comme un acteur dans la pièce, en même temps que Johann Musy, Laurence Rémy et Jérôme Vion. Le
quartuo a incarné des commentateurs, ironiques, à souhait, qui, par la lecture
d’extraits du livre, ’’La bicyclette ou l’éloge de l’incertitude’’ de Catherine
Etienne, ont revisité des étapes désertiques et difficiles du laborieux
parcours très pédalant de Carlos Bossouvi.
Jérôme Vion, suivi de Laurence Rémy |
Dans un décor à la fois
simple et pragmatique, des objets clés ont été valorisés par la mise en scène :
le vélo proprement dit, circonstanciellement suspendu, le strict minimum de
meubles pour le confort de lecture des comédiens, même si, certaines séquences
l’ont brisé, à travers Anicet Adanzounon qui n’hésitait pas à se rapprocher du
public. Et, la lumière fut opportunément mise à profit pour allumer et
éteindre, valoriser et annuler des espaces de la scène, selon ce que le metteur
en scène avait choisi de faire voir ou de faire ignorer par le public.
En outre, des sons et
des vidéos puis des chansons dont l’expression était nécessaire à l’achèvement
du jeu des comédiens, ont rendu incontournable tout un dispositif matériel et
technique sur la scène. Cependant, le Français et le Béninois n’ayant pas
forcément les mêmes facteurs de mobilisation de l’émotion, surtout en ce qui
concerne une représentation théâtrale menée en majorité par des acteurs
originaires de l’Hexagone, il faut reconnaître qu’Anicet Adanzounon, dans ses
intonations, ses gestes et sa gestion de la scène, n’a pas manqué d’accrocher au
spectacle ses compatriotes du public, pour une scénographie assurée par Bernard
Jay et qui aurait pu manquer d’intérêt et faire voler en éclats la force d’une
vingtaine de jours de résidence.