jeudi 24 janvier 2019

L’écrivain Denis Avimadjessi active le développement personnel chez les lecteurs

Dans le cadre de la publication de son nouveau livre

L’espace culturel érigé en lieu et place du Musée ’’Avimadjessi’’ a abrité, à Ahozon, dans la Commune de Ouidah, la cérémonie de lancement d’un nouveau livre produit par l’écrivain béninois, Denis Avimadjessi. L’événement s’est déroulé le samedi 19 janvier 2019. Il a drainé un grand nombre d’invités émanant, notamment, de l’univers des lettres, en particulier, et de la culture, en général. Cet ouvrage se révèle un trésor de développement personnel pour les lecteurs.

Denis Avimadjessi, au cours de la cérémonie de lancement
’’Le bon livre contre le découragement’’. Le titre de l’ouvrage qu’a lancé Denis Avimadjessi dans l’après-midi du samedi 19 janvier 2019 à Ahozon, dans la Commune de Ouidah, au niveau de l’espace culturel de l’ancien musée ’’Avimadjessi’’. Plusieurs personnalités ont fait le déplacement de la cérémonie par rapport à un livre préfacé par Eugène Aballo, Directeur général du Bureau béninois du Droit d’auteur et des droits voisins (Bubédra), ce qui a donné lieu à beaucoup de courtes déclarations.

Koffi Attédé, Directeurs des Arts et du livre, au cours de son intervention, ...
... sans oublier, entre autres, Gaston Eguédji
Avant qu’elles n’interviennent, Denis Avimadjessi a tenu un discours dans lequel il a évoqué la vision l’ayant conduit à écrire l’ouvrage, qui n’est rien d’autre que le fait d’aider à détruire l'ambiance de découragement qui annihile la détermination et la combativité des citoyens. Ensuite, il a abordé les difficultés qui ont jalonné son chemin, avant qu’il ne puisse concrétiser la publication de l’ouvrage. Cette situation de victoire l’a amené à remercier toutes les catégories d’acteurs ayant contribué à celle-ci, notamment, Gilbert Déou Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), une institution ayant financé en grande partie cette production.
A la phase de la prise de parole par les personnalités invitées, Félix Olougouna, représentant du Directeur du Bubédra, a prononcé un mot de félicitations à l’endroit de l’auteur. Ensuite, ce fut, respectivement le tour de Gaston Eguédji, Administrateur du Fac, Pascal Wanou, Porte-parole de la Plateforme des artistes et des acteurs culturels, Koffi Attédé, Directeur des Arts et du livre, et de Benoît Ahouandjinou, représentant de la Directrice de la librairie "Notre Dame". Globalement, ils se sont réjouis de l’aboutissement du projet conçu par Denis Avimadjessi. Et, pendant que se déroulait un cocktail offert par l’auteur à ses invités, celui-ci signait des dédicaces et, ’’Nonvigbè’’, un orchestre traditionnel composé uniquement de femmes, mettait de l’animation.


Motivation et développement personnel

La première de couverture de l'ouvrage
Avant toute chose, faisant valoir une expression décontractée, décomplexée et de grande proximité avec le lecteur, ’’Le bon livre contre le découragement’’, distribué dans les librairies à Mille Francs Cfa, est un ouvrage qui ne laisse pas un autre choix au lecteur que de s’accrocher à la vie, surtout qu’il faut le lire pour découvrir comment celui qui est victime du découragement et qui se suicide compromet physiquement et physiologiquement l’honorabilité qu’il croyait sauver en posant cet acte désespéré et fatal. Ensuite, ces soixante pages, d’un format facilement transportable et casable, présentent le profil persévérant et gagneur de trois personnalités mondialement connus qu’il cite en exemple, sous oublier les neuf plaques en couleurs, qui jalonnent l’ouvrage et qui comportent des formules fortes poussant à s’accrocher à la lutte, pour une victoire certaine. Par ailleurs, Denis Avimadjessi aborde les sept qualités, de véritables armes caractérielles, des valeurs qu’il faut développer en soi et par la pratique, pour faire échec au découragement. Il s’agit d’un livre de développement personnel à acquérir, à lire et à garder en permanence sur soi pour se remonter le moral, en cas de besoin. Un livre à acquérir aussi, en plusieurs unités, pour le distribuer à des proches ou à des connaissances chez qui l'on en sent le besoin, car « nul ne peut ne peut être heureux tout seul ».

Marcel Kpogodo

mardi 15 janvier 2019

Laudamus Sègbo, la quête de la restauration religieuse africaine ou le vodoun bienfaisant

Dans le cadre de la Performance-expo de l’artiste

Laudamus Sègbo, dit, tout simplement, ’’Laudamus’’, est un artiste visuel multidimensionnel qui tient le vernissage d’une exposition devant permettre de faire découvrir au public une toute nouvelle série de toiles dédiées à la présentation d’une réalité méconnue du Vodoun, redouté et fui : l’humanité, la compassion, l’amour, notamment.  



« Les dieux chevauchent les hommes ». La nouvelle exposition de l’artiste peintre, Laudamus Sègbo, dont le vernissage est prévu pour le tout début de soirée du mardi 15 janvier 2019 à la Médiathèque des Diasporas, sis Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs, à Cotonou. 18 heures précises. Elle doit être précédée d’une performance et cette exposition ne s’intègre nullement à une certaine mode consistant pour les créateurs d’art à aborder la religion du Vodoun dans leurs travaux pour appartenir à un certain air du temps où, en manque d’une inspiration novatrice ou remarquable, il faut parler de la religion endogène dont le Bénin est le berceau pour faire impression. Non !
Cette exposition au titre frappant est l’aboutissement de plus d’une douzaine d’autres qui l’ont précédée, entre 1999 et 2016, qui l’ont préparée, en dix-sept ans d’écart, elle qui se révèle la jointure, la résultante de deux ou trois sujets abordés séparément par Laudamus Sègbo, antérieurement, dans ses toiles : le Fâ, la femme et le Vodoun.
Voici donc une exposition de la maturité professionnelle et artistique chez celui que la plupart de ses admirateurs préfèrent appeler ’’Laudamus’’. En effet, après avoir, dans les années passées, tenté de circonscrire le Fâ, surtout, en 2012, avec l’exposition intitulée, « Fâ, langage des dieux », l’année suivante, il s’est imposé d’entrer dans un « Rêve flou » d’ « Hommage à la femme », en sous-titre, sans oublier qu’onze ans plus tôt, l’artiste semait l’émoi sur cet être qu’il considère comme fondamental et divin, en associant son inspiration à celle du grand photographe d’art béninois, Erick Ahounou, par la mise en place de l’aventure, « Erotisme du regard », une exposition attachée à une performance de sculptures vivantes, des femmes nues habillées progressivement et, devant tous, de peintures d’un agencement digital harmonieux !


Par conséquent, Laudamus vient de vraiment de très loin, du tréfonds des entrailles de la royauté savaloise, arc-bouté qu’il reste à une connaissance approfondie du Vodoun, de son fonctionnement, des étapes et de l’échelle de ses divinités, de sa relation avec le Fâ et du rôle irremplaçable que la femme y joue depuis la nuit des temps, lui qui reste âprement conscient que ce système religieux endogène est redouté, vomi, du fait de l’exploitation nuisible qu’en font les hommes.
C’est à ce niveau qu’entre en jeu l’exposition, « Les dieux chevauchent les hommes », pour faire sentir que la religion du Vodoun est d’abord le premier tranchant du couteau qui sert à couper de la tomate, des oignons ou, simplement, à tailler une fleur pour la faire percevoir plus belle. Le sens qu’il faut accorder aux innombrables toiles de l’exposition : la chaleur des couleurs, la finesse du trait des prêtresses, la beauté, l’élégance de leurs danses, la force de communication que déploient les fidèles, pris dans la volonté de telle divinité ou de telle autre de faire passer un important message aux hommes, sans compter les reliefs de lignes de tissus ou de faume, harmonieusement colorés pour mettre à la vue les instruments du Vodoun ou du Fâ. Si, ainsi, « les dieux chevauchent les hommes », c’est qu’ils les domptent, les « possèdent », les « gèrent » pour se faire connaître, pour matérialiser leur personnalité, leur force, leur puissance, leur voix, leur utilité, leur complexité, leur dualité, notamment. « Les dieux chevauchent les hommes », une exposition pour faire décrypter l’unité du Vodoun, sa divinité, son amour de l’humanité, son caractère religieux intrinsèque et authentique, son déni des excès humains de sa dévalorisation, la réalité de la valeur du Vodoun pour le Béninois, pour l’Africain, pour l’homme : le défi que se lance Laudamus.

Marcel Kpogodo             

mardi 25 décembre 2018

L’Acubase enrichit des enfants en art de danse traditionnelle

Dans le cadre du Projet ’’Danse dans les corps’

Le samedi 22 décembre 2018, le Village d’enfants ’’Sos’’ d’Abomey-Calavi a abrité une manifestation de restitution d’un atelier de formation en danse traditionnelle, dont les bénéficiaires sont de nombreux enfants « en situation difficile ». Cette initiative de transmission de connaissances a été organisée par l’Association ’’Culture à la base’’ (Acubase).

Photo de famille des enfants stagiaires détenteurs de leur diplôme de participation, avec des encadreurs et des responsables respectifs de leurs structures de provenance
Une bonne trentaine d’enfants recevant un diplôme de participation, quelques minutes après avoir impressionné le public présent par l’exécution de rythmes de danses traditionnelles béninoises. 

Démonstration de danse traditionnelle 
Ce qu’il faut retenir de l’après-midi du samedi 22 décembre 2018, de compte-rendu d’un atelier consacré à former ces jeunes apprenants en techniques d’exécution de plusieurs de ces danses, ces séances de réception de capacités s’étant déroulées dans le contexte de la troisième édition du Projet, ’’Danse dans les corps’’, ayant débuté le 14 du même mois, au Village d’enfants ’’Sos’’ d’Abomey-Calavi, situé dans la Commune du même nom.

Un aperçu ...
Emanant de cette structure d’accueil et d’orphelins mis à disposition par l’Organisation non gouvernementale (Ong) dénommée ’’Assovié’’, ces stagiaires, le moment de démonstration venu, ont exécuté, respectivement, de vigoureux pas de danse, successivement, d’ ’’agbadja’’ et de ’’zinli gbété’’, ce qui a contribué à égayer, à satisfaire et à contaminer un public d’invités constitués par des responsables des deux organisations, des formateurs, des parents et d’autres enfants. Ces élus du jour ont été encadrés par de grands noms de la musique traditionnelle : Aubin Ayi, Léon Hounyè, alias Sakpata Zogbo, Clément Kakpo, notamment ; ils les ont outillés en techniques de pratiques d’autres danses telles que le ’’houngan’’, l’ ’’akonhoun’’ et l’ ’’adjogbo’’. 

... du public participant
Une manière de ramener ces apprenants à leurs sources culturelles, surtout à l’époque actuelle de l’adoption par tous des danses venues d’autres pays de la sous-région et de l’occident, une attitude contribuant à priver le Bénin d’une identité culturelle à l’extérieur, en matière de danses authentiques de son cru civilisationnel. Il ne reste qu’à espérer un impact réellement durable de ce Projet sur la mentalité de ces enfants, de façon à les pousser, lorsqu’ils auront grandi, à pratiquer et à faire adopter autour d’eux ces danses dont ils ont acquis la technique.

Aimé Tchibozo
Cet après-midi de restitution a débuté par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle ont été amenés à prendre la parole Aimé Tchibozo, Directeur du Village d’enfants ’’Sos’’ d’Abomey-Calavi et Raymond Sossou, Président de l’Acubase, qui, en substance, a remercié le Fonds des Arts et de la culture (Fac) pour avoir financé la tenue de l’événement.

Raymond Sossou
Marcel Kpogodo  

lundi 24 décembre 2018

Transmission artistique aux tout-petits : le savoir-faire d’Oscar Alossè

Démonstration dans le cadre de la 4e édition du Fedtab

La cour de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, dans la Commune d'Abomey-Calavi, a fait l’objet d’une ambiance particulièrement remuante, le samedi 8 décembre 2018. Il s’agissait pour Oscar Alossè, artiste danseur, par le déroulement du Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab), de faire la preuve du savoir-faire artistique qu’il a inculqué aux petits enfants provenant de plusieurs établissements scolaires.

Oscar Alossè, suivant de près ses poulains
Huit groupes différents de petits écoliers, qui se sont succédé sur une scène, spécialement aménagée pour la circonstance, eux qui chantaient et dansaient, sous la surveillance vocale et gestuelle de leur maître en arts de la scène. La teneur du spectacle qui a prévalu dans l’après-midi du samedi 8 décembre 2018, au niveau de la cour de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, dans la Commune d’Abomey-Calavi, selon un contexte culturel simple : la tenue de la quatrième édition du Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab), dont le Président du Comité d’Organisation n’est personne d’autre que l’artiste chanteur et danseur de la musique traditionnelle, Oscar Alossè, la Fédération des Cercles artistiques de danse (Fcad) en étant la structure organisatrice.

Le Groupe ''Les Elites du Bénin'', dans son oeuvre d'accompagnement des artistes en herbe
Accoutrés différemment, selon leur école de provenance, les petits chanteurs et danseurs étaient accompagnés, dans leurs prestations, par un orchestre traditionnel dont Oscar Alossè reste le premier responsable : ’’Les élites du Bénin’’. Ils émanaient des Complexes  scolaires ’’Sainte Destinée’’, ’’Les Génies en herbe’’ de Godomey, ’’La Roseraie’’, ’’La Ruche’’  et ’’Saint Gaëtan de ma gloire’’ d’Abomey-Calavi, des Ecoles maternelles et primaires de Godomey et de Houéyiho 2, puis de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, l’établissement hôte.

Aperçu du public, enthousiaste
Ainsi, patiemment, tout en acclamant fortement ceux qui les impressionnaient le plus, dans leur jeu individuel ou dans celui collectif, tout en leur lançant des cris, des exclamations de satisfaction, de félicitations, les spectateurs manifestaient une participation active à l’événement. Certains d’entre eux, apparemment nantis, n’hésitaient pas à aller coller des billets de banque au front de ceux des artistes en herbe qui les comblaient dans leurs attentes. En effet, les enfants artistes se sont illustrés dans plusieurs danses qu’on est habitué à voir les adultes pratiquer : l’ ’’akonhoun’’, le ’’houngan’’ et le ’’dogba’’ d’Abomey, dans le Zou, la danse des pêcheurs de l’Ouémé, le ’’yaoïtcha’’ des Nago Yoruba, l’ ’’adjogbo’’ du Mono, le ’’têkê’’ et l’ ’’aské’’, deux danses du Septentrion, sans oublier que ces enfants ont montré leur talent en s’adaptant au morceau ’’Idjiogbé’’, une création inédite des ’’Elites du Bénin’’.

A gauche, en blanc, Christelle Bokossa
Au cours de la cérémonie protocolaire ayant permis de lancer la manifestation, Oscar Alossè a salué puis remercié le public de sa présence, et a témoigné sa gratitude au  Fonds des Arts et de la culture (Fac) dont le financement a permis l’organisation de la quatrième édition du Fedtab. Christelle Bokossa, représentante de Gilbert Déou Malè, Directeur général de l’institution, a, dans son intervention, marqué sa satisfaction face à la tenue de l’événement annoncé.
Et, d’autres personnalités sont intervenues à la tribune. Parmi celles-ci, il fallait trouver Claude Balogoun, représentant des artistes au Conseil économique et social (Ces). Et, si l’artiste chanteur Sewlan Aziza s’est fait remarquer, en tant que Parrain, c’est en gratifiant régulièrement les meilleurs chanteurs et danseurs de billets neufs qu’il allait leur coller au front.

Marcel Kpogodo 



Impressions d’après-événement d’Oscar Alossè  

      
Oscar Alossè, au cours de l'interview


Oscar Alossè : C’est une joie totale pour moi. J’ai commencé cette activité il y a longtemps. Cela me fait plaisir parce que la danse relève d’une passion pour moi. C’est en 2004 que j’ai commencé à donner une formation artistique aux tout-petits. Et, en 2014, j’ai initié le Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab) qui me permet de pratiquer le théâtre et la danse à la fois. En 2016, j’y ai bénéficié du financement du Fonds d’Aide à la culture. Après cela, en 2018, le Fonds des Arts et de la culture (Fac) m’a à nouveau accompagné dans la réussite de cet événement, ce de quoi je remercie le Directeur général de l’institution, M. Gilbert Déou Malè et, aussi, le Ministre de la Culture, M. Oswald Homéky, qui a accepté que les artistes reprennent leurs activités.


Le Mutateur : Est-il difficile d’entraîner des enfants à la danse et au théâtre ?

Quand je l’avais commencé, c’était très difficile mais, au fil des jours, je m’y suis vraiment habitué, j’ai eu la maîtrise d’apprendre les danses traditionnelles de chez nous aux enfants. Aujourd’hui, je suis capable d’apprendre, même à des enfants de deux ans, de trois ans, à bien chanter, à bien exécuter les pas des danses du patrimoine de chez nous.


Allez-vous reconduire ce Festival pour l’année prochaine ? Quels sont vos projets pour 2019 ?

L’édition 2019 du Fedtab connaîtra une toute nouvelle démarche que nous pensons exécuter après des activités spécifiques liées à mon Groupe, ’’Les Elites du Bénin’’.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

Le Ministre Oswald Homéky découvre les nouvelles créations de l’artiste Charly d’Almeida


Dans le cadre de l’inauguration du showroom ’’Charly arts – Charly design’’

Dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, l’artiste peintre et sculpteur béninois, Charly d’Almeida, a procédé à l’inauguration de son showroom à Cotonou, une cérémonie à laquelle a pris part une personnalité de marque : le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, qui a marqué de l’intérêt pour les nombreuses œuvres présentées.

De gauche à droite, ci-contre, Charly d'Almeida, dans ses explications au Ministre Oswald Homéky
17 sculptures à l’extérieur, au niveau de la terrasse, 8 autres à l’intérieur et 4 toiles au même endroit. Les 29 œuvres qu’a donné à voir Charly d’Almeida, peintre et sculpture béninois, aux nombreux visiteurs ayant fait le déplacement de l’inauguration de ’’Charly arts – Charly design’’, son showroom, ceux-ci parmi lesquels se trouvait le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, le mercredi 19 décembre 2018, au quartier de Scoa-Gbéto, à Cotonou.
Du fer, il y en avait donc à foison. Récupéré par l’artiste, de plusieurs différentes sources, nettoyé, restauré, poli, agencé, inséré dans un ensemble harmonieux créé de toutes pièces par l’inspiration de celui-ci, il était rendu, tantôt en un personnage, tantôt en un symbole expressif portant, criant un message, celui que le visiteur, seul avec lui-même et, face à l’œuvre, s’essaie à décrypter, à pressentir, à lire tout simplement, le choix des titres pouvant lui constituer une piste : ’’Vie’’, ’’Son’’, ’’Réflexion’’, ’’Son muet’’, ’’Vie commune’’, ’’Les témoins’’, ’’Gardien du temple’’, ’’Parlez-moi’’, ’’Yèkini’’, ’’Je suis fort’’, ’’Force’’, entre autres. Par ailleurs, il faudrait garder à l’esprit que certaines des productions du créateur, rendues visibles, à l’occasion de l’exposition inaugurative du Showroom, portent la marque d’une suite à attendre, ’’Traces n°1’’, ’’Présences n°1’’, ’’Silhouette n°1’’, ’’Profil n°1’’, ou d’une autre, escamotée volontairement ou non, ’’Femelle n°1’’ – ’’Femelle n°3’’, ’’Réflexion’’ – ’’Réflexion n°2’’. Dans un autre cas, la suite se sent : ’’Vibration n°1’’ – ’’Vibration n°2’’, ’’Agban-non n°1’’ – ’’Agban-non n°2’’.

Charly d'Almeida, entouré de ses nombreux invités
Charly d’Almeida, par le lancement du fonctionnement de ’’Charly arts – Charly design’’, marque l’atteinte personnelle de la sphère prestigieuse des artistes qui peuvent s’auto-suffire, qui appuient les autres tout en le faisant pour soi, ce qui coïncide avec une démarche sculpturale qui se renouvelle, qui défie toute stagnation, surtout lorsqu’on sait qu’entre les pièces qu’il présentait en 2015 au ’’Centre’’ de Godomey, et celles qu’il laisse admirer aujourd’hui, dans son espace privé, il n’existe pas de mesures d’analogie. L’arrivée du Ministre Oswald Homéky à l’événement du mercredi 19 décembre 2018 n’est que le signe de la reconnaissance étatique d’une maturité artistique appelant de nouvelles dimensions incommensurables d’inspiration.

Marcel Kpogodo    

 

Quelques impressions recueillies


Georgiana Viou
« J’ai eu l’honneur d’être invitée à l’inauguration du showroom de M. Charly d’Almeida. Je pense que c’est une très bonne initiative ; l’endroit est réussi, les œuvres sont bien mises en valeur. Cela me permet de découvrir un peu plus son univers ».

Georgiana Viou  


M. Koty
« Je suis pleinement heureux d’être présent ; cela fait plaisir de voir que les gens, au Bénin, s’intéressent beaucoup à l’art. Le reste, c’est demander au public aussi de passer découvrir. L’événement, ce n’est pas seulement ailleurs, c’est aussi chez nous ».

M. Koty


Stéphane Da Aroynard
 « Tout s’est bien passé ; il y a vraiment des œuvres magnifiques. Vous-même, vous savez que Charly d’Almeida est un artiste de renom et de talent, très connu dans le monde artistique en Afrique de l’Ouest. Donc, moi, personnellement, je ne pouvais pas manquer cette occasion ; je suis arrivé et il m’a beaucoup émerveillé. Je conseillerais à tout le monde d’y faire un tour ; le showroom est ouvert tous les jours. Faites-y un tour et, vous ne serez pas déçus.

Stéphane Da Aroynard



Tawa Guywa
« Cette cérémonie d’inauguration est aussi mienne, parce que Charly est un ami. Mes impressions ne peuvent qu’être bonnes. Charly d’Almeida est quelqu’un qui nous épate, qui nous émerveille, qui se perfectionne de jour en jour. C’est ce que j’ai noté ».

Tawa Guywa 

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mardi 18 décembre 2018

’’Charly Arts – Charly Design’’ : « […] c’est un petit endroit, modeste, […] où l’on peut désormais, à tout moment, regarder, contempler mes œuvres … », dixit Charly d’Almeida


Dans une interview accordée à notre Rédaction

En faisant dos à la ’’Boa-Zongo’’, on emprunte la ruelle devant soi, tout en faisant attention pour identifier la 9ème maison à sa gauche : on se retrouve à ’’Charly Arts – Charly Design’’, le showroom privé que l’artiste peintre et sculpteur, Charly d’Almeida, inaugure dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, à Scoa-Gbéto, entre 18h et 22h. Courte interview de l’homme. Il y dit de quoi il est question … 


Charly d'Almeida, au cours de l'interview

Le Mutateur : Bonjour Charly d’Almeida. On ne vous présente plus … Vous êtes un artiste peintre et sculpteur béninois. Dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, vous tenez un événement exceptionnel. Qu’est-ce qui va se passer ?

Charly d’Almeida : Merci, cher ami journaliste. C’est vrai que ce mercredi 19 décembre sera un jour exceptionnel dans ma vie. C’est un jour qui sera toujours gravé dans ma mémoire parce que j’ai eu un petit rêve depuis quelques années de pouvoir faire un espace propre à moi, dédié à moi, à mes œuvres. Donc, je me suis battu durant des mois à réaliser cet espace qui, pour moi, est une œuvre qui est, en fait, mon showroom ; c’est un petit endroit, modeste, situé à Scoa-Gbéto, où l’on peut désormais, à tout moment, regarder, contempler mes œuvres, que ce soit les peintures ou les sculptures.


Ce showroom sera ouvert selon quelle périodicité et quels horaires ?

Il s’appelle ’’Charly Arts – Charly Design’’ et sera ouvert aux horaires normaux ; il y a quelqu’un qui sera là. C’est un étudiant qui est en train de finir son mémoire en Histoire de l’art à l’Université d’Abomey-Calavi, qui, en même temps, sera en permanence au niveau du lieu et, cela lui servira de formation. Il sera ouvert de 9h à 19h, avec un petit stop pour le déjeuner. Si cela dit au public, désormais, il peut passer pour regarder mes œuvres. C’est un lieu où l’on fera des discussions, des débats autour de certains thèmes. Je ne sais ce qui va se passer plus tard, je peux l’ouvrir à d’autres événements. 


Pour l’inauguration de votre showroom, ce mercredi 19 décembre, on remarque des œuvres qui, apparemment, devront déchaîner le déplacement massif des visiteurs, surtout qu’au niveau de la nouvelle démarche de vos sculptures, on sent plus de raffinement, plus de figures géométriques et l’introduction d’objets nouveaux …

C’est une démarche que j’ai débutée il y a quelques années. Votre remarque est évidente ; il y a des éléments nouveaux, mais c’est toujours des éléments qui me parlent, des éléments qui sont ma singularité, ce sont toujours les petits trous, les profondeurs que j’utilise, qui apparaissent tant sur les tableaux que dans mes sculptures. Les œuvres peaufinées dont vous parlez montrent qu’on tend vers la sagesse ; cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai commencé cette carrière, en 1988 … Je tends vers la sagesse, cette sagesse aussi s’observe au niveau de la lecture des œuvres, de façon naturelle.


Quel message avez-vous envie de lancer ?

Je laisse la surprise au public, je n’ai pas de message. J’ai travaillé sur des thèmes mais, après, c’est le public qui critiquera mes œuvres et qui me donnera son point de vue. Un artiste doit toujours se «remettre en cause. Donc, j’attends le mercredi  pour que le public me donne son opinion sur mes œuvres.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

Lancement du Fiff-Cotonou par Cornélia Glèlè avec un appel à films pour les femmes cinéastes

Dans le cadre de la 1ère édition de l’événement

Sous les auspices de l’Association ’’EcranBénin’’, Cotonou, la capitale  économique du Bénin, abritera, du 13 au 17 septembre 2019, la 1ère édition du Festival international des films des femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou).

Cornélia Glèlè
 Placé, cette année, sous le thème, «Quand le cinéma aborde les violences faites aux femmes », ce Festival a pour  but  de mettre en lumière le travail des femmes cinéastes, afin de les aider à trouver la solution aux nombreux problèmes qu’elles rencontrent. Selon la présidente d’ ’’EcranBénin’’, Cornélia Glèlè, « l’objectif principal de ce Festival est de contribuer à la promotion et à la sauvegarde des travaux des femmes dans le cinéma en vue de leur promotion et de leur revalorisation», indique-t-elle, avant d’ajouter qu’il s’agit de donner une visibilité à ces femmes cinéastes afin qu’elles fassent la promotion de leurs œuvres.
D’ores et déjà, les membres du comité d’organisation sont persuadés que le Fiff-Cotonou va permettre aux populations de cette Commune et de ses environs de découvrir les femmes et leurs aptitudes à travers le cinéma. « En révélant le travail de ces femmes à travers les films diffusés, ’’EcranBénin’’ participe au rapprochement des peuples et suscite chez les femmes l’envie de témoigner de leurs propres valeurs culturelles, mais, également, de s’afficher beaucoup plus dans ce secteur», a souligné la Présidente.


Des opportunités du Fiff-Cotonou

Pour la première édition de l’événement, qui se veut annuel, un programme alléchant a été concocté. Ce Festival sera l’occasion de présenter les films des femmes cinéastes du Bénin, en général, et ceux de celles de la sous-région, en particulier. Il est aussi prévu l’organisation de séances de projection de films et des masters class. Enfin, ce sera aussi l’occasion de remettre des prix et des récompenses. Le menu du Fiff-Cotonou est tout aussi alléchant et se résume en quelques points : une sélection de films internationaux réalisés par des femmes à projeter, une compétition destinée aux films africains réalisés par des femmes, un master class sur la thématique des violences faites aux femmes au cinéma, une soirée dédiée aux œuvres de la marraine du Festival, un atelier de trois jours en actorat pour les enfants de 7 à 12 ans et une visite touristique de la cité historique de Ouidah.

Marina Hounnou



Appel à films du Fiff-Cotonou 2019


L’association ’’EcranBénin’’ a l'honneur de porter à la connaissance des femmes professionnelles du cinéma que la première édition du Festival International des Films de Femmes de Cotonou (FIFF-Cotonou) se tiendra du 13 au 17 septembre 2019. À cet effet, le présent appel à films est lancé pour la sélection des films de la première édition du FIFF-Cotonou.
La sélection est ouverte pour deux sections:
-          la Section ’’Compétition Officielle’’, ouverte aux courts métrages (moins de 30 min) de réalisatrices africaines sorties après novembre 2017 ;
-          la Section ’’Hors compétition’’, qui est ouverte aux courts métrages des cinéastes femmes du monde, abordant les problèmes auxquels les femmes sont confrontées et/ou mettant en exergue le savoir-faire ou le parcours d’une femme afin d’inspirer les autres femmes.
L’appel à films est ouvert du 14 décembre 2018 au 31 mai 2019. Toute inscription à la sélection implique l’acceptation des conditions et du règlement de la 1ere  édition du FIFF-Cotonou. Ledit règlement peut être téléchargé sur www.ecranbenin.net.
Constitution du dossier de réponse à l’appel à films :
-          Un lien de visionnage du film en version française ou anglaise (ou bien sous-titrés dans l’une de ces deux langues)
-          Un synopsis du film en français ou en anglais
-          La filmographie et la biographie de la réalisatrice en français ou en anglais (500 mots maximum)
-          Une photo de la réalisatrice
-          Une bande annonce de moins de 3 minutes.
ATTENTION : L’inscription au Festival est gratuite et les films en compétition sont déposés, à titre gracieux, pendant la période du Festival.
Les dossiers d’inscription sont recevables à l’adresse électronique : fiffcotonou@ecranbenin.net.

samedi 15 décembre 2018

« Depuis Bohicon, quelque chose doit naître ; cet Appel sera comme un pèlerin qui va sillonner les pays », selon Eric Orphée Gnikpo, sur le Fif 2018

Dans le cadre d’une interview accordée à notre Rédaction

Le ’’Fayolart’s international festival’’ (Fif) se tiendra du 21 au 23 décembre 2018, organisé par l’Association ’’Fayolart kulture’’ dont l’homme de théâtre et de danses, Eric Orphée Gnikpo, est le Président. Il explique à notre Rédaction, pour nos lecteurs, les tenants et les aboutissants de cet événement qui, apparemment, entend faire tache d’huile, de manière intemporelle, à travers un « Appel fort » …

Eric Orphée Gnikpo
Le Mutateur : Bonjour Eric Orphée Gnikpo. Vous êtes le Président de l’Association dénommée ’’Fayolart kulture’’ qui organise un événement, le ’’Fayolart’s international festival’’ (Fif), à l’issue duquel nous aurons l’Appel culturel de Bohicon pour l’Afrique (Acba). De quoi s’agit-il ?

Eric Orphée Gnikpo : Merci à vous. D’entrée de jeu, je tiens à faire une petite précision : quand on parle d’Eric Orphée Gnikpo, on pense aux ’’3L Ifèdé’’ et aux activités que ce groupe mène. Nous nous sommes dit un instant qu’on ne pouvait pas greffer nos ambitions d’un festival international aux activités de cette structure, d’où la création de l’Association ’’Fayolart kulture’’ qui, essentiellement, depuis son enregistrement en 2015, a mentionné l’organisation d’un festival international.
Donc, déjà, en 2016, nous avons lancé les prémices de ce festival en créant le cadre qu’il fallait ; cela s’était passé sans tambour ni trompette. A présent, en 2018, nous en sommes à l’acte 2. Et, comme vous l’avez si bien souligné, au cours de cet événement qui va se dérouler du 21 au 23 décembre 2018, dans les Communes de Bohicon, d’Abomey-Calavi et de Cotonou, il y aura une manifestation majeure : c’est la tenue du Forum africain sur l’économie de l’art. On doit le faire, il a toute sa place parce que, jusqu’à présent, dans le secteur des arts, nous sommes vraiment incompris du politique. Nous qui avons la chance d’être allés, ne serait-ce qu’un tout petit peu, à l’école du Blanc, nous avons le devoir de produire un impact sur ce milieu ; si ce n’est pas le cas, si l’on ne fait pas comprendre aux politiques, si l’on ne fait pas comprendre à nos dirigeants toute l’importance de l’art dans la cité, je crois que ce secteur est voué à l’échec. Vous, vous êtes journaliste culturel ; c’est parce que vous croyez en l’art. Si, ce rêve, tous les dirigeants le partageaient, comme vous, je crois qu’on n’en serait pas à ce stade.
Au cours de ce Festival, ce Forum que nous tiendrons a pour thème central, « Economie de l’art, économie créative face au marché local et international ». C’est autour de lui que les communicateurs vont porter à la face du monde ce qu’ils pensent de la question. Il y aura aussi plusieurs sous-thèmes. Le premier est formulé comme suit : « Economie de l’art, économie créative : ce que c’est ». Pour le développer, nous avons fait appel à un spécialiste sous-régional très bien connu dans ce domaine ; il s’appelle Léonard Yakanou. Ce sous-thème intéresse beaucoup d’acteurs culturels béninois qui m’ont appelé, qui ont manifesté le désir de venir sur ce Forum pour y partager leur vision. Au passage, je salue mon jeune frère, Donatien Gaglozoun, qui est en formation, mais qui m’a dit : « Je ne peux pas être présent, mais tout ce que je connais de ce sujet, je le mettrai par écrit et te l’enverrai ». Il m’a aussi dit : « On ne peut faire l’Appel culturel de Bohicon sans que mes idées n’y soient ». Je l’en remercie.
Le deuxième sous-thème concerne « Les stratégies à mettre en place pour le développement de l’économie de l’art ». Il se déclinera sous la forme d’un panel comportant plusieurs animateurs de grand prestige, dont je vous réserve la surprise de la présence. La liste en est longue et, on a choisi Bohicon à juste titre ; on s’est dit qu’à Cotonou, les participants auraient d’autres programmes et qu’ils n’auraient pas pu se concentrer pour donner le meilleur d’eux-mêmes, il aurait fallu qu’on s’enferme quelque part pour que le travail soit fait, pour la cause de l’évolution de l’artiste.
Quant au troisième sous-thème, c’est une question : « Comment sortir l’artiste africain de la précarité ? ». Il lui sera donné des clés. Comme j’ai souvent l’habitude de le dire, nous connaissons tous les commandements de Dieu, de même que ce qui est bon et ce qui est mauvais. Nous allons nous appesantir sur ce que l’artiste doit faire pour sortir de la précarité ; il lui reviendra de mettre ces principes en application. Le Nigérien Cheikh Kotondi est le communicateur qui sera chargé d’en parler, avec d’autres personnalités d’ici. Enfin, « La gestion de la production » est le quatrième sous-thème qui sera animé par Hermas Gbaguidi, sans oublier que nous appellerons spécifiquement la contribution du Président Coffi Adolphe Alladé.

L'Affiche officielle du Fif
En dehors de ce volet purement intellectuel, nous créerons le cadre qui nous permettra de recevoir, pour le compte du Bénin, deux modèles de réussite ; ce sont des personnalités qui ont évolué, sous nos yeux, sans quitter le pays. Nous les découvrirons au cours du Forum, pour leur faire honneur. Elles partageront avec nous leur parcours et les secrets qui leur ont permis d’arriver à ce niveau de réussite. 
Ce sont donc les quatre sous-thèmes qui seront développés au cours du Forum. Et, quand toutes les têtes pensantes que nous avons identifiées et invitées à nos côtés s’assiéront et réfléchiront sur les conditions de vie des artistes, il y a forcément des résolutions qui seront prises, des solutions qui seront apportées. De façon unanime, toutes ces données seront consignées dans un Appel et, quand on émet un appel, c’est comme un pacte ; en nous levant, nous saurons que, pour sortir notre secteur de l’ornière, il nous faudra, désormais, appliquer un certain nombre de principes, que ce soit du côté des autorités politiques, des acteurs culturels et des artistes.
Cet Appel sera lancé et, ceux qui sont venus de l’extérieur sont déjà prêts à repartir avec lui ; ils nous ont dit : « Nous allons retourner dans notre pays avec cet Appel et, partout où nous passerons, sur tous les festivals africains, nous en laisserons toujours une copie ». Depuis Bohicon, quelque chose doit naître ; cet Appel sera comme un pèlerin qui va sillonner les pays. Donc, nous croisons les doigts ; nous espérons que les muses seront au rendez-vous pour que cet Appel soit vraiment fort, pour qu’il puisse toucher le Chef de l’Etat.
Nous nous sommes dit que nous ferons tout pour rencontrer le Ministre de la Culture, afin de le lui remettre. Nous demanderons aussi une audience à la Présidence de la République pour remettre cet Appel au Chef de l’Etat, tout en espérant que les portes de l’auguste institution nous seront ouvertes.      
En réalité, lorsque l’Acba sera proclamé à Bohicon, le samedi 22 décembre, le lendemain, le dimanche 23, nous serons à Cotonou, au siège du Fitheb et, devant la presse et les acteurs culturels, nous donnerons lecture de cet Appel et nous en remettrons une copie à chaque participant, à chaque Béninois en leur demandant de le faire voyager le plus loin possible. Si celui qui n’accorde aucune importance à la culture arrive à tomber sur cet Appel, cela peut l’amener à changer un tout petit peu.
Mais, votre préoccupation peut être de savoir si notre programme ne comporte pas un volet festif. Comme nous sommes sur un festival, celui-ci a bien sa place.
A Bohicon, nous avons prévu un Village du Fif avec de l’animation ; nous le rejoindrons au sortir du Forum. Pour la circonstance, nous y avons érigé un grand podium. Donc, les populations, les festivaliers, tout le monde pourra s’y retrouver pour passer de très bons moments en compagnie des artistes.


Qui sont ceux qui sont attendus pour faire partie du public du Forum, à Bohicon ?

Le public, ce sont les acteurs culturels de la localité, de Bohicon et d’Abomey. Même si certains d’entre eux sont membres du Comité d’Organisation, nous en attendons une centaine, qu’ils soient des artistes confirmés ou non, des élèves capables d’inverser l’ordre des choses dans leur secteur, de même que des journalistes.


Avez-vous un message à lancer ?

Je veux remercier la Direction du Fonds des Arts et de la culture. Je le dis parce que, depuis que cette institution existe, c’est la toute première fois que nous recevons un accompagnement de l’Etat. Donc, de ma position, je me dis que quelque chose a changé simplement dans le système. J’en profite pour remercier le Directeur général du Fac, M. Gilbert Déou Malé, de même que le Ministre Oswald Homéky. Au passage, je demanderais au Chef de l’Etat de multiplier les actions en faveur du Fonds des Arts et de la culture, pour le salut et le rayonnement de la culture.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo