La cour de l’Ecole
primaire publique de Bazounkpa, dans la Commune d'Abomey-Calavi, a fait l’objet
d’une ambiance particulièrement remuante, le samedi 8 décembre 2018. Il s’agissait
pour Oscar Alossè, artiste danseur, par le déroulement du Festival d’Education
de danse et de théâtre à la base (Fedtab), de faire la preuve du savoir-faire
artistique qu’il a inculqué aux petits enfants provenant de plusieurs
établissements scolaires.
Oscar Alossè, suivant de près ses poulains |
Huit groupes différents
de petits écoliers, qui se sont succédé sur une scène, spécialement aménagée
pour la circonstance, eux qui chantaient et dansaient, sous la surveillance
vocale et gestuelle de leur maître en arts de la scène. La teneur du spectacle
qui a prévalu dans l’après-midi du samedi 8 décembre 2018, au niveau de la cour
de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, dans la Commune d’Abomey-Calavi,
selon un contexte culturel simple : la tenue de la quatrième édition du
Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab), dont le
Président du Comité d’Organisation n’est personne d’autre que l’artiste
chanteur et danseur de la musique traditionnelle, Oscar Alossè, la Fédération
des Cercles artistiques de danse (Fcad) en étant la structure organisatrice.
Le Groupe ''Les Elites du Bénin'', dans son oeuvre d'accompagnement des artistes en herbe |
Accoutrés différemment,
selon leur école de provenance, les petits chanteurs et danseurs étaient
accompagnés, dans leurs prestations, par un orchestre traditionnel dont Oscar
Alossè reste le premier responsable : ’’Les élites du Bénin’’. Ils émanaient
des Complexes scolaires ’’Sainte
Destinée’’, ’’Les Génies en herbe’’ de Godomey, ’’La Roseraie’’, ’’La
Ruche’’ et ’’Saint Gaëtan de ma gloire’’
d’Abomey-Calavi, des Ecoles maternelles et primaires de Godomey et de Houéyiho
2, puis de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, l’établissement hôte.
Aperçu du public, enthousiaste |
Ainsi, patiemment, tout
en acclamant fortement ceux qui les impressionnaient le plus, dans leur jeu
individuel ou dans celui collectif, tout en leur lançant des cris, des exclamations
de satisfaction, de félicitations, les spectateurs manifestaient une
participation active à l’événement. Certains d’entre eux, apparemment nantis,
n’hésitaient pas à aller coller des billets de banque au front de ceux des
artistes en herbe qui les comblaient dans leurs attentes. En effet, les enfants
artistes se sont illustrés dans plusieurs danses qu’on est habitué à voir les
adultes pratiquer : l’ ’’akonhoun’’, le ’’houngan’’ et le ’’dogba’’ d’Abomey,
dans le Zou, la danse des pêcheurs de l’Ouémé, le ’’yaoïtcha’’ des Nago Yoruba,
l’ ’’adjogbo’’ du Mono, le ’’têkê’’ et l’ ’’aské’’, deux danses du Septentrion,
sans oublier que ces enfants ont montré leur talent en s’adaptant au morceau
’’Idjiogbé’’, une création inédite des ’’Elites du Bénin’’.
A gauche, en blanc, Christelle Bokossa |
Au cours de la
cérémonie protocolaire ayant permis de lancer la manifestation, Oscar Alossè a
salué puis remercié le public de sa présence, et a témoigné sa gratitude
au Fonds des Arts et de la culture (Fac)
dont le financement a permis l’organisation de la quatrième édition du Fedtab.
Christelle Bokossa, représentante de Gilbert Déou Malè, Directeur général de
l’institution, a, dans son intervention, marqué sa satisfaction face à la tenue
de l’événement annoncé.
Et, d’autres
personnalités sont intervenues à la tribune. Parmi celles-ci, il fallait
trouver Claude Balogoun, représentant des artistes au Conseil économique et
social (Ces). Et, si l’artiste chanteur Sewlan Aziza s’est fait remarquer, en
tant que Parrain, c’est en gratifiant régulièrement les meilleurs chanteurs et
danseurs de billets neufs qu’il allait leur coller au front.
Marcel Kpogodo
Impressions
d’après-événement d’Oscar Alossè
Oscar Alossè, au cours de l'interview |
Oscar Alossè : C’est une joie totale
pour moi. J’ai commencé cette activité il y a longtemps. Cela me fait plaisir
parce que la danse relève d’une passion pour moi. C’est en 2004 que j’ai
commencé à donner une formation artistique aux tout-petits. Et, en 2014, j’ai initié
le Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab) qui me permet
de pratiquer le théâtre et la danse à la fois. En 2016, j’y ai bénéficié du
financement du Fonds d’Aide à la culture. Après cela, en 2018, le Fonds des
Arts et de la culture (Fac) m’a à nouveau accompagné dans la réussite de cet
événement, ce de quoi je remercie le Directeur général de l’institution, M.
Gilbert Déou Malè et, aussi, le Ministre de la Culture, M. Oswald Homéky, qui a
accepté que les artistes reprennent leurs activités.
Le Mutateur : Est-il difficile
d’entraîner des enfants à la danse et au théâtre ?
Quand je l’avais
commencé, c’était très difficile mais, au fil des jours, je m’y suis vraiment
habitué, j’ai eu la maîtrise d’apprendre les danses traditionnelles de chez
nous aux enfants. Aujourd’hui, je suis capable d’apprendre, même à des enfants
de deux ans, de trois ans, à bien chanter, à bien exécuter les pas des danses
du patrimoine de chez nous.
Allez-vous reconduire
ce Festival pour l’année prochaine ? Quels sont vos projets pour 2019 ?
L’édition 2019 du
Fedtab connaîtra une toute nouvelle démarche que nous pensons exécuter après
des activités spécifiques liées à mon Groupe, ’’Les Elites du Bénin’’.
Propos recueillis par
Marcel Kpogodo
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