Dans une interview
accordée à notre Rédaction
En faisant dos à la ’’Boa-Zongo’’,
on emprunte la ruelle devant soi, tout en faisant attention pour identifier la
9ème maison à sa gauche : on se retrouve à ’’Charly Arts –
Charly Design’’, le showroom privé que l’artiste peintre et sculpteur, Charly d’Almeida,
inaugure dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, à Scoa-Gbéto, entre 18h
et 22h. Courte interview de l’homme. Il y dit de quoi il est question …
Charly d'Almeida, au cours de l'interview |
Le Mutateur
: Bonjour Charly d’Almeida. On ne vous présente plus … Vous êtes un artiste
peintre et sculpteur béninois. Dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018,
vous tenez un événement exceptionnel. Qu’est-ce qui va se passer ?
Charly d’Almeida
: Merci, cher ami journaliste. C’est vrai que ce mercredi 19 décembre sera un
jour exceptionnel dans ma vie. C’est un jour qui sera toujours gravé dans ma
mémoire parce que j’ai eu un petit rêve depuis quelques années de pouvoir faire
un espace propre à moi, dédié à moi, à mes œuvres. Donc, je me suis battu
durant des mois à réaliser cet espace qui, pour moi, est une œuvre qui est, en
fait, mon showroom ; c’est un petit endroit, modeste, situé à Scoa-Gbéto, où
l’on peut désormais, à tout moment, regarder, contempler mes œuvres, que ce
soit les peintures ou les sculptures.
Ce showroom sera ouvert
selon quelle périodicité et quels horaires ?
Il s’appelle ’’Charly
Arts – Charly Design’’ et sera ouvert aux horaires normaux ; il y a quelqu’un
qui sera là. C’est un étudiant qui est en train de finir son mémoire en
Histoire de l’art à l’Université d’Abomey-Calavi, qui, en même temps, sera en
permanence au niveau du lieu et, cela lui servira de formation. Il sera ouvert
de 9h à 19h, avec un petit stop pour le déjeuner. Si cela dit au public,
désormais, il peut passer pour regarder mes œuvres. C’est un lieu où l’on fera
des discussions, des débats autour de certains thèmes. Je ne sais ce qui va se
passer plus tard, je peux l’ouvrir à d’autres événements.
Pour l’inauguration de
votre showroom, ce mercredi 19 décembre, on remarque des œuvres qui,
apparemment, devront déchaîner le déplacement massif des visiteurs, surtout
qu’au niveau de la nouvelle démarche de vos sculptures, on sent plus de
raffinement, plus de figures géométriques et l’introduction d’objets nouveaux …
C’est une démarche que
j’ai débutée il y a quelques années. Votre remarque est évidente ; il y a des
éléments nouveaux, mais c’est toujours des éléments qui me parlent, des
éléments qui sont ma singularité, ce sont toujours les petits trous, les
profondeurs que j’utilise, qui apparaissent tant sur les tableaux que dans mes
sculptures. Les œuvres peaufinées dont vous parlez montrent qu’on tend vers la
sagesse ; cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai commencé cette carrière, en
1988 … Je tends vers la sagesse, cette sagesse aussi s’observe au niveau de la
lecture des œuvres, de façon naturelle.
Quel message avez-vous
envie de lancer ?
Je laisse la surprise
au public, je n’ai pas de message. J’ai travaillé sur des thèmes mais, après,
c’est le public qui critiquera mes œuvres et qui me donnera son point de vue.
Un artiste doit toujours se «remettre en cause. Donc, j’attends le
mercredi pour que le public me donne son
opinion sur mes œuvres.
Propos recueillis par Marcel
Kpogodo