Dans le cadre d’un
vernissage prévu pour ce vendredi 3 février
’’Le Centre’’ de
Godomey abritera une double exposition. Ce sera dans la fin d’après-midi du vendredi
3 février 2017. L’un des artistes invités à présenter ses œuvres n’est personne
d’autre que le Béninois Meschac Gaba, très connu de par le monde pour ses très atypiques
inspirations. Le visiteur qui fera le déplacement peut être alors certain de se
faire embarquer dans une atmosphère résolument curative de la détresse.
Meschac Gaba, dans ses explications, entre autres, de l'exposition |
Des phares de voitures
assemblés, montés en deux séries verticales jointes, allumés, clignotant de la
détresse, en blanc, en rouge ou en jaune, d’une part, et un peu moins d’une
dizaine de toiles d’un genre assez singulier, d’autre part. Le menu du fruit de
la toute nouvelle inspiration de l’artiste peintre, récupérateur, installateur
et déambulateur béninois, Meschac Gaba, ce qui sera présenté ce vendredi 3
février 2017, dès 18 heures, au ’’Centre’’, le complexe culturel situé à Atrokpocodji,
dans l’Arrondissement de Godomey, à Abomey-Calavi.
Dans la première salle
d’exposition, relativement spacieuse, se l’accapare une sorte de géant collier composé
de plusieurs tailles et de différentes formes de phares, ceux-ci qui dictent
leur émotion des situations d’urgence, celles incarnant la détresse. Avec les
deux plus petits phares qui, reliés à l’ensemble par un fil conducteur de
courant, terminent chacun des bouts de la série, et qui demeurent détachés, l’ensemble
donne l’impression d’un serpent aux mille couleurs au repos, repu.
Le serpent aux mille couleurs de détresse de Meshac Gaba |
Et, ce géant
collier aux multiples scintillances clignotantes symbolise la détresse, dans
tous ses états, telle qu’elle se manifeste partout, « au niveau de la santé
individuelle, de la famille, de la société en général, du monde économique, de
celui politique », confie Meschac Gaba, se risquant à décrypter une
inspiration inédite. « La variété des couleurs de la détresse montre que
ce sentiment touche toutes les races d’hommes de la terre, tout le monde
entier, tous les hommes, tous domaines de différences confondus étant concernés
par la détresse », conclue l’artiste, sans oublier que, selon lui, les
différentes tailles de phare portent aussi une signification précise : l’homme
dans toutes ses dimensions physiques.
Et, Meschac Gaba
développe davantage en évoquant l’absence de gratuité du choix du thème de la
détresse, étant donné qu’inspiré d’un instant éprouvant de maladie, qu’il a
traversé, il s’en est sorti et décide d’en produire un impact positif sur la
société, d’où l’effet purement catharsistique de cette installation, ce que le
public est appelé à venir vivre, à expérimenter.
En outre, l’état de
détresse trouve une solution inédite dans le deuxième pan de la présentation
artistique du créateur, ce qu’il faut trouver par l’exposition dénommée ’’Mon
jardin’’. A travers des tableaux
généreusement imprégnés de la fibre de plantes curatives qui poussent dans son
jardin, à domicile, Meschac Gaba
renforce l’état de catharsis et de purgation de la détresse chez le visiteur.
Ainsi, des plantes bien connues comme l’isope simple, l’isope aquatique, l’isope
blanche, l’hibiscus, entre autres, ont généré une ingénieuse représentation sur
des tableaux de couleurs plutôt apaisantes comme différentes teintes de vert,
le blanc, le violet, ce qui guérit de la détresse ressentie dans la salle
précédente ; l’artiste réussit la stratégie de communication entre l’installation
et l’exposition de toiles, opportunément logée dans un espace plus étroit, plus
rectangulaire, plus intime, aux fins d’une communication de la sérénité, d’un
sentiment de profond apaisement. Cette démarche de conception de toiles détermine plus que jamais en Meschac Gaba le
génie d’imagination et de création que le monde entier s’arrache pour des
productions artistiques au caractère inédit perpétuellement renouvelé, pour des
enseignements universitaires en Occident, qui s’activent à lire un cerveau d’une
productivité aux contours toujours imprévisibles. « C’est un nouveau
départ », commente-t-il concernant cette technique de transposition
curative des plantes sur des toiles. « Mais, j’ai besoin de le développer »,
finit-il. Une troisième surprise de Meschac Gaba pour le visiteur de l’exposition
de cette fin d’après-midi du vendredi 3 février 2017, au ’’Centre’’ de
Lobozounkpa : la déambulation, dont lui seul a le secret de la réussite,
de ses perruques ayant fait le tour du monde ; elle est prévue pour ouvrir
la manifestation de vernissage. Mille regrets aux absents !
Marcel Kpogodo
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