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mercredi 23 avril 2014

"Le Bénin se cultive" s'ouvre ce mercredi 23 avril

Plusieurs activités littéraires programmées

Ce mercredi 23 avril 2014 s'ouvre la deuxième édition de l'initiative littéraire "Le Bénin se cultive". Placée sous l'égide de la Jeune chambre internationale "Océan Bénin", elle tiendra sur trois journées, selon une programmation bien riche. 

Landry Ouoko
Ce mercredi 23 avril 2014, à 18 heures, se déroule la cérémonie d'ouverture de l'événement littéraire, "Le Bénin se cultive", qui en est à sa deuxième édition. Ce sera au Champ de foire de Cotonou, plus précisément à l'Institut des sciences biomédicales appliquées (Isba). Selon Landry Ouoko, Coordonnateur du Projet, cette manifestation, ayant pour Président d'honneur, Jérôme Carlos, est un salon du livre qui a lieu dans le contexte précis de la Journée internationale du livre et des droits d'auteurs ; elle est prévue pour s'étaler jusqu'au samedi 26 avril, avec une diversités d'activités littéraires. Ainsi, du 23 au 26 avril, l'Isba abritera une exposition-vente d'ouvrages produits par des écrivains béninois. Ensuite, le plus célèbre d'entre eux, Florent Couao-Zotti, animera une conférence sur le thème : "Littérature et développement : quel lien ?", le vendredi 25 avril, à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou, à 18 heures 30 minutes. A toutes ces séances, l'entrée est libre et gratuite.


Des activités annexes

"Le Bénin se cultive" 2014 comporte, notamment, des opportunités de formation, ce que précise Landry Ouoko, en évoquant, d'abord, un atelier de dessin ayant pris en compte des enfants de 5 à 12 ans ; ils ont suivi une formation les 12 et 19 avril, celle-ci qui connaîtra sa dernière séance, ce mercredi 23. Concernant des élèves plus grands, une séance de transmission de capacités en techniques d'art oratoire a permis à plusieurs jeunes, le 5 avril dernier, de se voir édifier sur les secrets d'une prise de parole réussie en public. Ceci aboutira, le samedi 26, à un concours d'art oratoire au cours duquel les stagiaires s'affronteront.  
Ce sont autant de circonstances de développement de la culture personnelle qui travaillent à faire du salon du live, "Le Bénin se cultive", un événement incontournable au Bénin, les années à venir, surtout que les propos de M. Ouoko font comprendre que, de l'édition 2013 à la présente, les partenaires sont passés de 5 à 17, tout en faisant remarquer que celle-ci mobilise deux librairies, une bibliothèque, une dizaine de maisons d'édition et plusieurs écrivains béninois. 

Marcel Kpogodo

mercredi 20 mars 2013

Dans le cadre du Projet "Le Bénin se cultive"

Erick-Hector Hounkpè parle du développement face au livre

Le Projet "Le Bénin se cultive", initié par la Jeune chambre internationale Océan du Bénin, a permis d'assister, dans la soirée du mardi 19 mars 2013, à une conférence-débats, animée par le déclamateur-poète et homme de Letres, Erick-Hector Hounkpè. C'était sous la paillote de l'Institut français du Bénin (Ifb). Le thème concernait la place de la littérature dans le développement.


Erick-Hector Houkpè, au centre, entouré par, Hermas Gbaguidi, à gauche, et Mamadou Ismaël, Président de la Jeune chambre Océan, à droite.
Erick-Hector Hounkpè, très connu pour ses déclamations poétiques suggestives, a animé une conférence-débats sur le thème : "La littérature au service du développement". C'était sous la paillote de l'Institut français du Bénin, dans le cadre de la tenue de la première édition du Projet "Le Bénin se cultive", mis en oeuvre par la Jeune Chambre Internationale Océan du Bénin, dans le contexte de la Journée internationale de la Francophonie. Le Président de cette institution, Mamadou Ismaël, a lancé ladite communication.
Au début de son propos, Erick-Hector Hounkpè s'est posé la question de savoir en quoi la littérature pouvait contribuer au développement. Pour y répondre, il a, d'abord, défini les concepts de littérature et de développement, avant de montrer le rapport existant entre eux, plus précisément, les relations que peut tisser la littérature avec les secteurs vitaux d'un pays. Ainsi, après avoir montré que la littérature informe et sensibilise les lecteurs sur les problèmes de leur temps, il l'a confrontée aux domaines socio-culturel, politique et économique.
Dans le premier cas, selon lui, la littérature éduque et permet de construire la personnalité des citoyens, de même qu'elle les divertit et qu'elle leur permet de contester, de subvertir. Pour en finir avec ce domaine, il a partagé que ces fonctions sus-évoquées de la littérature structurent la personnalité de l'individu et font de lui un cadre outillé, performant qui ne se serait pas conditionné à développer des situations de dévoiement. 
En ce qui concerne la littérature face à l'économie, il a fait ressortir que l'écrivain permet la mise en place de la chaîne du livre, dont les acteurs sont nombreux : les éditeurs, les imprimeurs, les libraires, les professionnels de l'événementiel, du promotionnel, ce qui donne lieu à une véritable industrie du livre. A en croire le conférencier, elle est très importante dans l'économie du livre parce qu'elle génère des devises énormes. 
Quant au lien entre la littérature et la politique, Erick-Hector Hounkpè a affirmé que les écrits engagés structurent le mental politique des citoyens pour des combats ; ils conduisent même des auteurs à se retrouver dans l'arène politique. Ils deviennent donc, selon ses propos, des catalyseurs de l'espace politique. Et, leur rôle ne s'arrête pas à ce niveau ; ils induisent la représentativité diplomatique et la souveraineté politique du pays dont les écrivains se comportent ainsi. 


La situation du livre au Bénin

Erick-Hector Hounkpè, en pleine démonstration ...
Par rapport à cette partie de la communication, l'orateur a examiné la situation du livre au Bénin, en explorant chacun des maillons de la chaîne précédemment analysée. Il ressort de son observation que notre pays dispose de beaucoup d'écrivains mais qu'il n'a presque pas d'éditeurs, vu que la plupart d'entre eux publient des livres à compte d'auteur, ce qui, pour lui, pose le problème de la professionnalisation du métier. Concernant, les distributeurs-libraires, il a décelé les librairies "Notre-Dame", "Sonaec" et "Bufalo" chez qui il a déploré le manque d'entente et de solidarité et, d'un autre côté, le fossé entre le consommateur et le produit. 
Avec les espaces de promotion du livre, il en a mentionné un bon nombre : les écoles, les bibliothèques, les centres de lectures et d'animation, même si leur efficacité n'est pas probante. Il a noté, par ailleurs, l'existence d'auxiliaires de la promotion, que sont les enseignants, ainsi que des critiques littéraires et des critiques journalistiques, mais pas celle de prix et de concours littéraires, ni de médias traitant profondément les questions liées à la littérature ni de rencontres littéraires ni de supports spécialisés dans ce secteur. Quant aux consommateurs, ils sont nombreux mais "indésireux". 
Devant ce qu'il a appelé un "tableau sombre", Erick-Hector Hounkpè a fait quelques recommandations : mettre en place la Politique nationale du livre, travailler à élever le niveau des apprenants actuels et à ce que la grande majorité d'entre eux lisent, créer un fonds national ou une banque du livre, mettre en place un ordre national du livre, notamment.
Suite à cette communication que plus d'un participant a reconnu brillante, le dramaturge, Hermas Gbaguidi, aux côtés de l'exposant, a fait valoir sa contribution. Et, après les interventions de tous ordres des participants, fin a été mis à la conférence.

Marcel Kpogodo